a.a.k
Fanfic traduite…
Traductrice: Aurélie (a.a.k)
Titre: Curiosité
Auteur: Dannyblue
Sommaire: Un jeune couple voit quelque chose qu’il n’arrive pas vraiment à croire.
Spoilers: L’histoire prend place entre “Papa” et “Les coulisses de l’éternité”.
Couple: Allusions à A/C.
Estimations: PG.
Dénégations: Je ne possède rien ou personne associé avec “Angel” ou “Buffy la Tueuse de Vampires”.
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Traductrice: Aurélie (a.a.k)
Titre: Curiosité
Auteur: Dannyblue
Sommaire: Un jeune couple voit quelque chose qu’il n’arrive pas vraiment à croire.
Spoilers: L’histoire prend place entre “Papa” et “Les coulisses de l’éternité”.
Couple: Allusions à A/C.
Estimations: PG.
Dénégations: Je ne possède rien ou personne associé avec “Angel” ou “Buffy la Tueuse de Vampires”.
Citation :
Part 1
“Tu n’es pas sérieux!” haleta Laura Granger. Elle l’avait dit comme s’il avait commis un crime inqualifiable. Du même type que le fait de frapper un chien. “Tu as *aimé* ce navet?”
“Hum, ouais,” avoua Grant Granger. Arrêtant la voiture à un feu rouge, il se tourna pour sourire à sa femme. “Je pensais que c’était assez bien.”
“Je n’arrive pas à y croire.” Laura croisa les bras et se pencha dans son siège. “Et je n’arrête pas de dire à ma mère que j’ai marié un homme qui a du goût. Humph!”
Quand le feu devint vert, Grant roula dans l’intersection. “Oh, allez, Laurie. Tu dois admettre que c’était distrayant.”
“Non.” Sa femme secoua la tête d’un côté à l’autre. “Je t’aime tellement, mais parfois j’oublie que tu as le gêne du *mâle*.”
Grant sourit simplement. Elle lui avait déjà lancé cette réplique. Comme quand il choisissait un championnat de basket-ball au lieu de toute une nuit de Monster-Thon donnée par un camarade mordu d’horreur.
“Les vampires dans ce film auraient pu être n’importe quoi,” continua Laura, les yeux plissés avec colère. “Zombies. Ou aliens. Ou un gang de motards. Je veux dire, tout ce qu’ils faisaient était avoir l’air effrayant et se faire tirer dessus. Et avoir leurs fesses de karatéka bottées. *Tout* méchant à moitié décent aurait pu faire ça!”
“Oui, chérie,” dit Grant.
“Mais les vampires sont *sexy*.” Elle cracha le mot, comme si c’était une obscénité. “Et toujours populaire. Donc les producteurs les insèrent pour attirer l’audience!”
“Les salauds.”
“Ils n’ont même pas pris la peine de faire attention à la tradition! Je veux dire, si les croix ne le gênent pas, s’ils peuvent nager dans l’eau bénite et marcher dans la lumière du jour, est-ce que ce sont même des vampires? Non, bon sang!”
“Tu as absolument raison,” approuva Grant. Puis, il laissa ses lèvres se transformer en un sourire. “Je l’ai tout de même aimé.”
“Arrrg!” s’exclama Laura, lançant ses mains en l’air.
“Comme pichenette d’action,” continua Grant. “Pas un film de vampire.”
Comme ses mots entraient, Laura le gracia d’un sourire béatifique. “Voilà mon homme,” dit-elle. Oubliant tout, elle tendit la main pour lui frotter l’épaule. “Tu m’as inquiétée pendant une seconde.”
Le petit désagrément mis de côté, les Grangers continuèrent de discuter de ‘BLOOD WISH’ alors qu’ils roulaient dans la nuit de L.A.
((Je suis un gars chanceux,)) pensa Grant, comme il regardait sa femme. Non seulement il s’était marié avec sa meilleure amie, mais il s’était marié avec sa meilleure amie qui était obsédée par la même chose que lui.
Les vampires.
Diable, ils s’étaient rencontrés dans un club pour fans de films d’horreur. Non seulement ils étaient les plus grands vamp-philes du club, mais ils préféraient tous les deux NESPHERATU à DRACULA.
Etait-ce si étonnant qu’ils soient devenus meilleurs copains?
“Ne te fais pas d’idées,” avertit Laura. “Tu ne mettras pas beaucoup de scènes de combat bien chorégraphiées dans mon livre.”
“*Notre* livre,” lui rappela-t-il.
“*Notre* livre,” approuva Laura, juste une touché de mélancolie dans la voix.
C’était un rêve qu’ils partageaient depuis le lycée. Ils avaient tous les deux eu un super job qui payait vraiment bien. Mais ils avaient abandonné en un battement de cœur pour collaborer à un roman de vampire.
Enfin, un roman de vampire assez bien pour qu’Anne Rice se redresse et prenne des notes.
Ils avaient juste besoin d’une idée.
“Pas même une petite, toute minuscule scène de combat?” demanda Grant. Il se laissa faire une petite moue.
Laura soupira. “Ok, Granger. Je suppose qu’on peut…”
Mais elle s’arrêta à mi-phrase. Et, si elle venait de voir ce qu’il venait de voir, Grant ne pouvait pas lui en vouloir.
Juste devant, un homme sembla simplement…*apparaître*. De nulle part. Pour sortir des ombres.
Habillé tout en noir, l’étranger aurait pu être une ombre lui-même.
Les mains enfuies dans les poches d’un long cache poussière noir, il descendit le trottoir avec la grâce d’un félin de la jungle.
“Whoa,” marmonna Laura. “C’était…bizarre.”
A côté d’elle, Grant hocha la tête.
Alors que la voiture descendait la rue, encore plus près de l’étranger, mari et femme trouvèrent difficile de détourner les yeux de lui. Il y avait quelque chose d’hypnotisant chez lui. Quelque chose de sombre et…magnétique.
L’étranger baissait les yeux sur le trottoir, comme si le monde autour de lui ne l’intéressait pas. Mais, quand l’éclat des phares tomba sur lui, il leva les yeux.
Et Laura haleta.
Grant n’arriva pas à faire un bruit. Pas alors qu’il regardait le visage intensément hagard de l’étranger. Des yeux prédateurs qui semblaient couper à travers l’obscurité.
Ce fut fini en une seconde. L’homme détourna le regard. La voiture le dépassa.
“Ce visage,” marmonna Laura. “J’ai déjà vu ce visage. Je le sais.”
Grant l’entendit à peine. A la place, le pied relâchant la pédale des gaz, il se tourna pour regarder l’étranger continuer de descendre la rue.
L’étranger se tourna vers un vieil hôtel. Un hôtel que Grant pensait être abandonné. Mais il pu voir des signes comme de quoi le bâtiment s’effaçant mais toujours digne, était maintenant occupé.
“Oh, mon Dieu!” s’exclama Laura.
Grant fut si surprise par son explosion, que la voiture fit un petit écart. “Quoi?” dit-il d’un ton cassant. “Qu’est-ce qu’il y a?”
Les yeux de Laura étaient écarquillés. Avec une combinaison d’incrédulité…et de peur. “Je sais où j’ai déjà vu ce visage!”
***
“C’est ridicule,” dit Grant comme il déverrouillait la porte de leur appartement. “Tu le sais, non?”
“Ouais.” Acquiesça Laura. Se sentant un peu effrayée par les ténèbres qui les accueillirent, elle tendit la main à l’intérieur pour allumer la lumière. “Je suis totalement d’accord avec toi.”
Laura se dirigea tout droit vers la bibliothèque. Leur bibliothèque personnelle de vampire. Elle était bourrée de romans de vampire cartonnés *et* en livres de poches. Des encyclopédies de mythes et traditions de vampire. Des livres sur les vampires sur scène, à l’écran et à la télévision.
Laura cherchait un volume en particulier. Un tome poussiéreux, relié par du cuir qu’ils avaient acheté à un homme qui avait dit que c’était vieux quand *il* l’avait acheté 50 ans plus tôt.
Grant et elle avaient été à la fois impressionnés et amusés par le livre. L’auteur ne parlait pas des vampires comme s’ils étaient un mythe. Plus comme s’ils étaient…des personnages historiques ou quelque chose comme ça.
Se souvenant de ce visage sinistre et pale, les yeux intenses, Laura n’était plus amusée.
“Ca doit être une coïncidence,” insista Grant. Il ferma et verrouilla la porte d’entrée. “Ou l’imagination fertile que j’aime tant qui s’est surmultipliée.”
“Evidemment je l’ai imaginé,” approuva Laura de tout cœur. Elle posa le livre sur la table de la salle à manger. L’ouvrant, elle commença à feuilleter les pages raides et âgées. “Je veux dire, même si je ne l’avais *pas* imaginé, tout le monde a un sosie, non? Qui as dit que ça devait être durant le même siècle?”
Finalement, elle arriva à la page qu’elle voulait. Une page dominée par une illustration dessinée avec tant de détails, que ç’aurait pu être une photographie.
Un frisson lui parcouru le dos. Son cœur commença à battre la chamade dans sa poitrine.
“C’est lui,” haleta-t-elle. Sans réaliser qu’elle en avait l’intention, elle s’assit. Assez fermement pour faire claquer ses dents. “Ses cheveux sont plus courts maintenant, mais c’est lui.”
“Evidemment, ça ne peut *pas* être lui,” lui rappela Grant. “Biensûr, ça lui ressemble. Mais puisque cette image a été dessinée au 19ème siècle, et est probablement le fragment de l’imagination de l’artiste, ça ne peut pas vraiment *être* lui.”
Laura acquiesça devant le raisonnement de son mari. Elle savait qu’il avait raison. Biensûr qu’il avait raison.
Mais la chair de poule continuait de faire une danse heureuse le long de ses bras.
Se penchant en avant, Grant lu le nom sous le dessin. “Angélus?”
“Le démon avec le visage d’un ange,” chuchota Laura. Quand elle avait lu le livre pour la première fois, cette phrase avait retenu son attention. C’était si obscur, mais poétique en même temps.
“Oui, je m’en souviens,” dit Grant. Il s’assit à côté d’elle. “L’écrivain le faisait passer comme le Sade du nème degré.” Grant fronça les sourcils. “Je souhaiterais pouvoir écrire des trucs comme ça.”
“Oui,” dit Laura. Mais elle ne pouvait pas ôter ses yeux du dessin.
Elle n’avait jamais gobé ces films où les vampires étaient juste des gentlemen méchants avec élégance et de drôles de dents. Chaque fois qu’une charmante demoiselle en détresse regardait profondément dans les yeux de Christopher Lee et tombait sous son charme séducteur, Laura roulait ses yeux à elle avec dégoût. Désolé, mais elle ne pensait pas que quelqu’un qui vous mordait le cou et appelait ça un dîner, était sexy.
Mais, si un vampire pouvait ressembler à *ce* type…
Ce qui était impossible. Les vampires n’étant pas réels et tout.
La gorge de Laura était si sèche qu’elle avait du mal à déglutir. Elle savait qu’elle réagissait de manière excessive à quelque chose qui ne *signifiait* rien. Mais elle pensait qu’elle avait le droit. Après tout, elle n’avait jamais voyagé si loin dans la 4ème Dimension auparavant.
Grant tendit la main pour lui masser l’épaule. “Ce n’est pas lui,” dit-il encore pour la centième fois. “Mais *c’est* assez intéressant.” Et il inclina la tête de cette façon pensive qui disait qu’il avait une idée.
“Qu’est-ce qui est intéressant?” demanda Laura, remplie d’une soudaine anticipation. Grant avait toujours les meilleures idées. C’était l’une des choses qui l’avait attirée vers lui en premier lieu.
“Et si c’était un film?” demanda son mari. “Il y a un vampire qui se balade, ayant l’air assez humain, tu sais. Mais le héros l’a aperçu, et soupçonne ce qu’il est vraiment.”
Laura sentit un lent sourire se former. Sa peur et son incrédulité furent rejointes par une autre émotion.
De la curiosité.
“Si c’était un film,” dit Laura, “je serais désespérée de voir ce que ferait le héros ensuite.”
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