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Embrasements

Tourbillons inconnus qui habitent mon coeur,
Ils tournent et volent et brassent une douce chaleur,
Me bercent puis m'entraînent en de violents voyages,
Déterrer des joyaux au delà du rivage.

Je découvre, j'écoute, et contemple en planant,
Tant de lieux ignorés qui défièrent le temps ;
L'inaccessible Eden s'élevant aujourd'hui,
De sa magnificence éclabousse ma vie.

Ton corps ce soleil éclatant de lumière
Engloutit les ténèbres et terrasse la pierre
Qui se dressait jadis en murailles indomptables.

Je discerne à présent les contours esquissés,
D'un bonheur qui n'était que rêves inachevés,
Puisque dans ton regard je me sens désirable...

En effet c'est très bien fait

quand je vois que moi avec ma guitare, tout ce que j'arrive à pondre c'est un truc qui s'appelle "J'aime la viande" !

Quand je te regarde
Je sens que tu me nargues
Ma raison me dit que je devrais m'éloigner
Mais mon coeur et mon appétit essayent de m'en dissuader
Ma main s'approche du frigidaire
Je vais craquer, c'est clair
J'ouvre la porte et tends la main
Des sentiments confus grouillent en mon sein
A moins que ce soit mon estomac qui réclame son dû
Je craque, je n'en puis plus
Bardaf, c'est l'embardée
Je me suis encore goinfrée

Akki, poète de la bouffe....

Renaissance

Ne subsiste t'il de nous
Que l'ombre d'un rêve brisé ?
Amas de souvenirs glacés
S'évanouissant dans mon dégoût.

Mon coeur a tant et trop souffert
Qu'il ne voit pas en tes sourires,
L'amitié comblant le désir,
Que réclame mon âme amère.

La perfection onirique
Qui reflétait dans mes regards,
Je ne l'eusse point cru si noire,
Nue de l'amour prismatique.

Songes que vous étiez jolis,
Plus cruel en fut le réveil ;
Ô vile rancoeur qui sommeille
N'honnit pas de tant de mépris.

Venin suant de la passion
Es tu l'unique dénouement ?
Esprit las du ressentiment,
Arbore plus d'abnégation!

Diamant envoûtant ruisselant d'étincelles,
Reflux diluviens d'agréables ondines,
Impétueux torrents aux berges sibyllines
Enfantant le long cours d'idylles éternelles.

De tourbillons limpides en remous d'absolu
Il transcende nos vies d'une passion soudaine ;
Et vogue l'appétence où le courant l'entraîne
Enceins d'austères rives au grand jamais repues.

Diamant despotique aux desseins d'allégresse,
Sapience se brûle au pétulant brasier,
Infrangible précieux au temps des voluptés
Si prompt à se briser au dédit des caresses.

Pourtant bien malheureux qui n'a connu l'abîme
Où l'on choit ingénu de n'y avoir songé;
Ne jouit pas d'éclats qui n'a eu cécité,
Ô coeur arrache toi pour atteindre la cime!

Ebats d'amis

Une nuit pour goûter aux plaisirs éphémères,
Loin des doux mots sincères au combien versatiles,
Loin des pensées rongeant nos coeurs si fragiles,
Une nuit limpide où deux corps se serrent.

Que l'étouffante peur nourrissant tes soupirs
Relâche son étreinte au contact charnel ;
Oublie doutes et maux, angoisses et séquelles
Et nos deux peaux glacées brûleront de désir.

Je te veux sous la lune ivre de mes caresses ;
Deux amants rien de plus, sans futur ni promesse,
Et tes lèvres frôler sans en être amoureux.

Une page à écrire, une page à tourner,
Eternels amis, mais à jamais gravé
Dans nos esprits grandis, un long baiser d'adieu.

Petite Abeille

Elle volait gaiement cherchant nouvelle fleur,
Elle en volait souvent le nectar en son cœur ;
Un délice sucré, qui comblait ses désirs,
Sur des lys trouvés, déposait ses sourires.
Ces instants qu'elle aimait, doux rayons de soleil,
Du pollen arraché elle en faisait le miel,
Puis quittait sans mots dire les pétales fanés,
En les laissant maudire, le dard en eux planté...

L'adieu

Longues, longues années au sein de tes bras tendres,
J'ai connu maints étés, et l'automne, et l'hiver
Qui fait d'une existence un don bien éphémère,
Nous délaissant au vent de poussières et de cendres.

Je revois mes vingt ans où je croyais alors
Qu'à la fin du voyage on aspire au repos,
Mais je vois ce ravin approcher un peu trop ;
La chute semble amère au royaume des morts.

Un chêne plein jadis d'une sève sucrée,
Qui par trop de délices alimentait sa chair;
Fera le bois pourri des planches mortifères,
Taillées pour mon cercueil sous l'écorce ridée.

J'imagine fuyant au regard de la pierre,
Sous de sombres voilures au sortir de la messe,
Les visages mouillés écoutant les promesses
Chantées à ma dépouille engloutie par la terre.

Une croix étincelle éclairant mon tombeau,
Le curé bave au mieux une froide prière ;
Je ne vois dans ses yeux qui se voudraient sincères
Que la mièvre pitié suffisante aux idiots.

Toi qui m’as tant aimé quand mon corps était beau,
Au doux temps des folies que la passion dessine,
Toi qui devant mon corps à présent dégoulines,
Je ne veux pas au Styx tes larmes dans les flots.

Je hais mais ne crains pas, la mort qui s'esclaffe,
Et qui fait tant pleurer ceux qui s'estiment sages ;
Je ris d'eux avec elle pour un dernier message :
"Votre tour viendra", gravé en épitaphe.