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-Allo ?
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-Allo ?
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-Mais c'est terrible ! Répondez-donc ! Que vais-je faire si vous ne répondez pas ! Vous me laisseriez, moi, la, tout seul, parler dans le vide a un inconnu qui m'en veut tant qu'il ne me parle pas ? C'est affreux. Indécent. Obcene. J'en passe.
- ...
-Je pensais vous faire réagir vous savez, avec ce beau monologue écrit cette nuit-meme entre trois heures trente et quatre heures dix-sept, quarante-sept minutes passées par moi-meme un stylo a la main pour faire patienter ma colique et espérer de vous une réponse un poil plus conséquente que des points de suspension.
- ...
-Attention, je préviens, ceci n'est que le premier coup de fil. Le téléphone ne vous fait peut-etre pas peur, mais j'ai en réserve les cordes de mon arc. J'ai fait jusqu'ici patience d'une preuve, et si vous ne cessez pas de m'insulter ainsi par votre silence, vous m'en répondrez monsieur.

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-Allo ?
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-Je redis allo ?
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-Mais c'est terrible ! Répondez-donc ! Je ne peux pas remplir votre blanc. J'ai besoin de votre aide. Une simple collaboration suffira, ne vous prendra que quelques minutes, quelques secondes meme. Je ne suis pas un monstre, je voudrais juste une conversation qui mene quelque part.
- ...
-Je pourrais essayer de mener tout seul, mais le sens, vous savez. En plus, c'est dommage, vous avez l'air de quelqu'un qui sait ou mettre les blancs. Un blanc, un point, un blanc, etc. Vous etes d'une précision a faire peur. Admiratif. Tout a fait. J'en reste coi. Allez, parlez-moi ! Si meme juste par charité, quel plaisir vous me feriez.
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-La violence en dernier recours vous savez. Il y a une cuisine dans le coin, avec évidemment les couteaux qui vont avec. Ca allait sans dire. Mais une menace vous savez, ce n'en est pas une si on ne parle pas des couteaux qui se trouvent dans la cuisine qu'il y a dans le coin.

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-Allo ?
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-Allo je dis. Vous n'etes pas si étranger que ca, si ? Je suis d'une humeur fracassante. Je pourrais fracasser, et meme pas le choix. Non non monsieur. Comme les fruits. Une noix, on la fracasse et pas le choix. Et des bouts apres. Des bouts.
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-Vous voyez bien que ca ne marche pas. Je ne mene nulle part. Si peu et si rien... Ah, si ce n'était le combinet, je leverais les bras au ciel. Ca fait mieux. Spectacle vous savez. Il faut présenter bien, meme si je suis juste la a parler a juste vous qui ne voulez justement pas me répondre.
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-Eh bien, c'est injuste. Voila, c'est injuste et si ca doit se finir, il faudra encore parler des couteaux qui sont dans la cuisine aiguisée derriere moi. Ce qu'on peut nous faire faire tout de meme. Adieu, monsieur.