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PARIS (AFP) - Le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, et la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, Marie-Thérèse Boisseau, ont indiqué jeudi qu'ils proposeraient "avant la fin de l'année" un "plan pour l'autisme dès 2004".

Ce plan sera présenté "après consultation des associations", ont ajouté les deux ministères.

Cette annonce intervient au lendemain de la remise à M. Mattei, Mme Boisseau et au Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, d'un rapport sur l'autisme du député de la Loire, Jean-François Chossy (UMP).

Dans ce document, M. Chossy plaide pour la mise en place d'un "plan ORSEC pour l'autisme".

Le député estime que l'autisme, et de manière plus global le handicap, relève de la solidarité nationale: il propose de "verser le produit d'une journée travaillée (une journée de RTT, revenu du travail et montant des cotisations sociales) dans le fonds de solidarité pour le handicap".

En effet, en matière de dépistage, de prise en charge, d'accompagnement (scolaire, professionnel), M. Chossy dresse avant tout un constat de carence.

Le diagnostic d'autisme est "trop tardif", la recherche devrait être "intensifiée et soutenue financièrement", la mise à niveau des structures d'accueil demande "un effort considérable", les places en établissements existantes "ne sont pas pourvues budgétairement" et sont d'ailleurs insuffisantes et la scolarisation des enfants autistes révèle "la grande anomalie du système".

Selon les données disponibles, l'autisme sévère pourrait concerner une population de 6.200 à 8.000 enfants et de 17.400 à 23.700 adultes soit une fourchette de 23.600 à 31.700 personnes.

"Mais il convient de multiplier par 3 ou 4 pour les cas les moins typiques mais toujours apparentés à l'autisme, ce qui amène à une population compris entre 70.000 et 80.000 personnes", explique le député.

PARIS (AP) - Comment accompagner les personnes touchées par l'autisme, un handicap encore mal connu qui touche près de 80.000 personnes en France? Devant l'état des lieux alarmant de l'accompagnement des autistes, un rapport parlementaire propose un plan de secours pour assurer un meilleur encadrement des malades tout au long de leur vie, une aide accrue aux familles, et surtout un financement plus important pour la recherche.

"On est autiste un jour, on est autiste toujours", a souligné jeudi le député UMP Jean-François Chossy qui a évalué la situation des personnes autistes en France. Handicap très isolant dont "on ne guérit pas", l'autisme constitue "pour l'avenir un grand chantier à entreprendre".

A la demande de la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées Marie-Thérèse Boisseau, le député UMP de la Loire a rencontré des autistes, leur famille, les professionnels et les associations afin de comprendre "le vrai autisme", trouble du développement mental qui entraîne des troubles du comportements et de graves difficultés de communication.

Face aux manques de structures et de moyens, Jean-François Chossy propose au gouvernement un plan "Orsec" en douze points soulignant notamment la nécessité de porter "un diagnostic précoce" sur les enfants touchés d'autisme afin de les prendre en charge le plus tôt possible et de les suivre tout au long de leur vie.

Handicap complexe nécessitant un accompagnement quasi-constant, l'autisme reste encore aujourd'hui mal connu des médecins généralistes et des pédiatres, premiers professionnels susceptibles de diagnostiquer la maladie, faute de formation adaptée.

Dans ce rapport remis au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin lundi, le député UMP de la Loire souhaite la création de centres de diagnostic spécialisés avec, si possible, au moins un centre par région. L'instauration de critères simples caractéristiques de l'autisme pourrait également aider les professionnels de l'enfance à dépister ce handicap.

Plus largement, ce plan "Orsec" de l'autisme préconise que l'Etat s'implique davantage, en particulier en matière de financement. Il faut "mettre en place un plan de rattrapage" d'urgence pour les personnes autistes que le parlementaire n'a pas chiffré mais qui passera par "un calendrier des réalisations et des financements appropriés".

M. Chossy suggère une augmentation des allocations existantes (assurance-maladie, financement par les conseils généraux), mais également une adaptation personnalisée de ces aides et la multiplication de l'accompagnement temporaire pour soulager les familles. Aujourd'hui, seuls 10.000 autistes bénéficient d'un accompagnement qui va d'une aide de quelques heures à une prise en charge par une structure adaptée.

Poste budgétaire fortement sollicité, la recherche. Si on veut progresser dans la connaissance de cette maladie, "il faut s'en donner les moyens", a rappelé le député UMP. "Quand la recherche aura permis de mieux identifier l'autisme, on identifiera mieux" les malades et on améliorera leur prise en charge.

A titre d'exemple, une Maison internationale de l'autisme permettrait de mettre en commun les travaux de tous les chercheurs français et européens à travers un réseau.

Globalement, "c'est à l'Etat d'assurer le financement de la recherche" et non pas aux fondations privées, a-t-il noté.

Invoquant plus largement "la solidarité nationale", chacun pourrait offrir une journée de RTT à ceux qui en ont besoin, a avancé Jean-François Chossy.

Grande cause nationale du quinquennat de Jacques Chirac, la lutte contre le handicap devrait se concrétiser par une proposition de loi de Marie-Thérèse Boisseau visant à améliorer l'intégration et l'acceptation des personnes handicapées en général, modifiant la loi de 1975.

"J'espère que le gouvernement tirera quelques conséquences" de ce rapport pour les personnes atteintes d'autisme, a conclu Jean-François Chossy. AP

Devant l'état des lieux alarmant de l'accompagnement des autistes, un rapport parlementaire propose un plan de secours pour assurer un meilleur encadrement des malades tout au long de leur vie, une aide accrue aux familles, et surtout un financement plus important pour la recherche.

"On est autiste un jour, on est autiste toujours", a souligné jeudi le député UMP Jean-François Chossy qui a évalué la situation des personnes autistes en France. Handicap très isolant dont "on ne guérit pas", l'autisme constitue "pour l'avenir un grand chantier à entreprendre".

afin de comprendre "le vrai autisme", trouble du développement mental qui entraîne des troubles du comportements et de graves difficultés de communication.

Face aux manques de structures et de moyens, Jean-François Chossy propose au gouvernement un plan "Orsec" en douze points soulignant notamment la nécessité de porter "un diagnostic précoce" sur les enfants touchés d'autisme afin de les prendre en charge le plus tôt possible et de les suivre tout au long de leur vie.

Handicap complexe nécessitant un accompagnement quasi-constant, l'autisme reste encore aujourd'hui mal connu des médecins généralistes et des pédiatres, premiers professionnels susceptibles de diagnostiquer la maladie, faute de formation adaptée.

Dans ce rapport remis au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin lundi, le député UMP de la Loire souhaite la création de centres de diagnostic spécialisés avec, si possible, au moins un centre par région.