mazel
Étudiante
Inscrit le : 15 Fév 2004
Messages : 52
Localisation : Quelque part dans le Grand Ouest... français
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Coucou, me revoilà ! Je sais que j’ai franchement du retard - voyage puis ordi tombé en panne sèche - mais après tout le topic n’est pas fermé, donc…
Je ne sais pas si çà intéressera encore quelqu’un mais voici donc mon avis, enfin, mon pavé...
De manière générale, je suis tout à fait d’accord avec ce qu’on dit Linou et Lill’ à propos de Spike. J‘ai bien apprécié le premier épisode. Quant au second… il est, pour moi, tout simplement à mettre sur la liste des meilleurs épisodes de la série.
Ep.16 Sous influence / Storyteller
D’un point de vue général, j’ai beaucoup aimé :
- le côté douche écossaise de l’épisode, passant de l’humour au drame.
- la réflexion développée astucieusement sur la notion de réalité, sa perception par l’individu et sa restitution à d’autres, permettant ainsi de réfléchir à tous les métiers de communication et de mémoire (journaliste, scénariste, historien, etc…).
- l’idée de garder une trace des exploits de la Tueuse et de son plus grand combat, comme un témoignage historique.
- Andrew… D'habitude, il a tendance à m’énerver malgré ses répliques assez tordantes. Mais là, il devenu pour moi plus intéressant et touchant. Je trouve d’ailleurs la performance de Tom Lenk, surtout dans les 2 dernières scènes, remarquable.
J’aime son sens de l’observation, certes biaisé par un imaginaire sur-développé, mais qui sur le fond reste étonnamment assez juste ; et son côté sentimental, notamment par rapport au couple Alex/Anya, dont il va jusqu’à connaître par cœur l’interview-vérité qu’il en a faite.
Sinon, plus spécifiquement, j’ai adoré :
- la séquence d’ouverture, nous mettant bien au fait du sujet abordé, en passant d‘un salon très cosy et british - cadre idéal pour raconter une histoire (d’où le titre impeccable en VO) - à la salle de bains de Buffy, agrémentée d’une réplique finale d’Anya qui nous ramène vite fait à la réalité !
- Bien évidemment, la séquence de la cuisine. Ah ! Buffy et Spike… Une ambiance à la fois épique et très roman à l’eau de rose, amusante et … trop courte : la musique et le commentaire, l’image dans des tons très chauds et vifs, le vent et le ralenti, la pause sensuelle de Buffy et Spike torse nu…
- l’auto-dérision des scénaristes à propos des discours-fleuves de Buffy… Même Spike s’en va !
- la séquence vidéo de Spike qui est une sorte de « film dans le film » : James Marsters jouant Spike jouant Spike en colère pour Andrew.
- le retour du… cochon !
- la tension entre Wood et Spike qui est bien là mais qui est tout sauf sexuelle et la volonté tenace de Wood de le tuer, cherchant à profiter de la moindre occasion.
- l’une des dernière séquence lorsque Buffy ramène, douloureusement Andrew à la réalité et à sa responsabilité.
Ep. 17 Un lourd passé / Lies my parents told me
J’adore cet épisode…
... parce qu’il m’a laissé avec une multitude d’émotions contradictoires. Comme toujours dans cette série, le traitement du sujet proposé n’est ni simpliste, ni édulcoré. On va jusqu’au bout, même dans les zones d’ombre.
On nous donnent à réfléchir sur les rapports parents/enfants par le biais de 3 exemples : Buffy et Giles, Wood et Nikki, ainsi que Spike et sa mère. Avec cette dernière relation, le sujet devient même tabou et met mal à l’aise, en nous renvoyant au fameux complexe d’Œdipe, cher aux psychologues.
J’adore cet épisode…
... car il m’a fait encore plus aimer un personnage au combien déjà cher à mon cœur : Spike.
J’ai la sensation de l’avoir mieux compris. D’avoir compris ce qu’était William, le fils, l’homme, et ce qu’il est devenu… Spike, ce vampire qui - cas exceptionnel - se caractérise par une grande sensibilité, un immense besoin d’amour et de reconnaissance malgré son côté individualiste et rebelle revendiqué ; et une relation intense et complexe avec la gente féminine, allant jusqu’à devenir le seul vampire à s’être battu pour récupérer son âme… pour « elle ».
Cela a toujours été pour « elle », que ce soit pour sa mère, pour Drusilla ou pour Buffy. Quant à son attitude envers Joyce : elle ne l’a jamais traité comme un monstre… comme une mère.
Je pouvais à juste titre me douter que William était un enfant unique vivant une relation exclusive avec sa mère et que pour elle, il serait prêt à faire n’importe quoi. Je m’interrogeais par contre sur le fait - comme le veut la tradition - qu’il l’ai tué à peine devenu vampire mais çà… C’est à la fois l’idée la plus touchante mais aussi la plus dérangeante qui soit.
Touchante par le but recherché : sauver sa mère de la maladie et d’une mort prématurée. Dérangeante par le moyen utilisé et parce que l’on imagine déjà ce qui va se passer en toute logique : sa mère, devenue vampire, ne sera plus sa mère, tout ce qui l’a lui faisait aimer et admirer.
Cette idée ne semble même pas l’avoir effleurer... Certainement parce que sa propre expérience du vampirisme ne l’a pas changer pour l’essentiel à ses yeux : l’amour qu’il porte à sa mère est toujours en lui. En conséquence, pour lui, sa mère sera forcément toujours aimante, douce et compréhensive.
Sauf que… le démon qu’est devenu sa mère est l’exacte contraire de sa version humaine ou plus exactement sa version humaine libérée de ces inhibitions et de sa conscience. Elle prend un malin plaisir à lui dire cruellement ces 4 vérités et à l’achever avec des ignominies, salissant l’amour filial immense qu’il avait pour elle. Cà m’a fait mal de le voir sous le choc de ces paroles et, comprenant son erreur, de devoir prendre cette décision : la tuer définitivement .
Spike et sa psychanalyse forcée avec Wood dans le garage… .
Il en ressort plus fort que jamais, libéré de ce traumatisme qui l’a fait douter de l’amour de sa mère et qui a hanté ses pensées depuis plus d’un siècle.
Il en ressort réellement avec son libre-arbitre, c’est à dire avec la capacité de faire ses propres choix en toute conscience, indépendamment de toute influence, que ce soit La Force ou les femmes.
Nous avons enfin devant nous le Spike avec une âme. Il n’est plus en construction, il n’a plus besoin d’être soutenu pour retrouver confiance en lui. Maintenant, il peut marcher seul. Il est quelqu’un, indépendamment de son amour pour la Tueuse. C’est beau et puissant.
J’adore cet épisode…
... pour les 2 autres relations évoquées et leur conclusion commune : être parent ne donne pas forcément le passeport pour la sagesse.
On peut alors être encore amener à faire de mauvaises choses, comme mentir (d’où le titre parfait en VO) et mal agir, parfois pour le bien de son enfant et de tous (Giles et sa participation au meurtre prémédité de Spike), parfois sans vraiment y penser (Nikki et la prépondérance qu’elle donne à sa mission), et plus rare, volontairement (la mère, version vampire, de Spike), écornant ainsi la belle image que l’on a de ses parents et de leur affection.
J’adore cet épisode…
... pour certaines scènes, situations, réactions bien précises :
- la double pré-séquence permettant de faire le lien entre le Wood enfant et adulte plus que jamais habité par la vengeance, avec une très belle image finale : sa main serrant le pieu à s’en faire saigner la main. Superbe.
- le retour de Giles le bibliothécaire…
- William disant à sa mère qu’il aspire à se marier et à avoir des enfants. Emouvant… Nous n’aurons jamais l’occasion de voir çà… Spike père… Heureusement les fanfics sont là !
- la montée crescendo vers l’origine exacte du stimulus, dont la révélation ultime nous fait comprendre pourquoi cela déclenche instantanément un comportement aussi violent et pourquoi Spike se sent si mal à l’aise pour en parler.
- la surprise et le malaise de Buffy lorsque Spike mentionne le fait qu’il a été enfant.
- l’inquiétude touchante de Spike pour Dawn après sa transformation dans la cave.
- les passages de la réalité aux souvenirs de Spike.
- la tête de Drusilla lorsque William/Spike dit que sa mère vient avec eux.
- Buffy reprenant la phrase emblématique de Nikki en s’adressant à Wood : « Le plus important, c’est la mission », témoignant au passage, comme jamais auparavant, de sa foi en Spike. Cà calme.
- la toute dernière image de l’épisode : Buffy qui claque la porte au nez de Giles. Image forte et douloureuse.
Point… final !
Merci à ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'ici !
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Je ne sais pas si çà intéressera encore quelqu’un mais voici donc mon avis, enfin, mon pavé...
De manière générale, je suis tout à fait d’accord avec ce qu’on dit Linou et Lill’ à propos de Spike. J‘ai bien apprécié le premier épisode. Quant au second… il est, pour moi, tout simplement à mettre sur la liste des meilleurs épisodes de la série.
Ep.16 Sous influence / Storyteller
D’un point de vue général, j’ai beaucoup aimé :
- le côté douche écossaise de l’épisode, passant de l’humour au drame.
- la réflexion développée astucieusement sur la notion de réalité, sa perception par l’individu et sa restitution à d’autres, permettant ainsi de réfléchir à tous les métiers de communication et de mémoire (journaliste, scénariste, historien, etc…).
- l’idée de garder une trace des exploits de la Tueuse et de son plus grand combat, comme un témoignage historique.
- Andrew… D'habitude, il a tendance à m’énerver malgré ses répliques assez tordantes. Mais là, il devenu pour moi plus intéressant et touchant. Je trouve d’ailleurs la performance de Tom Lenk, surtout dans les 2 dernières scènes, remarquable.
J’aime son sens de l’observation, certes biaisé par un imaginaire sur-développé, mais qui sur le fond reste étonnamment assez juste ; et son côté sentimental, notamment par rapport au couple Alex/Anya, dont il va jusqu’à connaître par cœur l’interview-vérité qu’il en a faite.
Sinon, plus spécifiquement, j’ai adoré :
- la séquence d’ouverture, nous mettant bien au fait du sujet abordé, en passant d‘un salon très cosy et british - cadre idéal pour raconter une histoire (d’où le titre impeccable en VO) - à la salle de bains de Buffy, agrémentée d’une réplique finale d’Anya qui nous ramène vite fait à la réalité !
- Bien évidemment, la séquence de la cuisine. Ah ! Buffy et Spike… Une ambiance à la fois épique et très roman à l’eau de rose, amusante et … trop courte : la musique et le commentaire, l’image dans des tons très chauds et vifs, le vent et le ralenti, la pause sensuelle de Buffy et Spike torse nu…
- l’auto-dérision des scénaristes à propos des discours-fleuves de Buffy… Même Spike s’en va !
- la séquence vidéo de Spike qui est une sorte de « film dans le film » : James Marsters jouant Spike jouant Spike en colère pour Andrew.
- le retour du… cochon !
- la tension entre Wood et Spike qui est bien là mais qui est tout sauf sexuelle et la volonté tenace de Wood de le tuer, cherchant à profiter de la moindre occasion.
- l’une des dernière séquence lorsque Buffy ramène, douloureusement Andrew à la réalité et à sa responsabilité.
Ep. 17 Un lourd passé / Lies my parents told me
J’adore cet épisode…
... parce qu’il m’a laissé avec une multitude d’émotions contradictoires. Comme toujours dans cette série, le traitement du sujet proposé n’est ni simpliste, ni édulcoré. On va jusqu’au bout, même dans les zones d’ombre.
On nous donnent à réfléchir sur les rapports parents/enfants par le biais de 3 exemples : Buffy et Giles, Wood et Nikki, ainsi que Spike et sa mère. Avec cette dernière relation, le sujet devient même tabou et met mal à l’aise, en nous renvoyant au fameux complexe d’Œdipe, cher aux psychologues.
J’adore cet épisode…
... car il m’a fait encore plus aimer un personnage au combien déjà cher à mon cœur : Spike.
J’ai la sensation de l’avoir mieux compris. D’avoir compris ce qu’était William, le fils, l’homme, et ce qu’il est devenu… Spike, ce vampire qui - cas exceptionnel - se caractérise par une grande sensibilité, un immense besoin d’amour et de reconnaissance malgré son côté individualiste et rebelle revendiqué ; et une relation intense et complexe avec la gente féminine, allant jusqu’à devenir le seul vampire à s’être battu pour récupérer son âme… pour « elle ».
Cela a toujours été pour « elle », que ce soit pour sa mère, pour Drusilla ou pour Buffy. Quant à son attitude envers Joyce : elle ne l’a jamais traité comme un monstre… comme une mère.
Je pouvais à juste titre me douter que William était un enfant unique vivant une relation exclusive avec sa mère et que pour elle, il serait prêt à faire n’importe quoi. Je m’interrogeais par contre sur le fait - comme le veut la tradition - qu’il l’ai tué à peine devenu vampire mais çà… C’est à la fois l’idée la plus touchante mais aussi la plus dérangeante qui soit.
Touchante par le but recherché : sauver sa mère de la maladie et d’une mort prématurée. Dérangeante par le moyen utilisé et parce que l’on imagine déjà ce qui va se passer en toute logique : sa mère, devenue vampire, ne sera plus sa mère, tout ce qui l’a lui faisait aimer et admirer.
Cette idée ne semble même pas l’avoir effleurer... Certainement parce que sa propre expérience du vampirisme ne l’a pas changer pour l’essentiel à ses yeux : l’amour qu’il porte à sa mère est toujours en lui. En conséquence, pour lui, sa mère sera forcément toujours aimante, douce et compréhensive.
Sauf que… le démon qu’est devenu sa mère est l’exacte contraire de sa version humaine ou plus exactement sa version humaine libérée de ces inhibitions et de sa conscience. Elle prend un malin plaisir à lui dire cruellement ces 4 vérités et à l’achever avec des ignominies, salissant l’amour filial immense qu’il avait pour elle. Cà m’a fait mal de le voir sous le choc de ces paroles et, comprenant son erreur, de devoir prendre cette décision : la tuer définitivement .
Spike et sa psychanalyse forcée avec Wood dans le garage… .
Il en ressort plus fort que jamais, libéré de ce traumatisme qui l’a fait douter de l’amour de sa mère et qui a hanté ses pensées depuis plus d’un siècle.
Il en ressort réellement avec son libre-arbitre, c’est à dire avec la capacité de faire ses propres choix en toute conscience, indépendamment de toute influence, que ce soit La Force ou les femmes.
Nous avons enfin devant nous le Spike avec une âme. Il n’est plus en construction, il n’a plus besoin d’être soutenu pour retrouver confiance en lui. Maintenant, il peut marcher seul. Il est quelqu’un, indépendamment de son amour pour la Tueuse. C’est beau et puissant.
J’adore cet épisode…
... pour les 2 autres relations évoquées et leur conclusion commune : être parent ne donne pas forcément le passeport pour la sagesse.
On peut alors être encore amener à faire de mauvaises choses, comme mentir (d’où le titre parfait en VO) et mal agir, parfois pour le bien de son enfant et de tous (Giles et sa participation au meurtre prémédité de Spike), parfois sans vraiment y penser (Nikki et la prépondérance qu’elle donne à sa mission), et plus rare, volontairement (la mère, version vampire, de Spike), écornant ainsi la belle image que l’on a de ses parents et de leur affection.
J’adore cet épisode…
... pour certaines scènes, situations, réactions bien précises :
- la double pré-séquence permettant de faire le lien entre le Wood enfant et adulte plus que jamais habité par la vengeance, avec une très belle image finale : sa main serrant le pieu à s’en faire saigner la main. Superbe.
- le retour de Giles le bibliothécaire…
- William disant à sa mère qu’il aspire à se marier et à avoir des enfants. Emouvant… Nous n’aurons jamais l’occasion de voir çà… Spike père… Heureusement les fanfics sont là !
- la montée crescendo vers l’origine exacte du stimulus, dont la révélation ultime nous fait comprendre pourquoi cela déclenche instantanément un comportement aussi violent et pourquoi Spike se sent si mal à l’aise pour en parler.
- la surprise et le malaise de Buffy lorsque Spike mentionne le fait qu’il a été enfant.
- l’inquiétude touchante de Spike pour Dawn après sa transformation dans la cave.
- les passages de la réalité aux souvenirs de Spike.
- la tête de Drusilla lorsque William/Spike dit que sa mère vient avec eux.
- Buffy reprenant la phrase emblématique de Nikki en s’adressant à Wood : « Le plus important, c’est la mission », témoignant au passage, comme jamais auparavant, de sa foi en Spike. Cà calme.
- la toute dernière image de l’épisode : Buffy qui claque la porte au nez de Giles. Image forte et douloureuse.
Point… final !
Merci à ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'ici !
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