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AiMa Sexe : Féminin
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MessagePosté le : 18 Avr 2005 17:21
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Ce documentaire : S21, la machine de mort khmère rouge est diffusé ce soir (lundi 28 avvril) sur Arte à 22h15

Il mêle récits de victimes et de bourreaux, présents au centre de détention S21 durant le régime khmer...

Un sujet grave mais un doc à voir :smile:
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:o la physique, c'est poétique :o
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loarwenn Sexe : Féminin
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MessagePosté le : 18 Avr 2005 17:45
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Et sur F3 à 20h55 : Les Survivants, sur la dernière année des camps de concentration ( printemps 44 - printemps 45 )...
Hum, je crois pas que j'aurai les tripes ce soir, pour aucun des deux, même si je trouve leur diffusion essentielle.
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tobuf'47 Sexe : Masculin
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MessagePosté le : 18 Avr 2005 17:56
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J'ai vu un extrait de l'émission de FR3 hier à ONPP et c'est des images horribles :ko: on voit (et pas de loin) comment sont les cadavres et les survivants des camps et c'est pas beau à voir...

@Aima: tu peux détailler ce que c'est car le prog TV n'a mis que deux lignes. :gni:
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AiMa Sexe : Féminin
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MessagePosté le : 18 Avr 2005 18:05
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Voici ce que dis Télérama à propos de ce film, sorti en salle l'année dernière
Citation :

Le cinéaste cambodgien, dont plusieurs des films précédents tournaient déjà autour du génocide perpétré par Pol Pot et sa dictature, est parvenu à une forme d'achèvement : la confrontation sur le lieu même des faits (le centre S-21), de deux rescapés et de quelques-uns de leurs anciens bourreaux.

Des deux premiers se détache la sage et belle figure du peintre Vann Nath, médium presque idéal pour le cinéaste. Son regard est sans haine, son questionnement paisible est implacable, à la mesure de ce qu'il a subi il y a quelque vingt-cinq ans. Face à lui, des hommes encore jeunes, la quarantaine au plus. On le réalise encore mieux au détour d'une phrase où l'un d'eux parle en toute rude franchise des désirs que les gardes éprouvaient parfois pour leurs prisonnières : la plupart étaient adolescents. Des ados fanatisés, la pâte à modeler de la terreur.

Le défi insensé du film de Rithy Panh, ô combien crucial et productif, est de faire rejouer à ces adultes un peu de l'insupportable routine du camp où l'on torturait jusqu'à la mort ­ la « destruction », disait la propagande officielle. Dans les gestes saccadés du geôlier, ses invectives quasi aboyées, bouge encore, des années après, le gamin endoctriné. Rithy Panh procède en longs plans-séquences dépourvus de toute intention spectaculaire, et par leur dénuement même (ces salles-là du centre sont actuellement vides), ils sont d'une force d'évocation sidérante.

On scrute avec le cinéaste ces visages de pierre comme s'il était possible d'y lire les progrès de la conscience. Au fond, et c'est sans doute la clé du film et de son acuité inouïe, le regard de Rithy Panh nous frappe par une forme d'attention douloureuse, terrifiée mais pas si loin d'être empathique. Celle d'un Cambodgien qui, avant son exil pour la France, en 1979, vit d'assez près ce que voulait dire embrigadement chez les Khmers rouges.

Il n'y a qu'un remède, alors : faire parler. Non sous la torture et pour obtenir du vent, mais sous l'éclairage du cinéma et pour arracher un peu de vie et d'humanité à ces années de mort. Le film est un moulin à paroles, où aucun mot n'est superflu. Il se clôt sur la mosaïque des photos de victimes, dans cette partie du S-21 qui est aujourd'hui le musée du Génocide, puis sur l'ex-salle de détention, cette fois complètement déserte, et sur un silence qui a, semble-t-il, encore des choses à dire.


Avis sur les survivants :
Citation :
Documentaire de Patrick Rotman (France, 2005). Documentaliste : Marie-Hélène Barbéris. 120 mn. Inédit.

Les documentaires traitant de la déportation des juifs et de l'enfer concentrationnaire sont presque tous bâtis autour de témoignages de rescapés. D'irremplaçables témoignages dont la valeur, la vérité, l'intensité font tout le prix de ces programmes, diffusés par dizaines en cette année du 60e anniversaire de la libération des camps. Si Les Survivants s'en distingue et est appelé à faire figure d'oeuvre de référence, ce n'est pas tant par l'intensité des souvenirs recueillis par Patrick Rotman auprès d'une dizaine d'anciens déportés que par la façon dont il confronte leur parole à des archives de la période, choisies et commentées avec une rare intelligence. L'évocation du vécu de chacun s'inscrit ainsi dans le récit de la dernière année d'existence des camps, sans que jamais l'un prenne le pas sur l'autre.

Du printemps 1944 au printemps 1945, de la découverte par les Russes du camp de Majdanek et de l'insurrection de Varsovie à la libération de Ravensbrück et de Buchenwald, jusqu'au suicide d'Adolf Hitler : une douzaine de mois décisifs, que Patrick Rotman raconte avec ce mélange de passion et de précision propre aux meilleurs professeurs d'histoire. Et l'on se trouve porté par une narration de pas loin de deux heures, qui combine finement les dimensions individuelle et collective, l'émotion et l'explication, la petite et la grande histoire. Un modèle de pédagogie télévisuelle, à l'instar d'Eté 44, que Patrick Rotman avait consacré voilà tout juste un an au tournant de la Guerre et dont la diffusion honore pareillement le service public.

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