Pos Gang Bang 1
Bonjour, je suis une femme spectatrice de film X à l'occasion et j'ai lu le petit plaidoyer d'Isabelle Sorente intitulé "Gang bang, la pornographie, bagne sexuel industriel". J'avoue être choquée, non pas par le descriptif de la situation actuelle de l'industrie du cinéma X , mais par les innombrables amalgames de cet article qui aboutissent à ce descriptif... Comment comparer les actrices X aux victimes de la torture ? Je cite : "Il faudrait traiter les rescapés de ce bagne moderne avec le même respect, les mêmes précautions que les rescapés de la torture." Je vois bien là que Dame Sorente n'a de sa personne, jamais subi le moindre acte de torture (et c'est tant mieux). Personnellement je préfèrerais tourner dans un film de cul que de me faire torturer pendant la guerre d'Algérie ou avoir été à Auschwitz... Qu'est ce que c'est que cet amalgame? C'est honteux quand on pense aux véritables victimes de la torture. Certes oui, des films de cul crados il en existe, des films amateurs pour la plupart, de la zoophilie, pédophilie, des mises en scène de faux viols, et vas-y que je te défonce en te mettant la tête dans la cuvette des toilettes... Bref, oui, ça existe mais ce marché est très minoritaire dans le monde du X et économiquement échantillonnaire... Une poignée de sable sur la plage. Maintenant si vous voulez lutter contre ça, cela est tout à votre honneur. Certes oui, les bobos ça existe, les saignements aussi car c'est un métier très difficile et le corps doit être prêt pour ce genre de performance. C'est très regrettable et je suis d'accord avec vous Isabelle, ces désagréments quand ils sont connus gâchent le plaisir du spectateur. Ceci dit, quand Jackie Chan se démonte une épaule dans une cascade on n'en fait pas tout un fromage (et pourtant ça doit faire super mal !). En attendant si cela arrive à une actrice, je me doute bien que le réalisateur arrête la scène ou prend au pied levé une autre actrice pour la remplacer (cf: "Porno Blues" de John B. Root, Ed. La Musardine, page 60). Je ne parlerai que très brièvement du fait que la plupart des actrices seraient d'anciennes victimes de viol ou d'inceste car ce genre de psychologie de supermarché me fait doucement sourire aussi sûrement qu'il me glace le dos... Il y a peut-être des cas particuliers à ce sujet, c'est sûrement le cas pour certaines mais pas d'amalgame ou de raccourcis par pitié, toutes les actrices ne sont pas à mettre dans le même sac, toutes ne sont pas des victimes (loin de là), toutes ne sont pas psychologiquement instables, débiles, névrosées... La plupart sont des femmes volontaires et qui osent. Maintenant je ne sais pas ce que l'on raconte ou ce que l'on voit dans "Shocking Truth", mais rien qu'a la lecture du titre je m'en doute. Peut-être avez-vous été choquée par ce documentaire (et fort justement sans doute car c'est sûrement son but) mais sachez que cela ne reflète en rien une quelconque réalité. Les gang bangs sont des cas particulier et ne reflètent rien de l'industrie du X. Il y a des films très regardables dans ce milieu, très émotionnels, bien travaillés où les actrices et acteurs sont respectés autant que le spectateur. Il y a même des gang bangs regardables et qui ne se déroulent pas forcément avec 200 ou 300 mecs... Faut voir que vous prenez aussi les cas les plus extrêmes pour expliquer la pornographie à vos lecteurs. D'ailleurs êtes-vous déjà allée sur un tournage X ? Je ne vous connais pas mais à en juger vos propos je suis sûre que non. Vous nous dites que vous vous êtes intéressée à l'envers du décor. Eh bien moi aussi . Et c'est pourquoi je pense exactement le contraire de ce que vous pensez. Maintenant si vous n'aimez pas les gang bangs, fallait le dire, mais de là à mettre à mal toute une profession... La prochaine fois parlez nous de "Shocking Truth" ou des gang bangs si vous voulez mais n'essayez pas de donner une valeur universelle à votre article en le rattachant à la pornographie dans son ensemble car cela tourne là au sensationnalisme. C'est un peu trop facile. Jessie
"L'Attention" : Isabelle Sorente ne place pas tant son argumentation sur la question "Pour ou contre le X ?", mais sur la nécessité de souligner "le processus de déshumanisation de milliers d’hommes et de femmes engagés dans la pornographie à la chaîne". "Le problème", précise-t-elle, "évoque celui de certaines usines chimiques du début du vingtième siècle : il n'était pas question alors de fermer ces usines, mais de réglementer en connaissance de cause afin que des ouvrières ne se retrouvent plus avec les mains mutilées. Il ne s'agit pas aujourd'hui de supprimer ou d'interdire la pornographie, mais de s'intéresser de plus près aux conditions de tournage de certains films X".