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[Texte] Les aventures de Vamp la Rouge

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:29
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Chapitre 21 :

Citation :
Com et Tram avaient traversé une bonne partie de la ville basse et avaient atteint la demeure que l’informateur secret de Vamp lui avait indiquée. Ils se tenaient devant une porte verte, massive, dépourvue de poignée.
- Comment entre-t-on ? demanda Com à Tram.
- Je ne sais pas trop, répondit Tram.
Il s’approcha de la porte et passa soigneusement la main sur toute la surface à la recherche d’un loquet dissimulé. Après un quart d’heure de recherches infructueuses, il s’arrêta et essaya de différentes paroles d’ouvertures :
- Abracadadra... Sésame, ouvre-toi... Ami...
Rien ne marchait, la porte semblait les narguer.
- Pousse-toi, Tram, je vais faire un essai, s’exclama Com, impatient.
Il prit de l’élan, s’élança et frappa la porte avec l’épaule. La porte résista mais pas l’épaule de Com.
- Bor... de bor.. de mer... de... chienlit... s’exclama-t-il en se tenant le bras. Je me suis luxé l’épaule ! Il respira un grand coup et se jeta à nouveau contre la porte afin de remettre l’articulation à sa place.
- Ça va ? lui demanda Tram, inquiet. Tu veux qu’on retourne chez BonneMi ? Elle pourrait sûrement te soigner.
- Non, surtout pas ! Cette porte ne me résistera pas ! s’écria Com, en grimaçant discrètement.
- Réfléchissons... lui répondit Tram. Ils s’asseyèrent sur le seuil. De temps en temps, l’un d’entre eux se levait et retournait examiner cette porte. Une heure s’était écoulée quand Tram eut une illumination.
- Je sais ! s’exclama-t-il.
- Quoi ? répondit Com, impatient.
- Si nous ne parvenons pas à ouvrir cette fichue porte... C’est qu’elle ne peut pas s’ouvrir ! C’est un leurre... Un vrai voleur rentre toujours par la porte de derrière, c’est la première leçon qu’on nous apprend, dit Tram.
Com le regarda d’un air dégoûté.
- Tu ne pouvais pas le dire plus tôt !
- Désolé. Suis-moi, la véritable entrée doit se trouver derrière la maison.
Ils contournèrent la demeure et parvinrent devant une petite porte qui ne payait pas de mine et qui, miracle, disposait d’une poignée. Ils entrèrent discrètement. À l’intérieur, un voleur moqueur, les attendait.
- Eh bien, il vous en a fallu du temps ! En tout cas, vous nous avez bien fait rire... Ça va, cette épaule ? leur dit-il en donnant une bourrade à Com sur son épaule blessée. Celui-ci commença à sortir son épée.
- On se calme ! Les armes sont interdites ici. Confiez-les moi et vous les retrouverez, peut-être, à la sortie, leur dit le voleur, narquois.
Com jeta un coup d’œil à Tram qui acquiesça de la tête. Bougon, il défit ses armes et les confia au voleur.
- Ce que vous cherchez se trouve dans la pièce du fond.
- Merci de votre aide, répondit Tram en lui confiant sa dague.
Le voleur ne répondit pas mais lui adressa un sourire en coin.
Ils avancèrent dans un couloir mal éclairé et arrivèrent devant une porte portant l’écriteau : « Bureau des Déclarations d’Intention de Vol. Horaires d’ouvertures : 14h - 20h ». Ils frappèrent et entrèrent dans une pièce étroite occupée par une table et de nombreux coffres. Un homme très mince presque squelettique se tenait derrière la grande table recouverte de dossiers et de parchemins.
- Bien, Bibi : une visite chez Crahu, un pendentif, deux chandeliers, un ouvrage de magie signé HP, connais pas... Ça ne doit pas valoir grand-chose... murmurait-il, en ne prêtant aucune attention à notre couple de héros.
Tram s’éclaircit la gorge.
- Hum... Excusez-moi de vous déranger mais...
- Je vous ai vu, l’interrompit le voleur administratif en continuant à compulser ses notes. Il est deux heures moins deux. Mon bureau n’ouvre qu’à deux heures.
- Désolé, répondit Tram, penaud.
Deux minutes passèrent dans le silence. Tram et Com regardaient, curieux, ce qui se trouvait dans la pièce tandis que le voleur imperturbable poursuivait sa tâche. À deux heures, une pendule dissimulée dans l’ombre se mit à sonner. Le voleur se redressa sur son siège et leur fit face.
- Que puis-je pour vous ?
- Nous voudrions enregistrer une demande de cambriolage, lui répondit Tram.
- Hum... Vous n’êtes pas de Trillith, n’est-ce pas, jeune homme ? Et ce grand escogriffe à vos cotés n’est pas un voleur patenté si je ne m’abuse.
- C’est exact. Je suis Tram, de la guilde de Miniun et voici Comat, intermittent non déclaré.
Le voleur déplia sa grande carcasse et se dirigea vers un coffre. Il l’ouvrit et, après quelques recherches, en sortit un dossier.
- Je vous ai ! Tram, apprenti voleur catégorie deux. Actuellement en mission pour Vamp La Rouge. A quitté Miniun le douze de florance. Est-ce exact ? lui demanda le voleur en s’installant derrière sa table.
- C’est ça. Nous souhaiterions visiter la demeure de Sire Glorad demain soir, si c’est possible, bien sûr, demanda Tram très poliment.
- Sir Glorad... Voyons voir... dit le voleur en fouillant dans une pile de dossier. Ah le voilà ! Bien... La dernière visite remonte à un mois, donc le délai minimum de quinze jours est dépassé. Attention, le nombre d’objets volés ne doit pas dépasser 8 dont 3 objets magiques au maximum. Il a souscrit un contrat de vol du type C avec une franchise élevée en cas de non respect des règles.
- C’est parfait. De toute façon, nous ne sommes intéressés que par un ou deux objets en particulier, lui répondit Tram, souriant
- Bon, voici le formulaire 664.b que vous devez remplir. Votre « compagnon » doit faire une déclaration sur l’honneur, accepter de respecter la chartre de la guilde et remplir ce document, leur dit-il en leur tendant deux feuillets et deux plumes. Le montant de la taxe, plans de la demeure compris, se monte à cinq écus. Voulez-vous l’assurance rapatriement pour deux écus supplémentaires ?
Com éberlué, regarda Tram et lui montra sa bourse. Il lui fit comprendre qu’elle ne contenait que cinq écus. Tram soupira
- Pas d’assurance, nous nous débrouillerons seul. Peut-on requérir l’aide de créatures magiques ?
Le voleur releva la tête et lui jeta un regard surpris.
- C’est une méthode que vous utilisez à Miniun ? lui répondit il. Après avoir relu les clauses du contrat qui liait Sire Glorad à la guilde, il ajouta : Rien n’interdit l’aide de créatures magiques.
- Merci de votre aide, Monsieur, lui répondit Tram en lui remettant les deux formulaires dûment remplis et les cinq écus nécessaires.
- Je vous en prie, lui répondit le voleur en lui tendant les plans de la demeure de leur future victime. Si vous avez besoin de revendre des objets précipitamment, nous offrons de très bons prix.
- Nous nous en souviendrons, lui répondit Tram en se levant. Bonne journée.
Ils quittèrent le bureau et recuperèrent leurs armes à l’entrée. Une fois dehors, Com retint Tram et lui dit :
- Est-ce que j’ai rêvé ?
- Pourquoi ? Non, tout était parfaitement normal. Vous n’avez pas ça dans la guilde des archers ? lui demanda Tram, curieux.
- Pas vraiment, on échange nos sangs, c’est tout, répondit Com. Je ne pensais pas que la guilde des voleurs fonctionnait de cette manière.
- Ça fonctionne bien. C’est vraiment dommage que Vamp ne t’ai pas confié assez d’argent pour prendre l’assurance rapatriement... soupira Tram.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:31
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Chapitre 22 :

Citation :
Le soir venu, l’auberge de Braegar était très animée et notre petite troupe avait eu du mal à trouver une table. Ils étaient tous rassemblés autour d’un pichet de bière, partageant leurs expériences de la journée. Com n’avait pas pu révéler grand-chose à Vamp et Hunter car il était tenu au secret sur le fonctionnement de la ligue des voleurs. Il avait également tue l’incident de la porte, peu glorieux. La chasse d’Hunter avait été bonne, il avait réussi à rassembler de nombreux ragots.
- Les deux agresseurs de Vamp faisaient partie de la bande d’un ruffian nommé Kran qui loue les services de ses gros bras à des nobles ou des bourgeois de la ville haute. Il n’a pas d’employeur fixe mais depuis quelques mois, il semble beaucoup travailler pour un noble de la ville haute. Je n’ai pas réussi à connaître son nom mais il y a beaucoup de rumeurs à son propos. Il aurait fait main basse sur le trafic de fleur de Ylang et serait en train de développer une petite bande d’assassins de haute volée. Les gars qui m’ont parlé de lui n’étaient pas des mauviettes mais ils tremblaient dans leurs chausses en l’évoquant. Ils l’appellent Le Messire... relata Hunter à ses compagnons.
- Hum, c’est étrange... Usuellement, les nobles ne se mêlent pas des affaires de crime organisé. Il faudrait en savoir plus sur ce bonhomme. Il est vraisemblablement à l’origine de l’attaque, lui répondit Vamp, soucieuse.
- Je verrai ce que je pourrai apprendre d’autre. J’irai prospecter demain dans le quartier des Mille Fleurs, répondit Hunter.
Vamp lui sourit d’un air entendu.
- Bon courage, Hunter...
Tram se pencha vers Com et lui demanda tout doucement :
- Qu’est-ce que c’est le quartier des Mille Fleurs ?
- C’est là où tu trouves des filles de joies renommées dans tout le royaume, lui répondit-il avec un sourire. Je peux t’y amener si tu veux...
Tram rougit et se concentra sur les paroles de Vamp. Celle-ci leur racontait sa rencontre avec Ma’non quand soudain le silence se fit dans la salle. Ils se tournèrent vers la porte et virent Ma’non, court vêtue, suivie de son démon Samaël qui avait pris l’apparence d’un gros loup. Un homme passablement éméché, se leva et se dirigea vers elle.
- Eh, poulette ! Tu veux goûter de mon gros.. Aie !!!! L’homme fut interrompu dans sa déclaration fleurie par Samaël qui lui avait planté ses crocs dans le mollet.
- Tu disais ? lui répondit Ma’non, un sourire radieux aux lèvres. Lâche-le, Sam. Je crois qu’il a compris, dit-elle à son démon en lui caressant le pelage. Celui-ci relâcha l’homme mais lui montra les crocs avant de suivre Ma’non jusqu’à la table de Vamp.
- Coucou, Vamp.
- Ma’non... Tu fais toujours des entrées aussi remarquées ? lui demanda Vamp, un peu critique.
- Je savais que tu l’aimerai, lui répondit Ma’non, moqueuse, en prenant une chaise et en s’attablant devant une chope de bière.
- Com, Hunter, Tram, je vous présente Ma’non, notre nouvelle invocatrice. Et voilà Samaël, son démon familier, dit Vamp à la cantonade.
- Voici un bel équipage, Vamp, répondit Ma’non, appréciative. Je crois que nous allons bien nous amuser.
Vamp leva les yeux au ciel et soupira.
- Tram et Com doivent aller cambrioler la demeure de Sir Grolad, demain soir. Je me demandais si Samaël ne pourrait pas les accompagner pour les aider, demanda-t-elle à Ma’non.
- Pas question ! répondit Ma’non. Je ne vous laisserais pas mettre la vie de Sam en danger. Il ne me quitte pas, leur dit-elle, les bras croisés et les yeux lançant des éclairs.
- On ne va pas le manger, ton démon ! lui répondit Vamp, un peu énervée.
- Par contre, je peux invoquer un démon mineur pour la soirée, ajouta Ma’non, se radoucissant.
Vamp réfléchit et demanda à Tram :
- De quel type d’aide vas-tu avoir besoin ?
Tram posa sa tête sur sa main et ferma les yeux.
- Voyons, d’après les renseignements que nous a fournie la guilde, il y a des pièges magiques dans certaines pièces. Est-ce qu’il existe un démon qui pourrait les détecter et les désamorcer ? demanda-t-il à Ma’non.
- Une démone Ha’ra, peut-être mais ce ne sont pas des créatures très maniables, répondit elle en fronçant les sourcils.
Vamp se mit à sourire puis à rire doucement.
- Ce sont bien les démones qu’a invoqué Mu’sur, il y a quelques années ? demanda-t-elle.
- En effet, répondit Ma’non.
- Ce sera parfait, répondit Vamp, en souriant largement. Je suis sûre que vous vous en tirerez très bien, dit elle à Tram et Com qui commençaient à être inquiets.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:37
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Chapitre 23 :

Citation :
La ville était silencieuse, les doigts de roses de l’aurore n’avaient encore effleurés la belle endormie. C’était l’heure particulière où les ménagères profitent de leurs dernières minutes de sommeil et où les noceurs se couchent après une nuit agitée. Le soleil n’était pas encore levé mais l’obscurité commençait à se dissiper, donnant aux rues vides un caractère mystérieux et onirique. Vamp se tenait à la fenêtre de sa chambre, contemplant d’un air absorbé le ciel qui s’éclaircissait. Son sommeil avait été agité, troublé par des cauchemars brefs mais épuisants et troublants. Elle avait un mauvais pressentiment après les révélations d’Hunter. Elle secoua la tête, décidée à chasser ses pensées sombres. Après tout, elle avait affronté de nombreux dangers et elle s’en était toujours sortie. Elle se dirigea vers une chaise située dans un coin de sa petite chambre et s’habilla soigneusement, vérifiant l’état de toutes ses armes avec soin. Elle descendit dans la grande salle où une servante commençait à nettoyer en cachant ses bâillements le désordre de la vieille. Elle se redressa à la vue de Vamp et lui sourit :
- Bonjour, madame. Souhaitez-vous quelque chose à boire ou à manger ?
- Non merci, pas pour le moment. Je vais attendre mes compagnons, lui répondit-elle en se dirigeant vers la porte. Elle sortit dans la rue et se dirigea vers l’arrière boutique de BonneMi. Celle-ci était déjà levée et préparait une potion dans un petit chaudron placé dans l’âtre. Elle mélangeait délicatement des herbes parfumées à un liquide un peu visqueux.
- Tu es bien matinale, fit-elle remarquer sans lever les yeux à Vamp, qui était entrée discrètement.
Celle-ci ne répondit pas et s’installa sur une chaise à coté de la cheminée. Durant un long moment, elles n’échangèrent aucune parole. Il s’agissait d’un silence confortable, chaleureux qui témoignait de leur longue relation amicale. Vamp se sentait bien dans cette cuisine accueillante. De nombreux bouquets d’herbes ainsi qu’un jambon étaient attachés aux poutres du plafond et répandaient leurs arômes bienfaisant dans toute la pièce. De nombreux pots, assiettes et autres pièces de vaisselle étaient disposées un peu pèle mêle sur deux grands buffets en bois sombre. Lornette avait profité d’un instant d’inattention de sa mère pour graver des traits dans un des montants qui lui permettaient de voir à quelle vitesse elle grandissait. Vamp ferma les yeux et sentit que les derniers vestiges de sa nuit disparaître.
- Tu ronronnes presque Vamp, on dirait un gros chat repu, se moqua gentiment BonneMi qui venait de retirer sa potion du feu.
- Mais non, je ne ronronne pas, je pousse des petits soupirs de bien être... C’est totalement différent, répondit Vamp en se résignant à ouvrir les yeux.
BonneMi la regarda affectueusement.
- Tu avais l’air d’avoir besoin d’un peu repos... Mauvaise nuit ?
- On peut dire ça... Des cauchemars. Mais de te voir suffit à chasser mes mauvais rêves, répondit Vamp avec une petite courbette.
- Tu es pire que Nénette... répondit BonneMi en levant les yeux au ciel. Puisque tu es là, aide-moi à faire le petit déjeuner. Tu sais toujours faire griller du lard, lui demanda-t-elle en voyant la mine déconfite de Vamp.
- Bien sûr, quelle question, je suis et resterai à jamais la reine du lard grillé, répliqua Vamp.
Elle se dirigea vers le buffet et se saisit d’une poêle et d’un beau morceau de lard. Pendant que celui-ci commençait à grésiller, son regard se perdit dans les turbulences du feu et elle se mit à songer à ce qu’aurait pu être sa vie si elle s’était mariée, avait eu des enfants. Elle avait fait des choix, bons ou mauvais, c’était les siens et sa vie actuelle apportait d’autres satisfactions.
- On ne peux revenir en arrière, murmura-t-elle en retirant, in extremis, le lard du feu.
- Tu disais ? lui demanda BonneMi en se tournant vers elle.
- Rien. Voici le lard, doré à point, lui montra fièrement Vamp.
- Hum, il est vraiment très doré sur les bords... répliqua BonneMi, les sourcils froncés. Ça ira pour cette fois. Je vais chercher les enfants et Wes. Installe-toi.
- Non, je vais vous laisser en paix, BonneMi, je dois retourner à l’auberge. Ils doivent être levés maintenant, lui dit Vamp en remettant son manteau.
- Comme tu veux, Vamp. Repasse nous voir avant de partir cette fois, lui dit BonneMi en l’embrassant.
- Promis. De plus, je dois toujours un arrachage de bras à Nénette, lui répondit Vamp en souriant.
Elle quitta la pièce et ferma doucement la porte. Une nouvelle journée commençait.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:38
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Chapitre 24 :

Citation :

La rue s’était animée. Des vendeurs ambulants commençaient à disposer leurs étals, rendant le passage difficile. Des servantes allaient chercher de l’eau à la pompe, d’autres balayaient le pas de leur porte, profitant du sommeil de leur maîtres pour discuter quelques instants avec les passants. Vamp inspira un grand bol de l’air frais du matin, qui n’était pas encore empuanti par les contenus des pots de chambre qui ne tarderaient pas à être vidés par les fenêtres. Elle se dirigea vers l’auberge et ouvrit la porte. Elle s’arrêta un instant sur le seuil, sa vue s’accommodant à la semi-obscurité de la salle. Elle rejoignit ses compagnons.
- Te voilà, Vamp ! Nous t’attendions, lui dit Com en souriant.
- Pas pour manger en tout cas, lui répondit Vamp, en regardant les tranches de lards, le porridge et le pot de clairet qui étaient disposés sur la table.
- Quelles sont nos missions d’aujourd’hui, ô chef vénérée ? lui demanda Hunter d’un air dégagé.
- Hum, tu dois aller au quartier des Milles Fleurs. Compte tenu de ce que tu nous a dit sur Le Messire, ce n’est pas la peine de te renseigner sur lui dans la partie basse. Il doit préférer des filles avec un peu de talents, répondit Vamp.
- Oh tu sais, les goûts et les couleurs... répliqua Hunter. Je connais quelqu’un dans la rue des roses. Je passerais la voir cette après-midi. Ces demoiselles se lèvent tard en général.
- Je peux t’accompagner, si tu as besoin d’aide, proposa Com.
Vamp lui lança un regard sardonique.
- J’admire ton sens de l’entraide, Com. C’est admirable. Prends plutôt Tram avec toi, Hunter. J’ai remarqué que ces demoiselles étaient souvent sensibles à un jeune minois, encore innocent. Je me demande bien pourquoi...
Tram se mit à rougir et à bafouiller :
- Mais je dois reconnaître la demeure de Sire Glorad...
- Ce n’est pas très loin, vous pourrez y aller juste après. Hunter pourra t’aider, en mode furtif... répondit Vamp, décidée. Com, nous allons voir une de mes vieilles connaissances. Elle en saura peut être plus sur ce mystérieux Messire.

L’après-midi venue, Tram et Hunter se dirigèrent vers la partie haute du quartier des mille fleurs. À mesure qu’ils avançaient, les rues se faisaient plus larges et plus propres, les maisons plus grandes et plus luxueuses. Les rues étaient quasi désertes. Les seules personnes qu’ils avaient croisées étaient des tailleurs, des coiffeurs, des mages métamorphèmes. Hunter s’arrêta finalement devant une porte ornée d’une plaque discrète : « Maison des Fleurs Rouges ». Il frappa légèrement. Quelques secondes plus tard, la porte s’entrouvrit, laissant deviner une entrée tendue de soie rouge. Une servante apparut.
- Vous désirez ?
- Je souhaiterais parler à Amaryllis, s’il vous plait. Je suis un de ses vieux amis, Hunter.
- Je vais voir si elle peut vous recevoir, lui répondit la jeune servante, un sourire aux lèvres.
- Amaryllis, c’est un drôle de nom... murmura Tram, en retrait.
- Toutes les filles qui travaillent dans ce quartier portent un nom de fleur, lui répondit Hunter.
La porte s’ouvrit largement et la jeune servante réapparut. Elle fit une petite courbette et dit :
- Amaryllis va vous recevoir, Sire Hunter. Si vous voulez bien me suivre...
Elle les conduisit dans une petite pièce très claire, qui donnait sur un petit jardin qui embaumait la rose. Hunter et Tram s’installèrent sur un divan moelleux, rouge comme toute la décoration de cette demeure. La porte s’ouvrit à nouveau peu de temps après et laissa passer une femme superbe aux cheveux noirs comme l’ébène, vêtue d’une robe écarlate très transparente. Elle se précipita sur Hunter et l’embrassa langoureusement.
- Hunter, mon chou ! Ça fait si longtemps... lui dit-elle après avoir relâchée son étreinte.
- Je suis également heureux de te voir, Ryl, lui répondit Hunter en essayant d’échapper à ses mains. Malheureusement, je suis là pour le travail...
Amaryllis se redressa et le toisa, les mains sur les hanches.
- Je ne te vois pas durant trois ans et voilà la première chose que tu me dis !
- Je ne suis en ville que depuis deux jours, mon ange. Je compte bien revenir te voir avant de partir, pour une visite non professionnelle, lui répondit-il en souriant.
- Huff, vous êtes bien tous les mêmes... répliqua Ryl boudeuse. Puis elle remarqua la présence de Tram, qui très gêné, avait tenté de se rendre invisible. Mais tu as amené un ami ! Présente-nous, voyons.
- Ryl, je te présente un de mes compagnons, Tram. C’est un apprenti voleur, lui répondit Hunter, souriant devant l’embarras manifeste de Tram.
- Hummm, un voleur, c’est intéressant... Tu dois avoir les mains agiles, lui sussurra-t-elle en s’approchant de lui.
- Laisse-le, Ryl. Nous avons à parler de choses sérieuses, dit Hunter, avec un air grave.
Ryl abandonna à contre cœur sa nouvelle proie et s’installa sur une méridienne qui faisait face au divan. Elle prit une pose avantageuse et regarda langoureusement les deux hommes.
- Que veux-tu ?
- J’aurais besoin de renseignements sur un homme surnommé Le Messire, lui dit Hunter.
Ryl blêmit et ses lèvres se pincèrent.
- Je suis désolée, mais je ne peux pas t’aider.
- Pourquoi ? lui demanda Hunter. Qui est cet homme ?
- Je ne tiens pas à en parler. Je ne l’ai jamais rencontré et j’aimerais que cela continue comme ça. Si je peux te donner un conseil, ne cherche pas à te mettre dans son chemin, répondit Ryl, visiblement mal à l’aise.
- C’est trop tard. Il s’est déjà attaqué à nous, lui répondit Hunter avec un air sombre.
Ryl se leva et se mit à faire les cent pas. Elle hésitait à leur révéler les quelques informations qu’elle avait recueillies. Elle poussa un grand soupir et se tourna vers Hunter.
- J’ai une amie qui pourrait t’en dire d’avantage. Elle a déjà eu affaire à lui. Je ne sais pas si elle voudra te parler mais tu peux toujours essayer.
- Je te remercie beaucoup, Ryl, lui dit Hunter.
- Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose... Enfin... Boré pourra peut-être t’aider.
- Boré ? Dans quelle maison est-elle ? lui demanda Hunter, intrigué.
- Boré est son surnom... Son nom de fleur est Bégonia, leur dit elle. Elle grimaça. Elle déteste ce nom, je la comprends. Depuis qu’un de ses clients réguliers l’a appelée « Beau Rayon de Soleil », on la surnomme Boré. Elle appartient à la maison orange, dans la rue des Saules.
- Tu es un ange, dit Hunter, en l’embrassant.
- Tu n’as pas encore rencontré Boré, dit-elle en soupirant. Enfin, n’oublie pas de revenir me voir.

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Chapitre 25 :

Citation :
Tram et Hunter avait quitté la « Maison des Fleurs Rouges ». Tram se posait des questions sur Hunter. Il lui semblait plus complexe qu’on pouvait le croire en première vue. Il ne se serait jamais douté qu’il puisse connaître une femme comme Amaryllis. Il respira un grand coup et se lança :
- Depuis quand connais-tu Amaryllis ?
Hunter lui jeta un regard surpris.
- Ryl ? Ça fait des années que nous nous connaissons. En fait c’était la plus belle fille du village où j’ai vécu enfant. À l’époque, on s’entendait comme chien et chat.
- Mais comment est-elle devenue... euh... une... demanda Tram, écarlate.
- Fille de joie ? Tu peux le dire, Tram, ça ne va pas te tuer. Je ne l’ai jamais su et je ne lui ai pas demandé. Je l’ai retrouvé il y a cinq ou six ans lors d’une mission un peu particulière. Elle débutait dans le métier et commençait à se faire une jolie réputation. Je l’ai aidé une ou deux fois. Certains de ses clients n’étaient pas très recommandables, si tu vois ce que je veux dire.
Tram hocha la tête.
- Et Boré ou Bégonia, tu la connais ?
- Non. Mais je ne suis pas un aussi grand spécialiste des fleurs que tu sembles le croire, Tram, lui répondit-il avec un grand sourire. Nous y voici, ajouta-t-il en s’arrêtant devant une porte richement ornée qui ne portait aucune indication à part une délicate fleur sculptée dans le bois et peinte en orange. Hum, c’est une grande maison.. Boré doit être très demandée.
Il frappa à la porte. Sans résultat. Hunter fronça les sourcils et recommença, avec plus de véhémence. Ils entendirent un bruit de pas précipité derrière la porte. Celle-ci s’ouvrit en grand devant une jeune fille, aux joues rougies par sa course.
- Nous aimerions voir Boré, s’il vous plaît, demanda Hunter.
La jeune fille hocha négativement la tête.
- Il faut prendre rendez-vous et Boré n’est pas libre avant le mois prochain.
- Nous désirons juste lui parler, nous venons de la part d’Amaryllis.
- Hum... Je ne sais pas si elle désirera vous recevoir, elle est très occupée, répondit la jeune fille d’un air désolé.
- Pourriez-vous au moins lui demander, s’il vous plaît, répondit Hunter avec son plus charmant sourire. Nous vous en serions très reconnaissants.
- Je vais voir...
La porte se referma. Les minutes s’écoulèrent sans qu’elle ne s’ouvre. Tram commençait à se demander s’ils pourraient jamais entrer quand, enfin, la jeune fille réapparut.
- Je suis désolée de vous avoir fait attendre, Boré peut vous recevoir, mais seulement quelques minutes. Elle est attendue dans une heure à une réception.
- Merci beaucoup, répondit Hunter en la suivant.
Comme dans l’autre maison, toute la décoration était faite dans des tons orangés. Même les boiseries avaient été réalisées dans une essence rousse. Ils furent guidés jusqu’à un boudoir très simple qui comportait quelques chaises et une petite table. Une femme aux cheveux blond vénitien s’y trouvait déjà. Elle était grande, fine et possédait un visage triangulaire dans lequel ses yeux verts lançaient des éclairs. Elle portait une tenue beaucoup plus sage que celle de Ryl, qui n’était pas orange pas verte. Elle semblait mécontente de leur présence et leur offrit assez sèchement de s’asseoir.
- Je n’ai pas beaucoup de temps libre. Tyla m’a dit que vous veniez de la part de Ryl. Que me voulez-vous ?
- Je vous remercie de bien vouloir nous recevoir, Boré, répondit Hunter, en souriant.
- Allez droit au but.
- J’aurais besoin d‘informations que vous pourriez posséder d’après ce que m’a dit Ryl. Il est bien entendu que je suis prêt à vous rétribuer largement pour votre aide.
Boré les toisa dédaigneusement de haut en bas.
- Je dois gagner plus en une soirée que tout ce que vous pourriez m’offrir.
Hunter serra les lèvres et garda son calme.
- Vote aide nous serait vraiment très précieuse et nous pourrions en échange vous rendre quelques services.
- Que voulez-vous savoir ?
- Je voudrais en savoir plus sur un homme qui est surnommé le Messi...
- Êtes-vous fou ?! Voulez-vous vous taire ?! On ne prononce pas ce nom dans cette maison.
- Savez-vous qui il est ? la pressa Hunter.
- Je ne peux pas vous répondre. C’est trop dangereux. Il a des oreilles partout et si il savait que je vous avais révélé quelque chose, il...
- Nous avons besoin de votre aide, Boré. Nous pouvons vous protéger si nécessaire.
Le rire de Boré s’éleva dans la pièce.
- En effet, vous ne savez vraiment pas qui il est ou ce qu’il peut faire, répliqua-t-elle. Et ce n’est pas moi qui vous le dirai. Messieurs, je vais vous demander de me laisser. Je dois me préparer, leur dit-elle, inébranlable.
- Mais..
- Suffit, messieurs, sortez maintenant.. ou dois je faire appel à nos hommes ? leur demanda-t-elle, glaciale.
- Ce ne sera pas la peine, Madame, répondit Hunter en s’inclinant légèrement vers elle. J’ai parfaitement compris votre position.
Hunter et Tram quittèrent rapidement la « Maison des Fleurs Oranges ».
- Bon sang, quel caractère ! grommela Hunter.
- Elle doit vraiment avoir peur de ce Messire, lui répondit Tram.
- En effet. Nous aurons au moins appris qu’il est dangereux... Espérons que Vamp aura plus de succès.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:41
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Chapitre 26 :

Citation :
Vamp et Com s’étaient rendus dans le quartier des artisans, au sud de la ville. On y trouvait de tout : du tabouret en bois au plus fragile des oiseaux en verre coloré. Certains de ses artisans étaient connus à des lieux à la ronde et leurs créations étaient fort appréciées des habitants de la ville haute. Certains des objets fabriqués étaient ordinaires tandis que d’autres, plus rares, étaient conçus à l’aide de la magie, ce qui leur donnait d’autres usages.
Com avait été surpris de leur destination. Il n’aurait jamais pensé que Vamp puisse connaître un de ses artisans. Vamp avait perçu son air étonné et n’était pas mécontente de lui montrer l’étendue de ses relations. Elle passa, sans un regard, devant des tailleurs qui présentaient des habits chatoyants, ornés de créatures fantasmagoriques ou bien réelles, des fabricants d’enseignes si réalistes qu’on avait l’impression qu’elles étaient vivantes, de maîtres verriers dont les objets semblaient si aériens et effilés qu’ils allaient prendre leur envol. Elle s’arrêta devant une échoppe modeste assez sombre et dépourvue de toute indication. Elle y entra, suivie par Com, curieux de découvrir quels types d’objets étaient fabriqués en ce lieu.
L’aspect extérieur un peu rébarbatif ne laissait pas deviner les merveilles contenues dans la boutique. Il semblait à Com que toutes les beautés de la nature étaient enfermées dans de fragiles sphères de verre. Certaines contenaient des orages permanents, d’autres des aurores boréales aux couleurs chatoyantes. Des couchers de soleil tellement beaux qu’ils en paraissaient imaginaires, ne cessaient de se renouveler. Une sphère en particulier attira son attention. Elle semblait enfermer toute la voûte céleste, celle qu’on peut admirer une belle nuit d’été quand l’air est tellement pur que l’on s’arrête de respirer pour ne pas le troubler. Il resta à la contempler une longue minute, complètement immergé dans cet espace qui lui semblait infini et où il lui semblait se dissoudre. La main de Vamp saisissant son bras le fit sortir de son enchantement.
- C’est magnifique, murmura-t-il, peinant à détacher les yeux de toutes ces merveilles.
- Suis-moi, lui répondit Vamp en se dirigeant vers une ouverture dissimulée par un rideau. Ils pénétrèrent dans un atelier où une jeune femme était en train de travailler. Elle tenait dans ses mains une petite sphère et à l’aide d’un fin stylet, faisait apparaître un arbre qui traversait tous les cycles de l’année. Percevant leur présence, elle reposa délicatement la sphère et se retourna vers eux en souriant.
- Que puis-je... Vamp ! s’exclama-t-elle, son sourire s’évanouissant.
- Bonjour, Saule, répondit Vamp.
- Va-t-en, lui répondit-elle en se remettant au travail.
- Non, je ne partirai pas. Tu ne vas pas continuer à me faire la tête durant cinq ans, non ? lui rétorqua Vamp, fermement.
Saule ne répondit pas et fit mine de se concentrer sur sa tâche.
- Ton travail est magnifique, lui dit Vamp. N’est-ce pas, Com ?
- Je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi beau. La manière dont vous capturez la nature... c’est magique, dit Com, sincère.
- C’est de la magie, répondit Saule, en abandonnant son travail mais en leur tournant le dos.
- Vous devez être une sacrée magicienne pour parvenir à faire ça, dit Com d’une voix pleine de respect.
- Je l’étais, répondit Saule d’une voix lasse.
- Balivernes ! Tu l’es toujours ! Ce qui est arrivé n’a en rien modifié tes talents, tu le sais parfaitement, lui dit Vamp avec véhémence.
Saule se retourna enfin.
- Que veux-tu ? lui dit elle d’une voie lasse. Je suppose que tu n’es pas là pour acheter une de mes créations.
- En effet, bien que Com m’a l’air très intéressé... lui répondit Vamp en souriant. J’ai besoin de ton aide, comme au bon vieux temps.
- Je ne sais pas pourquoi mais je n’aime pas quand tu évoques le bon vieux temps, lui répondit Saule.
- Nous avons besoin d’informations sur un homme que l’on surnomme Le Messire.
Saule lui lança un regard interloqué.
- Tu t’attaques à un très gros morceau, Vamp. Si je peux te donner un conseil, en ma qualité de mage à la retraite, c’est de ne pas chercher à intervenir dans ses affaires. C’est un homme dangereux, ajouta-t-elle d’une voix sombre.
- Je n’ai pas le choix, il s’est mêlé de mes affaires, répondit Vamp. Il a tenté de me faire tuer à mon arrivée en ville.
- Je vois, bien, je prierai pour toi, Vamp, et je te réserverai une de mes créations pour ta tombe, répliqua Saule, d’un ton définitif.
Vamp haussa les épaules.
- Je ne suis pas encore morte. Encore moins si tu te décides à m’aider. S’il te plaît, Saule. J’ai vraiment besoin de toi sur ce coup, lui dit Vamp, implorante.
- Eh, bien, si j’avais pensé un jour te voir me supplier...
- Presque te supplier, nuance...
Saule les regarda longuement, puis elle tourna son regard vers sa table et poussa un gros soupir.
- Je vais te dire ce que je sais à son sujet. Je te préviens, je n'ai que des bribes d'informations...

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:43
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Chapitre 27 :

Citation :
Elle marqua une pause, rassemblant mentalement tout ce qu’elle avait entendu.
- Son nom a commencé à apparaître il y a un an environ. Au début, il a fait appel à de très nombreux mages, spécialisés dans la nécromancie ou la métamorphose. J’ai essayé de questionner certains d’entre eux mais on avait du leur jeter un sort d’oubli car ils ont été incapables de me dire quelle avait été leur mission.
- C’est étrange, dit Vamp, pensive.
- Tout à fait, j’avoue avoir été intriguée et j’ai mené quelques recherches. J’ai réussi à contacter un sorcier qui avait contourné le sort d’oubli mais avant que j’ai pu lui parlé, il a disparu. J’ai arrêté là mes investigations.
- Tu as bien fait, répondit Vamp. Et depuis ce moment ?
- J’ai entendu des rumeurs mais je ne peux rien certifier, ce sont des informations de seconde main. Il semble qu’il ait développé plusieurs activités : il contrôle plusieurs maisons des fleurs ainsi qu'une grande partie du trafic d’objets magiques et de celui des drogues.
- Hum, il doit disposer de beaucoup de moyens si il a réussi à le faire en moins d’un an.
- D’après les dernières rumeurs, ce serait un des nobles de la ville haute. Mais qui ? Personne ne le sait ou n’ose le dire. Il y a eu une recrudescence des disparitions et des assassinats depuis son apparition. Ce n’est sûrement pas un hasard.
- Je me demande pourquoi il en a après moi... se demanda Vamp. J’arrive et hop ! Il essaie de me tuer !
- Ce qui est étrange, répondit Saule, c’est qu’il n’y soit pas parvenu... Sans vouloir te vexer, il a réussi à faire assassiner des mages et des mercenaires très compétents, ajouta-t-elle devant l’air furibond de Vamp.
- Je n’y avais pas pensé, dit Com. Il est vrai que tes agresseurs n’étaient pas de haute volée. En y repensant, ils ne cherchaient pas tant à te tuer qu’à t’enlever.
- Peut-être Le Messire est-il tombé sous le charme de Vamp, ironisa Saule.
Vamp lui lança un regard noir.
- Ça t’amuse, n’est-ce pas !
- Beaucoup, répondit Saule, les yeux brillants. Dis-moi, ton don de charme est-il toujours efficace ?
Com regarda Vamp, interloqué.
- Qu’est-ce que...
- C’est malin, Saule, grommela Vamp.
- Tu ne leur en a pas parlé ! répondit Saule, prenant un air faussement étonné.
- Mais de quoi parlez-vous, bon sang, je n’y comprends rien, s’exclama Com.
Saule le regarda en souriant.
- Je laisse Vamp vous expliquer... Tu voulais autre chose, Vamp ?
- Tu n’as changé autant que tu voudrais le croire, Saule, répliqua-t-elle.
- Peut-être, mais ma vie est différente, Vamp et je ne tiens pas à revenir en arrière.
- Je comprends... Pourras-tu continuer à te renseigner sur lui ? Discrètement, bien sûr. Je ne tiens pas à ce que tu te fasses tuer, dit Vamp.
- Je le ferai, Vamp. Mais ne compte plus sur mon aide une fois cette affaire réglée, répondit avec fermeté Saule, regardant Vamp droit dans les yeux.
Com les regardait, perplexe. Il avait le sentiment diffus que toute cette conversation était à double sens. Cette réflexion de Saule sur un don de Vamp le mettait mal à l’aise. Il décida de l’interroger dès qu’ils seraient sortis de la boutique.
- Au revoir Saule, prends soin de toi, dit Vamp.
- Adieu Vamp, répondit Saule.
Vamp la regarda longuement puis tourna les yeux et soupira légèrement. Elle quitta la boutique sans faire attention à Com. Celui-ci resta en arrière et demanda à Saule :
- Est-ce que je pourrais vous acheter une de vos sphères ? Elles sont magnifiques, demanda-t-il.
- Je vous l’offre, répondit Saule avec un grand sourire. Prenez celle que vous désirez.
- Vous êtes sûre ?
- Certaine. Vous êtes entré en résonance avec une de mes sphères, je l’ai senti. Elle est liée à vous, à partir de maintenant. Vous découvrirez que ce n’est pas seulement un objet de décoration, répondit Saule, en se dirigeant dans la boutique vers la sphère univers qui avait tant attiré Com.
- Merci beaucoup, dit Com chaleureusement, en recevant la sphère.
- De rien. Allez y maintenant... Vamp doit vous attendre.
- Merci encore, ajouta Com en passant la porte.
Vamp attendait calmement, adossée à un mur. Elle fixait sans la voir la vitrine d’un joaillier. Elle ne réagit que lorsque Com se planta devant elle.
- Ah te voilà ! dit elle. Je vois que Saule t’a offert une de ses créations, ajouta-t-elle en observant ce qu’il tenait précautieusement dans sa main. Tu ferais mieux de la ranger soigneusement.
Com ouvrit une bourse qu’il portait à la ceinture et glissa la sphère à l’intérieur. Il rejoignit ensuite Vamp qui avançait rapidement sans lui prêter attention. Se plaçant à sa hauteur, il lui saisit le bras et l’arrêta.
- Qu'y a-t-il ? lui demanda Vamp, les sourcils froncés.
- Je veux en savoir plus sur cette histoire de don, répondit Com, fermement.
- Je ne vois pas de quoi tu veux parler, répondit-elle, en se dégageant.
- Tu vois parfaitement de quoi il s’agit, répliqua-t-il en commençant à s’énerver. Comment veux-tu que nous travaillions efficacement si tu nous caches quelque chose d’aussi important ?
- Ce n’est qu’un détail, tu n’as pas besoin d’en connaître davantage.
- Très bien, si c’est comme ça, ne compte plus sur moi, répondit Com en croisant les bras.
- Ne fait pas l’imbécile ! s’exclama Vamp, incrédule. Tu ne ferais pas ça !
Com ne répondit pas mais regarda Vamp droit dans les yeux. Vamp lui rendit son regard, puis comprenant qu’il demeurerait inflexible, elle se dirigea vers une minuscule ruelle entre deux échoppes, un peu à l’écart de la foule animée qui envahissait la rue. Com la suivit, impatient de découvrir enfin son secret. Vamp attendait que Com la rejoigne quand soudainement une flèche lui entailla la joue et vint se ficher dans le mur auquel elle était adossée.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:44
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Chapitre 28 :

Citation :
Vamp se jeta à terre alors que Com, cherchant l’origine du tir, aperçut une ombre sur le toit au bout de la ruelle qui disparut aussitôt. Il s’y précipita mais l’archer s’était évaporé. Il revint alors vers Vamp qui s’était relevée.
- Ça va ? lui demanda-t-il inquiet.
- Je commence vraiment à en avoir marre, répondit-elle d’une voix blanche. Messire ou pas, il va voir de quel bois je me chauffe.
Com fut rassuré par la véhémence de Vamp. L’estafilade qu’elle portait sur la joue n’était pas bien profonde. Ils rejoignirent la rue tandis que Vamp continuait de pester. Com se rendit compte que l’attaque soudaine était tombée à point nommé pour interrompre l’aveu de Vamp. Cependant, il ne revint pas sur le sujet vu son état de rage.
- Tu sais Vamp, cette flèche a été tirée dans des conditions difficiles par un archer très expérimenté. S'il avait vraiment voulu te blesser, tu ne porterais pas qu’une estafilade, lui dit Com, peinant à suivre son pas très rapide. Elle s’arrêta soudainement et se retourna vers lui.
- Tu en es certain ?
- Oui, répondit-il, sûr de lui.
- Ce donc serait un avertissement... répondit Vamp en se remettant à marcher mais plus lentement. Mais pourquoi ?
- Ça, je n’en ai aucune idée... répondit Com, qui surveillait les toits des maisons qui les surplombaient. Il faudrait mieux que nous nous dépêchions de rentrer, il pourrait retenter de t’«avertir» à nouveau.
- J’ai horreur de céder aux menaces, ronchonna Vamp, en suivant tout de même le conseil avisé de Com.
Ils rentrèrent rapidement à l’auberge de Braegar. Vamp monta dans sa chambre nettoyer son visage pendant que Com commandait un repas copieux. En attendant, il sortit la sphère que lui avait offerte Saule. Il fut à nouveau capturé par la beauté du spectacle qu’elle renfermait. Plus il lui regardait, plus il lui semblait que de nouveaux détails apparaissaient. Là une galaxie en spirale qui tournoyait majestueusement, là une nova qui explosait et illuminait tout l’univers, là une nébuleuse bleutée ou des proto-soleils semblait sommeiller... Il était si absorbé par ce spectacle qu’il ne s’apperçut de la présence de Vamp seulement lorsqu’elle plaça sa main sur la sphère.
- Fais attention, Com. Ce n’est pas un objet anodin, il enferme de la magie et, quoi qu’en dise Saule, une magie très puissante, lui dit Vamp en lui ôtant délicatement la sphère de la main et en la remplaçant dans la bourse.
- Comment quel que chose d’aussi beau pourrait-il me blesser ?
Vamp se mit à rire.
- Allons, Com, tu n’es plus un enfant. Tu sais très bien que les choses les plus belles sont souvent les plus dangereuses... Tu n’as qu’à me regarder, dit-elle en soufflant sur ses ongles. Belle et vénéneuse...
Com rit franchement.
- En effet. Dis-moi, avant que nous ne soyons interrompu, tu allais me dire quelque chose.
- De quoi parles-tu ? lui répondit Vamp, en prenant un air innocent.
- Dis-le-moi, répliqua Com d’un ton grave.
Vamp se versa une chope de bière et but une gorgée. Elle se carra dans sa chaise et regarda Com droit dans les yeux.
- Je compte sur toi pour ne pas répéter ce que je vais te confier, à part à Hunter ou BonneMi qui sont au courant. Je ne pense pas que tu saches où je suis de née et de qui. Elle marqua une pause. Ma mère était une Zeryth.
À cette nouvelle, Com ouvrit la bouche puis la referma rapidement sous l’œil grave de Vamp.
- Comme tu le sais, ce sont des prêtresses du dieu Spike. Elles font vœu de chasteté et disposent de certains pouvoirs, liés à leur état.
- Comment ta mère... ?
- Ça, je n’en n’ai aucune idée. Je n’ai jamais su qui était l’homme qui lui avait fait rompre ses vœux. Elle est morte en me donnant le jour. Ce sont les sœurs qui m’ont élevée jusqu’à l’âge de dix ans.
Com était complètement abasourdi. Il n’avait jamais entendu parler d’une Zeryth ayant rompu ses vœux ou, encore plus surprenant, ayant eu un enfant. Vamp sirota sa bière quelques instants et reprit son récit.
- Il y a plus étrange encore. Elles se sont rendues compte que j’avais certains pouvoirs. Oh, pas du style « lancer de boule de feu », ajouta-t-elle devant l’air surpris de Com. J’ai un pouvoir de charme erratique.
- Je n’en n’ai jamais entendu parler...
- Ce n’est pas très courant et puis ce n’est pas le genre de capacité que l’on exhibe... Certaines personnes, je ne sais pas pourquoi ou comment, tombe sous mon charme. Ne ris pas Com, c’est extrêmement sérieux et embêtant.
- Je vois, répondit Com, en étouffant un rire.
- Tu n’as jamais été poursuivi par un admirateur collant qui te brame des chansons sirupeuses sous ta fenêtre, réveillant toute l’auberge, ça se voit, répliqua-t-elle.
- Non, en effet... Mais ce n’est pas si grave.
- Ne dis pas ça. Le problème, c’est que plus le temps passe, s'ils continuent à me voir, le charme prend de plus en plus d’ampleur. Ils finissent par me poursuivre partout ou bien ils se suicident.
- Par Faith !
- Le seul moyen de s’en sortir, c’est de lancer un contre charme le plus rapidement possible. C’est très désagréable et cela implique du sang, des herbes urticantes et certaines potions immondes... Je te passe les détails.
- Mais... Et Tram ?! s’exclama Com en repensant à l’air enamouré du voleur.
- Oui, j’ai cru au début qu’il était victime du charme, répondit Vamp, pensive.
- Hum, d’après ce que tu viens de me dire, son état aurait dû évoluer. Il a cessé de te regarder avec des yeux de merlan frits depuis que nous sommes parti de chez Green.
- Espérons-le, soupira Vamp.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 22:33
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Chapitre 29 :

Citation :
Ils furent rejoints une heure plus tard par Tram et Hunter qui comprirent immédiatement à leur air grave et concentré que quelle que chose était arrivé. Vamp leur fit un récit succinct de leurs péripéties, en omettant bien sur les révélations qu’elle avait faites à Com.
- Et bien, leur dit Hunter, cela confirme ce que Ryl et Boré nous ont dit. Pour l’instant, Le Messire tente de t’intimider Vamp... Mais pourquoi ?
- C’est toute la question, répondit-elle, songeuse. Je veux bien qu’on m’attaque mais je veux savoir pour quelle raison !! ajouta-t-elle en frappant la table de la main.
Elle inspira longuement et ferma les yeux quelques instants. Plus calme, elle demanda :
- Il faudrait que Boré nous parle.
- Hum, tu ne l’as pas rencontrée... Ce n’est pas une fille facile.
Vamp leva un sourcil, un sourire au coin des lèvres.
- Enfin, tu vois ce que je veux dire. Pour l’instant, n’espère pas en savoir plus grâce à elle, ajouta Hunter.
Un lourd silence se fit. Ils n’avaient jamais été confrontés à cette situation auparavant.
- Ce cambriolage m’inquiète, dit Vamp après un moment de réflexion. Tant que nous sommes dans le brouillard, il faudrait mieux éviter ce genre d’opérations.
Tram hocha négativement la tête.
- C’est impossible, Vamp. J’ai déclaré le vol à la guilde. On ne peut pas revenir en arrière.
- Bon sang ! répondit Vamp.
- Il va falloir redoubler de précautions, répondit Hunter. Ma’non pourrait peut-être invoquer plusieurs démons pour nous aider.
- Je ne pense pas, une invocation demande beaucoup d’énergie. Vamp se leva. Le plus simple est d’aller lui demander. Com, Tram, prenez tout ce dont vous avez besoin. Il faut mieux éviter des déplacements inutiles.

Au même moment, dans la somptueuse demeure de Tomalias, celui-ci avait d’autres projets impliquant Vamp et ses amis. Assis dans son bureau, il recevait une grande jeune femme brune, armée jusqu’aux dents.
- Vous savez ce que vous avez à faire, Bouh.
Un sourire glacial naquit sur les lèvres de Bouh, lui donnant un air terrifiant.
- Parfaitement, répondit-elle en s’inclinant vers Tomalias. Voici une mission comme je les aime.
- Souvenez-vous. Je la veux intacte.
Bouh acquiesa.
- Par contre, une fois que j’aurais obtenu ce que je veux. Je vous laisserais peut-être jouer avec elle...
- Vous êtes trop bon, Messire, répondit Bouh, un sourire satisfait aux lèvres. Elle vous sera livrée ce soir à la nuit tombée.
Elle quitta la pièce en silence. Tomalias resta seul, un sourire mauvais aux lèvres. Il sortit un parchemin d’un tiroir de son bureau et commença méthodiquement à rayer une partie de la liste qui y figurait. Il resta un instant pensif devant un de ses objectifs puis sourit.
- Aster...

Vamp et ses vampettes (sic...) avaient atteint la demeure de Ma’non et étaient installés dans son salon.
- Je ne peux pas invoquer plus d’un démon par jour, leur dit Ma’non. La dépense d’énergie nécessaire est très importante.
- Je m’en doutais, lui répondit Vamp, confirmée dans ses craintes. Bien, il va falloir faire avec.
Ils passèrent en revue les différents moyens de défense installés par Sire Glorad et les contre-mesures à prendre.
- Bien, croisons les doigts. En cas d’impondérables, Ma’non, Hunter et moi seront juste à l’extérieur.
- Mais... Et les règles de la guilde ? répliqua Tram.
- Au diable, ces foutues règles ! Si vous avez besoin d’aide, nous interviendrons, lui répondit Vamp.
Ma’non se leva.
- Si vous voulez bien reculer, je vais invoquer un démon Ha’ra.
Ils s’éloignèrent et se placèrent près du mur, curieux d’assister à une invocation. Ma’non se mit à tourner lentement sur elle-même. Les voiles dont elle était vêtue découvrirent alors les tatouages dont elle était couverte. Elle se mit à tourner de plus en plus vite. Tram regardait hypnotisé ses tatouages qui semblaient vivants. Ils se déplaçaient, ondoyants, et dessinaient une figure mystérieuse. Il détourna les yeux quelques secondes et croisa le regard froid de Samaël, qui montrait les dents. Tram rougit et regarda à nouveau Ma’non mais de façon moins insistante. Elle n’était plus qu’une spirale de couleur d’où émergeait progressivement le tatouage d’une créature fantastique. Celle-ci commença à se détacher de Ma’non et à prendre vie. La danse ralentit et Ma’non s’arrêta, étourdie. Samaël s’approcha d’elle et elle s’assit sur le sol, un bras sur son échine. La démone Ha’ra restait à voleter au dessus de sa tête. C’était une petite créature d’un ton grisâtre, qui possédait des ailes de chauve souris. Son corps allongé était recouvert d’un duvet terne. Ce n’était pas le genre de créature qu’attendait Tram, qui se surprit à regretter les couleurs chatoyantes de Doly. « Tu oses me comparer à une Dolya ?! » Il sursauta.
- J’ai oublié de te prévenir, Tram, lui dit Vamp. Les Ha’ra sont des démons télépathes. Tu ferais mieux de changer le cours de tes pensées...

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Chapitre 30 :

Citation :
La nuit était tombée et ils étaient rassemblés dans un renfoncement à deux pas de leur objectif : l’hôtel particulier de Glorad.
- Nous resterons en contact à l’aide de la Ha’ra. Elle pourra également vous prévenir en cas présence de pièges ou de gardes, chuchota Vamp.
- Veux-tu que l’on te ramène un souvenir, Vamp ? demanda Com pour détendre l’atmosphère.
Vamp lui lança un regard noir :
- Ce n’est pas le moment de faire de l’esprit, grommela-t-elle... Mais si tu en as l’occasion, j’ai toujours rêvé d’avoir une épée forgée par Drithar, ajouta-t-elle, les yeux brillants. Elle reprit un air grave en voyant l’air amusé de ses compagnons. Bonne chance.
Com et Tram, suivis une Ha’ra revêche, se dirigèrent discrètement vers le mur qui bordait l’arrière du jardin. C’était un mur de marbre lisse haut de plus de quatre mètres, surmonté de pointes d’acier d’allure peu engageante. Tram sortit un petit grappin de son sac et le lança habilement vers le haut où il s’accrocha à une des pointes. Il fit un signe à Com qui commença à monter le long du mur. Arrivé en haut, il sortit une fiole contenant un liquide visqueux et noir et le répandit sur l’extrémité des pointes. Celles-ci se mirent à fumer. Com attendit quelques secondes et effleura une des pointes du doigt. Comme rien ne se produisait, il fit un geste de succès de la main à Tram et agrippant les pointes, il passa de l’autre coté du mur et se laissa tomber au sol. Tram le suivit peu de temps après, ayant pris soin de décrocher le grappin. Ils étaient tous les deux allongés sur l’herbe. Sire Glorad avait pris de soin de ne placer aucune plantation susceptible de servir de cachette près des murs.
« Les molosses sont dispersés dans le jardin » leur dit la Ha’ra par la pensée.
Tram essaya de penser haut et fort : « Peux-tu les rassembler vers l’eucalyptus dans 3 minutes ? »
« Oui, mais c’est pas la peine de crier comme ça » lui répondit-elle.
« Pardon » pensa-t-il doucement. Il posa sa main sur le bras de Com et lui montra l’arbre.
Com sortit une nouvelle fiole de son sac et se dirigea le plus discrètement possible en rampant sur le sol vers l’arbre. Il versa le contenu de la fiole sur les racines, en prenant soin de ne pas respirer les émanations qui s’en dégagèrent alors. Il revint ensuite vers Tram.
- C’est fait.
- Bien, il ne reste plus qu’à attendre.
Quelques instants plus tard, des molosses, croisements entre un loup et un ours, s’avancèrent vers l’eucalyptus. Ils se mirent à renifler avidement les racines de l’arbres puis tombèrent comme des mouches. La voie était libre.
« Bien utiles, ces petites potions de BonneMi » pensa Tram en se dirigeant vers l’arrière de la maison.
« Attention, un garde se dirige vers vous ! » Com et Tram se dissimulèrent immédiatement derrière un buisson épineux. Le garde ne semblait pas faire sa ronde avec beaucoup d’ardeur. Il passa devant le buisson où étaient dissimulés nos voleurs sans rien remarquer et s’éloigna vers les profondeurs du jardin.
« Ouf » pensa Com en ôtant des épines qui s’étaient plantées dans sa main.
Ils reprirent leur lente progression vers le pignon nord de la demeure. Parvenu sans encombre à son pied, ils commencèrent à l’escalader. Ils atteignirent une petite fenêtre, heureusement pourvue d’un rebord. Tram fouilla dans ses outils et en sortit un petit crochet qu’il utilisa pour ouvrir la fenêtre.
- Dépêche-toi, Tram, lui murmura Com.
- Ça vient... Ouvre-toi, mignonne petite serrure... Oui, ça y est ! dit-il en ouvrant la fenêtre. Il allait entrer quand Com le retint.
- Laisse passer Ha’ra d’abord.
Tram acquiesça et attendit que le démon entre dans la pièce.
« Il n’y a rien... »
Ils entrèrent avec précaution dans une pièce obscure. Tram s’avança
« Attention à la chaise ! » Trop tard ! Celle-ci se reversa et frappa le sol avec un bruit sourd qui résonna fortement dans la pièce silencieuse.
« Ça, c’est vraiment malin. Et dire que j’ai été invoquée pour aider des trublions pareils » fulminait la démone en volant rageusement.
« C’est bon ! Va plutôt vérifier si quelqu’un l’a entendu plutôt que grommeler comme une grand-mère ! » pensa Com en remettant soigneusement la chaise en place.
« Huffff ! Grand-mère ! Moi qui n’ai vu que cinquante trois invocations ! »
Com et Tram attendirent quelques instants, détaillant le mobilier. Ils avaient abouti dans une lingerie où étaient rangés un grand nombre de draps, mouchoirs, nappes et autres linges.
« Le couloir est dégagé. Une des dalle est piégée : la première à droite du seuil. Essayez de ne pas y poser les pieds... »
Tram et Com sortirent le plus silencieusement possible de la lingerie en prenant bien garde à ne pas poser le pied sur la dalle piégée et se dirigèrent vers l’extrémité du couloir.
Du coté opposé, une fine silhouette noire les observait, dissimulée derrière une torchère.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 22:42
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Chapitre 31 :

Citation :
L’étroit couloir obscur où ils se trouvaient donnait sur un large corridor au sol couvert de larges tapis. À une des ses extrémités se situait un large escalier en pierre irisée de Frolic qui permettait d’accéder aux étages inférieurs. Sire Glorad donnait une fête au rez-de-chaussée dont ils pouvaient percevoir les échos. Cinq portes solides, dotées de serrures complexes, étaient disposées de part et d’autre du couloir et à son extrémité. C’était là que le propriétaire des lieux entreposait ses trésors. C’était un collectionneur dans l’âme, passion que sa grande fortune lui permettait d’assouvir. Il passait par des phases de collectionnites aiguës, brèves mais intenses. Il avait ainsi débuté par les tapisseries d’Auncar et avait envoyé des expéditions aux quatre coins du continent pour récupérer les plus belles pièces. Il s’était ensuite pris de passion pour les armes blanches, qu’il avait laissé se rouiller pour passer aux verres à vins. Ceux-ci avaient été remisés soigneusement pour faire place à sa toute dernière lubie en date : la magie. En trois mois, il avait réussi à amasser plus d’objets magiques et de potions diverses qu’un maître mage durant toute une vie. Le seul gros problème était son ignorance notoire en la matière. Un grand nombre des objets qu’il avait acquis à prix d’or n’étaient que des copies dont la magie ne durait que quelques jours. Cela finalement avait peu d’importance car il n’utilisait jamais les objets qu’il achetait. Il aimait les contempler longuement, les ayant pourvus de petites étiquettes calligraphiées donnant leur nom, leur origine et leur usage et bien rangés dans de riches vitrines, et se gargariser de leur possession devant ses invités. Jusqu’au moment où, ayant rassembler les plus rares pièces, il les oubliait totalement, laissant la poussière les recouvrir et les étiquettes se faner.
Tram et Com ignorait dans quelle pièce ils trouveraient les objets magiques. Ha’ra examina le corridor et les cinq portes et ne détecta aucun signe de piège magique. Elle se posta près de l’escalier, afin de les prévenir de toute approche suspecte. Rassurés, nos deux compères s’approchèrent de la première porte. Tram crocheta assez rapidement la serrure et ils entrèrent précautieusement. La semi-obscurité qui régnait dans la pièce leur permit de distinguer des vitrines dans lesquelles reposaient épées, dagues, stylets, rapières, sabres... Leur acier s’était terni, faute d’entretien mais malgré l’absence de lumière, les pierres qui sertissaient leurs poignées luisaient doucement.
- Ce n’est pas la bonne pièce, murmura Com. Partons.
- Attends, répondit Tram en s’approchant d’une vitrine. Regarde, toutes ces armes portent des étiquettes. On pourrait juste vérifier s’il n’y a pas l’arme dont nous a parlé Vamp, ajouta Tram en regardant la silhouette de Com d’un air suppliant.
Celui-ci allait répondre par la négative quand son regard fut attiré par une série de dagues disposée sur le mur droit.
- Oh !! Mais... Oui ! Ce sont les dagues de Ylan ! Je croyais qu’elles avaient été enterrées avec lui après la bataille d’Yfgar, murmura-t-il en s’approchant du mur.
- Comment s’appelle l’arme demandée par Vamp ?
- Une épée forgée par Drithar... répondit Com, focalisé sur les dagues qu’il ôtait une à une du mur.
Tram parcourut la pièce du regard et se dirigea vers le mur gauche qui était entièrement consacré aux épées. Il peina à lire les étiquettes mais trouva enfin ce qu’il cherchait : il s’agissait d’une grande épée qui paraissait peu différente d’une épée usuelle. Sa garde était simple, sans ornementation. Tram la saisit et comprit alors ce qui faisait d’elle une arme d’exception : elle était parfaitement équilibrée et semblait ne faire qu’une avec son bras. Il se surprit à la tester, répétant des gestes qu’il avait vu Vamp réaliser.

Pendant ce temps, une ombre, entièrement vêtue de noir, se déplaçait furtivement dans le corridor, ne faisant aucun bruit. Elle s’arrêta quelques secondes, dissimulée derrière la porte que Com et Tram avaient laissée ouverte et jeta un rapide cou d’œil dans la pièce. Un sourire fugace apparut sur ses lèvres lorsqu’elle les découvrit en train d’étudier les armes. Elle se dirigea alors vers la porte qui était située au bout du couloir. Vérifiant que la Ha’ra était toujours postée à l’autre bout, elle s’accroupit et crocheta la serrure avec une aisance démontrant une grande pratique. Elle pénétra dans la pièce et en ressortit tenant à la main un petit sac. Elle se colla alors contre le mur, inspira profondément et sembla se fondre dans le décor.

Dans l’armurerie, Com avait soigneusement placé les dagues dans une étoffe et les rangeait dans son sac lorsqu’il aperçut Tram en train de s’exercer avec l’épée.
- Arrête ça ! On n’est pas sur un terrain d’entraînement ! On a assez traîné ici.
Tram rangea avec réticence l’épée dans son fourreau et le fixa à sa ceinture. Il referma soigneusement la porte et suivit en silence Com vers la suivante. Ils découvrirent alors une petite pièce entièrement recouverte de tapisseries qui n’avait pas due être visitée depuis longtemps compte tenu de la couche de poussière présente sur le sol. Ils se dirigèrent ensuite vers la porte du fond que Tram crocheta rapidement. Ils y pénétrèrent prestement et partagèrent un sourire de triomphe. La pièce était envahie de petites tables et de bibliothèques sur lesquelles étaient disséminés des objets de toutes les formes, à l’usage inconnu. Il s’y trouvait également une vitrine où reposait une multitude de flacons et de fioles.
- Regarde ! Il y a des potions de BonneMi, dit Tram en s’approchant de la vitrine. Potion d’invisibilité, potion de lévitation... Ouah, c’est vraiment la reine des potions.
- Laisse tomber les potions, Tram. Cherche plutôt un sachet de MMs bleus... répliqua Com qui examinait avec soin les objets disposés sur une petite table.
- Ça ne devrait pas être trop dur. Ils ont tous une étiquette... C’est ça ? dit il en brandissant une petite bourse de cuir noir fermée par un lien de cuir.
- Si c’est écrit dessus... répliqua Com.
- On ne devrait pas l’ouvrir pour vérifier ? demanda Tram.
- Tu sais à quoi ressemblent des... euh... MMs bleus ? lui répondit ironiquement Com.
- Euh, pas vraiment... Bon, ça doit être ça, conclut Tram en rangeant soigneusement la bourse.
- Finalement, c’est pas mal le boulot de voleur. C’est un travail de nuit, par contre... lui dit Com, pensif.
- Oh, tu sais, ça dépend de ta spécialisation. En fait, le vol est une branche d’activité beaucoup plus variée qu’on ne pourrait le penser... répondit Tram, très sérieux.
Ils s’approchaient de la porte lorsque Tram s’arrêta :
- Tu avais fermé la porte derrière nous ?
- Je ne crois pas, répondit Com. Elle a dû se refermer toute seule... ajouta-t-il en mettant la main sur la poignée. Il l’actionna mais rien ne se produisit. Il essaya à nouveau, en forçant autant qu’il le pouvait. Tram le regardait, anxieux. Com se tourna vers lui et lui dit :
- Je crois qu’elle a été fermée de l’extérieur...

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 22:43
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Chapitre 32 :

Citation :
Après plusieurs nouvelles tentatives infructueuses pour ouvrir la porte, Tram et Com durent se rendre à l’évidence : ils étaient piégés dans cette salle.
« HA’RA ! » s’efforça de penser distinctement Com.
« Quoi ! Je vous ai déjà dit de ne pas crier comme ça... Ah, ces humains.. »
« Nous sommes coincés dans la salle du fond. La porte est fermée. »
« Vous êtes des voleurs, non ? Vous savez ouvrir une porte » répondit-elle, moqueuse.
« Elle a été fermée de l’extérieur ! »
« Mais, comment ? Personne n’est passé ! »
« Peu importe, il faut prévenir Vamp. »
Vamp, Hunter et Ma’non s’était éloignés de la demeure de Sire Glorad pour ne pas se faire remarquer. Vamp faisait les cent pas quand elle reçut le rapport de Ha’ra.
- Bon sang ! s’écria-t-elle. Ils sont enfermés dans une salle au dernier étage !
« Est-ce qu’ils ont le sachet de MMs bleus ? » demanda-t-elle à Ha’ra. Celle-ci lui répondit par l’affirmative.
- Je m'en doutais. Ce gamin a l'art de se mettre dans des situations impossibles... Voyons comment nous allons les tirer d’affaire, décida Vamp.
Quelques minutes plus tard, ils se trouvaient près du mur Ouest. Ha’ra, qui avait quitté la demeure et volait au dessus du jardin, leur avait permis de se faire une idée exacte de la situation malencontreuse dans laquelle ils se trouvaient. La salle dans laquelle les deux voleurs s’étaient laissés enfermés possédait une petite fenêtre qui surplombait l’entrée principale de la demeure. Celle-ci était flanquée de deux gardes armés, ce qui rendait une descente le long du mur impossible. De plus, la façade était faite d’une pierre très lisse, presque translucide qui ne permettait pas l’escalade.
- Nous pourrions essayer de faire diversion, proposa Hunter.
- Non. Il ne faut pas donner l’alerte, les gardes sont trop nombreux, répondit Vamp. Si les imbéciles avaient des ailes, ajouta-t-elle d’un ton ironique, ils pourraient voler jusqu’à nous...
Samaël qui faisait le guet dressa l’oreille et se rapprocha de Ma’non. Il attira son attention et la regarda fixement. Ma’non commença par hocher négativement la tête puis, devant le regard ferme de Samaël, elle soupira et se tourna vers Vamp.
- Samaël se propose d’aller les chercher, dit-elle, réticente.
- Comment ? répondit Vamp, intriguée.
- Il a le pouvoir de changer de forme. Il peut se transformer en créature volante, par exemple, répondit Ma’non, mais cela lui demande beaucoup d’énergie et il doit garder sa nouvelle forme quelques jours.
Vamp se pencha vers Samaël et lui sourit.
- Merci pour ta proposition, Samaël, lui dit-elle en lui caressant la tête sous l’œil jaloux de Ma’non. Pourrais-tu te changer en hippaile ? C’est suffisamment silencieux pour ne pas être remarqué et assez fort pour transporter deux personnes.
Samaël opina, s’éloigna du petit groupe et disparut de leur vue durant plusieurs minutes.
- Où va-t-il ? demanda Hunter, curieux.
- Il n’aime pas se transformer devant un public. C’est assez douloureux, répondit Ma’non, qui se mordillait les lèvres, nerveuse.
Elle retrouva le sourire lorsqu’un magnifique hippaile noir mat apparut silencieusement à leur côté. Samaël avait maintenant la forme d’un hippocampe de près de deux mètres de haut pourvu d’une magnifique paire d’ailes d’un noir brillant. Il leur fit un clin d’œil et s’élança vers la fenêtre où l’attendaient Com et Tram, prévenus par Ha’ra.
Quelques instants plus tard, ils réapparurent, accrochés au cou de Samaël.
- Finalement, ça ne s’est pas si mal passé, dit Vamp, soulagée. Vous avez le sachet ?
- Oui, répondit Tram, en lui tendant le sachet. Et puis, j’ai trouvé ça aussi, ajouta-t-il timidement en tendant à Vamp l’épée qu’il avait dérobée.
- Qu’est ce que... répondit Vamp, en s’en saisissant. Oh... s’exclama-t-elle en la sortant de son fourreau. Ses yeux se mirent à briller comme des étoiles, comme un enfant devant un étal de friandises. Elle éprouva le fil de lame et commença à pratiquer quelques feintes.
- C’est superbe, merci Tram, dit-elle en lui donnant une grande accolade. Je pense qu’on peut tous rentrer à l’auberge... Euh, à part Samaël...
- Il va me ramener, assura Ma’non. Vous n’avez plus besoin de la Ha’ra ?
- Je ne pense pas. Merci de ton aide, Ha’ra, répondit Vamp.
La démone disparut sans un mot.
Le cœur plus léger, Vamp et sa troupe rentrèrent à l’auberge. Vamp se sentait libérée, les mauvais pressentiments qu’elle avait éprouvé le matin même lui semblaient rétrospectivement ridicules. Elle allait ouvrit la porte de l’auberge quand elle entendit :
- Vamp, attends !
C’était BonneMi qui courait vers eux.
- Que se passe-t-il ? lui dit Vamp, son sourire s’effaçant en découvrant le visage blême, aux traits tirés de BonneMi.
- Nénette a été enlevée...

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 22:45
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Chapitre 33 :

Citation :
Ils se trouvaient tous dans la cuisine de BonneMi. Com faisait les cent pas, Vamp se tenait assise en face de BonneMi.
- Raconte-moi tout, lui dit-elle, d’une voix très calme, atone.
- Nénette est sortie cette après midi pour faire quelques courses, j’avais besoin d’Albur pour une potion. Comme elle ne rentrait pas, je suis allée au magasin d’herbes où je me fournis habituellement. L’herboriste m’a dit qu’en sortant de la boutique, Nénette avait disparue. Le temps qu’il sorte, elle avait été emmenée. Il avait trouvé ça sur le sol, ajouta-t-elle, en tendant un bout de parchemin à Vamp. Celle-ci le saisit et le lu à haute voix :
- « Trouvez-la avant demain minuit... signé Le Messire »
Elle se carra dans sa chaise et ferma les yeux. Un maelström d’émotions couvait sous son air impassible. Elle était habituée aux dangers, aux attaques, aux embûches mais elle n’avait jamais été confrontée à cette situation : elle avait mis en danger une personne qui lui était chère et elle ne savait même pas pourquoi. Elle respira un grand coup et essaya de rassembler ses idées.
- Nous allons la retrouver, BonneMi. Je te le promets, dit Vamp en regardant BonneMi droit dans les yeux. Hunter !
- Oui, répondit Hunter, impatient de pouvoir faire quelque chose.
- Tu vas m’emmener voir Boré et je vais lui arracher, par la force si nécessaire, tout ce qu’elle sait sur lui, lui dit Vamp en se levant et en vérifiant que son fourreau était bien fixé à sa ceinture.
- Com, retourne voir Saule, réveille-la si besoin, et vois tout ce qu’elle peut nous dire sur les mercenaires qu’emploie Le Messire, ajouta-t-elle.
- Et moi ? demanda Tram.
- Essaie d’obtenir des informations à la guilde des voleurs. Tiens voilà de l’or, lui dit-elle en lui jetant une bourse bien garnie. Donne leur tout ce qu’ils demandent. Elle s’immobilisa un instant, les regarda tous et ajouta : rendez-vous ici dans deux heures.
Elle jeta un dernier regard rassurant à BonneMi et sortit.
Hunter la guida rapidement jusqu’à la maison orange. Les rues étaient beaucoup plus animées qu’en début d’après-midi. De nombreux attelages, des carrosses, stationnaient dans les rues, rendant le passage difficile. Ils se frayèrent un chemin, n’hésitant à repousser d’une bourrade les valets qui leur bloquaient le passage. L’un d’entre eux, outré, retint Vamp par le bras.
- Faites attent...
Il s’interrompit en croisant le regard glacial de Vamp et lui lâcha le bras. Elle rejoint Hunter rapidement, sans un mot. Ils parvinrent enfin devant la maison orange dont la porte était grande ouverte. La servante qui avait accueilli Hunter était là, accompagnée d’un garde chargé visiblement de filtrer les entrées. Hunter s’approcha d’elle, Vamp restant en retrait.
- Je dois parler à Boré, c’est très important.
- C’est impossible, répondit la servante, avec un air navrée. Elle n’est pas là.
- Où est-elle ? demanda Hunter.
- Et bien, je ne peux pas vous le dire, c’est une fête privée... répondit-elle.
Hunter sortit deux pièces de sa bourse et lui mit dans la main.
- Elle est à la réception que donne Sire Glorad, murmura-t-elle.
- Merci, répondit Hunter.
Il descendit rapidement les marches du perron et rejoint Vamp.
- Elle est à une soirée chez Glorad.
Celle-ci eut un regard surpris.
- Vraiment ! Au moins, nous savons comment y pénétrer...
Ils repartirent de plus belle vers la demeure de Sire Glorad. Ils entrèrent par la porte principale, assommant légèrement les deux gardes au passage. L’heure n’était plus à la subtilité mais à l’efficacité. Hunter entra discrètement dans la salle réception et repéra Boré. Elle se trouvait à l’écart, à quelques mètres de lui. Il s’approcha et lui toucha le bras.
- Je dois vous parler, lui murmura-t-il.
Boré se retourna vivement, ôta la main d’Hunter sur son bras d’un air dégoûté et le foudroya du regard.
- Vous n’avez rien à faire ici, siffla-t-elle entre ses dents, partez immédiatement !
- Sûrement pas ! Si vous ne m’accompagnez pas, je fais un esclandre dont votre carrière ne se remettra pas, lui dit-il, menaçant.
Boré sentit qu’il était sérieux et qu’il était prêt à ruiner sa soirée. Elle le suivit discrètement jusqu’à l’entrée, ne voulant pas que son absence soit remarquée.
Dès qu’elle passa la porte, elle fut empoignée par le bras et plaquée contre le mur dans un recoin, par Vamp.
- Mais, lâchez-moi ! dit-elle, en se débattant.
- Parlez moins fort... À moins que vous ne teniez à attirer l’attention... lui dit Vamp à voix basse. Dès que vous nous aurez dit ce que nous voulons savoir sur Le Messire, vous pourrez retourner à vos petites affaires.
- Je lui ai déjà dit que je ne savais rien, répondit Boré en montrant Hunter de la tête. Laissez-moi tranquille.
Vamp sortit une dague et la plaça sous la gorge de Boré. Une goutte de sang perla à la pointe de la lame.
- Mais vous êtes folle ! s’exclama-t-elle en jetant un regard désespéré à Hunter, qui restait impassible.
- Je vais être plus claire. Une de mes amies a été enlevée par Le Messire et je ne quitterai pas cette demeure sans savoir où il peut l’avoir emmener. Compris ?! murmura-t-elle d’une voix très froide à Boré.
Celle-ci réalisa que Vamp ne plaisantait pas et ne répugnerait pas à la blesser.
- Si je vous dis ce que je sais, je suis perdue, répondit-elle, ayant perdue toute combativité.
Hunter s’approcha et croisa son regard.
- Nous vous protègerons. Si nécessaire, nous vous ferons quitter la ville, lui dit-il.
Boré regarda Vamp, essayant de deviner si cette proposition était sincère. Vamp hocha la tête.
- Je n’ai vraiment le choix, répondit-elle, amère. Je vais vous dire ce que je sais... Mais enlevez cette dague.
Vamp rangea sa dague tout en maintenant fermement Boré par le bras.
- Je ne sais pas où est son quartier général ni qui il est vraiment. Par contre, je sais qu’il emploie souvent une mercenaire nommée Bouh pour des missions délicates. Je ne pense pas qu’il ait amené votre amie chez lui, ce serait trop compromettant. Il possède une maison où il donne certaines soirées, un peu spéciales, dans le quartier Ouest. J’y suis déjà allée mais j’avais les yeux bandés. Je n’en sais pas davantage.
Vamp la regarda fixement, essayant de deviner si elle était sincère ou non. Boré lui retourna fièrement son regard. L’instinct de Vamp lui disait que la jeune femme avait été honnête avec eux. Elle la relâcha lentement. Boré se massa le bras là où Vamp l’avait maintenue.
- Je peux y aller ? leur demanda-t-elle, un peu hautaine, en retrouvant sa combativité.
- Oui. Merci, répondit Vamp.
La jeune femme réajusta sa robe, se mordit les lèvres pour leur redonner du brillant, vérifia sa coiffure dans un miroir et les quitta fièrement sans un regard.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 22:46
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Chapitre 34 :

Citation :
Un observateur attentif aurait été surpris des visiteurs que reçut Sire Tomalias toute au long de la soirée. Au crépuscule, une femme armée jusqu'aux dents pénétra, l'air assurée, dans le bureau où le maître des lieux l'attendait.
- Mission accomplie, lui déclara-t-elle, un peu crâneuse.
- Parfait, répondit Tomalias, imperturbable. Vous avez laissé le message en évidence ?
Bouh acquiesça.
Tomalias se leva et se dirigea vers un coffret dont il retira une bourse pleine. Il la tendit à la mercenaire qui s'en saisit avidement.
- N'oubliez pas : vous ne touchez pas à la fille avant demain minuit. Passé cette heure, elle est à vous, lui dit Tomalias en se rasseyant derrière son bureau.
- Entendu... répondit Bouh. Que doit-on faire si Vamp trouve l'endroit où est détenue la prisonnière ?
- Opposez-vous à elle, de manière modérée. Vous pouvez sacrifier vos hommes, ils ne valent pas grand chose. Il faut que tout paraisse normal. Par contre, ne la combattez pas directement, j'ai besoin de vous pour une autre affaire.
- Bien, lui répondit Bouh, à regrets. Elle aurait aimé pouvoir affronter Vamp dont l'adresse à l'épée était légendaire.
- Ne vous inquiétez pas... dit Tomalias, interprétant correctement son expression. Lorsque mes projets la concernant seront accomplis, vous aurez tout le loisir de prouver votre valeur.
Bouh sourit et le salua. Elle quitta la pièce.
Quelques heures plus tard, Tomalias se tenait toujours derrière son bureau, travaillant sur les comptes des nombreuses maisons des fleurs qu'il contrôlait. Il eut soudainement l'impression d'être observé. Il leva la tête et croisa le regard grave d'une jeune femme toute de noir vêtue, qui semblait se fondre dans la quasi-obscurité de la pièce.
- Aster ! C'est vous... lui dit-il d'une voix froide, détestant être pris par surprise. Comment s'est passé votre soirée ?
La jeune femme ne répondit pas mais déposa sur le bureau une bourse en cuir noire. Tomalias l'ouvrit et répandit son contenu sur son bureau. Des petits objets, semblables à de petits galets bleus, roulèrent sur le bureau et s'immobilisèrent.
- Parfait... dit-il, en remettant soigneusement les petits galets dans leur bourse.
Il plaça ensuite celle ci dans un tiroir de son bureau.
- Tout s'est bien passé ?
Aster hocha la tête, toujours silencieuse, le regard fixé sur lui. Cette jeune femme, laconique, qui pouvait apparaître ou disparaître à son gré, troublait Tomalias, même s'il n'en laissait rien voir. Il ne savait rien de ses objectifs ni de la raison pour laquelle elle avait acceptée de travailler pour lui. Même s'il la rétribuait largement, l'or ne semblait pas l'intéresser. « Peu importe... » se raisonna-t-il. « Son efficacité et sa fidélité sont les seules choses qui comptent. »
- Je vous remercie. Vous pouvez partir, lui dit-il.
Elle eut un léger sourire, le salua de la tête et se fondit dans l'obscurité. Tomalias entendit le bruit de la porte. Convaincu d'être seul, il se dirigea vers la pièce secrète située derrière un pan de bibliothèque et l'ouvrit. Des bougies allumées nimbaient d'une lumière vacillante la statue grandeur nature, placée au centre de la pièce. Tomalias s'en approcha et, très tendrement, lui caressa la joue. La statue sembla s'animer, sa joue recherchant le contact de sa main. Il approcha, l'enlaçant et baisa ses lèvres froides. Une larme glissa sur la joue froide et fut recueillie par Tomalias.
- Ne t'inquiète pas, mon amour, tu seras bientôt libre. Tout est en place et se déroule selon mes plans, lui dit-il, cherchant à réconforter cette étrange statue.
Dans l'ombre, à l'entrée de la pièce, une silhouette sombre, difficilement discernable, les observait attentivement. En voyant la tendresse et l'amour que Tomalias manifestait à une statue, elle se mordit les lèvres profondément. Elle quitta subrepticement le bureau avant qu'il ne s'aperçoive de sa présence.

Vamp, Hunter, Com et Tram se retrouvèrent comme prévu chez BonneMi. Ils rassemblèrent l'ensemble des informations qu'ils avaient réussi à obtenir.
- La guilde n'a rien voulu me dire, quelque soit la somme que je leur ai proposée. J'ai l'impression qu'ils ont des relations d'affaires avec Le Messire, qu'ils ne souhaitent pas compromettre, leur avoua Tram, abattu par l'inutilité de ses démarches.
- Saule a réussi à localiser un des entrepôts du Messire. Malheureusement, il ne contient que des marchandises, dit Com, la mine défaite.
Vamp regarda BonneMi, qui palissait au fur et à mesure.
- Ne t'inquiète pas. Nous avons plusieurs pistes : l'identité probable de la mercenaire qui a enlevée Nénette et le quartier dans lequel elle doit être détenue.
BonneMi ne fut pas rassurée par ces informations qui lui semblaient bien hypothétiques. Elle avait l'impression d'être dans un brouillard suffocant depuis qu'elle avait constaté la disparition de Nénette. L'inaction et l'attente lui pesaient de plus en plus et elle ne cessait d'imaginer sa fille, seule, peut-être battue ou pire encore.
- Nous ne pourrons rien faire de plus ce soir, conclut Vamp. Nous recommencerons à chercher demain matin dès l'aube.
- Je viendrai avec vous, l'interrompit BonneMi, très ferme.
- Il ne... commença Vamp qui s'arrêta en croisant le regard brillant de BonneMi. Elle comprit que participer permettrait à BonneMi de sentir utile et diminuerait son angoisse. D'accord... Je te retrouverai demain matin, conclut-elle.
- Merci...

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Chapitre 35 :

Citation :
Le soleil était à peine levé lorsque Vamp retrouva BonneMi dans la boutique. Aucune des deux femmes n'avait passé une bonne nuit, l'esprit tourmenté par ce qui pourrait advenir de Nénette si elles ne la retrouvaient pas à temps. Le sommeil de BonneMi avait été troublé par des cauchemars dont elle n'avait pas gardé le souvenir et cette courte nuit n'avait pas été réparatrice, il lui semblait être plus lasse et plus anxieuse qu'au coucher. Quand à Vamp, elle se refusait à laisser son esprit s'appesantir sur autre chose que le moyen de retrouver Lornette. Elle avait décidé d'aller enquêter dans le quartier Ouest et de rechercher la maison qu'y possédait Le Messire. Il y avait de fortes chances pour que ce soit le lieu où était détenue Nénette. Vamp et BonneMi sortirent de la boutique et commencèrent à faire quelques dizaines de pas vers la place du temple lorsque Vamp s'arrêta, fit mine de refixer son épée et murmura à BonneMi
- Quelqu'un nous observe depuis que nous sommes sorties de la boutique.
- Quoi ?! répondit à voix basse BonneMi.
- Je crois qu'il est dissimulé dans la ruelle contiguë, ajouta Vamp. Fais comme si tu avais oublié quelque chose et revenons en arrière.
BonneMi stoppa un peu théâtralement Vamp qui s'était remise à marcher.
- Vamp, arrête-toi ! s'exclama-t-elle assez fort, pour être sûre que leur mystérieux observateur l'entende. J'ai oublié de prévenir Wes.
Elle se précipita vers la porte de la boutique, suivie par Vamp. Celle-ci s'approcha de la ruelle et y bondit, surprenant un jeune homme. Elle l'empoigna par le bras, empêchant tout mouvement de fuite et l'entraîna vers la rue.
- Voyons qui est... David ?! s'exclama-t-elle en reconnaissant l'ami de Nénette.
- Qui est-ce ? demanda BonneMi, curieuse. Tu le connais ?
David, en reconnaissant en BonneMi la mère de Nénette, se mit à rougir, puis à blêmir et ne savait plus où poser son regard.
- Euh, oui, c'est un ami d'une amie, répondit Vamp, un peu gênée.
BonneMi regarda attentivement David, qui n'osait pas croiser son regard, et Vamp qui prenait un air innocent et eut une révélation.
- Cette amie ne serait pas Lornette, par hasard ? dit-elle d'une voix interrogative, espérant en elle-même que la réponse de Vamp serait négative.
Vamp ne savait que répondre, elle avait promis le secret à Nénette mais ce n'était plus l'heure de faire des cachotteries, elle acquiesça en silence.
BonneMi serra les lèvres et regarda d'un air sévère le jeune voleur qui se balançait d'une jambe sur l'autre, ne sachant quoi dire.
- Tu régleras ça plus tard, BonneMi, déclara Vamp, en posant une main sur le bras de BonneMi qui se rapprochait de David. Elle ajouta en se tournant vers lui : Que fais-tu ici ?
- Et bien j'avais... euh...
- Rendez-vous ? compléta BonneMi d'une voix très froide.
- Oui... avec Nénette, hier, mais elle n'est pas venue.
Vamp et BonneMi échangèrent un regard pensif. Vamp décida de d'avouer la vérité au voleur. Qui sait s'il ne pourrait pas les aider...
- Nénette a été enlevée, dit rapidement Vamp, en scrutant David. Celui-ci ouvrit la bouche, puis la referma, comme un poisson tiré hors de l'eau.
- Ce n'est pas moi, parvint-il à murmurer, d'un ton misérable.
- Il ne manquerait plus que ça ! répondit BonneMi, qui regardait d'un air critique le grand dadais dont sa fille était tombée amoureuse.
- C'est Le Messire qui est responsable de sa capture, ajouta Vamp.
En entendant ce nom, le voleur devint pâle comme un cadavre.
- Mais pourquoi ? demanda-t-il, toujours sous le choc.
- C'est toute la question. Elle est peut-être retenue dans une maison du quartier Ouest qu'il aurait l'habitude d'utiliser comme garçonnière, répondit Vamp, qui ne l'avait toujours pas lâché, plus pour le soutenir que pour éviter sa fuite. Il a sûrement utilisé les services d'une mercenaire, dénommée Bouh, ajouta-t-elle.
David sembla retrouver des couleurs. Il se redressa, regarda BonneMi dans les yeux et lui dit :
- Je veux vous aider. Je ne laisserais pas Nénette aux mains de Bouh.
- C'est un début... Si vous voulez que je ne règle pas votre sort ou que je demande à Vamp de le faire après avoir retrouver Lornette. Ne croyez pas que je vais oublier que vous avez dévergondé une jeune fille de treize ans, répondit BonneMi, les bras croisés, fixant David avec des yeux flamboyants.
David resta ferme et ne ploya pas sous le regard de BonneMi.
- Je crois pouvoir trouver cette maison. J'ai quelques copains voleurs qui opèrent dans ce quartier qui pourront sûrement me renseigner.
- Nous verrons bien, répondit BonneMi, d'une voix peu amicale, elle ne voulait pas se laisser attendrir par la peine visible du garçon.
Vamp lâcha David et celui-ci partit rapidement, inquiet lui aussi du sort de Nénette.
BonneMi jeta un regard froid à Vamp.
- Ne crois pas que je vais oublier ça.
- Mais j'avais promis à Nénette ! essaya de se justifier Vamp.
BonneMi ne lui répondit pas, fit volte face et entra dans la boutique, si rapidement que Vamp resta interdite devant la ruelle.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 22:52
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Chapitre 36 :

Citation :
Il faisait très sombre lorsque Nénette ouvrit les yeux. Durant quelques secondes, elle eut l'impression d'être dans un mauvais rêve puis des souvenirs de l'après-midi lui revinrent. Elle sortait de la boutique de l'apothicaire lorsque qu'une femme armée l'avait attrapée par derrière et avait débouché une fiole sous son nez laissant se dégager des vapeurs rousses qui l'avait plongée dans le sommeil. À cet instant, les pensées encore embrouillées de Nénette s'éclaircirent et elle réalisa qu'elle avait été enlevée. Elle tenta de se lever de la couche inconfortable sur laquelle elle reposait mais fut ramenée en arrière par une chaîne fixée au mur et à deux larges bracelets de fer qui enserraient ces poignets. Sa vue s'habituant à l'obscurité, elle découvrit un petite pièce, sans fenêtres apparentes, vide et close par une porte à la serrure impressionnante. Ses chaînes lui permettaient juste de se tenir debout, les bras en arrière, sur le bord de la planche fixée au mur qui lui avait servi de lit. Elle n'avait aucune idée de l'heure, mais son estomac vide et sa bouche sèche lui suggérait qu'elle était retenue là depuis plusieurs heures. Elle s'assit sur le bord de sa couche, se demandant pourquoi elle avait été kidnappée. Des hypothèses folles commencèrent à lui traverser l'esprit et elle sentit qu'elle se laissait gagner par la panique. Elle tenta de se reprendre et respira profondément plusieurs fois. « Réfléchis. Pour l'instant, ce qui compte, c'est des sortir d'ici ou du moins d'essayer. » Elle détailla ce qu'elle portait. Ses ravisseurs lui avait laissé sa tunique mais lui avait ôté sa ceinture à laquelle était accrochée la dague que lui avait offerte Vamp. Elle scrutait les murs, essaya de se concentrer sur un moyen d'évasion lorsqu'elle entendit une clé tourner dans la serrure. La porte s'ouvrit et la lumière ambrée d'une torche pénétra dans la pièce, forçant Nénette à plisser les yeux. Une silhouette se dessinait à contre jour dans l'encadrement de la porte. Elle posa au sol un bougeoir et un petit plateau et referma soigneusement la porte. Elle saisit la bougie et la dirigea vers Nénette. Celle-ci découvrit une femme, grande, solidement charpentée, qui portait l'épée avec une grande aisance.
- La belle endormie est réveillée, lui dit-elle, d'un ton moqueur.
- Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? lui répondit Nénette.
La femme ne lui répondit pas et la fixa d'un œil gourmand qui fit froid dans le dos à Lornette. Au bout d'une minute de cet examen approfondi, Bouh - car il s'agissait bien de la mercenaire employée par Le Messire - se baissa, ramassa le plateau qu'elle avait posé sur le sol et s'approcha d'elle. Celle-ci lança ses deux jambes, essayant de faire tomber la mercenaire au sol. Bouh réagit avec la vitesse de l'éclair et Nénette se retrouva plaquée contre le mur, une épée menaçant son ventre.
- Tu essaies à nouveau de jouer les petites malignes et je t'ouvre lentement le ventre et j'étale tes intestins dans toute la pièce. Crois-moi, c'est très douloureux... Oh, tu mourras, mais pas avant un jour ou deux, lui dit-elle, un rictus aux lèvres. Compris ?
Nénette hocha la tête, les yeux écarquillés sous la menace. Bouh eut un sourire satisfait, recula et rengaina son épée. Elle ramassa la bouteille qui était tombée avec le plateau et la posa sur la planche à côté de Lornette.
- Bois ! lui dit-elle en lui indiquant la bouteille.
Malgré la soif qui lui asséchait la bouche, Lornette n'osait pas prendre la bouteille, peut-être empoisonnée. Bouh ne dit pas un mot mais commença à sortir lentement son épée de son fourreau qu'elle rangea, déçue lorsque Nénette saisit la bouteille et but avidement. Elle sentit alors ses membres engourdir et ses paupières se fermer. Elle eut à peine le temps de penser : « l'eau était droguée... » qu'elle glissait sur la planche, endormie. Bouh s'approcha et vérifia la profondeur de son sommeil en lui piquant la main avec sa dague. Devant l'absence de réaction de la jeune fille, elle ramassa le plateau, le bougeoir et quitta la pièce.


Midi allait sonner et Vamp et ses compagnons étaient toujours sans nouvelles de David. Les recherches menées par Vamp dans le quartier Ouest s'étaient révélées infructueuses. Com, Hunter et Tram étaient revenus en fin de matinée, également bredouilles. Ils s'étaient tous réunis dans la boutique de BonneMi pour essayer de trouver d'autres moyens d'action. Ils avaient fait appel à toutes leurs relations, même les plus anciennes ou les plus malodorantes, sans résultat. La tension commençait à monter, chacun essayant de lutter contre l'angoisse à sa manière. Vamp s'était assise sous une fenêtre et guettait les passants tout en aiguisant encore et encore l'épée de Drithar que Tram avait récupérée chez Glorad. Tram aidait BonneMi à étiqueter ses fioles, sans grand enthousiasme. Com et Hunter tentait de trouver d'autres moyens d'obtenir l'adresse du lieu de détention de Nénette.
Soudain, Vamp arrêta le lent va et vient de la pierre sur sa lame et se leva. Aussitôt, BonneMi, aux aguets, se dressa et se dirigea vers la fenêtre. Elle aperçut David qui se dirigeait d'un pas pressé vers la boutique. Il ouvrit la porte et resta sur le seuil. BonneMi se campa devant lui.
- Alors ? lui demanda-t-elle, tendue comme un arc.
- Je sais où ce trouve la maison du Messire dans le quartier Ouest, lui répondit-il, un grand sourire aux lèvres.
À ces paroles, tous les regards se fixèrent sur lui, impatients.
- Un de mes amis voleurs l'a cambriolé il y a quelques semaines. Il m'a indiqué où elle se trouve.
Vamp vérifia ses armes, le prit par le bras et lui dit tout simplement :
- Guide-nous...
Ils quittèrent tous la boutique et suivirent David qui les fit passer par des ruelles étroites et peu fréquentées. Ils arrivèrent enfin à l'entrée d'une petite impasse, semblables à toutes les autres.
- Il s'agit de la maison qui est au fond, murmura David.
- Combien d'accès ? demanda Vamp, qui observait d'un œil froid et professionnel les maisons adjacentes.
- La porte de devant et une sortie à l'arrière, sur la rue du Chaudron Vide, répondit-il.
- Com et Hunter, surveillez la porte de derrière. David, Tram et moi allons entrer discrètement par la porte de devant, dit Vamp.
Com et Hunter hochèrent la tête et les quittèrent. Vamp attendit quelques instants le cri du gnarllll qui indiquait que les deux hommes se trouvaient en position. Elle fit un signe de la main à Tram et David qui la suivirent discrètement dans l'impasse. BonneMi resta dans la pénombre de la ruelle, guettant l'entrée. Elle les vit crocheter la porte et observa Vamp pénétrer dans la demeure. Celle-ci se retrouva à l'entrée d'un long couloir, dans lequel se trouvait un garde, affalé sur une chaise. Il bondit à la vue de Vamp et voulut donner l'alerte lorsque un couteau lui traversa le cœur. Il s'effondra sans un bruit sur le sol, le regard fixe. Vamp attrapa le cadavre et le dissimula derrière une tenture un peu moisie. Elle entrouvrit la porte et fit signe aux deux voleurs d'entrer. Ils suivirent le couloir silencieusement jusqu'à son extrémité. Il donnait sur un autre corridor plus large, bien éclairé par de nombreuses torches. Vamp y jeta un coup d'œil discret et aperçu deux gardes, adossés près d'une porte qui parlaient assez fort. Elle tendit l'oreille.
- Je te le jure, j'étais de surveillance le jour où il a donné une de ses soirées spéciales. Je l'ai vu de mes yeux. Le baron Hojur s'est fait fouetter jusqu'au sang par une jolie rousse. Un peu fière mais très bien roulée...
- Hojur, tu en es sûr ? lui répondit le second garde, incrédule.
- Promis. Je l'ai vu... Quand à moi, la jolie rousse me donnait d'autres idées, ajouta-t-il avec un rire gras.
Son rire s'éteignit lorsque Bouh surgit devant eux. Elle leur jeta un regard mauvais et entra dans la pièce qu'ils gardaient.
Vamp décida de passer à l'action. Elle jaillit dans le corridor, prenant les deux hommes par surprise. Elle transperça le ventre du premier de son épée et se tourna vers le second qui avait dégainé. Ils commencèrent à se battre, l'homme reculant sous la force des coups de Vamp. Profitant d'une ouverture, elle lui trancha la tête. Elle s'accroupit près du cadavre et détacha un trousseau de clefs à la ceinture. Pendant ce temps, David et Tram avaient ouvert la porte et découvert une pièce vide. Vamp les rejoignit, essuyant soigneusement son épée.
- Où est passé la femme? demanda-t-elle, en découvrant que la pièce ne semblait renfermer aucune issue.
- Aucune idée, la pièce était vide lorsque nous y sommes entrés, répondit Tram en scrutant les murs.
- Restez là...
Vamp sortit et suivit le couloir. Elle découvrit un petit escalier qui descendait au sous-sol, dissimulé par une tapisserie. Elle le descendit, attentive au moindre bruit. Il se terminait sur une porte massive. Vamp essaya une à une les clés du trousseau qu'elle avait subtilisé au garde. Le troisième essai fut concluant et la porte s'ouvrit. Vamp prit une torche, placée à côté la porte et entra. Elle découvrit une petite pièce sombre où une planche de bois supportait une silhouette endormie. Elle se précipita vers elle et découvrit le visage de Nénette. Elle fixa la torche sur le mur et défit les menottes qui la retenaient. Elle la prit dans ses bras et remonta l'escalier.
David et Tram l’attendaient devant la pièce où avait disparu Bouh. David se précipita lorsqu'il aperçut Vamp.
- Nénette ! Mais... Elle est blessée ? demanda-t-il, inquiet.
- Non, je ne crois pas. Elle a du être droguée, répondit Vamp. Pas de trace de la mercenaire ? demanda-t-elle à Tram.
- Rien.
- Peu importe. Ramenons Lornette à BonneMi.

Ils suivirent le couloir en sens inverse et sortirent de la maison. BonneMi, se précipita vers eux dès qu'elle les aperçut. Vamp la rassura immédiatement.
- Elle dort...
BonneMi regarda Nénette, plongée dans un profond sommeil, inconsciente des larmes de sa mère qui tombaient sur sa joue.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 22:53
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Chapitre 37 :

Citation :
Ils avaient raccompagné BonneMi et Lornette, toujours inconsciente, jusqu’à la boutique. BonneMi l’installa doucement dans son lit et la regarda quelques instants, effleurant ces cheveux. Vamp contemplait la mère et la fille, soulagée d’avoir pu retrouver Lornette saine et sauve. BonneMi se leva.
- Il faut la laisser dormir, elle va sûrement se réveiller dans deux ou trois heures avec gros mal de tête, c’est un des effets secondaires de l’ellébore, dit-elle à Vamp en se dirigeant vers la porte.
Elle s’arrêta sur le seuil, regarda Vamp et lui sourit.
- Merci.
Vamp ne répondit pas et suivit BonneMi qui descendait l’escalier qui menait à l’arrière boutique. Elle se sentait toujours responsable du sort de Lornette et n’arrivait pas à se persuader que tout était terminé. Le combat dans le repère du Messire lui avait semblé trop facile et la fuite de la mercenaire, suspecte. Elle avait l’impression que tout ne faisait que commencer.

Ils étaient tous rassemblés à l’auberge, fêtant le retour de Nénette avec de la Zubrow et la bière. Les yeux brillaient, les langues commençaient à fourcher et les gestes devenaient moins précis au fur et à mesure que la soirée avançait. Seule Vamp essayait de se modérer. Ils n’avaient pas eu le temps de revenir sur le cambriolage de la veille et d’essayer de comprendre pourquoi Tram et Com avaient été enfermés et cela la tracassait. Elle pensa alors au sachet que Tram lui avait donné et se demanda à quoi pouvaient bien ressembler des MMs bleus. Elle avait toujours à la ceinture la bourse de cuir. Elle la détacha et la posa sur la table, la contemplant d’un air curieux. Elle lut l’étiquette calligraphiée et la retourna par réflexe. Elle s’arrêta brusquement et fixa d’un regard interdit le verso de l’étiquette. Celle-ci n’était pas vierge mais portait l’inscription « avec les compliments du Messire ». Elle ouvrit fébrilement la bourse et répandit son contenu sur la table, attirant ainsi l’attention de tous ces compagnons. Leurs regards se fixèrent sur les petites billes de verre colorées qui roulèrent sur la table.
- Qu’est-ce que c’est ? demanda Com dont la Zubrow avait troublé la vue.
- Demande plutôt ce que c’était censé être... répondit, Vamp d’une voix atone.
Tram reconnu la bourse de cuir qui devait contenir les MMs bleus.
- Mais ce ne sont pas des MMs bleus ! s’exclama-t-il en saisissant une bille.
- Observation pertinente, répondit Vamp, ironique.
Elle prit l’étiquette et la lu à voix haute. Com et Tram échangèrent un regard penaud. Ils n’avaient pas pensé à regarder de plus près l’étiquette lorsqu’ils avaient dérobé la bourse.
- Si je résume, Le Messire a subtilisé, avant nous, le sachet de MMs Bleus. Ce qui rend notre cambriolage d’hier complètement inutile, dit Vamp.
- Mais comment a-t-il fait ? se demanda Com. Comment savait-il que nous nous intéressions à cet objet ?
- Mystère et boules de gommes... répondit Vamp en se levant. Je suis fatiguée de ce Messire et ses manigances à deux sous. Je vais me coucher, ajouta-t-elle.
Tram, Com et Hunter restèrent silencieux tandis que Vamp rejoignait sa chambre d’un pas las. Ils n’avaient plus le cœur à boire, Tram sentait que son estomac commençait à se tordre.
- Je ne me sens pas bien, murmura-t-il à Com.
- Va te coucher, petit, répondit Com, perdu dans ses pensées.

Le lendemain matin, le temps était à l’unisson de l’humeur de Vamp et de ses compagnons, maussade et gris. La lumière du soleil était insuffisante pour éclairer la salle de l’auberge où Vamp était installée. Elle avait l’impression que tout avait tourné de travers depuis leur arrivée à Trillith. Si son employeur n’avait pas exigé ce sachet de MMs, elle aurait déjà quitté la ville. Elle était en train de tourner et retourner tous les événements des jours précédents dans sa tête lorsqu’une servante s’approcha et lui tendit un pli.
- Un jeune garçon vient de laisser ça pour vous, madame, lui dit-elle.
- Merci, répondit Vamp qui se saisit de la lettre et l’ouvrit.
Au fur et à mesure de sa lecture, ses sourcils se froncèrent et ses lèvres se serrèrent. Elle fixa le parchemin d’un air mauvais. Com qui entrait à ce moment dans la salle après une nuit difficile, se dirigea vers elle.
- Que se passe-t-il ? Une autre lettre du mage ? lui demanda-t-il, en s’asseyant à ses cotés.
- Non, une lettre du Messire.
- QUOI ?!
- Écoute « Très chère Vamp, Je suis sûr que vous êtes impatiente de me rencontrer. Soyez au croisement de la rue des Lucioles et de la rue des Libellules à midi. Cette invitation n’est valable que pour une personne. Signé : Le Messire »
- Bon sang ! s’exclama Com. Tu ne peux pas y aller seule !
- Je ne pense pas avoir le choix. Je ne pense pas qu’il veuille me tuer. Il aurait pu le faire bien des fois depuis que nous sommes à Trillith. J’en ai assez de n’être qu’une marionnette dont il manipulerait les fils. J’irai, dit Vamp, d’un ton assuré.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 22:55
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Chapitre 38 :

Citation :

Il était presque midi et Vamp attendait comme prévu au coin de la rue des Lucioles. Elle était venue seule. Quelque soit le sort que Le Messire lui réservait, elle ne souhaitait pas le faire partager à ses amis. Elle n’était cependant pas venue désarmée et portait ostensiblement sa nouvelle épée ainsi que quelques dagues. Elle s'était adossée à un pan de mur et attendait patiemment l’heure du rendez-vous. À midi pile, la mercenaire qu’elle avait entrevue dans le repaire du Messire apparut. Elle ne prononça pas un mot mais indiqua la rue des Libellules à Vamp. Celle-ci jeta un regard mauvais à la mercenaire, qui se tenait devant elle, un sourire satisfait aux lèvres, et posa la main droite sur le pommeau de son épée. Vamp respira lentement et tacha de se contrôler, ce n’était pas le moment d’affronter Bouh.
- Le Messire vous attends, dépêchez-vous ! grommela la mercenaire, voyant que Vamp ne semblait pas prête à la suivre.
Vamp se mit en marche d’un pas nonchalant. Bouh avait perdu son air satisfait devant l’indolence de Vamp. Elle s’arrêta brusquement devant une petite porte d’aspect négligé. Elle l’ouvrit et la tint grande ouverte.
- C’est par là, dépêchez-vous, dit-elle à Vamp qui attendait devant l’ouverture, tentant de percer la pénombre.
Vamp s’avança avec précaution et eut l’impression de traverser une barrière vaporeuse. Elle voulu se tourner vers Bouh mais celle-ci avait disparu. Il n’y avait plus qu’une paroi de pierre uniforme derrière elle et un long couloir sombre devant elle. « Quand il faut y aller... » songea-t-elle en se décidant à avancer. Elle parvint enfin au bout du couloir devant une porte entrouverte. Juste au moment où elle la poussait, elle entendit une voix masculine :
- Entrez, ma chère !
Vamp hésita quelques secondes puis passa le seuil de la porte. Elle parcourut la pièce du regard, découvrant un bureau éclairé par une boule lumineuse placée sur le mur qui lui faisait place. Une table lui faisait face auquel était assis un homme. Elle avait du mal à distinguer ses traits, noyés dans la pénombre.
- Asseyez-vous ma chère, ne restez pas debout, lui dit-il en lui montrant de la main un fauteuil confortable situé à sa droite.
La main de Vamp se crispa sur sa ceinture. Si elle lançait la dague qu’elle sentait sous sa main assez rapidement, elle pourrait l’atteindre avant même qu’il ait eu le temps de crier. Elle avait à peine commencé à tirer la dague de son fourreau qu’une douleur intense la traversa. Elle tomba sur ses genoux, foudroyée par cette souffrance intense qui cessa brusquement.
- Voyons, ma chère. Vous pensez bien que j’ai pris certaines précautions. Aucun geste de violence physique ne peut être commis dans cette pièce. C’est un terrain neutre, parfait pour des rencontres amicales, lui dit-il en souriant. Installez-vous confortablement.
Vamp se releva, un peu tremblante. Elle s’approcha du bureau et regarda Le Messire droit dans les yeux.
- Je préfère rester debout.
- Comme vous voudrez, très chère, lui répondit-il.
- Que me voulez-vous ? lui demanda-t-elle, abruptement.
- Que vous êtes pressée... Vous ne voulez pas boire quelque chose ? J’ai là un large choix de bières, lui dit doucement Le Messire en se levant et en se dirigeant vers une petite table, située dans un coin du bureau et sur laquelle était placée des verres et un assortiment de cruches et de bouteilles.
Vamp ne répondit pas.
- Quel dommage, ma chère. Vous devriez goûter ce nectar, ajouta-t-il en se servant un verre. Il le porta à ses lèvres et en but quelques gorgées, les yeux fermés, un air béat sur le visage. Il est vraiment exquis.
- Venons en aux faits, dit Vamp, toujours rigide.
Le Messire soupira, comme déçu par le manque de coopération de Vamp, et se rassit. Il contempla son verre en le faisant tourner doucement, se délectant de l’exaspération croissante de Vamp. Au bout d’une minute de ce petit jeu, il reposa son verre et se tourna vers Vamp.
- Ma chère, j’aimerais vous proposer un emploi, lui dit-il, guettant sa réaction avec soin.
Vamp eut du mal à cacher sa stupeur.
- Quoi ?!
- Quoi de plus normal... J’ai une affaire délicate à régler et j’ai tout de suite pensé à vous. La liste de vos exploits est impressionnante.
- Attendez... Je dois mal comprendre. Vous tentez de me tuer deux fois, vous kidnappez une de mes amies, vous me volez sous le nez le sachet de MMs bleus et vous voudriez que je travaille pour vous ?! s’exclama Vamp.
- Allons, allons, tout ceci n’est qu’un test. Je vous connais de réputation mais vous ne saviez rien de moi en arrivant en ville. Je voulais juste vous montrer de quoi je suis capable, ma chère. Disons qu’il s’agissait d’une petite démonstration.
- Une démonstration ?! Alors que Lornette aurait pu mourir ?! répondit violemment Vamp en posant ses mains sur le rebord du bureau.
- En effet, elle serait morte si vous ne l’aviez pas retrouvée. Je n’engage pas des incapables, répondit-il, les yeux froids.
Il reprit une façade de jovialité.
- En gage de ma bonne volonté, je vais vous rendre ceci, lui dit-il en retirant d’un tiroir de son bureau un sachet de cuir noir.
- Je ne travaillerais jamais pour vous, déclara fermement Vamp, en reprenant son calme.
- Soyez raisonnable, ma chère. Vous ne voudriez pas que je poursuive ma petite démonstration sur un mode plus, comment dire, sanglant ? lui dit Le Messire.
Vamp le regarda attentivement et comprit qu’il ne plaisantait pas. Il était parfaitement capable de s’attaquer à nouveau à BonneMi et sa famille. Elle ne pouvait pas prendre ce risque, tout du moins pour le moment. « Jouons son jeu, nous verrons bien qui sera le plus malin. »
Elle se recula et s’installa dans le fauteuil, montrant ainsi qu’elle était prête à l’écouter.
- Votre intelligence n’est pas un mythe, ma chère. Nous allons très bien nous entendre, vous verrez, lui dit-il, satisfait par son apparente soumission.
- Que voulez-vous que je fasse ?
- Rien qui ne soit hors de votre portée. Je voudrais juste que vous me rameniez la sorcière Avalon.

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Chapitre 39 :

Citation :
Vamp eut beaucoup de mal à garder un visage impassible à l’écoute du nom d’Avalon. Elle décida de jouer l’ignorante.
- Qui ?
- Voyons, très chère, pas de ce petit jeu avec moi. Vous ne pensez tout de même pas que j’ignore votre vieille amitié avec Avalon. C’est la raison principale de votre présence ici, lui répondit Le Messire d’une voix sèche.
Vamp haussa les épaules.
- Vous êtes mal renseigné. Je ne nie pas qu’Avalon fut une de mes amies mais cela fait quelques années que nous sommes brouillées. D’ailleurs, je ne sais même pas où elle se trouve.
Tomalias balaya ses objections d’un geste nonchalant.
- Fadaises, ma chère... Je sais où se trouve Avalon. Je lui ai déjà envoyé des messagers, mais sans succès.
- Elle ne me recevra pas, affirma Vamp, assurée.
Le Messire se rapprocha du bureau et la regarda droit dans les yeux.
- Et bien, ce sera votre mission, ma chère. Pas de protestations, ajouta-t-il en levant la main alors que Vamp allait répliquer. Je suis certain que votre motivation et votre talent viendront à bout de tous les obstacles. Bien entendu, je prendrai grand soin de vos amis à Trillith jusqu’à votre retour avec Avalon.
Vamp ne répondit rien, elle est était piégée. Si elle ne lui ramenait pas Avalon, BonneMi et sa famille risquaient le pire. Vu sa dernière rencontre avec la sorcière, cette mission lui semblait quasi impossible mais elle n’avait pas le choix. Elle se tourna vers Le Messire.
- D’accord. Mais il me faut tous les renseignements que vous avez sur Avalon ainsi que suffisamment d’argent pour faire face aux imprévus du voyage.
- Bien entendu, ma chère. Je vais même faire mieux. Je vais vous faire accompagner par un de mes hommes, enfin, techniquement c’est une femme... répondit-il en souriant. Vous verrez qu’Aster saura se révéler très utile et j’ai une totale confiance en elle. De plus, elle peut communiquer à tout moment avec moi, en cas de problèmes.
Vamp grimaça intérieurement. Cette mission ne faisait qu’empirer de minutes en minutes. En plus de devoir persuader Avalon de la suivre - le ciel seul sait comment ! - il lui faudrait subir la présence d’une espionne à la solde du Messire. La situation ne pouvait pas être pire.
- Oh, j’oublie un petit détail ! ajouta Tomalias, un petit sourire narquois toujours accroché aux lèvres. Vous avez seulement deux semaines devant vous.
- Pardon ?! s’exclama Vamp, espérant avoir mal entendu.
- Il vaut impérativement qu’Avalon soit là avant la fête de la conjonction, confirma-t-il. Sinon...
« C’est pire » pensa Vamp. « Il ne manquerait plus qu’Avalon ait choisi d’habiter à l’autre bout du royaume. »
Le Messire se leva et tendit à Vamp la bourse de cuir noir qui contenait les MMs bleus, ainsi qu’un petit coffret plein de pièces sonnantes et trébuchantes.
- Ce fut un plaisir que de discuter avec vous, ma chère. Je suis ravi que vous ayez accepté de travailler pour moi. Voyant l’expression renfrognée de Vamp, il sourit et ajouta : Je vais vous faire raccompagner. Aster viendra vous rejoindre demain matin, à l’auberge. Je pense qu’une journée de préparatifs est largement suffisante.
Vamp se leva et ignora la main que lui tendait Le Messire. Elle se dirigea vers la porte et l’ouvrit, toujours sans un regard pour Tomalias. Le sourire du Messire disparut lentement et ses sourcils se froncèrent.
Vamp quitta la pièce et referma doucement la porte derrière elle. Bouh l’attendait, adossée contre le mur et sifflotait un air joyeux. Vamp s’arrêta devant elle et plaça ses mains sur ses hanches. Elle ne lui dit rien mais la fixa d’un œil noir. Bouh continua à siffloter de plus belle, puis devant l’air de plus en plus exaspéré de Vamp, elle se détacha du mur et commença à avancer le long du couloir, sûre que Vamp la suivait. Parvenue devant la cloison qui terminait le corridor, elle se mit sur le côté et fit une petite courbette ironique en direction de Vamp, lui indiquant le mur du bras. Vamp se dirigea vers lui, toujours sans un mot, et le même phénomène qu’à l’aller se reproduisit : elle eut l’impression de traverser un nuage et se retrouva dans la rue des Libellules. Enfin à l’abri du regard du Messire ou de ses séides, elle libéra sa rage par un cri primal qui retentit dans tout le quartier. Une fois sa colère exprimée, elle rentra à l’auberge, défiant du regard tous les hommes armés qu’elle croisait en espérant pouvoir se lancer dans une bonne bagarre.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 22:57
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Chapitre 40 :

Citation :
À l’auberge, Com, Hunter et Tram attendaient avec fébrilité le retour de Vamp. Ils auraient voulu l’accompagner discrètement mais elle avait refusé avec force. Une heure passa lentement, Com sirotait sans enthousiasme une bière, son regard fixé sur la porte d’entrée, Tram jouait inconsciemment avec les billes qu’ils avaient volées chez Sire Glorad, les faisant rouler entre ses doigts. Hunter avait préféré attendre dehors : la vue de Tram manipulant ses billes lui portait sur les nerfs. Il parcourait la rue de long en large, guettant la silhouette caractéristique de Vamp. Il lui semblait tourner en rond depuis des heures quand il l'aperçut enfin au bout de la rue. À son allure rapide et à son expression sombre, il comprit que les nouvelles n’allaient pas être bonnes. Cette impression fut confirmée lorsqu‘elle bouscula si sèchement un ivrogne qui lui barrait le passage qu’il en tomba sur le sol. Vamp passa sans lui accorder un regard et parvint à la porte où l’attendait Hunter.
- Que c’est... commença-t-il à lui demander quand elle l’interrompit d’un geste.
Elle entra, toujours sans un mot, et se dirigea vers leur table habituelle dans le coin gauche. Le sourire de Com et Tram, heureux de voir qu’il ne lui était rien arrivé, se figea quand ils réalisèrent l’état de rage de Vamp. Ils n’osèrent prononcer un mot et attendirent, anxieux, que Vamp se décide à leur raconter ce qui lui était arrivé.
Elle tira une chaise brusquement et s’y assit. Elle n’avait pas réussi à se calmer depuis son entrevue avec Le Messire et se sentait au bord de l’explosion. Elle essaya de contrôler sa respiration, irrégulière et hachée comme si elle avait couru durant une heure. Elle s’efforça de sourire afin de rassurer ces compagnons mais son rictus eut l’effet inverse.
Hunter osa prendre la parole.
- Dis-nous ce qui s’est passé.
- Pour résumer, nous devons travailler pour Le Messire sinon il s’en prendra à BonneMi ou d’autres personnes qui nous sont chères, se décida-t-elle à leur avouer.
- Quoi ?! s’exclamèrent-ils en cœur. Mais...
- Nous n’avons pas le choix. Notre mission est de ramener la sorcière Avalon avant la fête de la conjonction.
- Mais c’est dans deux semaines ! répondit Hunter.
Vamp acquieça.
- Et la cerise sur le gâteau : nous partons demain matin et nous avons droit à un guide, qui pourra faire des rapports au Messire sur l’avancement de notre quête, ajouta-t-elle avec emphase.
- Bon sang ! se lamenta Com. Mais pourquoi toi ?
Vamp ne répondit pas.
- Vamp et Avalon était amies d’enfance, dit Hunter en évitant le regard acéré de Vamp.
- Qui est cette Avalon ? demanda Tram, qui ne comprenait pas pourquoi ce nom soulevait de telles réactions.
Com et Hunter jetèrent des regards gênés à Vamp, n’osant répondre. Celle-ci leva les yeux au ciel et dit à Tram.
- Ce n’est pas un secret, Avalon est une sorcière qui maîtrise à la perfection la magie de l’illusion. Elle a été confiée à l’ordre des Zeryths encore bébé. Nous avons grandi ensemble et nous étions inséparables à l’époque.
- Que s’est-il passé ? demanda Tram, les yeux brillants de curiosité.
- Disons que la vie nous a entraîné sur des chemins différents, répondit Vamp de manière elliptique.
- Vous n’avez plus rien en commun, Vamp, répliqua Hunter, péremptoire. Avalon a choisi d’utiliser son pouvoir pour contrôler les autres. Elle aime jouer avec eux comme un chat avec des souris, ajouta-t-il en direction de Tram. Je pense que Le Messire compte sur l’ancienne amitié qui les unissait.
- Cela risque plutôt de compliquer les choses, murmura Vamp, les yeux perdus dans le vide.
Parler d’Avalon faisait remonter à la surface des souvenirs qu’elle aurait souhaité oublier à jamais. Il n’y avait qu’un moyen de les refouler au plus profond de sa mémoire. Elle appela la servante.
- Apporte moi de la Zubrow ! Pas un petit verre de rien du tout, hein ! Je veux plusieurs bouteilles.
- Tu ne vas pas te saouler ?! s’exclama Hunter. Nous partons demain matin !
Vamp lui lança un regard si noir qu’il se tut. Gêné, Com se leva et chercha désespérément une excuse pour la quitter. Il ne tenait pas à assister à une séance de beuverie systématique.
- Je vais prévenir Ma’non ! dit-il, soulagé d’avoir trouver raison de partir.
Elle ne répondit pas, occupée à verser dans un verre la zubrow que la servante venait de poser sur la table. Hunter la contempla d’un air désolé et se leva.
- Tu ne restes pas ? lui demanda Vamp.
- Je vais vérifier nos équipements et nos armes. Il faut également s’occuper du ravitaillement. Tram !
- Oui ?
- Va à l’écurie et prévient Eiki que nous prendrons les chevaux demain matin. Veille à ce qu’ils soient bien bouchonnés pour le départ.
- Bien, j’y vais, répondit Tram, heureux de pouvoir lui aussi s’éclipser.
Hunter posa une main sur le bras de Vamp alors qu’elle allait à nouveau se verser de la Zubrow.
- Sois raisonnable, s’il te plaît.
Vamp le regarda droit dans les yeux.
- Je l’ai été depuis que nous sommes partis de Miniun. J’ai envie de me conduire stupidement. On en a tous besoin de temps en temps.
Hunter soupira, conscient des tourments que cette mission allait causer à Vamp. Il lui sourit gentiment et la laissa, seule à la table.

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