splach
Maître-Mage
Inscrit le : 27 Aoû 2003
Messages : 3564
Points : 23
Localisation : Orléans
Séries favorites : Friends, How I met your Mother, Dexter, Angel
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Le thème n'ayant pas eu beaucoup de succès pour le concours d'écrit, on a decidé avec Arallu de faire un petit duel de poésie sur le sujet. J'espère que ca vous plaire
Texte d'Arallu
Texte de Splach
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Texte d'Arallu
Citation :
Le fabuleux destin d'un noble poulain...
I
Par une chaude matinée
Etait né l'élu au teint mat
Près d'une immense cheminée
De parents pions, vrais automates.
N'hésitant point à s'échiner
Et maudissant les "traine-savate"
Fut pris sous l'aile inopinée
D'un chevalier aux yeux d'agate...
II
Il entama l'exploration
Sous la férule de son roi,
Sage forçant l'admiration
Par son manque de désarroi.
Comme s'acquittait avec passion,
Pour éviter un Charleroi,
Des besognes de la nation,
Du souverain devint courroie...
III
Et sur le front fut emmené
Et à nouveau se distinga
Au combat son talent inné
Au rival fit bien des dégats.
Même les fous, les obstinés
Fuirent enfin cette Volga
Tourbillonement satiné,
Pour mettre fin à sa saga.
IV
En guise de récréation
Il proféra quelques menaces
Plus fortes que l'execution,
Louvoya, posa quelques nasses.
Puis égara son attention :
Le stupre de liaisons salaces
Pour demander absolution,
Non comblé par plaisirs fugaces.
V
Pour son accorte dulcinée
Triompha de maintes arènes
De faciès par deuil calcinés
De corps bouffés par la gangrène.
Et cet amour l'hallucinait
Feu dont il la voulait marraine
Il aurait mère assassiné
Pour un sourire de sa reine.
VI
Pour prouver son adoration
Il aurait tenté l'impossible
Mis fin à toute création,
Touché la case inaccessible.
Et son abrupte disparition
Sous les coups d'un fou impassible
Poussèrent à l'exaspération
Son ire autrefois impossible.
VII
Trancha du pâle couronné
La tête, honneur et empire:
Talion dont glas avait sonné
L'ignoble forfait sur sa Sire.
Mais on ne l'ouit point fredonner
Le moindre chant, pauvre martyr
Qui en guerre avait tout donné
Jusqu'à la Muse de sa lyre.
VIII
Le vif symbole d'oppression
Eteint alors son dernier rif
Cessa dès lors toute agression
Sur l'échiquier désert, captif:
Espace creux de récusation.
Notre héros pris le tarif
De sa trop belle abnégation:
Mort du théatre dont fut natif.
***
Par une chaude matinée
Il entama l'exploration
Et sur le front fut emmené
En guise de récréation.
Pour son accorte dulcinée,
Pour prouver son adoration,
Tranche du pâle couronné
Le vif symbole d'oppression.
Texte de Splach
Citation :
Echecs et victoires.
Trente deux alignées, immobiles et sereines,
Deux armées opposées aux couleurs ennemies,
Rivalité antique du jour et de la nuit,
Entre fous, cavaliers, et le roi et la reine.
Etroit champ de bataille témoin de maint assaut,
De soldats sacrifiés lors d’épiques combats,
Des tours effondrées, et nombre de trépas
Se répétant sans cesse au plaisir des bourreaux.
La main fort assuré de l’habile stratège,
Fait mouvoir et glisser le long de l’échiquier,
Une pièce improbable à tout non initié
Observant les grands maîtres achever leur manèges…
Sous les coups la pendule consume nos attentes,
Mélodie mécanique, froideur régulière
Résonnant bruyamment, sournois tambour de guerre
Qui motive des troupes aux allures lancinantes.
Une partie se ferme et les pièces s’emmêlent,
Se brouillent, se côtoient, se jaugent et se repèrent,
La fortune est offense et le hasard se perd ;
L’esprit est seul fléau du rival éternel.
Puis un roque, un clouage, une prise en passant,
La longue diagonale sous le joug d’un fou noir,
La bataille finale à présent se prépare,
Et le génie s’apprête au dernier jugement.
Les mouvements se pressent et les troupes se battent,
Et bientôt c’est un roi qui plie sous la menace,
Il résiste, recule, mais l’illusion trépasse,
Sous l’ultime estocade retentira le mat !
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