Xan
Hum voila, une fic écrite dans la nuit par défi et envie Fallait pas me provoquer La personne se reconnaitra et vous la reconnaitrez Ayez pitié
Rien à dire, si ce n'est lisez Et au passage si vous ne sentez po à un moment comme une rupture de style dans l'écriture je peux rien pour vous
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Rien à dire, si ce n'est lisez Et au passage si vous ne sentez po à un moment comme une rupture de style dans l'écriture je peux rien pour vous
Citation :
Tout commence dans, ou plutôt sur un océan déchaîné. Il fait nuit noire. La houle est violente, sauvage et indisciplinée. Le vent qui imprime sa marque sur le monde est indolent. Si féroce et haineux qu'il en déchire le silence de son poids glacial. Même avec la meilleure volonté du monde on y voit goûte si ce n'est que le crachin meurtrier des flots déchaînés. C'est comme si un ouragan sévissait de son empreinte de fer sur la trace désolée de ce désert aquatique. Les dieux doivent avoir particulièrement été courroucés pour mettre tant de fracas dans leurs manifestation terrestre.
Un fier galion battant pavillon des îlots mandragores est perdu dans ce tumulte. Il ne fait pas très clair mais de mémoire de marin, il ne peut s'agir que du Marie Céleste, le plus gros navire affairé depuis plus de dix ans. C'est un insubmersible dévoreur d'arpents nautiques qui bat régulièrement tous les records de vitesse. L'admiration de tous et une légende vivante. On murmure même qu'il serait capable si son capitaine l'ordonnait, de boucler en deux mois, la distance des Barbade jusqu'au vieux continent. Il faut dire que le capitaine de ce navire est craint de tous surtout de ses hommes d'équipage, qui redoutent en lui ses sombres colères et son humeur courroucée.
Pour le moment, dans cette ambiance rude de tempête, la tendance n'est pas à battre un record mais d'attendre qu'une accalmie se présente. La voilure à d'ailleurs été descendue et repliée sur l'imposant pont du Marie Céleste. Du haut de sa cabine, le capitaine examine d'un air goguenard les flots venant fouetter les vitres de l'arrière du bateau. Son bateau en à vu d'autres et se sortira de cette tempête sans mal. Les hommes d'équipages eux, ne rient pas autant. Surtout ceux qui se trouvent sur le pont et qui accrochent leurs espoirs de survie à leur bonne étoile. Il suffit juste d'une vague pour passer par dessus bord et voir ainsi s'effondrer leurs rêves de réussites et de richesses. La prudence est donc de mise.
Celui qui tient la direction fournie par les cartes du capitaine peine d'ailleurs à rester debout sous le vent. Mais il ne doit pas lâcher la barre sous peine de perdre le cap. Il sait qu'ayant beau être le navigateur attitré de ce bateau, il n'en subirait pas moins même les ires et la désapprobation de tous, même dans ces conditions, s'il faiblissait. Il faut dire que pour motiver l'équipage les rations ont été prévues que pour un temps bien précis et que de ce fait il vaut mieux pour tous arriver dans les temps prévus par le capitaine. Et la faim n'est rien à coté de la sanction que pouvait lui apporter le capitaine en prix de sa déception… Il ne lâchera donc jamais la barre sauf si la mort la lui arrache des mains. Il chasse cependant cette pensée de son esprit. Il ne faut pas tenter le diable.
Alors que cela paraissait impossible, la tempête semble redoubler de puissance autour du Marie Celeste. La charpente de l'imposant bateau grince atrocement sous l'effet de la pression. Les marins ont tous désormais la peur visée au ventre. Tous attendent avec frayeur la suite des évènements. De sa cabine, le capitaine affiche toujours le même sourire même s'il est a peine remarquable qu'il n'est plus aussi confiant.
Du haut de sa vigie, un regard livide essaye de contempler tout cela. Sa vision est perdue dans le vide et l'on n'y détecte qu'un indicible effroi. C'est une femme mais sous ce temps d'apocalypse on ne pourrait en être sur. Elle n'essaye même pas de se protéger des embruns menaçants. Jugeant la situation perdue d'avance, cette personne vient de s'affaler sur le rebord intérieur de son piédestal. Il n'y à rien à regarder d'ailleurs. Mais elle sait qu'elle ne pourra en aucune façon descendre sous peine, si la tempête ne s'en charge pas, de passer par dessus bord par le capitaine. Elle place sa tête entre ses jambes et se met à chanter d'une voix éraillée et fluette. Assise et résignée sur la suite que les évènements vont apporter au Marie Céleste…
Soudain une lueur massacrante surgit de nul part. Bleutée et froide elle paraît irréelle. Un éclair vient de toucher la vigie qui commence à brûler. Un craquement surgit rapidement alors et le promontoire tombe lourdement à même le pont. Se fracassant sur le sol détrempé, il vient de faucher le navigateur et de l'envoyer inerte au loin. Sans s'en rendre compte une seule seconde ce dernier vient fatalement de lâcher la barre ayant cependant tenu son serment : il est mort.
Un début d'incendie commence à vouloir s'étaler sur le pont mais en raison des circonstances pour le moins défavorables, il ne prend pas. D'autres éclairs zèbrent le ciel non loin du bateau désormais éborgné de sa vigie et esseulé d'au moins de deux de son équipage.
Le capitaine ne rit plus du tout. Il a bien compris la gravité de la situation en entendant la détonation toucher le navire. Jurant sourdement, il se met à croire que cette tempête veut décidément sa peau. Mais il ne la donnera pas si facilement.
Sortant de ses quartiers, il hurle à qui mieux mieux des ordres à la cantonade des matelots. Quelques marins jusque là tétanisés, reprennent confiance en apercevant leur meneur. Leur espoir est de courte durée puisqu'ils viennent d'entendre la vigie s'effondrer. Il les invective alors de plus belle mais la tempête semble leur faire plus peur que lui. Ils se bougent tout de même de mauvaise grâce.
Le capitaine est désormais dehors, debout sur le pont, il contemple les dégâts avec une triste lucidité. Le pont est fracturé est certes lourdement fracturé mais la poupe n'a rien.
Tout n'est donc pas perdu. Son bateau est solide. Heureusement…
Et il sait ce qu'il doit faire. Tout lui apparaît clairement. Il va sauver le bateau.
Soudain il entend un petit bruit autour de lui. Il ne sait pas d'où il peut provenir. Comme un grattement, non c'est moins diffus. C'est comme si quelqu'un… frappait doucement sur la coque. Impossible ! Le bruit est là pourtant… Mais comment peut il entendre ce bruit dans la bourrasque et les cris du pont ?
Le bruit se fait plus insistant.
Le capitaine pour seule réponse à son entendement se contente de lancer un "gné" au vent.
Et si…
Dans une cabine miteuse très sobrement décorée, une personne vient de se réveiller en sursaut. Quelqu'un frappait ? Ou est ce son imagination ? La porte sûrement…
Ce qui frappait semblant s'être découragé, s'éloigne. On entend cependant un patatras à l'extérieur ainsi qu'un juron agressif sur une foutue marche.
Celui qui vient de se réveiller se sort de son lit sommaire et se dirige avec plus ou moins de rapidité vers une porte qu'il ouvre non sans difficulté. La porte grince et semble de guingois. Corne de moule cri la personne en guise d'éffet. Dehors il n'y a personne mais une écuelle remplie d'une bouillie informe jonche le sol non loin effectivement d'une marche qui semble particulièrement traître.
Grr !!!! fait celui qui vient de la cabine. Baissant la tête pour éviter une poutre, il se dirige dans de petits couloirs torturés vers une lumière en haut d'un court escalier. Il l'atteint non sans peine tant les coursives, pourtant déjà étroites, sont encombrées d'objets épars. Il vient de passer devant une série de portes mais cela ne semble pas l'intéresser. Seul l'escalier vers la lumière compte.
Il grimpe une à une les courtes marches et débouche en pleine lumière. C'est comme si ses yeux crient sous cette clarté aveuglante. Par réflexe, il porte son bras pour se protéger la vue. Mais peu à peu les petits bâtons lumineux qui l'iradiaient disparaissent, il s'habitue à cette lumière. Il s'agit d'une femme en fin de compte et elle hurle vers quelqu'un tapi sur le sol.
- Alors c'est quoi ce bordel ?
- Rein 'tain, c'est rein !
- Grr ! Articules quand tu te mouches !
- Bouée 'tain ! Mokey !
- (Tout bas) Pff quelle bande de bras cassés… et encore ce rêve à deux couronnes… Pas moyen que je le finisse tranquille en plus ! Juste au moment ou ça allait devenir héroïque et que j'allais m'amuser… Bon je sens que je vais me recoucher, j'ai un bateau à sauver magistralement moi et c'est une responsabilité… Et j'ai rien de mieux à faire...
Ainsi vient de se parler toute seule le capitaine du navire. Un bateau qui n'a strictement rien à voir avec le Mary Céleste c'est le moins que l'on puisse dire, c'est même son négatif. Alors que le Marie Céleste était majestueux, fringuant et redouté. Ce capitaine, dirige une petite coquille de noix, frêle et totalement inconnue de tous. Pour comble de malchance il s'appelle le Marie Bizarre. Le capitaine n'a pas choisi le nom, ce bateau étant en fait une deuxième ou troisième main. Selon la légende du bateau, très courte il est vrai, le nom viendrait du premier capitaine qui alcoolomane notoire avait un cheveu sur la langue. Le rapport même aujourd'hui n'est pas évident pour tous.
La capitaine elle même n'a pas grand chose, à son grand désarroi, à voir avec le capitaine du Mary Céleste… Mis à part peut être son caractère et encore… Son costume n'inspire pas vraiment le titre de capitaine fringant mais il en possède néanmoins quelques accessoires indispensables comme le tricorne troué de toutes parts, usé jusqu'à la corde et d'autres éléments trop fastidieux à énumérer.
Pour faire court, ce capitaine s'appelle "Bullet la mercinaire". Les autres patronymes plus éloquents ayant déjà été attribués par le passé. Cela ne l'enchante pas mais c'est désormais son nom et puis c'est déjà mieux que son vrai nom… et que les divers sobriquets qu'on lui à attribué dans la foulée.
Certains dans son dos osent même l'appeler le Bulle d'hog en référence aux habitants de l'île d'hog, bien que l'on ne sache pas non plus ce que cette île peut avoir de spécial. Cela étant cela l'énerve qu'on l'appelle comme cela et on l'a comprend.
Détail important, sur le Marie Bizarre flotte un pavillon plus qu'éloquent pour tous puisqu'il s'agit de la tête de tortue morte sur tibias de poulets, le signe mondialement reconnu de la pilaterie. Heu en fait non le drapeau n'est plus là mais ca permet de situer l'occupation du bateau. Il faut dire qu'il y a un moment que l'équipage n'a pas eu a assumer un acte de pilaterie en bonne et unie forme.
Avec cela on comprends que la capitaine aie envie de s'évader dans ses rêves… vers plus de dépaysements et d'action.
Par contre cela n'explique pas pourquoi dans son rêve elle est un homme… Mais cela ne nous regarde pas.
Si peut etre un peu quand même
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