Damien
Maître des Arcanes
Inscrit le : 06 Avr 2003
Messages : 9992
Points : 1
Séries favorites : BtVS, Parks and Rec, 2 Broke Girls, The X-Files, Six Feet Under
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Coucou les gens !
Voici une tite histoire que mon esprit malade a pondu entre 4 et 5 heures du mat' cette nuit.
Qu'en pensez-vous ?
EDIT : une grosse faute d'orthographe que j'ai corrigée. Il y en a sûrement d'autres, je n'ai pas vraiment relu. Excusez-moi s'il y en a des énormes... ( ça équivaudra certainement pas celle que j'ai retirée )
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Voici une tite histoire que mon esprit malade a pondu entre 4 et 5 heures du mat' cette nuit.
Qu'en pensez-vous ?
Citation :
Février 2005
Paris – Le Marais.
« Salut, moi c’est Charlie ! »
L’étranger jeta tout d’abord sur moi un regard surpris, presque effrayé. C’était la première fois que je tentais chose pareille, à savoir draguer un garçon de front, à la façon pirate à l’abordage. Habituellement, sans aller jusqu’à me taxer de timidité, on pouvait dire de moi que j’étais quelqu’un de trop réfléchi. Trop réfléchi pour suivre mes instincts et me lancer dans une telle opération de drague.
Mais lorsque cet homme-là, sur les coups de vingt-trois heures, était entré dans le bar, seul, avec cette classe, mais aussi cette simplicité et surtout – oh oui surtout ! – cette beauté, il m’avait attiré comme jamais je n’avais été attiré. Quelque chose dans son regard paraissait vous transpercer, mais pas seulement. Comment vous dire ? Une fois qu’il vous avait transpercé, il se faufilait dans vos entrailles et y clâmait résidence. Et ceci avec un regard aussi intense que bref car il ne fit que balayer du regard à son entrée la salle et ses occupants avant de baisser la tête et de filer droit vers le comptoir après avoir refermé derrière lui la porte d’entrée. Arrivé au comptoir, il s’assit et ne bougea plus, se contentant de commander un get 27 qu’il ne toucha point. Il resta là, seul, la tête penchée au-dessus de son verre.
« Alors Marlon, qu’est-ce que tu fous là ?, sortit de sa voix de routière la barmaid. J’pensais pas te r’voir avant un bail après c’qui s’est passé la dernière fois... T’as vraiment pas peur, toi. » Il leva les yeux vers elle, des yeux d’un bleu si profond que la couleur paraissait artificielle. Les sourcils tombants sur ces pupilles formaient un tout semblant fortement signifier : « Toi, c’est la baffe assurée si tu ne changes pas tout de suite tes manières avec ma personne ». La routière soutint le regard de l’étranger pendant une dizaine de secondes, des secondes que je dégustais, de la place où je me trouvais avec à mes côtés mon meilleur ami André.
L’étranger m’obsédait depuis son entrée, comme s’il me possédait. Il m’intriguait et m’attirait d’une manière tout à fait inédite, et André ne fût pas sans s’en apercevoir, puisque je le laissai sans réponse à la question qu’il m’avait posée : « Alors ? Y vois-tu plus clair à présent ? ».
Comme arraché à moi-même, je me levai de mon siège, m’excusai auprès de mon ami, et lui demandai quelques minutes de liberté. Alors que, pas après pas, la distance me séparant de l’homme mystérieux se rétrécit, mon coeur s’éprit pour battre d’un rythme endiablé. Chemin faisant, j’assistai à la fin du duel de regards opposant mon étranger à la barmaid. Cette dernière se mit à rire, et lui envoya un « C’est bon, Marlon ! Arrête ton char ! » avant de retourner à ses occupations. La réplique fit sourire l’homme qui laissa alors ses sourcils se relâcher.
« Salut, moi c’est Charlie ! »
Le regard surpris quelque peu teinté de frayeur se changea bien vite en une facade totalement impénétrable. Cela n’empêchait pas ce visage de dégager une énergie puissante ainsi qu’une beauté incomparable. Il n’avait pas de cheveux, mais son bronzage était si parfait qu’à choisir entre de la peau et les cheveux, mieux valait que la crinière ne fût pas.Sous un front lisse et mat indiquant que l’homme n’avait pas plus d’une trentaine d’années, se trouvaient des sourcils d’un noir d’ébène surmontant des yeux en amandes bleus comme l’océan. Le nez droit, parfaitement aquilin, juste assez grand pour dégager une dignité et une noblesse hors du commun, et des lèvres minces mais larges, pâles, qui présentaient un contraste saisissant et plus qu’original avec la couleur de sa peau. Ce visage semblait vouloir parler, et vouloir vous dire des centaines de choses à la fois.
J’étais sous le charme. Mais si son visage paraissait prêt à divulguer quelques sagesses, le personnage, lui, ne dit pas un mot, attendant une explication sans doute au sujet de mon intrusion au coeur de son espace.
« Je... euh... je... ne suis pas doué pour ce genre de...
- Tu veux coucher avec moi ? », me coupa-t’il net d’une voix suave et envoûtante.
Je me souviens que la sono laissait échapper du Madonna à grands renforts de décibels, un remix techno de « Love profusion » qui charmait mes oreilles tandis que lui charmait mes yeux, et mon corps lorsqu’il posa sur ma cuisse gauche sa main ferme et adroite dont l’étreinte me fit plus d’effet que je ne l’aurais cru possible. Mais tandis que je laissais s’aventurer mes yeux sur son corps, essayant de distinguer ses formes sous sa chemise serrée noire et blanche et son jean Levis, je m’aperçus sans même véritablement m’étonner qu’il n’avait pas de bras gauche. Je n’eus pas le temps de réfléchir qu’il cria à la barmaid :
« Suzy ! Je peux monter ? »
Il accompagna ces paroles d’un geste du bras partant de sa poche pour aller déposer sur le comptoir une liasse de billets de cinquante euros. La barmaid m’oberva un instant avec un air inquiet que je ne compris pas, puis elle rendit ce même regard à l’homme, avant de répondre :
« T’y passes pas la nuit, Marlon, OK ? »
Il lui renvoya un clin d’oeil. C’est alors qu’il me saisit le poignet d’une étreinte que je n’avais jamais connue aussi virile ni aussi excitante. Il se leva et m’entraîna dans l’arrière-salle où nous empruntâmes l’escalier qui s’y trouvait. J’eus juste le temps de me retourner et de voir ce cher André me faire un grand sourire.
Je n’ai jamais revu André.
En haut de l’escalier, les ténèbres firent place à une grande porte blanche qui, lorsque mon étranger actionna la clenche, nous laissa voir une chambre plutôt petite, peu décorée mais avec goût, dont une importante part de la surface au sol était occupée d’un lit aux draps rouges, avec ici et là de gros coussins blancs. Madonna continuait à chanter, mais à présent il s’agissait de « Beautiful Stranger », et sa voix ne nous parvenait qu’étouffée.
Sitôt entrés dans la chambre et la porte refermée, mon homme au seul bras me plaqua face contre le mur, sa paume contre mon dos, me pressant le corps d’une main chaude et puissante. La joue gauche collée au mur, je ne me débattis pas, prêt à me laisser dominer par cet inconnu au charme ravageur. C’est à ce moment que je sentis, du côté gauche de ma nuque, deux canines acérées qui perforèrent ma peau...
EDIT : une grosse faute d'orthographe que j'ai corrigée. Il y en a sûrement d'autres, je n'ai pas vraiment relu. Excusez-moi s'il y en a des énormes... ( ça équivaudra certainement pas celle que j'ai retirée )
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