Je donne cette réponse avant de regarder ton lien Angy, car j'ai déjà ma propre opinion sur le sujet, et je ne voudrais pas trop dévier en faisant une critique de cet article qui a l'air, selon Lo, de présenter assez bizarrement le sujet.
Donc...
Concevoir un bébé pour sauver un autre de ses enfants...
... ne me parait absolument pas choquant. On me le suggérerait, je dirais oui tout de suite.
Plusieurs raisons à ça:
- Avoir un enfant est plus que théoriquement l'un des événements les plus heureux pour l'Homme. Je ne vais pas épiloguer sur le sujet, mais, quand toutes les conditions de bonheur sont réunies, avoir un enfant, devenir parent est vraiment une réalité géniale.
- Avoir un enfant souffrant, malade, handicappé, très handicappé, très malade... mourrant... est l'une des plus grandes souffrances que peut endurer des parents, et même des "pas parents" (amis, docteurs...).
... Avoir un enfant pour en sauver un autre, c'est associer ces deux réalités pour que l'une, la première, solutionne l'autre. Résultat:
double bonheur...
Cette réflexion peut vous paraître très mathématique... elle ne l'est que sur le papier.
Je ne comprends pas cette expression: avoir un enfant "pour lui-même".
Si on avait des enfants seulement "pour eux-mêmes", on ne s'arrêterait pas à un seul, ou deux, ou trois enfants par famille... on en aurait plein... il y a tellement d'enfants potentiels qui aimeraient être engendrés dans cet univers...
Avoir un enfant "pour lui même" est une vaste fumisterie psychologique... on fait des enfants pour soi, pour contribuer à son propre bonheur de parent, un point c'est tout.
D'ailleurs, ceux qui ne veulent pas d'enfants le disent bien... c'est parce qu'ils ne se sentent pas capables d'être de bons parents, voire que d'avoir un enfant leur gâcherait la vie... chacun sa raison... je ne suis pas là pour porter un jugement.
De plus, pour ajouter du piquant au débat, il me semble avoir entendu par ci et par là que certains enfants "non désirés" (cf. différents contextes possibles lors de leur conception)avaient eu tout de même la chance d'être aimés, adorés de leurs parents. Ca arrive... ce n'est pas théorique.
Le contraire arrive aussi, c'est à dire l'enfant désiré "pour lui même", et qui n'est finalement pas heureux, ou qui ne fait pas le bonheur de ses parents.
En gros, ce qu'on peut reprocher au fait de vouloir un "bébé-médicament", c'est ce côté un peu artificiel de la décision, c'est à dire avoir eu l'idée parce qu'elle a été suggérée par autre chose que la seule envie d'avoir un enfant.
Mais, c'est bien minime comme critique au regard du bonheur qui va en résulter... pour tous. Le nouveau bébé y compris bien sûr.
A moins que l'on suggère, d'où sûrement le débat, que ce bébé-médicament sera forcément (théorie psychologique) moins aimé que celui à cause duquel il aura été conçu...
... c'est mal connaître le pouvoir divisible à l'infini de l'amour parental (théorie spirituelle
).
...
Bon il serait temps que je lise l'article que tu as mis en lien Angy. J'espère ne pas être trop hors-sujet.
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