La rumeur veut que les leaders Rock des années 70 aient tous étés des adeptes de messes noires et de dégustation de chauve-souris. Les fondamentalistes Chrétiens, à l'origine de la rumeur, vous parleront des messages subliminaux inversés contenus dans les chansons, ou des symboles magiques apparaîssant sur les pochette de disques. Un détais qu'ils omettent souvent de préçiser à ce sujet, les pochette de disque sont rarement conçues par les musiciens. La seule formation rock qui peut se vanter d'avoir véritablement participée à la conception de leur pochette, c'est le groupe Led Zepplin.
En ce qui concerne les messages inversés, conçus par les techniciens de sons, il suffit de connaître la technique pour réaliser qu'ils dépendent du hasard. Le technicien écoute le disque à l'envers, à la recherche d'un extrait ressemblant plus ou moins à une phrase, puis il demande au chanteur de refaire la chanson différemment, afin de rendre la phrase plus audible. Bref, il est impossible de préméditer un message en particulier.
DE PIÈTRES SORCIERS
Vous pouvez passer des heures à analyser les illustrations des spécialistes en image subliminale, sans y déceler la moindre cohérence. Les disques d'Iron Maiden par exemple. Il s'agit d'une profusion d'images à saveur occulte et des références à des romans fantastiques (Bradbury, Lovercraft), mais sans plus. J'ai rencontré le talentueux dessinateur d'Iron maiden lors d'un séminaire d'illustration. Le type en question n'est pas posséder par satan...
Le véritable spécialiste de l'occulte chez Iron Maiden, c'est le chanteur Bruce Dickenson, qui signe les paroles des chansons. Par exemple, l'album concept «Seven son of seven son» reprend des extraits tirés des écrits ésotériques de Crowley. Pour plus de détail, lisez : «Qui est Aleister Crowley ?»
Il arrive que certains graphistes aient un éclair de génie, comme c'est le cas, ci-dessus, avec le logotype de Dio. Le concepteur a réussit à y intégrer le mot «Devil». Pour voir ce mot, faites pivoter le logotype de 180 degrés.
ALICE COOPER ET LA FOLIE
L'un des premier chanteur a avoir exciter l'imagination des fondamentalistes Chrétiens c'est Vincent Fournier, rebaptisé «Alice Cooper» en l'honneur d’une sorcière anglaise du 16e siècle. Je vous fait part d'un extrait provenant d'un magazine distribué par les Témoins de Jéhova :
« Cooper a souvent proclamé ouvertement, au cours d'interviews, qu’il s’était consacré à Satan pour connaître la gloire et la richesse. Cette promesse lui fut dévoilée au cours d'une séance de spiritisme (...) Outre son maquillage de scène provocateur, il arborait souvent un boa enlacé autour de son corps (...) Après avoir fait l'éloge du transvestisme, il dut être interné en hôpital psychiatrique (...) La valeur du nom "COOPER" à partir d’une base alphanumérique où A=100, B=101... vaut 666 ! »
Remarquez cette façon malfaisante d'associer le travestisme à la maladie mentale ! Il s'agit probablement de la petite morale à retenir. De plus, ce texte contient des références à la numérologie. N'est-ce pas plutôt étrange pour un groupe qui tente de dénoncer les pratiques cabbalistiques ?
AC/DC EXALTE LES ESPRITS
Les initiales de ce groupe Australien ont enflamés l'imagination de bon nombre de paranoïaques. L'abréviation, qui définit le courant alternatif (AC) et le courant continu (DC), fut sujet à de nombreuses interprétations. Chez les paranos, ces initiales font allusion à la bisexualité, ou pourraient également signifier : «AntiChrist/Death of Christ»
Chez les membres du «Holy rock», une église américaine, la fameuse éclair au centre du logotype est également interprétée : « Il s'agit de la marques de Satan, baptisé "Thor", le dieu du Rock'n'roll et des guitares électriques. » C'est quand même stupéfiant d'apprendre que le célèbre dieu scandinave joue de la guitare électrique ! Toutefois, plusieurs sites Internet Chrétiens racontent une histoire encore plus incroyable à propos d'AC/DC :
«Leurs albums datant de 1978 annonçait la fin tragique de Bon Scott, l'un des membres du groupe. Sur la pochette (pré)figurait un chanteur empalé sur sa guitare. Lors d'un concert, Bon Scott lançait : «J'invite Satan à réclamer mon âme.» Son maître ne se fit pas prier d'avantage. Avant que la nuit se termine, on le retrouva mort, empalé sur sa guitare.»
Une belle légende urbaine ! Dans les faits, Bon Scott est mort sur la banquette arrière d'un véhicule, suite à une intoxication à l'alcool. ( Rapport du légiste ) La rumeur de sa mort, qui aurait été annoncée par le disque ci-dessus, provient du titre des chansons «overdose» et «inject the venom». Au fil des ans, la rumeur fut modifiée au point de donner ce que vous avez lu plus haut...
KISS ET L'APOCALYPSE
On a souvent reproché au groupe les deux "S", en mode runique, évoquant le symbole des uniformes nazis. Ainsi, plusieurs ont cru que les membres du groupe étaient associés à une organisation néo-nazie...
Dans un délire mystique, les fondamentalistes chrétiens cherchèrent, une fois de plus, une signification occulte au nom du groupe. Kiss devint l'anagramme de «Knights in Satan's Service», les chevalier de satan, ou encore mieux : les quatre chevaliers de l'Apocalypse ! Bref, la peste, la guerre, la famine et la mort en soulier plate-forme...
JUDAS PRIEST ET LA JUSTICE
Voilà ce qu'on peut lire sur la plupart des sites Internet sectaires, à propos de Judas Priest : «Ce groupe fut privé du droit de monter sur scène et d'enregistrement durant près de 2 ans aux USA, à la suite d'une plainte déposée par les parents de deux adolescents qui se sont suicidés en se braquant un fusil sur la figure, après avoir écouté "Beyond the realms of death"...» Vous vous demandez sûrement s'il s'agit encore d'une légende urbaine ou d'un fait réel ?
Il s'agit cette fois d'un cas véritable : L'un de ces jeunes rata son suicide et affirma à la presse que son geste désespéré était dû à l'alcool et à la musique de Judas Priest. Suite à cette déclaration, on accusa le groupe d'utiliser des techniques subliminales. Durant le proçès, on fit passer un album à l'envers et on découvrit sur un des morceaux l'injonction «Do it» ou «Fait le», répétée plusieurs fois. Après une série d'audiences, d'expertises et de contre-expertises, il s'avéra que ce «Do it» n'avait aucune signification particulière (- Faire quoi au juste !?)
Jay Vance, le jeune qui survécut, avait également omis de dire que la veille, lui et son ami s'étaient défoncés à l'héroïne...
Un nouveau cas eut lieu en 1985, Sean Sellers massacre ses parents parce qu'il aurait entendu satan dans un disque de Judas Priest. Le groupe retourna encore devant la justice, pour finalement apprendre que le jeune en question souffrait de schizophrénie. Il entendait également le démon dans les moulins à café et les radiateurs.
THE EAGLES ET LES SECTES
Jean-Paul Régimbal, manifestement un parano, a traduit en français les supposés messages inversés de «Hotel California» dans son ouvrage «Le Rock'n'roll, viol de la conscience par les messages subliminaux» aux Éditions Croisade, pages 64 et 65. Il est raisonnable de douter de la véracité du message exposé par monsieur Régimbal, le texte en question est pratiquement aussi long que le poème de Victor Hugo, «La fin de satan» :
«Oui, il a organisé le mal. Essaies-tu de jouer au plus fin En analysant Anton. Il a ses propres titres de créance en ruse. Il y a quelque chose là-bas, Oh ne sais-tu pas pourquoi ? Autant de choses entrent ici dans ton hôtel ? Car c'est sa pierre, tel est son dessein. Oui, la musique de Satan, oui ! Elle est toute à lui. C'est sa façon de parler en langues. Comme une rivière, car son nom est détestable. Oui son nom est détestable, dans ton hôtel. Car c'est sa pierre. c'est son dessein. oui, Satan commande, met en ordre, Organise sa propre religion. Oui, comme il connaît ça. Toute la nuit ce fût délicieux. Il le fait cuire dans un grand chaudron. Il l'organise pour son fils. Qu'il donnera à Rosemarie. Attends un instant dit-elle, Demeure petit garçon, assieds-toi. Ma cocaïne est là sur la table. Laisse-moi te montrer quelque chose. Le triste Satan est en frénésie sexuelle.» Je crois qu'il serait difficile de vraiment concevoir un message inversé aussi long!!
D'après la légende, «Hotel California» ferait référence à une loge maçonnique Californienne instaurée par le célèbre mage sataniste, Aleister Crowley. Nous pouvons d'ailleurs distinguer dans l'illustration, à l'intérieur du disque, le visage de Crowley apparaîssant par l'une des fenêtre de l'hôtel. Crowley est un personnage emblématique que l'on peut retrouver sur plusieurs album rock. Je traite du personnage dans la chronique : «Qui est Aleister Crowley ?»
Toutefois, en ce qui concerne «Hotel California», les membres du groupe ont déjà affirmés, en entrevue, que les paroles de cette chanson faisaient référence à leur dépendence à la cocaïne. Crowley a été ajouté sur l'album par simple fantaisie du designer graphique.
LED ZEPPLIN ET LA MAGIE
Led Zepplin est probablement le seul groupe qui fut véritablement attiré par les sciences occultes. Le guitariste est propriétaire du manoir Boleskine House, sur les rives du Loch Ness, où vivait jadis Aleister Crowley. Jimmy Page, qui est souvent le concepteur du visuel des albums, a fait également l'acquisition de nombreux accessoires ayant appartenu au mage, dont une toge comportant une croix de David dans le dos et la fameuse canne que le mage trimbalait partout. Aleister Crowley apparaît d'ailleurs sur la pochette du quatrième album.
Il faut croire que Jimmy Page possédait un bon sens de l'humour. Sur la pochette, cette inscription : « À l'écoute de ce disque, les jeunes sont soumis à des forces occultes, menant à la possession démoniaque.» Si les jeunes demeurèrent insensibles à la possession démoniaque, cette phrase anodine réussit néanmoins à exciter l'imagination des fondamentaliste chrétiens...
C'est la chanson «Stairway to heaven» qui mena le groupe devant les tribunaux. On pouvait y entendre : «Lorsque je regarde vers l'Ouest mon esprit crie pour s'en aller». À l'envers, on était sensé entendre : «Ils doivent se suicider pour Satan.» Ce qui était, semble-t-il, une raison valable pour intenter des poursuites... J'ai écouté l'extrait à plusieurs reprises et j'ai plutôt entendu : «Ogrof yark thirips ya tsèhou isya néhou» !?
Quoiqu'il en soit, Robert Plant, le compositeur de «Stairway to heaven», profita du scandale pour étoffer la légende. Il raconta, en pleine cours de justice, qu'il avait écrit cette chanson en moins de cinq minutes, en pleine transe, dans l'une des pièce de Boleskin House : «Les paroles ont été reçues instantanément; j'en n'ai changé aucune. J'en suis très fier. Quelqu'un me les a soufflées; je pense.»
D'après le mouvement «Christians agains Rock», le sigle «zoso», sur les disques de Led Zeppelin, signifierait en langage satanique (en Énochien) le mot «fornication».
En réalité les symboles, présentés ci-dessus, sont assossiés aux divers membres du groupe. En ordre d'apparition, de gauche à droite : Jimmy Page, John Paul Jones, John Bonham et Robert Plant. Nous en avons la confirmation avec le disque solo de John Paul jones, qui contient effectivement le second symbole.
NINE INCH NAILS
À propos de l'album «The downward spiral». Il aurait été enregistré au N° 10050 de la rue Cielo Drive, la villa où avaient été exécutés les crimes rituels du clan Manson !
THE DOORS
D'après la légende, le leader du groupe, Jim Morrisson, était un adepte de magie noire. Dans le film, réalisé par Oliver Stone, on le voit en compagnie d'une sorcière de la Wicca, en train de déguster un bon verre de sang. Dans les faits, Morrison était plutôt un adepte de Castaneda, le célèbre ethnologue qui étudia la philosophie des amérindiens Yaqui. Ce dernier consacra sa thèse à l'étude des plantes hallucinogènes du Mexique... Sur l'album «13», on aperçoit quand même Jim Morrison avec un buste en bronze d'Aleister Crowley.
THE QUEEN
Je termine avec une dernière légende : La chanson «Another bites de dust» donnerait à l'envers : «Start to smoke Marijuana». Je vous laisse vérifier...
Posté le : 10 Déc 2003 13:54
Wow!
(Évidemment l'est toujours super
)
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, vivement que frero me le ramene! 
Arallu sa faisait longtemps tiens, 
...C'est excellent 
