Bon, je me décide à poster la part 3 sinon je ne le ferai jamais
Après de nombreux détours, nous nous approchons du but ( l'hôtel ) et Nell en profite pour nous faire partager ses expériences buccales ( "Hein Bruno que ça m'étouffe ?" )
Julien et moi sommes tétanisés
. Arrivés à l'hôtel, nous laissons les mariés prendre leur temps en haut
pendant que, bien installés à l'avant de Bumbo, nous nous chargeons d'habiller les passants pour l'hiver. On a sacrément ri. Vive les touristes
Au bout d'un temps suce pets, Nell et Bruno finissent par redescendre nous rejoindre et hop , nous voilà en route pour le théâtre Aldwych où se joue Fame. Nous arrivons à destination à 19h10, seulement 10 minutes en retard sur notre horaire, ce qui relève du miracle.
Devant nous s'assoient deux gamines ( l'une dans les 4-5 ans, l'autre dans les 6-7 ans ) vêtues de leur plus bel ensemble rouge qui me donnent des envies de meurtre. Vamp, j'ai beaucoup pensé à toi.
La pièce commence et c'est la débâcle : sur quinze acteurs, on en sauverait une à la rigueur, l'éclairagiste se chie dessus, les dialogues sont insipides, les danseurs ne sont pas ensemble, les chansons sont braillées à vous enfoncer dans votre siège sous un lit de postillons, les situations sont stéréotypées au possible ( on a le droit à la blague gay réglementaire
, au "yo man" de service, et à la drogue addict qui - évidemment - meurt - et évidemment off-screen
)
Cependant c'est loin d'être un mauvais moment : Nell s'endort sur les genoux du vieux monsieur à sa gauche et met cinq bonnes minutes à s'en rendre compte ; à l'entracte j'attaque en fourbe la gamine de devant à coups de glace à la fraise qui lui giclent dans les cheveux
( le regard qu'elle a jeté à Bruno, c'était trop bon
) ; Nell s'endort une fois de plus et lorsque je la réveille, elle regarde la scène puis me dit : "Bah oui mais si la fille elle chante sans danser aussi..."
; on a droit à un lapsus monumental de la part d'un des acteurs ( For God's sex
) ; et je finis les cinq dernières minutes avec un fou rire monumental provoqué par le grand n'importe quoi de la scène.
22h15, il est temps de retourner au G-A-Y bar que Nell affectionne beaucoup, tout en le prononcant "gay" au lieu de "dji è ouaille" ce qui donne sans arrêt des conversations du genre : "J'aime bien le gay, moi !" -"Mais lequel ?"
Dans la foule Londonienne, nous nous retrouvons séparés en deux équipes : Bruno et moi, Nell et Julien. Bien entendu, l'équipe Chaton gagne
et nous nous retrouvons avec Bruno dans Soho devant le bar où un monstre alcoolique nous agresse en nous proposant un lieu sympa pour 5 pounds. Je lui répond gentiment que non merci nous attendons des amis. Il nous rétorque : "Ce sont des bons amis ?" ; Moi : "Oh yeah"
Au regard du mec, j'ai pas dû transmettre le message que je voulais... Après une queue rapide ( toute quote du début de cette phrase est formellement proscrite ), nous pénétrons ( +1 ) dans le bar où se poursuit une tripotée de vidéos de la Madonne, et rien que des morceaux différents de ceux que nous avons entendus le midi - le hasard, moi je dis, trop fort
. Julien et Nell nous rejoignent et nous dansons jusqu'à minuit quinze, heure de fermeture du bar.
Après une queue d'une dizaine de minutes devant l'Escape ( attention
), nous décidons, au moment d'entrer, que nous valons mieux que ça et nous nous déclarons maillons faibles alors que devant nous se trouvent des français tout à fait charmants pour ne pas dire canons. ( NOTE : penser à égorger Nell qui a profité de ce moment pour hurler "IL A 28 ANS" - Nell je te hais
).
A partir de là, c'est la Berezina : nous rejetons le Lounge, le 101, puis l'Astoria qui réclame 12 pounds pour voir miauler les Sugaputes. D'ailleurs, devant l'Astoria, nous tombons sur mon ex qui était allé les voir en bon fan qu'il est (
). Et c'est à ce moment que nous rencontrons une française bilingue et sa troupe qui se dirigent telle une rafale de superficialité loquace ( jugé classe par Benji ) vers l'Opium où nous les suivons. Mais l'exode ne prend pas fin là puisque, au moment de rentrer dans l'Opium, le rabatteur nous fous les jetons et nous force à prendre le chemin froid mais sûr de l'hôtel.
L'histoire ne s'arrête pas là, il y a encore tout un dimanche à raconter, mais j'ai la main qui commence à flancher, aussi vais-je laisser à Nell l'honneur de la suite, mais sachez que la journée dominicale inclut les sujets suivants :
- Naissance matinale de Mou Le Grand.
- Visionnage de dessins animés à symbolique sexuelle.
- Bataille brève mais violente de coussins.
- Conduite suicidaire de Bumbo par Julien.
- Talents culinaires de Nell incluant mon couteau suisse, du pain, du beurre, du camembert et de l'Edam.
- Statistique de blagues salaces ( Mention spéciale à Bruno : "ma fille est très ouverte" ).
IRL très appréciée de ma personne. En tout cas, on a bien rigolé.
Et même que Nell, c'est pas pour rien que c'est ma copine, ouais !
FIN
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"-Well you're a freak, Bernard, you know that. -Yes I know! But I have rights!"