Ah les écoles françaises
Perso j'ai complètement renoncé de les tenter, trop foutage de gueule pour moi. Les frais d'inscriptions sont prohibitifs quand on compare au niveau de l'enseignement.
La Femis et Louis Lumière, le concours d'entrée est parait-il assez monstrueux (dans le sens : c'est pas facile du tout) et la selection vraiment très pointilleuse. Ma prof de réal nous a carrement dit l'autre jour, que personne dans notre licence n'aurait le niveau pour y rentrer. On pouvait tenter bien sur, il peut toujours y avoir des surprises (de toute facon, on perd rien à essayer).
Notre second prof de réal avait à peu près le meme discours, et à ajouté qu'en fait dans ces écoles on n'apprend pas vraiment la technique. Ils prennent les meilleurs étudiants, ceux qui ont deja tous ca. L'interet de ces écoles (je parle de la Femis et Lumière, pas des écoles privées qui elles n'auraient pas tant de matos que ca), ce ne sont pas les cours, c'est :
1) le matériel
2) les rencontres. Il y a beaucoup de pro qui viennent faire des interventions, ou alors des soirées où on peut rencontrer du beau monde. Resultat, on peut se faire un sacré réseau et on sort de l'école avec un joli carnet d'adresse, au niveau producteurs, réals, techniciens...
Je crois qu'il faut aussi avoir un Bac+2 ou 3 pour tenter les écoles, mais je ne suis pas certaine
Sinon les établissements privés, la réputation est pas terrible. Ce que j'ai entendu à droite à gauche c'est : trop cher pour ce que c'est, niveau d'enseignement pas tellement génial, le matériel est parfois loué pour les journées porte ouverte...
Le Village avait fait un très bon dossier sur
la faillite des formations francaises en cinéma (oui, je persiste et signe, la France est risible à ce niveau là). Il y a juste la partie sur "la Femis c'est que du piston", il parait que ca s'est calmé depuis un moment, meme s'il faut avouer que c'est toujours un peu le cas.
En gros, je pense (et mes profs ont dit la meme chose), qu'il vaut mieux aller voir ailleurs. Londres, le Canada, les USA, l'Italie, la Belgique aussi (mais ils ont trop de demande de français, alors ils commencent à fermer leurs portes), ce sont des destinations qui font dans la formation de qualité. Par contre, il faut pouvoir y mettre le prix, et c'est ca le plus dur. Je suis en plein dedans, j'ai été acceptée à Montreal mardi, et pour obtenir un visa il faut prouver ses capacités financières, et j'en chie alors que mes frais de scolarité ne sont pas énormes. J'ose meme pas imaginer le bazar si j'avais été prise dans une école américaine (où les tarifs atteignent des sommes record).
Parce que le problème une fois qu'on a été accepté dans l'Ecole, c'est de la payer. Et soyons franc, on ne peut pas espérer avoir une bourse (et c'est pas faute de chercher), et surtout pour le pret bancaire c'est pas facile. Cinéma on sait que ca ne paie pas vraiment, alors les banques n'ont pas trop confiance en notre capacité à rembourser dans quelques années. (Surtout qu'il faut faire des gros prets...)
Il y a une autre bonne technique, c'est auto-didacte. En gros tu vas sur Paris (si tu n'y es pas deja), et tu fais des demandes de stages non-rénumérés un peu partout. Tu accumules l'expérience sur le terrain, tu te fais ton propre réseau de connaissances. Tu vas à des festivals professionnels, où tu peux rencontrer d'autres pros et élargir ton carnet d'adresse.
Les stages sont très formateurs, meme si au début on fait juste assistant-sandwich, mais ca permet de voir comment se passe vraiment un tournage, et de voir tout en live et de discuter avec des gens. Par contre, il faut s'attendre à ne pas être payé du tout (et d'ailleurs c'est un argument à avancer), vu que les producteurs sont toujours heureux de pouvoir économiser de l'argent quelque part.
Je ne sais pas quel métier tu as en tête, mais si par exemple c'est la post-prod qui t'intéresse le plus (montage entre autre), ce que tu peux faire c'est apprendre de toi-même les logiciels "Avid MediaComposer" et "Final Cut Pro", ou au moins des bonnes bases. Pour une demande de stage, ca fait toujours bien si tu as une petite spécialité.
Je suis désolée de ne pas avoir plus de renseignements sur les concours en eux-même. Je connais juste une personne qui avait tenté l'ESAV à Toulouse, et il n'a pas été pris même s'il avait un bon dossier
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Je vis dans un monde où gambadent des licornes et des petits angelots. Et il est interdit de marcher sur mes châteaux de sable !