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[Fanfic] [Ats] Dia De Los Muertos

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a.a.k Sexe : Féminin
Étudiante
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Inscrit le : 28 Nov 2005
Messages : 65
Séries favorites : Angel
MessagePosté le : 22 Avr 2006 23:00
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Cette fanfic n'est pas à moi, je n'ai fait que la traduire.

Traductrice :
Aurélie (a.a.k)

Titre: Dia De Los Muertos

Auteur: Psychofilly

Estimation: PG

Catégorie: Angoisse/amitié

Spoilers: Un peu après ‘Grossesse Express', mais définitivement avant ‘Le manuscrit'.

Dénégation: Les personnages de l'univers d'Angel ont été créés par Joss Whedon & David Greenwalt. Aucune infraction n'est prévue, aucun profit n'est fait.

Défi: posté à la fin



Citation :
Angel se réveilla à cause d'un bruit mat qui faisait écho contre le mur comme un coup de feu. Il enfila un pantalon, un chandail noir et une paire de bottes, raflant sa montre et ses clés de la table d'entrée comme il se dépêchait de monter les escaliers jusqu'à son bureau. Le son au niveau de la rue était plus fort, un crépitement rapide de staccato qui écartait le tir. Il prit une profonde respiration – des feux d'artifices. Son esprit se transforma en un cercle brumé de sommeil alors qu'il jetait un œil à la suite de pièces pour un signe de vie. Personne n'était là mais un rapide coup d'œil à sa montre apaisa le reste de son malaise dans le ventre.

Six heure. Cordy était encore dehors pour sa pause de midi, cette nébuleuse partie de temps au milieu de la journée qu'elle se réservait à elle seule. Il ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait pendant ce temps-là. Il supposait qu'elle poursuivait des auditions établies et faisait quoi que fassent les jeunes actrices potentielles pendant que leurs patrons vampires dormaient. Pas qu'il s'en souciait vraiment… bien qu'il se rappela de contrôler sa fiche de présence et s'assurer qu'elle n'avait pas trouvé un moyen pour l'inciter à la payer pour le temps où elle partait.

Cordélia était sournoise comme ça, médita-t-il alors qu'il faisait courir sa main le long du bois couturé de son bureau. Le craquement faisant écho des feux d'artifices le fit tressaillir, ses os glissant sous sa peau comme le changement s'emparait de ses traits en un réflexe de défense. Il se rappela que ça n'était pas des tirs, pas comme le rapport pointu de mitrailler qui avait assailli ses oreilles pendant des nuits entières dans les lignes américaines durant la deuxième guerre mondiale.

Il ferma les yeux et prit une profonde respiration, seulement pour les rouvrir à la vue du sang versé longtemps auparavant qui coula devant ses paupières. Il souhaitait qu'il puisse faire reposer de tels souvenirs, les enterrer dans une tombe massive et puis effacer tous signes de leur existence. A la place il vivait avec une affreuse cicatrice de terre rugueuse retournée, taché d'ocre, des membres sectionnés ressortant et pointant leurs doigts accablants vers lui.

Angel frissonna, se tirant du fossé plein de boue de la mémoire. Il sauta presque au plafond lorsque le téléphone sonna. Il retourna près du bureau et après un moment d'hésitation souleva le cornet.

“Angel Investigations, nous, euh, aidons les -” Un autre éclat de pétard éparpilla sa concentration comme de la cendre dans le vent. “Euh, nous aidons les gens qui ont besoin – Je peux vous aider?”

“Angel?” La voix de Cordélia crépita à l'autre bout du fil. “Pourquoi n'as-tu pas simplement laisser le répondeur prendre l'appel?”

Pourquoi n'avait-il *pas* simplement laisser le répondeur prendre l'appel? “Tu vas bien? Tu as besoin de quelque chose?”

“Je n'avais pas besoin de te parler, mais peu importe. Je vais être un peu en retard- hey, regardez où vous allez!” Elle soupira dramatiquement, puis hurla “Petits moutards. Je vais dire à vos parents que vous jetez des œufs sur les voitures!”

“Qu'est-ce c'est?” demanda-t-il, ses oreilles sensibles percevant des bruits de musique et de personnes riant et parlant en Espagnol rapide.”

“Dia de los Muertos,” répondit-elle. “Je suppose que c'est ton jour, hein?”

Deux novembre. Il aurait dû réalisé. Quiconque vivant à Los Angeles pendant n'importe quelle durée connaissait le Jour de Tous les Saints et le Jour de Toutes les Ames. “Cordélia, de quoi avais-tu besoin?”

“Quoi? Oh, ouais, je serai en retard – en fait, ne veille pas, je t'appellerai si j'ai une vision. Ok?”

C'était réellement un soulagement mais par politesse il demanda, “Tu es sure?”

“Oui, j'ai juste- il y a quelque chose que je dois faire ce soir. Ne deviens pas tout parental avec moi.”

Ca fit sortir un court éclat de rire. “Certainement pas.”

Elle gloussa et son ton s'adoucit, semblant presque affectueux. “Fais attention à toi, mon grand. Va boire une bière avec Wes, ou encore mieux, assied-toi dans le noir et prétend que tu ne boudes pas.”

Elle raccrocha avant qu'il ne puisse répondre.

Angel regarda à nouveau sa montre. Six heure trente. Wes serait bientôt là. Il serait près pour l'action, cherchant à prouver sa valeur. Désireux d'une vision de Cordy, plein d'espoir que ce serait la soirée où il pourrait convaincre Angel de jouer à un de ses jeux de puzzle de mots. L'estomac d'Angel eut une méchante secousse, en partie à cause de la faim, en partie à cause de la pensée de passer une soirée piégé dans la même pièce que Wes. Si Doyle était là -- mais Wes n'était pas Doyle—le soldat réticent transformé en héros.

En une tentative désespérée de changer la direction de ses pensées, il saisit sa veste et sorti par la porte, reconnaissant que le crépuscule était au-dessus de la ville. C'était facile de disparaître dans la coursive teintée de pourpre à côté du bâtiment. Il coupa à l'est à travers quelques blocs et prit à gauche à Lorena seulement pour être arrêter brusquement par des danseurs de rues portant d'énormes clacas, leurs ouvertures pour les yeux des têtes de morts peintes en noir uniforme, leurs grands sourires sans lèvres mais avec des dents symbolisant que la mort ne devait pas être crainte. Peut-être qu'ils avaient raison et que la mort était une amie, mais mourir ne l'était pas…

Il contourna les danseurs, passant à travers la foule avec une aisance expérimentée alors qu'il essayait de noyer les bruits des mariachis. Des jeunes femmes dans des jupes brillamment colorées tournoyaient comme des fleurs en plastiques dans le vent. Des vieilles femmes chantaient des chansons pour honorer leurs ancêtres. Des centaines de personnes parlaient, riaient, mangeaient - célébrant face à la mort comme il marchait parmi eux. Ca ressemblait trop à chanter pour de la nourriture. Il devait sortir de là, trouver un endroit qui ne hurlait pas une cacophonie de mort dans son oreille, un qui le forçait à se souvenir de ce qu'il était.

Il se tourna abruptement, comptant revenir sur ses pas hors de la rue de foire et dans une zone moins peuplée. Il écrasa presque une vieille dame et la faisant tant sursauter qu'elle laissa tomber le panier qu'elle portait. Angel le saisit avant qu'il ne puisse toucher le sol en même temps qu'il la faisait récupérer son équilibre avec une main.

Un rebozo rouge foncé enroulé autour de ses épaules, comme pour cacher la peau papier mâché étirée sur les os comme ceux des oiseaux.

“Je suis désolé.”

La veille dame leva les yeux et les cligna, ses yeux d'un léger blanc avec la cataracte comme les yeux d'un soldat mort fixant videment le ciel. Elle sourit et lui tapota le bras. Il la lâcha gentiment. Au lieu de s'en aller, elle mit la main sous le tissu couvrant le panier et tendit un pain de Pan de la Muertos.

“Por los muertos,” dit-elle avec un sourire aimable.

“No, gracias, pero--”

“Por la muertos,” réitéra-t-elle. “Te gustas.”

Angel l'autorisa à presser le pain encore chaud dans ses mains, “Gracias.” La vieille dame acquiesça et avança. “Mais je ne mange pas,” dit-il dans sa barbe. Cependant, il ne pouvait pas vraiment se résoudre à jeter le pain, après tout c'était un cadeau, un cadeau pour les morts. Angel rit doucement devant la littéralité de cela comme il s'en allait.

Pendant un moment, il se déplaça sur le pilotage automatique, permettant à ses pieds de le mener où ils le mèneraient et se fiant à ses oreilles et son nez pour le tenir éloigné du pire de la foule. Il y avait une soirée en plein boum au cimetière. Des banderoles et des fleurs ornaient les pierres tombales tandis qu'une station de radio espagnole retentissait, s'ajoutant aux bruits des rires comme les gens faisaient des toasts à leurs morts.

Il tourna le coin, surpris par la réalisation d'où ses pieds l'avaient conduit. Il leva les yeux vers l'appartement miteux familier. Il leva les yeux dans l'obscurité. “Doyle.” Le nom sortit en un souffle tremblant. Il y avait de la lumière dans appartement. Il supposait que ça ne devrait pas être surprenant qu'il y ait un nouveau locataire.

Angel contourna le bâtiment et se dirigea dans la direction générale du bureau. Des souvenirs affluèrent comme un bataillon de fantômes au-delà de sa vision périphérique. Il espérait que s'il gardait la tête basse et regardait droit devant ils se dissiperaient dans la nuit. Ca aurait peut-être marché si un parfum ne l'avait pas fait s'arrêter brusquement. Sa tête se leva vivement et ses narines s'évasèrent comme il essayait d'obtenir une direction.

Son nez le conduisit à une chapelle qui était aussi vieille et délabrée que le reste du voisinage. Ce soir elle était remplie de lumière et de gens. Le parfum était plus fort ici, mélangé avec l'odeur de pains frais et d'encens. Il se tint à la porte et remplit ses poumons avec les parfums autour de lui. “Impossible,” murmura-t-il. Il inspira encore. Cuir, alcool, sueur et l'odeur légèrement aigre de démon Brakken. “Doyle?”

Angel se précipita dans la chapelle, la nausée grouillante d'être dans une maison de Dieu balayée par un mélange plein d'adrénaline, de rage et espoir. Il avança dans l'allée centrale en scrutant les rangées jusqu'à…

Elle était assisse toute seule près de l'allée centrale, sa cascade sombre de cheveux tirée en une simple queue de cheval. Elle fixait droit devant elle l'énorme autel qui avait été érigé dans la chapelle.

Il comprenait maintenant. Elle portait sa veste.

Le cuir riche brun orangé toujours imprégné de son parfum. Angel n'avait même pas réalisé qu'elle l'avait gardée. Le jour où ils avaient emballé les affaires de Doyle elle avait porté les sacs au rez-de-chaussée, son expression un mélange morne de chagrin et une résignation lasse. Elle n'avait plus mentionné Doyle depuis qu'ils avaient vidé son appartement. Qu'est-ce qu'elle faisait là?

A ce moment elle se tourna, comme si elle pouvait sentir le trouble et la confusion venant de lui en vague. Ses yeux s'écarquillèrent et elle se retourna rapidement, frottant son visage. C'était trop tard. Il avait vu le rouge cru de ses yeux. Il avança jusqu'à ce qu'il soit à sa hauteur. “Je peux?”

Sa réponse fut un haussement d'épaule mais elle se recula d'une fraction de centimètre. Angel décala le pain qu'il portrait encore, ces bords à motif saupoudrés de sucre. Il hésita, puis avança jusqu'à l'avant de l'église, riant tout bas quand il remarqua une offrande particulière de scotch et un ticket de loterie. Il posa le pain à côté des articles de Cordy, se signa et retourna à son banc d'église. Elle le fixait comme s'il était un quiz particulièrement dur dans l'un des magazines qu'elle aimait lire.

“Depuis quand tu es devenu tout religieux?” demanda-t-elle.

“On est ce qu'on mange,” dit-il avec un sourire.

“C'est simplement faux,” chuchota-t-elle, frappant sa cuisse avec son poing.

“Et toi? Dia de los Muertos semble être une fête étrange pour que tu l'observes.”

Un sourcil se souleva comme pour dire, “Et alors?” et pendant un moment il cru qu'elle n'allait pas lui répondre du tout--. Mais ensuite elle prit une profonde respiration et l'expira en un long et lent soupir. “Notre bonne, Consuela. Elle avait l'habitude de faire un autel dans sa chambre. Je l'ai vu un jour et j'ai menacé de dire à ma mère qu'elle était une sorte d'adoratrice du diable. Elle m'a expliqué le concept et m'a même laissé faire une offrande pour mon chien qui était mort quelques semaines auparavant.” Elle haussa les épaules. “Ca a aidé. Ca m'a fait me sentir connectée à Muffy d'une façon dont je ne l'avais pas été depuis qu'il était mort.”

Angel essaya de se retenir, mais il ne pu s'empêcher de glousser un peu. “Tu as eu un chien nommé Muffy?”

“Tu es sorti avec une fille nommée Buffy, andouille.”

“Touché.”

“Je ne veux pas commencer une stupide dispute, Angel. J'avais juste envie de me sentir à nouveau connectée, même si c'était juste pour ce soir. Je voulais juste me souvenir des bonnes choses sur Doyle et lui laisser savoir que je ne l'avais pas oublié.”

Sa voix se brisa légèrement à la fin, et elle se détourna. “Je sais comment tu es à propos de ton passé donc je ne te l'ai pas dit.” Son poing, toujours sur sa cuisse, se desserra et ses doigts s'étendirent sur son genou et serrèrent. “Je sais qu'il y a des choses à propos desquelles tu n'aimes pas penser, même si tu passes, genre, des heures à ne faire que ça.”

Il saisit sa main, la tirant dans le berceau de ses jambes tandis qu'il mit son autre bras autour de ses épaules. Il l'attira tout près et après un moment elle posa sa tête sur son épaule.

Elle renifla. “Ca n'est pas mal de se souvenir. C'est triste, oui, mais on a eu aussi quelques bons moments.”

“Ouais, on en a eu,” dit-il. Angel ferma les yeux et respira son odeur tandis que le murmure des autres qui présentaient leurs hommages flottait autour d'eux. Elle sentait aussi bien Doyle qu'elle-même. Pour lui, c'était le parfum de la famille, le parfum de la maison. Angel se débarrassa de la culpabilité et se laissa se souvenir.

Ca faisait mal, ça faisait un mal de chien, mais pour la première fois depuis que Doyle s'était sacrifié, Angel se sentit en paix.

Fin.

Le Jour de Toutes les Ames 1999
Angel et Cordy, n'importe quel niveau de relation, n'importe quelle estimation
Doit contenir une voiture sur laquelle on jette des œufs, Pan de la Muertos et Angel disant les mots "On est ce qu'on mange."
Ecrivez ça vite quand vous avez un moment pour respirez—ne réfléchissez pas, écrivez simplement

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"You're a lot smarter than you look. Of course, you look like a retard."
"You know, one of these days you're gonna wake up in a coma."(Cordy)

Angel: Were we in love?
Cordy: We were.
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