DeathAmber
voilà une petite nouvelle que j'ai écrit, ya... un bon moment déjà!!
Je sais pas si elle vous plaira, j'espère parce que j'en ai 7 autres en stock dont une en cours... mais j'ai plus trop le temps d'écrire... Sauf si on me motive vraiment !!!
Bonne lecture !!!
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Je sais pas si elle vous plaira, j'espère parce que j'en ai 7 autres en stock dont une en cours... mais j'ai plus trop le temps d'écrire... Sauf si on me motive vraiment !!!
Bonne lecture !!!
Citation :
« ……… Je t’aime……… »
Ca y est.
Il l’avait dit.
Il l’avait enfin dit.
C’était la première fois de sa vie qu’il le disait. La première fois qu’il osait enfin le dire.
Et il l’avait fait, clairement, posément et sincèrement.
Il n’avait pas bégayé, n’avait pas accroché un seul mot, n’avait rien dit d’autre que ça, ni avant, ni après, simplement ces deux mots, ces sept lettres. Il n’avait eu besoin d’aucune autre phrase, d’aucun autre mot, car ceux là exprimaient tout.
Il avait juste dit ça.
Rien que ça.
Sans baisser les yeux, sans trembler, sans même rougir un peu. En étant lui, et rien que lui, il l’avait dit. Pas besoin de plus de courage qu’il n’en avait, ou bien de plus de confiance en soi, c’était sorti comme ça, soudainement et brutalement, mais pourtant si doucement et calmement que cela en devenait déconcertant, même pour lui.
Ces deux mots venaient du plus profond de son être. Etaient enfouis dans les confins de son cœur depuis des années, ne vivants que pour elle depuis si longtemps. Bouillonnaient depuis tant de temps au fond de son âme. Tellement ardents de s’échapper que ses lèvres n’ont pu les contenir une seconde de plus.
Ces deux mots lui avaient pendant tant de temps brûlé l’estomac, asphyxié les poumons, envahi l’âme et compressé le cœur que les prononcer maintenant le soulageait plus que tout au monde. Une liberté soudaine l’envahissait et laissait s’échapper un poids de souffrance et de pleurs passés au travers de son cœur.
Cette délivrance qui le traversait de la tête au pied, l’envahissait comme la lumière du soleil envahi le ciel à l’Aube. Elle s’insinuait en lui et le portait déjà au delà de tout les mondes qui pouvaient exister, au delà de tout ce qu’il avait pu imaginer. Un bien-être total venait de l’envahir pour la première fois de sa vie. Il savait que cette sensation de liberté et de légèreté était peut-être éphémère et allait peut-être laisser la place à un mal encore pire que celui que ses deux mots lui avait donné jusqu'à présent, mais il s’en moquait.
Il l’avait dit.
Il l’avait enfin dit.
Pour lui, arriver à exprimer ce sentiment, arriver à l’avouer était le plus beau des combats qu’il n'avait jamais gagné contre lui-même. Et même si c’était le premier qu’il remportait, il savait que jamais plus il ne pourrait en mener d’autre aussi beau.
Dés que son esprit avait décidé de porter le coup fatal et de laisser ses lèvres et ses cordes vocales articuler ses deux mots, son cœur s’était emballé. Dés qu’il avait ouvert la bouche et levé les yeux vers les siens, son cœur avait doublé de volume. Le premier mot à peine sorti de son corps, il avait arrêté de battre, et à la fin de sa phrase, son cœur avait littéralement explosé.
Il ne pouvait désormais plus bouger, ni même articuler quoi que ce soit d’autre. Son corps ne suivait plus aucune loi de la physique, son esprit avait dépassé les limites de son cerveau. Il s’évadait de son cœur, de son corps et de sa tête. Il se sentait libre, il se sentait voler, ses pieds ne touchaient plus le sol et il ne ressentait plus aucune autre sensation qu’une délivrance totale. Son corps gelé il y a quelque seconde était bouillant de sensations et de sentiments. Il se voyait là, debout devant elle, sans bouger, sans rien dire. Il se voyait redire ses deux mots, il se voyait l’attendre dans le froid, il la voyait arriver et il se voyait avouer, ouvrir son cœur et son âme comme il ne l’avait jamais fait. Il avait toujours penser qu’il allait se sentir vulnérable et faible à cet instant, tremblant comme une feuille en automne qui attend que le vent la souffle pour mourir, mais au lieu de ça, il se sentait invincible et intouchable.
Il se sentait vivre.
Enfin.
Il n’avait pas réfléchi, n’avait pas compris pourquoi il l’avait dit maintenant plutôt qu’à un autre moment, mais il ne voulait pas comprendre. Il l’avait attendu au même endroit que tous les jours. Il l’avait vu arriver à la même heure, comme tous les jours. Il l’avait vu fermer la porte de chez elle. Descendre les escaliers un à un en lui souriant. Remettre ses long cheveux bruns en place. Rajuster son sac sur son épaule. Comme tout les jours.
Pourtant cette fois, il n’avait pas pu. Il n’avait pas pu lui résister. Il n’avait pas pu attendre plus. Son cœur et son âme avaient peut-être atteint leur limites et n’avaient pas eu d’autres choix que de laisser sortir un peu de ce qu’ils avaient en abondance pour éviter de s’auto détruire. Il n’avait pas compris pourquoi ce matin plutôt qu’hier ou demain, pourquoi maintenant… Il ne savait pas, mais ne voulait pas savoir.
Il lui avait dit.
Son parfum, dont il connaissait toutes les nuances, l’entourait comme une chaude couverture et le regard qu’elle posait sur lui le faisait brûler comme une allumette. Si à cet instant elle posait sa main sur lui, si à cet instant elle le touchait, elle l’effleurait, il savait qu’elle ressentirait tout ce qu’il ressentait, que la puissance de son sentiment lui irait droit dans le cœur et que la chaleur de son amour la réchaufferait en cette froide matinée d’hiver tant elle irradiait toute sa personne.
Il le savait.
Il savait tout de ses petites manies, de ses petits complexes qu’il trouvaient adorables. Il savait tout ce qu’elle lui permettait de savoir sur elle. Depuis si longtemps. Tout ce qu’elle faisait le rendait fou, sa voix, sa façon de parler, son regard. Tous ses défauts et imperfections qu’elle ne supportait pas, il les adorait tous, ses qualités, qu’elle ne voyait pas, il les aimait toutes. Sa personnalité incompréhensible, son caractère imprévisible, il ne pouvait pas s’en passer. Tout ce qui fait ce qu’elle est, le faisait l’aimer. C’était venu au fil des jours, des mois, des années, jusqu'à devenir trop grand pour que son cœur puisse y contenir.
Il aimait tout.
Tout en elle.
Il l’aimait.
Ses yeux plongés dans les siens ne bougeaient pas et étaient près à s’emplir de larmes. Il la regardait en penchant la tête et en souriant gentiment. Il admirait toutes les courbes de son visage en cet instant fabuleux et inoubliable. Plongeait dans ses yeux et se nourrissait de chacune des couleurs qui s’y mélangeait. Faisait glisser son regard dans ses cheveux, soulevés par la fine brise qui soufflait sur eux et les entourait comme un mystérieux brouillard d’intimité.
Le monde s’était arrêté de tourner et ils étaient seuls au monde. Rien ne pouvait venir briser cet instant qu’il savourait de tout son être, quelle qu’en soit la fin. Cette fin, c’était à elle seule d’en décider. Seule elle allait immortaliser cet instant et lui donner tout son sens. Ca aussi il le savait, mais il n’espérait pourtant rien. Il n’avait jamais rien espéré et n’allait pas commencer maintenant. Pourtant tout au fond de lui, il avait envie d’espérer cette fin. Cette fin qui allait de toute façon, tout changer.
Cette fin fut scellée à jamais lorsqu’elle le décida. Lorsqu’elle s’approcha délicatement de lui, comme il aimait qu’elle le fasse. Lorsqu’elle ferma ses yeux dans lesquels il se baignait si souvent. Lorsqu’elle déposa ses lèvres sur les siennes comme elle en avait si souvent eu envie.
Lorsqu’ils s’aimèrent comme ils l’avaient toujours voulu.
.FIN.
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