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Qui suis-je en réalité

Note de l’auteur : Cette réflexion « poétique » se situe après la saison 5. Je suppose que Buffy n’ait jamais été ressuscitée…

Qui suis-je en réalité …

Un parasite.
Un profiteur, une roulure, un être abjecte.
Une simple aberration de la vie et de la mort.
Je suis Spike.
Je n’étais rien.
En tout cas, j’ai bien cru que je n’étais rien sans elle.

Ma vie s’est arrêtée deux fois.

La première, c’était pour me libérer de tous les non dits,
de tous les non faits.
La première fois, c’était parfait.
Je voulais tout oublier.
Toutes ces règles, toutes ces lois,
Tout de cette Mamelle que j’aimais et je vénérais.
Je voulais tous les tuer.
Tous, ces autres qui me persuadaient
Que je ne valais rien.
Tous, ces gens que j’enviais.
La première fois, c’était vraiment parfait.

La seconde, c’était enfin.
A cause de ce que j’ai décidé.
Enfin, je n’allais plus me leurrer.
Enfin, j’allais repartir. Tout reconstruire. De nouveau, tout détruire.
Enfin, j’allais redevenir un vampire.

Qu’est-ce qui m’a pris de m’affaiblir comme ça ?
Pour qui, pourquoi suis-je tombé si bas ?
Je n’étais plus qu’un déchet.
J’ai aimé cela pourtant…
J’étais un schizophrène, une curiosité.
Un monstre qui se prenait
Pour un enfant.
Un fou.

Aujourd’hui, je peux les laisser.
La petite fille, et tous les autres,
Et cette promesse de ne pas les abandonner.
Ils ne m’auraient quand même pas accepté.
Car je ne suis et ne resterai
Qu’un cadavre, un amas de chair morte.
Oui, je suis un vampire.

Mon âme n’avait plus de droit.
D’ailleurs, elle n’est plus en moi.
Je ris encore de réaliser qu’un jour j’avais songé
A la récupérer…
Pour elle.
Je ne suis que cet imposteur
Qui a osé croire qu’il avait un cœur.
C’est elle qui m’a fait le comprendre.
C’est ce que je n’ai jamais voulu entendre.

Heureusement, aujourd’hui, elle est morte…

Un fou, je vous dis.
Cet amour, c’était ma folie.
Oui un fou, j’ai été.
Toujours. Depuis tant d’années.

Elle, je n’ai pas pu la tuer.
Je crois bien que je ne l’ai jamais voulu.
Je voulais simplement la dominer,
Comme j’ai toujours rêver dominer.

Je suis un vampire.
Qui peut faire souffrir.
J’ai été fort. J’ai été grand. J’ai été dur.
Je suis un vampire.
Qui doit faire souffrir.
Je suis un tueur. Je suis la Peur. Je suis la Mort.
Je suis ce vampire.
Comment a-t-on pu l’oublier ?

Elle, elle le savait.
Elle n’aurait donc jamais pu m’aimer.
Seulement, si j’avais décidé
De la lui donner
Cette preuve
Pourtant si évidente.
Cette preuve si extravagante.
Si j’avais décidé de la laisser me tuer
Pour enfin disparaître à tout jamais.
Peut-être m’aurait-elle aimé…

Mais, je suis une chose en réalité.
Une affreuse chose.
Heureusement, aujourd’hui elle est morte…

Nailee.City (octobre 2003)

BENEATH THEM


Titre : Beneath Them

Auteur : Rowan

Date de création : octobre 2002.

Disclaimer : Buffy The Vampire Slayer ne m’appartient pas bla bla Joss Whedon bla bla UPN bla bla Fox bla bla Mutant Enemy. La chanson Sparks de Coldplay appartient à ses auteurs.

Time-line : Saison 7, ‘Beneath You’

Spoilers : bah oui, Beneath You, saison 7… et plus particulièrement la scène finale.

Résumé : une petite prolongation de Beneath You, juste pour le plaisir…

Version Anglaise : j’ai fait de mon mieux, mais certaines phrases ne collaient tellement pas en français qu’une version anglaise était nécessaire.

Feedback : Il n’y a rien de mieux que le feedback pour un auteur, pensez-y et soyez critiques ! Et soyez indulgents pour la version anglaise ! L’anglais n’est pas ma langue maternelle. rowan34fr@yahoo.fr

Enjoy !




Plus d’une heure… Cela faisait à présent plus d’une heure qu’ils étaient immobiles dans la petite chapelle, dans la même position, silencieux. Le silence. L’endroit était adapté pour le silence. Il appelait au silence, exigeait presque le silence. C’était écrit quand on pénétrait dans l’endroit religieux, « veuillez respecter le silence et le recueillement dans ce lieu ». Recueillement ? Etaient-ils en train de se recueillir ? La question pouvait légitimement se poser. La réponse était par contre moins évidente. Peut-être finalement. Ou peut-être pas. Qu’est-ce que se recueillir ? Tout dépend comment on appréhendait le verbe, si on l’entendait dans un sens religieux ou non. La religion. Avait-elle une signification pour elle ? Elle portait une croix autour de son cou certes, et alors ? Il était courant de voir les gens porter des croix dans cette petite ville. Cela ne voulait rien dire. Même sa meilleure amie, de confession juive, en avait accroché une dans sa chambre. Alors, une fois encore, la question n’était pas stupide et elle méritait d’être posée. Et pour lui, la religion était-elle importante ? Sans aucun doute. On ne se réfugie pas dans une chapelle pour y compter les cierges ou pour vérifier que les vêpres ont bien eu lieu avant les complies. Ca, on le sait quand on le vit.
Il était allongé par terre, sur le dos, et on pouvait voir des brûlures sur son torse et sur ses bras. Elles étaient là pour lui rappeler qu’il n’avait rien à faire ici et qu’il n’aurait encore moins dû se reposer sur ce grand crucifix. Se reposer. C’est ce qu’il souhaitait à présent. Il voulait que les voix le laissent en paix, il voulait pouvoir la regarder en face sans ressentir toute cette culpabilité et cette peine, il voulait en finir. En finir avec quoi ? Après tout, il n’avait qu’à s’en prendre à lui-même. Personne ne lui avait rendu son âme par pure charité –ou par pure pénitence plutôt- Il l’avait voulue, l’avait réclamée, s’était battu pour elle et il avait réussi les épreuves. On avait accédé à sa demande, on l’avait rendu « comme il était avant ». Avant quoi ? Quand on est un vampire, il y a forcément un avant et un après ; non, il y en a plusieurs, il en était convaincu à présent. Il semblait dormir mais il ne dormait pas et elle le savait. Il souffrait, physiquement et moralement mais il avait une excellente et naturelle propension pour cacher les choses, dissimuler ses sentiments. Seulement, depuis quelques temps, il n’y arrivait plus, on ne lui en laissait plus l’opportunité. Elle était assise sur le rebord de l’autel, la tête enfouie dans ses genoux repliés contre sa poitrine. Quand elle l’entendit murmurer puis finalement parler à haute voix, elle releva la tête et écouta, les larmes encore visibles sur son visage.

-Shh, tais-toi et laisse-moi…, murmura-t-il avant de se mettre à crier et la faire sursauter, tu entends ? Tais-toi ! Je ne veux plus t’entendre !
-Je n’ai rien dit Spike…, réussit-elle à articuler des sanglots dans la voix.
-Je n’irai pas de toute manière… Je ne viens pas, tu entends ? Je reste ici, c’est ici chez moi…, continua-t-il ignorant ses paroles.

Elle se leva et fit quelques pas dans sa direction, chancelante. Quand elle vit les marques sur son torse, elle porta sa main sur sa bouche et étouffa un autre sanglot. Elle resta un instant immobile tout en le regardant puis, lentement, elle s’agenouilla près de lui.

-Spike…
-Il fait sombre ici, déclara-t-il à personne en particulier.
-Spike, écoute-moi, insista-t-elle. Mais quand elle lui effleura le bras, il se mit à réagir soudainement et il se leva d’un bond.
-Me touche pas ! Noli me tangere… C’est ce qu’Il lui a dit, à elle, dit-il dirigeant son regard vers le Christ qu’on pouvait voir sur l’autel.

Elle recula d’un pas et se mit à frissonner regrettant par la même occasion d’avoir laissé sa veste à Ronnie. Mais il en avait besoin, se rassura-t-elle mentalement, il était nu, blessé et vulnérable. Elle regarda à nouveau Spike et sa dernière pensée trouva un écho devant la vision qu’elle avait devant elle, lui aussi semblait nu, blessé et vulnérable. Pas de la même manière, c’est sûr mais il avait visiblement besoin d’aide, il avait l’air d’avoir autant besoin d’aide que Ronnie. Des bribes de leur conversation décousue d’il y a une heure lui revinrent comme un boomerang.

-Aide-moi !, lui avait-il crié dans un moment de désespoir et d’une certaine déstabilisation.
-Ce n’est pas toi qui as besoin d’aide, lui avait-elle répondu sèchement avant de reporter son attention vers l’homme allongé sur le pavé, en état de choc.

Elle s’était trompée, malencontreusement trompée. Il avait besoin d’aide. De son aide ? Et quelle aide ? Spike paraissait si différent d’Angel quand ce dernier avait récupéré son âme.
Il recommença, il se mit à déblatérer des propos incohérents, semblant tantôt s’adresser à personne en particulier, tantôt s’adresser à des gens que visiblement lui seul pouvait voir.

-C’est en moi. Au plus profond de moi, c’est enfoui au plus profond de moi… Si seulement – si seulement… Si seulement, quelqu’un – Non, y’a personne, y’a personne ; y’a persoooonnnne ! Chut ! Tais-toi ! Pourquoi est-ce que tu cries ? Pas besoin de crier. Tu es là. Je t’entends. Ne crie pas !!!, cria-t-il avant de regarder Buffy et se diriger vers elle. Elle recula, visiblement apeurée. La peur, un sentiment tellement familier.
-N’aies pas peur chaton… Plus de torture mentale. L’étincelle. Ils m’ont mis l’étincelle et la lumière est là. Elle a jailli, elle est là, elle est chaude. Non, elle est brûlante. Elle me brûle. Mais pas mal. Pas de souffrance. Plus de souffrance. Hein amour ? Plus de souffrance…
-Spike… Tu m’écoutes ?, tenta-t-elle alors qu’il semblait qu’elle avait enfin toute son attention.
-Je t’entends chaton… Pas de besoin de crier, je t’entends…
-D’accord. Spike… Ce n’est pas parce que tu as récupéré ton âme qu’on va reprendre notre relation, tu es conscient de ça, n’est-ce pas ? Enfin, si on pouvait appeler ça une relation… C’est un peu plus compliqué que ça, tu comprends ? Tu m’as blessée et je… je, je suis un peu perdue avec tout ça, hein ?

Il fit encore un pas vers elle et elle recula à nouveau. Il la regarda dans les yeux en même temps qu’elle baissa les siens, incapable de le regarder en face.

-Elle doit lui pardonner. Tout le monde doit finir par pardonner et aimer. Elle doit l’aimer, il finira par être aimé. C’est écrit…, déclama-t-il à nouveau.
-Spike, il faut que j’y aille. Dawn doit m’attendre et elle va s’inquiéter…
-Dawn, l’aube… Crépuscule ? Pas pareil. L’aube est encore loin, il fait nuit, tout est noir et sombre…
-Qu’est-ce que tu racontes Spike ? Dawn, je te parle de Dawn, ma sœur… Elle m’attend, j’y vais. Je- je… Bonsoir Spike.

Sur ces mots, Buffy recula et quand elle se cogna contre la première rangée de chaises, elle tourna les talons et sortit en courant de la chapelle. Elle ne cessa de courir que quand elle finit par atteindre le porche de Revello Drive. Elle reprit son souffle et s’apprêta à rentrer chez elle. Elle hésita et fit le tour de la maison avant de s’asseoir sur les marches du porche, scrutant le jardin et écoutant le chant des grillons qui résonnait dans sa tête lui donnant étrangement la nausée et un mal de tête sourd et paralysant.

Spike resta interdit un instant une fois qu’il se retrouva seul dans la chapelle. Il regarda la porte restée ouverte de la petit église et murmura doucement :

-C’est ce que tu voulais, non ? Mais, juste en dessous de toi, ça dévore. Le pouvoir. C’est de pouvoir qu’il s’agit. Bonsoir et bonne nuit amour. Caresses à la demi-portion…

Il sortit de la petite chapelle et se dirigea comme un automate en direction de Revello Drive, au 1630. 1630, Revello Drive, c’est là qu’il se rendait. Au même moment, à la même adresse, Dawn sortit sur le porche arrière de la maison et poussa la porte quand elle aperçut au travers sa sœur, assise sur les marches, le regard dans le vide. Elle ne lui dit rien, ne lui demanda rien, pas encore. Elle ôta son gilet et le mit sur les épaules tremblantes de sa sœur avant de s’asseoir à côté d’elle, la tête sur son épaule.

***

More than an hour… Now, it was more than an hour that they were still in the small chapel, in the same position, quiet. Silence. This place was meant for silence. It was inspired by silence. Silence was almost a requirement. Plus, it was written when we got into the sacred place : “Please, may silence and meditation be respected in that place”. Meditation ? Were they both meditating ? The question could be legitimately asked. But the answer was obviously not that simple. Maybe finally. Or maybe not. What does meditating mean exactly ? The meaning of the verb was quite difficult to understand. Was it heard in a sacred sense ? Was it about religion, faith ? Had religion or faith a special meaning for her ? Of course she had a cross at her neck. So ? A lot of people used to wear crosses in this little town. That didn’t mean anything. Even her best friend who was Jewish had put a cross in her bedroom. So, once again, the question was not stupid and deserved to be asked. And for him, was faith or religion important ? With no doubt. We don’t find shelter in a chapel to count the candles or to check that the vespers come before the compline. We’re supposed to know that if we live through it. He was lying on the floor, on his back and we could see he had burns on his chest and on his arms. These burns were here to remind him that he didn’t belong here, that he wasn’t supposed to be here and that he shouldn’t even have rested on that big crucifix. Rest. That was he wanted now. He wanted the voices to let him rest in peace. He wanted to be able to face her without feeling all this guilt, all this pain. He wanted to be done with it. To be done with it. To be done with what exactly ? After all, he had only himself to blame. His soul hadn’t been restored to him by pure charity –or rather by pure punishment. He had wanted it, he had claimed for it, he had fought for it and he had finally had it. He had been granted, fulfilled, he had been made “just like he was before”. Before what ? When you’re a vampire, there is inevitably a before and an after ; no, there was a lot of before and afters, he was sure of that now. He seemed to be asleep but he didn’t sleep and she knew it. He was in pain, physically and morally speaking but he had an excellent and natural inclination to hide things, to hide his feelings. But since recently, he couldn’t be able to do it. They didn’t give him the opportunity to do it.
She was sitting on the edge of the altar, her head buried in her knees which were tucked up against her chest. When she heard him mutter and then finally speak aloud, she looked up and listened to him, tears still on her face.

-Shh, don’t talk and leave me alone…, he muttered before screamed and startled her, do you hear me ? Be quiet ! I don’t wanna hear ya anymore !
-I haven’t say anything Spike…, she said finally with a sob in her voice.
-I won’t go, in any case… I’m not comin’. D’you hear me ? I stay here, I belong here…, he carried on ignoring her.

She stood up and walked unsteady towards him. When she saw the marks on his body, she covered her mouth with one hand and she stifled a sob. She stayed still for a while watching him and then slowly she knelt next to him.

-Spike…
-It’s dark in here, he said into space.
-Spike, listen to me, she insisted. When she almost touched his arm, he overreacted and jumped to his feet.
-Hey ! No touching ! Don’t touch me. Noli me tangere… That’s what He told her, he said looking at the Christ on the altar.

She stepped back and she started to shiver regretting in the same time to have left her jacket to Ronnie. But he needed it, she told herself, he was naked, hurt and vulnerable. She looked up again and her last thought got a response when she finally saw him. Spike seemed also naked, hurt and vulnerable. Of course, it was not the same but he needed help as much as Ronnie did. Some scraps of their last conversation came back to her like a boomerang.

-Help me !, he had screamed at her full of despair.
-You’re not the one who needs help, she had answered him sharply before returning her attention towards the man in shock on the pavement.

She had been wrong, unfortunately wrong. He needed help. Her help ? And what kind of help ? Spike seemed so different from Angel when this one had been his soul restored. He did it again. He started to talk nonsense talking to himself and talking to people who weren’t there.

-It’s in me. Inside me… Deep, deep inside me… If only –if only… If only, someone… - No, there is nobody, nobodyyy ! Shh ! Be quiet ! Why are you yelling ? No need to shout ! You’re there. I can hear you. Don’t shout !, he shouted before looking at Buffy and going towards her. She stepped back, obviously scared. Fear, a so familiar feeling.
-Don’t be afraid pet… No more mind games. The spark. They put the spark in me and the light is there. It flied out, it flashed, it’s here, it’s hot. No, it burns. It’s burning me. But no hurt. No pain. All right, luv’ ? No more pain…
-Spike… Can you hear me ? Are you listening to me ?, she tried as it seemed she had caught his attention.
-I can hear you pet… No need to shout, I can hear you…
-Good. Look Spike… I know you’ve got your soul back but it’s not a reason…, not a way for us to get back together, isn’t it ? Well, we weren’t really together but it’s not the point… It’s a little more complicated. Can you understand that ? You hurt me and I…, I’m a little lost, okay ?

He made another step towards her but she stepped back again. He looked at her with pleading eyes but she looked down, unable to look at him.

-She shall forgive him. Everybody will forgive and love at the end. She shall love him, he will be loved, it’s written…, he recited again.
-Spike, I have to go. Dawn is probably waiting for me, she’s gonna worry about me…
-Dawn ? It’s not the time, dawn is still far away. It’s the night, it’s dark and dank.
-What are you talking about Spike ? Dawn, I’m talking about Dawn, my sister… She’s waiting for me. I go now. I, I… Good night Spike.

Buffy stepped back and when she bumped on the first line of chairs, she turned and ran out of the chapel. She stopped running when she finally reached the front porch of Revello Drive. She got her breath back and held the doorknob. She hesitated and she didn’t know what to do. She went round the house and she sat on the stairs of the back porch scanning the backyard and listening to the chirping of the crickets which resounded in her head giving her some nauseous and a dull and numb headache.

Spike stayed still for an instant when he was finally alone in the chapel. He looked at the opened doors of the small church and muttered slowly :

-It’s what you wanted, right ? But beneath you, it devours. Power. It’s about power. Good nite luv’. Sweet caress to the little bit…

He went out of the little chapel and started walking like an automate towards Revello Drive. Revello Drive, 1630 : that was his goal.
At the same time, at the same address, Dawn got out to the back porch of the house and when she saw her sister sitting alone on the stairs, gazing into space, she pushed the door. She didn’t say anything to her, didn’t ask questions, not yet. She took off her vest and put it on the trembling shoulders of her sister before sitting next to her, head resting on her shoulder.

*
* *

Did I drive you away?
I know what you'll say
You say, "Oh, sing one we know"
But I promise you this
I'll always look out for you
That's what I'll do
I say "oh"
I say "oh"
My heart is yours
It's you that I hold on to
That's what I do
And I know I was wrong
But I won't let you down
(Oh yeah, oh yeah, oh yeah, yeah I will, yes I will)
I say "oh"
I cry "oh"
Yeah I saw sparks
Yeah I saw sparks
And I saw sparks
Yeah I saw sparks
Sing it out

(Sparks, Coldplay)

J'espère aussi que d'autres viendront nous faire partager leurs réflexions...