EDForum

Le feu

La flamme, portée par le vent, virevolte telle un majestueux oiseau de proie. Tantôt bleue, tantôt rouge, envoûtante et attirante, effrayante aussi.
Elle se propage, monte les escaliers, marche par marche, visite les chambres, recouvre les lits d'un drap de couleurs chaudes et vives.
Des volets claquent, des planchers craquent, gémissent, supplient pour une rédemption qui ne viendra jamais.
La vieille bâtisse d'où s'échappe une fumée noire, nuancée de gris, laisse entendre sa souffrance par un long sanglot de désespoir.
La flamme ronge les murs et les sols.
Le feu, ce géant, se nourrit des cendres grisâtres des étagères et des lits d'enfants.
Ce Dieu rougeoyant, imperturbable, donne, finalement, un dernier coup fatal.
La maison, renonçant devant le pouvoir du Titan, s 'effondre, vaincue.
Au beau milieu des débris, un dernier soupir :
Une main sortie des décombres, tendue vers le ciel, abdique, se relâche et s'écroule sur cet immense tombeau.

Souvenirs

Je ne dors pas, je suis seule, dans ma chambre. La lumière est éteinte, les volets fermés...et je suis seule, parmi mes étoiles.
Dans ma tête, une musique lente et douce résonne...
Je ferme mes yeux gonflés de pleurs...
Ce soir, je n'arrive pas à dormir, une fois de plus. Ce soir je voudrais être avec toi...
Je ferme les yeux et je repense...
Je revois nos premiers mots échangés..., le premier regard...la première fois où tu m'as serré dans tes bras...
Des perles de larmes roulent sur mes joues quand je me souviens du premier baiser...si doux, si tendre...des premières caresses qui suivirent...et de tes mots tellement réconfortant.
Les yeux toujours fermés, je repense à la première fois où tu m'as fait l'amour...à ta voix tendre et à tes paroles, pour me rassurer, pour que je n'aie pas peur...aux sentiments, si forts et si doux à la fois, que j'ai ressenti...
Ce soir, je ne dors pas, et je me sens seule...La musique dans ma tête continue à danser et, alors que ces souvenirs reviennent cruellement en moi, mes doigts, guidés par le brûlant désir de me retrouver encore une fois dans tes bras, ...effleurent ma peau nue... et m'offrent un voyage vers un ailleurs, essayant d'oublier ma douleur...
Et tout en m'abandonnant, je pleure...car je ne comprends pas pourquoi ce ne sont pas tes doigts qui se promènent sur mon corps...
Mais dans ma souffrance, je rouvre les yeux...la lumière d'une lune accrochée au plafond de mon repère secret apporte un peu de clarté sur le mur...et je devine une photo...
Mes yeux se plissent et nous distinguent, tous les deux, sur le papier glacé...
J'ai vu une étoile filante, ce soir...et j'ai fait le souhait fou et irréalisable de pouvoir revivre ce moment parfais où cette photo avait été prise...et de pouvoir le figer...
J'observe les étoiles, du fond de mon lit... mes doigts ont parcouru mon corps et sont descendus au bas de mon ventre...
Je donnerais tout, pour une seule de tes caresses...pour me retrouver auprès de toi, rien qu'une fois encore...pour faire l'amour avec toi.
Je ne dormirais pas cette nuit encore...rêvant éveillée que tu me serre à nouveau contre toi...que tu reviens auprès de moi...
La musique dans ma tête ne s'arrêtera pas...me rappelant que quelque part, tu es là...
J'ai vu une étoile filante, ce soir...je lui ai donné pour toi un message...un seul mot, si simple et pourtant si important pour moi : Merci...
Merci pour m'avoir offert autant...pour m'avoir aidé à devenir celle que je suis aujourd'hui...et pour ne pas totalement m'avoir abandonner...
Je lui ai demandé une faveur, à cette étoile, déjà bien loin, filant vers le matin, celle de réaliser mon souhait, qu'un jour à nouveau, tu voudras être avec moi...

Rayon de Soleil

J'étais ta lune,
Celle qui veille sur les étoiles,
Celle qui veillait sur ton sommeil.
Ma lumière blanche et pâle s'était mêlée,
Un soir, à ton éclat,
Dans des chants de plaisirs.
J'étais ta lune mais ma lueur a pâli.
Elle ne brille plus sur tes nuits.
Ma lumière, tu me l'as prise,
Je te l'ai donnée, toute entière,
Dans l'un de ses moments exquis
Où ta clarté m'étreignait.

J'étais ta lune,
Et à présent, cette luminosité perdue s'estompe
Alors que, déjà loin,
Tes rayons veulent s'éloigner de moi.
Je ne suis plus qu'un astre sans âme,
Qui l'a offerte contre une goutte de bonheur.

Tu étais mon soleil,
Lumière de ma vie,
Lumière de mes nuits.
Celui qui illuminait de sa sublime beauté
Mes jours et mes songes,
Celui auprès de qui tout espoir devenait possible.

Tu étais mon soleil,
Toi qui as refusé mon amour,
Toi dont je n'ai su préserver l'éclat,
Toi qui me laisse, ici, seule
A essayer de comprendre
Pourquoi je suis devenue aveugle
A trop vouloir te regarder.

Ce soir, le soleil se couche,
Et mes yeux ne peuvent le voir,
Mais je sens au fond de mon cœur
Le souvenir si doux
De la caresse de sa chaleur.

Tu es ma vie
Et jamais je ne pourrais croire
Qu'à tout jamais
Ce soit fini.

Dors Mon Ange

Dors mon ange,
Dehors, il fait encore nuit et les étoiles veillent sur toi.
Ma tête penchée au-dessus de la tienne,
Observe avec bonheur la sérénité de ton sommeil, calme et paisible.
Je pose un baiser tendre sur ton front et murmure quelques mots , tels un chant d'amour, à ton oreille.
Dors mon amour,
Ce soir, ce sont mes bras, enlacés autour de toi,
Qui gardent ton sommeil.
Lorsque je me couche près de toi, je ne veux que te protéger
Des mauvaises âmes qui, dans la nuit, viennent rôder.

Dors bel ange,
Blottie contre ton corps, je ferme les yeux, nos rêves se mélangent
Nos deux âmes se rencontrent parmi un jardin d'étoile
C'est ainsi le bonheur parfait, que je vis,
Endormie près de toi.

Mais soudain, un frisson...le vent s'engouffre sous les draps
J'ouvre mes yeux encore mouillés.
Je regarde autour de moi...
Dans mes bras, je sers un oreiller,
Encore humidifié par les larmes que j'ai versé...

Tu n'es pas là...
Tu n'es plus là,
Mais dans mes rêves, l'espace d'un instant, l'espace d'un songe,
C'est toujours de toi que je me sens si proche,
C'est toujours toi que j'aimerais serrer dans mes bras.

Elle nous a quitté.
De ce monde elle ne voulait plus l'hospitalité.
Elle a entendu l'appel de l'océan
Et s'est préparée pour un long voyage,
Sans escale ni retour,
Vers un ailleurs mystérieux et inconnu.
Une partie de moi aimerait la suivre,
Mais seulement une partie,
Et je reste là.
Elle nous a quitté.
Son âme s'est envolée parmi les étoiles,
Au-delà de nos têtes
Et c'est là-bas à présent,
Dans le firmament obscur qu'est la nuit,
Que je chercherai mon réconfort,
Ma joie envolée.

La vie est comme la lumière du feu,
Parfois belle, chaleureuse et amicale,
Parfois terrifiante et mystérieuse.
Mais, lorsque le feu s'éteint,
Il nous laisse toujours dans l'obscurité,
Parmi les ombres et la mélancolie.

Elle est partie à présent,
Et je sais qu'elle ne reviendra plus.
Mais nous avons laissé partir avec elle
Un peu de chacun d'entre nous
Et, à tout jamais, nous serons auprès d'elle,
Alliés, confidents et, par-dessus tout, amis.

Une flamme s'est éteinte en moi aujourd'hui
Et jamais plus je ne pourrais la ranimer.
O, je t'en pris attends-moi...
Je te rejoindrai un jour prochain
Et à nouveau nous serons réunies,
Mon bébé, ma petite sœur.

Elle nous quitte,
Elle va rejoindre l'océan.
Si quelqu'un entend mes prières,
Accompagnez la sur sa route,
Veillez sur elle à tout jamais.
Elle part, Telle une aventurière,
Vers l'inconnu,
S'endormant dans la lumière.

Mon Prince Charmant

Toutes les Cendrillons et les Belles aux bois
Auraient envié l'amour que je vis avec toi.
Et le chaperon rouge me murmure en passant
Combien j'ai de la chance de t'avoir pour amant.

Je ne suis ni princesse, ni bergère, ni servante,
Mais en Alexandrin, c'est pour toi que je chante
Ce poême d'amour contant notre bonheur
Qui brill' et illumin' tout en berçant mon coeur.

Comm' un conte de féé qui fit fleurir ma vie,
Tu es mon prince charmant, mon ange chéri.
Toi que je chéris tant dans mes rêves profonds,
Prince fier et vaillant terrassant les dragons.

J'aimerais, mon amour, pour finir ma chanson,
Comm' la fin des contes dans les livres d'antan,
Pouvoir dire : assis au fond de leur maison,
Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants.

Trois Mots

J'avais perdu tous mes espoirs.
Je ne voulais plus croire en mes rêves d'enfant de prince charmant.
Je m'étais enfermée dans un monde froid et impénétrable
Où nul ne pouvait toucher mon cœur.
Mais j'avais peur et je me sentais seule.
Je voulais ouvrir à nouveau mes yeux,
Voir de nouvelles choses
Et réapprendre à comprendre.

Et tu es arrivé,
Tu m'as ouvert les bras,
Tu m'as donné ta main,
Tu m'as invité sur ton chemin.

Et je suis perdue quand tu n'es pas là,
Je ne me comprends plus quand je ne te sens pas.
J'ai été engloutie dans l'océan de ton regard
Qui se pose sur moi comme si j'étais une œuvre d'art.

Je pourrais te dire tous les mots du monde
Pour que tu saches combien tu m'es cher.
Je pourrais écrire toutes les chansons, tous les poèmes
Que d'autres ont inventé avant moi
Pour t'exprimer ce sentiment si sincère.

Mais trois mots suffisent avant tout.
Beaucoup de gens les prononcent sans les penser,
Beaucoup aussi ne les diront jamais.
Mon cœur, lui, a choisit de ne pas les oublier,
Et de les répéter sans cesse pour que jamais ils ne disparaissent.

Trois mots à t'offrir en cadeau,
Trois tendres mots, du plus profond de mon cœur
Qui, dans la brise,
Tels des souffles gémissants,
Murmurent à ton oreille :

" Je t'aime "