splach
Maître-Mage
Inscrit le : 27 Aoû 2003
Messages : 3564
Points : 23
Localisation : Orléans
Séries favorites : Friends, How I met your Mother, Dexter, Angel
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Voila un début d'histoire que je me suis amusé à écrire, peut être une suite bientôt si j'en ai le courage.
(merci à Arka pour la relecture )
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(merci à Arka pour la relecture )
Citation :
Chapitre 1 :
Rondes et grosses comme les seins de la mère Soureton, lisses et parfumées comme la peau de la petite Lilie, à laquelle il s’était frotté quelquefois ; et rouges comme les joues de cette dernière quand il lui glissait quelques mots doux improvisés, les quatre pommes qui trônaient devant la fenêtre du vieux Samuel brillaient telles des joyaux sous les rayons du soleil au zénith.
Adam les contemplait déjà depuis quelques minutes, dissimulé dans la ruelle adjacente à la vieille bâtisse, attendant l’instant propice pour passer à l’action. La rue semblait calme et, craignant que les gargouillements de son ventre ne finissent par alerter tout Siréa, il fit un petit pas de côté et se retrouva au grand jour. En deux bonds silencieux il était devant la fenêtre. Il tira sur le bout de sa chemise, la remontant vers son menton pour former un petit sac, et de l’autre main attrapa un à un les fruits délicieux qui étaient à sa portée. Le poing sur sa poitrine pour ne pas laisser choir son goûteux repas, il fit volte face et partie sur sa droite.
Heureusement pour lui, le vieux Samuel habitait à la sortie du village et il n’y avait qu’une centaine de mètres à parcourir pour atteindre la forêt. Mais Adam n’eut pas le temps de parvenir à l’orée du bois que le vieux Sam, habitué aux menus larcins des mauvaises graines de Siréa, comme il se plaisait à les appeler, vociférait toutes ses entrailles à son encontre. Il lâcha à sa poursuite deux molosses aux mâchoires impressionnantes, bavant toute leur envie d’attraper le jeune homme. Adam, s’apercevant que les chiens ne se satisferaient manifestement pas d’une simple caresse sous le ventre, tourna entre deux maisons pour atteindre plus vite le bois.
Il escalada tant bien que mal, à l’aide de sa seule main de libre, les quelques rochers escarpés qui le séparait de la forêt et plongea dans la pénombre, sous les branches des chênes centenaires, bien décidé à ne pas abandonner ces quelques pommes dont la seule pensée calmait sa faim et justifiait largement les risques les plus fous.
Trébuchant, le pas hésitant les quelques premiers mètres, Adam put accélérer de nouveau dès que ses yeux se furent adaptés au changement de luminosité. Il écrasait d’un pas léger le sol mousseux, évitant adroitement les branches traîtresses et les racines piégeuses. Il s’arrêta un court instant derrière un arbre imposant pour reprendre son souffle, respirant l’air frais chargé des senteurs sylvestres et écoutant les aboiements des chiens toujours à sa poursuite. Si sa mémoire était bonne, il ne devait plus être très loin du ruisseau.
Il repartit de plus belle, les fruits roulant sur sa poitrine au rythme des battements de son cœur tandis que des brindilles fouettaient son visage. Adam fit une dizaine de mètres, revint sur ses pas et repartit en quelques bonds espacés dans une direction opposée, espérant tromper ainsi un court instant l’odorat des chiens. Il les entendait toujours aboyer, mais les bêtes restaient hors de sa vue lorsqu’il se retournait pour s’assurer de son avance.
Il atteignit enfin le ruisseau sauveur. Il dégringola prestement la berge en une pirouette dont la réception approximative lui mit le postérieur directement dans l’eau et, se relevant d’un bond sous cette glaciale agression, il avança pendant une petite centaine de mètres, afin de s’assurer d’avoir semé ses poursuivants peu amicaux. Il quitta le lit du ruisseau par la berge opposée, trottant encore jusqu'à la lisière du bois, le sourire aux lèvres en pensant à la tête que devait faire le vieux Sam, tout en se rengorgeant de sa propre réussite.
Il s’assit et s’adossa à un rocher en forme de croissant qui se trouvait en bordure de la forêt et qui le dissimulait ainsi de la route qui reliait Zolan à la voie royale. Il déplia sa chemise et déposa entre ses jambes les fruits tant mérités. Il saisit délicatement la première pomme, s’amusant à trois reprises à la lancer d’une main à l’autre, puis la porta à sa bouche. Il croqua dans la chair rouge un juteux morceau et se délecta des parfums sucrés qui s’en dégageait et qui valaient bien milles baisers de la plus belle fille de Siréa. Il prit grand plaisir à finir son fruit, ne laissant qu’un mince trognon qu’il jeta devant lui. Il fit de même avec la seconde, puis la troisième pomme.
Il faut dire que le jeune homme n’avait pas mangé depuis la veille au matin lorsqu’il avait arraché quelques carottes terreuses dans le champ de Ciric.
Il s’apprêtait à faire subir le même châtiment à la quatrième pomme lorsqu’il entendit le bruit de plusieurs chevaux qui se rapprochaient à grande vitesse. Il se dressa sur ses pieds pour regarder discrètement la route par-dessus le rocher afin de voir qui se permettait de troubler la fin de son repas. Venant de sa droite à une centaine de mètres, il vit dans un nuage de poussière, quatre chevaux au galop qui approchaient très vite.
Un cavalier en armure dorée était accompagné par trois autres vêtus de noir qui le suivaient, s’essuyant vigoureusement les talons sur les flancs de leurs montures afin qu’ils accélèrent. C’est lorsqu’un des cavaliers réussit à atteindre la hauteur de l’homme en armure en se frottant dangereusement à lui qu’Adam comprit que ce dernier était poursuivi.
La scène se passait maintenant à quelques mètres de lui : l’homme était à l’arrêt, encerclé par ses trois poursuivants. Adam restait paralysé, immobile, les yeux fixés sur la brillante cuirasse dorée, gravée de l’emblème royal d’Ilikal...
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