Xan
Ceci est un vieux texte de moi. Mais une jeune femme que l'on citera sous le nom de Zimba par anonymat m'a demandé de la poster ici. Oui... Quand vous l'aurez lu, enfin si vous le faites, vous pourez peut-être trouver la décision discutable Mais je tenais à lui faire plaisir voici le texte en question.
_________________
Citation :
Zimley : La rencontre.
Il faisait beau, Zimba, les cheveux aux vents gambadait gaiement entre les herbes folles. Elle courait, courait, courait… Elle était heureuse, tout simplement. Pourtant elle ne savait pas encore que ce jour allait changer sa vie à jamais. Oui car en ce jour béni, elle trouverait la moitié de son pendentif, celui qui la complétera pour en faire une élue de l'amour.
Tous les animaux de la foret étaient heureux. Les belettes, ragondins, ours polaires, tortues ninjas et autres randonneurs virils étaient sur son passage pour saluer... son passage. Et une fois passée, ils ressentaient tous sa joie. Car où Zimba passe, Zimba passe. (Dicton austro-polono-suedico-vaticanique) Tout le monde était si heureux ! Car c'est beau le bonheur. Oh oui que c'est beau !
Ayant assez couru puisqu'elle se trouvait désormais devant la maison de Charles Ingalls, Zimba s'arrêta. Que c'était beau ! Toujours contente, elle se dirigea vers son hypermarché le plus proche. A ses yeux cela reprèsentait l'accomplissement d'une journée aussi exaltante. Si elle savait ce qui l'attendait...
Elle voulait s'acheter des piles juste au cas ou elle ne pourrait pas s'échapper en rappel avec un cordon de chaîne hi-fi de sa chambre fermée. (note de l'auteur : faut avoir fait crimsom room en seconde langue pour croire que c'est drole…) On est effectivement jamais assez prudente de nos jours et il faut parer à toute éventualité. Pis courir faut dire donne soif.
Riley de son coté sortait de sa muscu. Il était content car ben il avait mangé des céréales avec des pétales de mais au matin. Il avait trouvé aussi le cadeau de la boite. C'était une petite voiture bleue... il était content quoi. Peu de choses lui suffisent et c'est aussi bien ainsi. Là il avait envie d'une pomme car pomme qui roule n'amasse pas mousse pour lui. (Ne cherchez pas, ce n'est pas drôle ou alors vous avez un problème).
Rayon des fruits et légumes.
Riley examine une courge, il se demande à quoi ça sert. Zimba arrive avec son caddie, elle chante. On ne sait pas trop quoi mais elle chante. Cela lui permet en outre de se frayer un chemin dans les rayons car comme Moïse, Zimba ouvre des routes avec sa voix. Riley a finalement trouvé le rayon des pommes. Il est content. Mais il est souvent content. Surtout le début en fait.
Zimba se dit qu'elle mangerait bien une compote faite maison. Car c'est bon la compote. Elle ne sait pas encore qu'elle va rencontrer surtout le début en fait. Cela ne saurait trop tarder. Cupidon vient d'arriver au rayon charcuterie et affûte son arc en prémisse de l'événement. Il sait la tache d'importance alors il se concentre fébrilement.
La musique change dans le magasin : c'est du classique.
Riley tourne la tête et voit Zimba. Elle avance au ralenti, ses cheveux ondulent au vent et fouettent tout le monde sur son passage d'une iradience joyeuse.
Riley à la bouche grande ouverte et curieusement, il a l'air plus intelligent. Il tient à la main une pomme. Zimba croyant qu'il travaille ici lui dit merci et la lui prend. Enfin elle essaye....
Riley ne dit plus rien, il a encore l'air plus intelligent. Son cerveau est irradié de bogneur (oui pas de faute là), il se croit mort et en face d'un ange. Ca lui rappelle les tartes aux pommes de maman. Il en bave de souvenir.
Zimba essaye toujours de lui prendre la pomme mais Riley ne la lâche pas. Il est tétanisé par l'émotion comme l'hippopotame dans les phares d'une moissonneuse batteuse. Zimba lève la tête pour lui dire de le lâcher sinon elle appelle capitaine Flam car elle le connaît bien. Elle croise son regard et cela en est fini pour elle. Ni le temps, ni l'espace, ni Bruce Lee ne comptent. Seul importe ce regard complètement de braise.
Ils communient leur amour et ni même l'annonce d'une promo du saucisson Justin Bridou ou une chaussette offerte pour le prix d'une achetée ne leur font dévier de leur saint moment de béatitude céleste ou le pruneau est déridé par les flots tumultueux de l'amour dans une lessiveuse allemande rose, avec un autocollant "J'aime le pâté" dessus.
Si on avait dit à Zimba et Riley que manger des pommes c'était si chouette, ils auraient franchis le pas plus tôt. Savoir ainsi que l'on est devant l'homme de sa vie, au premier coup d'oeil vaut un sacré pot de cacahouètes se dit Zimba.
Riley plus prosaïquement se demande où il a mis son caleçon mauve. Mais ce détail n'a plus d'importance car elle est là. Sous cette émotion, il défaille de bonheur comme seul le bonheur peur faire défaillir. Il tombe alors dans le bac à pommes et entraîne sa dulcinée dans son sillage. Ils sont recouverts de pommes de toutes les couleurs, comme si elles aussi voulaient témoigner par leur présence chamarrée et bigarrée qu'un nouveau couple c'est bien.
Et dans les pommes y a de la peptine donc c'est encore mieux. Un moineau se pose sur le tas de fruits, les deux amoureux frissonnent dans leur complétude. Leur lèvres se rapprochent tendrement. Un responsable fruits et légumes arrive et dit affectueusement "C'est quoi ce bordel ?"
Pour complèter la béatitude du moment, le magasin fait une promotion sur les pommeaux de douche beige.
C'est beau la vie !
_________________