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Les chroniques des Necral, le retour ^^

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Darathor Sexe : Masculin
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MessagePosté le : 26 Sep 2003 21:56
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J'ai entrepris de relire et d'améliorer (enfin, corriger les fautes et arranger quelques détails en fait :p ) les différents textes que j'ai écrit, je les reposterais donc au fur et à mesure :)

Revoilà déjà la première chronique (qui a plus d'un an déjà ^^)

Citation :
Chronique 1 : Prisonnière


Il fait beau dans les montagnes. Les serviteurs s'affairent dans tout le château.
La duchesse est en train de mettre au monde son huitième enfant...
Je vois la lumière pour la première fois.
Je respire mes premières goulées d'air.
Ma mère me prend dans ses bras.
Je suis fatiguée et le sommeil m'emporte.


***


Il fait noir, mais mes yeux voient. Je viens de me réveiller, mais où suis-je ?
Je suis dans un endroit vraiment petit... Je peux à peine relever la tête...
J'ai soif ! Mon corps réclame son dû.
Mes pensées sont troubles...
La soif se fait sans cesse plus forte !
Je n'arrive plus à penser clairement...
J'ai mal ! Cette soif me dévore de l'intérieur !
Mes yeux ne voient plus rien...
La souffrance est insoutenable !
Ma conscience se dissout...
La douleur reflue...

***


J'ai quatre ans. Aujourd'hui est un jour important...
J'est le mariage de mon frère Strad. Tout le monde est heureux au château.
On me prend par le bras.
- Viens, c'est l'heure d'enfiler ta robe !

Nous sommes maintenant tous assis dans le temple. Le prêtre de Gondta, dieu des montagnes et des pierres procède au mariage de Strad et de Lia.
Mes paupières sont lourdes...
Je m'endors sur ma chaise...


***


Je reprends conscience.
Ma petite cellule de pierres est toujours aussi sombre. La soif est toujours là, mais elle se fait moins insistante.
Je peux à nouveau penser.
L'air est humide et froid, mais mon corps n'en est pas gêné...
Une odeur désagréable de moisissure et d'humidité flotte dans l'air...
J'arrête de respirer, je n'en ai pas besoin de toute façon...
La soif revient, de plus en plus forte !
Ma conscience se perd à nouveau sous l'effet de la douleur...

***


J'ai six ans. Ma grande sœur Misa vient me chercher : un messager vient d'arriver du château de Morach, où Strad vit depuis son mariage avec Lia, qui en est l'héritière.
Nous arrivons dans le grand salon. Tout le monde est déjà là.
Ma mère nous annonce la nouvelle : Strad et Lia ont eu un fils. Il se nomme Imral...
Drôle de nom...
Mais c'était le nom du grand-père de Lia, m'explique Misa...


***


L'atmosphère n'a pas changé.
Il fait toujours aussi noir et humide...
Aucun son ne filtre des parois.
La soif se fait discrète et j'en profite pour tâter les murs à la recherche d'une issue...
Rien ! Toutes les pierres semblent soudées.
J'ai beau frapper de toute la force de mes bras, rien à faire, pas une ne bouge !
Je me suis écorché la main et un peu de sang affleure. Je la porte à ma bouche et lèche le sang du bout de ma langue desséchée...
Ce goût est si bon, l'odeur si enivrante ! Mais ma blessure est déjà refermée...
La soif revient, écrasante !
Je sombre à nouveau...

***


J'ai onze ans aujourd'hui.
J'espère que mon père sortira de son bureau pour la fête, cet après-midi !
Depuis qu'il a découvert il y a quelques mois ce vieux grimoire dans une salle secrète du château, il passe presque tout son temps dans son bureau...

La fête est finie, mais mon père n'est pas venu...
Avant qu'il ne trouve ce grimoire, il jouait souvent avec moi...


***


Qui suis-je ?
Je suis ici, seule, depuis si longtemps que j'en ai oublié jusqu'à mon nom...
Quand je fouille ma mémoire, j'y trouve des visages, des noms... Mais comment savoir si l'un d'eux est le mien ?
Dans ma concentration, je n'ai même pas remarqué que je me suis mordu la langue...
Mes canines y ont percé deux petits trous et un peu de sang pâteux coule dans ma bouche avant que les blessures ne se referment presque instantanément.
La soif m'engloutit à nouveau...

***


Dix mois ont passé depuis mon onzième anniversaire.
Mon père sort de son bureau. Il a changé...
Sa peau est pâle. Une aura de puissance l'entoure...
- J'ai réussi, ma petite Joséphine ! J'ai réussi ! s'exclame-t-il.
Il me prend dans ses bras. Il est fort ! Très fort ! Bien plus fort qu'il ne l'était jusqu'à présent...
Mais c'est avec douceur qu'il m'embrasse à la base du cou...
Je sens deux légères piqûres... Mes forces m'abandonnent progressivement...
Il s'est entaillé le cou du bout de l'ongle. Je bois son sang avidement.
C'est si bon ! Je le sens s'écouler en moi, ce sang au parfum enivrant.
Il m'emmène jusqu'à son bureau. Dans le mur du fond, il ouvre une porte secrète.
Alors que l'aube pointe ses premiers rayons dehors, il referme la porte derrière nous...
Il fait noir. Il m'allonge à coté de lui, sur le sol de pierres froides.
- Dors, ma chérie, me dit-il, tandis qu'une douce torpeur s'empare de nous...


***


Joséphine.
Tel était mon nom quand j'arpentais encore le monde extérieur.
La soif reste discrète...
A chaque réveil, j'ai l'impression qu'elle est plus lente à m'emporter...
Le temps la fera-t-il disparaître ?
J'en doute... Elle est trop profondément ancrée en moi pour disparaître comme ça...
Elle revient !
Je fuis à nouveau dans l'inconscience...

***


Cela fait maintenant près d'une semaine que père m'a transformée.
Les jours qui suivirent, il transforma un à un les membres de notre famille.
Depuis, les serviteurs du château nous appellent "Vampires".
Ils nous craignent, car nous buvons leur sang.
Je relâche la jeune servante au cou de laquelle je viens de me nourrir.
Elle s'enfuit d'un pas rendu hésitant par la faiblesse qui accompagne la perte de sang.
Père nous a formellement interdit de tuer qui que ce soit.
Nous n'en avons en effet pas besoin, quelques gorgées seulement suffisent à repousser la soif pour une nuit entière.
L'aube approche. Il est temps de retourner dans ma nouvelle chambre, dans les souterrains du château, à l'abri de la lumière du jour.


***


Depuis combien de temps suis-je enfermée ici ?
Cela pourrait faire quelques années seulement... ou bien des siècles...
Je n'ai aucun moyen de le déterminer, car il y a bien longtemps que je ne suis plus soumise au rythme des journées... Au début, la journée s'accompagnait d'un profond sommeil... Mais ces trop nombreuses journées passées loin de la surface m'on fait perdre ce lien...
Maintenant, seule la soif rythme ma vie...

***


Cela fait maintenant plus d'un an que père nous a transformés. La nuit vient de tomber et le jeune serviteur dont je bois quelques gorgées de sang se laisse faire. J'ai appris à ne plus leur faire mal lorsque je me nourris d'eux. Ils sentent à peine la piqûre de mes canines qui percent leur peau fragile. Et lorsque je relâche mon étreinte, ma salive referme les blessures en quelques instants...
Misa et sa jumelle Sara viennent me chercher. Elles sont affolées. Il s'est passé quelque chose de grave.
Nous arrivons au sommet du donjon. Mère pleure, sa tête enfouie dans les bras de père.
Sara me désigne une forme noire au centre de la plate-forme.
Je m'approche.
Cette chose a forme humaine... On dirait les restes d'une statue de bois que le feu n'aurait pas entièrement consumée.
Autour de son cou, il y a un médaillon en forme de dragon...
C'est mon frère Nicolae qui est étendu là...
Je pleure à mon tour. Mes larmes écarlates ont l'odeur enivrante du sang...
Je regarde les autres tour à tour...
- Comment ? parviens-je à articuler.
Après un silence tendu, mon grand frère Mikaïl me répond enfin :
- Il n'est pas descendu dans sa chambre ce matin... Un suicide... Sûrement...
Dans sa voix, il me semble déceler une joie mauvaise.
Personne ne semble l'avoir remarquée... J'ai dû me tromper...


***


Un souvenir traverse mon esprit embrumé par la soif.
Ma nature vampirique me donne plusieurs pouvoirs...
Je me concentre. Je parviens à me métamorphoser en brume avec une facilité étonnante, étant donné le temps écoulé depuis ma dernière métamorphose.
Mais, comme je le craignais, les pierres sont parfaitement jointives... Pas le moindre interstice où me faufiler.
Je reprends ma forme humaine. La transformation m'a épuisée.
Je n'ai plus la force de résister et la soif m'emporte à nouveau...

***


Deux ans ont passé.
Mon impression au sujet de Mikaïl semble se confirmer...
Il y a une certaine sauvagerie en lui, une haine cachée, une ambition dévorante...
Lui seul, parmi nous, se nourrit sans la moindre douceur au cou des servantes.
Père l'a remarqué aussi et a envoyé Mikaïl attaquer le duc de Malgavie, un ennemi héréditaire depuis des générations. Il espère ainsi canaliser la sauvagerie de Mikaïl...

Trois semaines se sont écoulées. Mikaïl a conquis la Malgavie et a massacré tous les occupants du château, jusqu'au moindre serviteur, se nourrissant de leur sang en leur faisant subir les pires souffrances.
Père s'inquiète. Mikaïl est fort et ambitieux... Il risque de vouloir nous éliminer pour régner seul... Comme il a probablement éliminé ce pauvre Nicolae…


***


Pour la première fois depuis si longtemps, il me semble entendre des sons provenant de l'extérieur de ma prison.
Des êtres puissants se trouvent au delà des parois de pierres noires...
Je sens leur aura et les forces magiques qu'ils déploient...
Sont-ils en train de me libérer ? Vais-je enfin pouvoir sortir ?

***


Quatre autres années se sont écoulées.
Mikaïl assiège le château avec son armée. J'avais raison, son ambition l'a emporté sur les liens du sang.
Nous sommes dans la cour. Père a ordonné l'évacuation du château.
Soudain, la grande porte cède aux assauts des démons invoqué par la sombre magie de Mikaïl.

La bataille est finie. Sara et Misa ont réussi à fuir. Père et mère sont prisonniers. Tout le monde pense que j'ai fui avec mes sœurs, mais je suis toujours là, cachée dans l'ombre...
Mikaïl vient de saisir mère, il est en train de boire son sang, de s'approprier sa force.
Mère s'écroule, exsangue, et Mikail se tourne vers père, ordonnant à ses hommes de détruire le corps de mère.
Il va le tuer, lui aussi ! Je dois intervenir !
Je me change en loup et je fonds sur Mikaïl.
Je ne suis pas de taille à le vaincre, mais l'effet de surprise permet à père de se dégager.
Je lui hurle d'emmener mère en lieu sûr. Je ne tiendrais pas longtemps.

Ils ont pu fuir. Je ne sais pas si mère vit encore...
Je suis prisonnière, trop blessée et épuisée pour résister.
- Maudite sois-tu ! hurle Mikaïl, rouge de colère. Par ta faute, ils ont pu s'enfuir ! Tu mérites un sort pire que la mort, ajoute-t-il après quelques instants.
Dans ses yeux brille une lueur sadique.

Ils me traînent dans les sous-terrains du château. Nous traversons des tunnels secrets dont je ne connaissais pas l'existence.
Nous arrivons dans une petite salle, dépourvue d'ornements. Devant nous, il y a une petite porte de pierres. Mikaïl l'ouvre et ses soldats me jettent dans la minuscule cellule qui se trouve derrière.
- Tu passeras ici tout ce qui reste de ton éternelle existence, me dit-il, une joie malsaine illuminant ses yeux rouges.
Il a refermé la porte. Je n'ai pas la force de m'en sortir. J'entends des bribes d'un rituel magique. La porte se scelle à la pierre. Je suis prisonnière au cœur de la montagne.
J'entends le fracas lointain d'un gigantesque éboulement.
Puis plus rien. Le silence envahit ma cellule...


***


L'un des murs de ma prison s'ouvre. Des mains me tirent doucement vers l'extérieur.
Sara et Misa sont là. Leurs corps affichent toujours les dix-huit ans qu'elles avaient lors de leur transformation, il y a si longtemps. Leur peau est pâle et légèrement bleutée et leur muscles semblables à la pierre. Mais leurs yeux verts étincellent de vie.
La joie de me revoir illumine leur visage. Mais la tristesse et la pitié que leur inspire mon corps desséché ternissent leur éclat...
- Tiens, bois, me dit Sara de sa voix douce, en me tendant son bras.
Je bois avidement son sang délicieux. Cela fait si longtemps que la soif me tenaille !
- Laisse m'en un peu... me dit-elle en souriant, avant de retirer son bras de ma bouche, les trous creusés par mes canines disparaissant instantanément.
Pour la première fois depuis si longtemps, je me sens bien. La soif s'est apaisée et mes muscles et ma peau desséchée se régénèrent lentement.
- Il te faudra quelques temps pour récupérer complètement, me dit Misa.
Après un silence, je pose la question qui me hante :
- Combien de temps ? parviens-je à articuler.
- Sept cent quatre-vingt-trois ans... répond Sara. Nous te croyions morte... Nous n'avons appris que récemment que tu avais été enfermée et il nous a fallu du temps pour trouver ta cellule dans les ruines du château et briser l'enchantement qui la maintenait fermée...
- Nous allons te conduire dans la forêt, ajoute Misa. Tu pourras y recouvrer tes forces en sécurité... Dors maintenant, conclut-elle en récitant rapidement la formule d'un sort de sommeil régénérateur.
Pour la première fois depuis des siècles, la soif me laisse en paix et je m'endors tranquillement...

Les remarques, questions, commentaires, etc sont les bienvenus ;)
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MessagePosté le : 27 Sep 2003 09:50
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Darathor a écrit :
Les remarques, questions, commentaires, etc sont les bienvenus ;)

Dépêche-toi de tout rapatrier et de pondre le chapître suivant... :evil: On attend... :rolleyes:
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MessagePosté le : 27 Sep 2003 22:23
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Je reposte deux autres textes que j'ai corrigé (j'ai modifié certains passages du 2e, mais pas grand chose) :

Citation :
Skalian Bolgrim


Skalian Bolgrim fut le dernier survivant du royaume d'Eltegalis. Durant plus d'une décennie, la guerre avait ravagé la terre des alfalis, lointains cousins des elfes. Les défenseurs alfalis s'étaient battus vaillamment contre les hordes humaines et orques envoyés par Morgon, le Prince Noir d'Angmor, mais, submergés par le nombre, les derniers foyers de résistance étaient tombés.
L'assaut désespéré mené un mois plus tôt par les puissances combinées des mages du royaume et des prêtre de Gondta, Taur'Alda et Gaeria contre Angmor avait bouleversé le continent entier. Le pouvoir des trois Dieux Elémentaires avait provoqué un cataclysme sans précédent qui ensevelit Angmor sous des tonnes de roche, formant un gigantesque massif montagneux impénétrable qui garde encore aujourd'hui le nom de Massif Maudit d'Angmor, bien que peu se souviennent encore de son origine.
Mais si cet assaut avait emprisonné le Prince Noir dans une prison de pierre, le royaume d'Eltegalis était néanmoins perdu, car même privés de leur chef, les groupes d'humains et d'orcs massacrèrent ce qui restait de ses habitants...
Skalian ne dû sa survie qu'à sa fuite à travers ce qui deviendrait plus tard le Massif d'Orkil, jusque dans le nord de ce que l'on nomme aujourd'hui la Grande Forêt. Là, il passa de nombreuses années à pleurer la mort de son peuple parmi les bêtes sauvages. Pendant près de deux siècles, plus personne n'entendit parler de lui et les peuples humains et orcs, que la folie meurtrière instillée par le Prince Noir avait progressivement quitté, établirent de petits royaumes sur les ruines d'Eltegalis et des contrées alentours. Le peuple des Alfalis fut progressivement oublié, ne subsistant que dans quelques légendes anciennes...
Mais au terme de ces deux siècles de paix, Skalian franchit à nouveau le massif d'Orkil. A la tête d'une armée de treants et de bêtes sauvages, il quitta la Grande Forêt que les elfes venus du sud-ouest, de l'autre coté de ce que l'on appelle pour cette raison l'Océan Elfique, commençaient à coloniser. Par la force, ils chassèrent les humains qui peuplaient alors la forêt de Nimtelis, au pieds du Massif d'Orkil, qui avait autrefois abrité le plus grand temple de Taur'Alda de tout le royaume d'Eltegalis.
Depuis, tout le monde évite Nimtelis, car Skalian Bolgrim et ses alliés sylvestres massacrent impitoyablement toute personne tentant d'y entrer. Les nimalds, ces grands arbres au tronc blanc et rectilignes qui avaient donné son nom à la forêt devinrent progressivement noirs et noueux, reflétant l'amertume, la tristesse et la rancoeur du maître des lieux... Ainsi Skalian Bolgrim devint-il le maître de Nimtelis que l'on nomme aujourd'hui Morwood.


Citation :
Leya Hithwen


Leya était la plus jeune des filles de Belen Ul'Naelan, dont la petite ferme se situait au Nord-Est de la ville de Namgis, dans les contreforts de la chaîne des Noldolis... Sa mère l'avait envoyée cueillir des baies dans la forêt qui recouvrait les collines, près de leur ferme. Cela faisait déjà plusieurs heures qu'elle parcourait les bois, mais son panier d'osier tressé n'était pas rempli au tiers... Toute à ses recherches, elle ne vit pas le temps passer et quand la nuit tomba, elle se retrouva perdue dans une partie de la forêt qu'elle ne reconnaissait pas.
Alors que, apeurée, elle tentait vainement de retrouver son chemin à la lumière pâle de la Lune, elle aperçu une faible lueur entre les arbres... Elle s'approcha prudemment... Dans la clairière où elle arriva, elle vit la silhouette brumeuse d'une jeune femme dont les oreilles longues et pointues, ainsi que sa minceur indiquaient des origines Alfalis... Durant ce qui lui sembla une éternité, Leya contempla sa danse aux mouvements lents et fluides...
Lorsque sa danse s'acheva, elle s'avança vers Leya en murmurant :
- Je suis Alena Thinril, jadis dernière héritière du trône d'Eltegalis et aujourd'hui gardienne d'Ethorn.
Lorsqu'elle se tut, elle n'était plus qu'à quelques centimètres de Leya... Sa main immatérielle effleura le visage de la fillette qui ressentit une douce fraîcheur l'envahir.
- Il y a bien longtemps que j'attend ici un être au coeur pur, capable de me succéder... Le feras-tu petite humaine ? Deviendras-tu la gardienne éternelle d'Ethorn ?
- Qu'est-ce donc qu'Ethorn ? Demanda timidement Leya, après un court silence.
L'esprit dégrafa le vêtement vaporeux qui la recouvrait et qui se dissipa sans un bruit, emporté par le souffle léger de la brise qui soufflait dans la clairière. Sur sa poitrine nue, entre ses seins de brume transparente, Leya vit une petite pierre bleuté à la texture changeante...
- Ethorn est la mémoire d'Eltegalis, qui fut le grand royaume des Alfalis... Détruit il y a des siècles... Elle détient le pouvoir des Alfalis et te maintiendra en vie aussi longtemps que tu en conservera la garde... Tu ne vieillira plus, pas plus que tu ne grandira et la brume sera ta seule compagnie... Seras-tu la gardienne d'Ethorn ? M'accorderas-tu le repos ?
Absorbée dans la contemplation de la pierre, Leya sentit au fond d'elle même qu'elle l'appelait... Elle tendit lentement la main et l'effleura du bout des doigts... Elle sentit une décharge d'énergie la parcourir et vit le visage souriant d'Alena Thinril se dissiper, emporté par le vent... La tête lui tourna et elle perdit connaissance...

***


Lorsqu'elle se réveilla, Leya sentit la présence rassurante d'Ethorn contre sa peau... Baissant les yeux, elle contempla à nouveau son éclat entre ses seins naissants.
Ainsi, Leya Ul'Naelan, fille de Belen, devint Leya Hithwen, la fille des brumes, qui demeure depuis dans les Noldolis...


Voilà, j'essaierai d'en corriger d'autres demain ;)
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MessagePosté le : 28 Sep 2003 12:51
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j'avais pas eu l'occasion de les lires et je trouve ça vraiment bien :clap: :clap: faut mettre la suite maintenant :razz:
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MessagePosté le : 28 Sep 2003 14:07
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Content que ça te plaise ^^

Voilà les chroniques 2 et 3 (j'ai pas changé grand chose, par rapport aux versionx originellement postées, mais j'ai corrigé les durée des trajets parcourrus pour que ce soit cohérent avec la suite :) ) :

Citation :
Chronique 2 : Liel


Cette chronique prend place en l'an 565 du calendrier druidique. Mikaïl Necral vient de conquérir le château de Narlach. Sara et Misa Necral sont en fuite.

Depuis maintenant plusieurs heures, nous fuyons le château assiégé par Mikaïl.
Des douze humains qui nous accompagnaient dans notre fuite, seul Liel, le jeune garçon de dix ans inconscient que je porte dans mes bras, a survécu à l'embuscade qui nous attendait à la sortie du sous-terrain.
Il reste près de trois heures avant l'aube et nous faisons halte. L'état de Liel est critique. Il ne survivrait pas si nous poursuivions notre route.
- Je retourne sur nos pas effacer nos traces et éliminer d'éventuels poursuivants, me dit Misa avant de disparaître entre les arbres, buissons et rochers qui recouvrent la montagne.
Liel s'éveille...
Nos regards se croisent...
- Je vais mourir moi aussi... constate-t-il simplement.
Dans sa voix transparaît une résignation, une reddition face à la mort qu'un enfant de dix ans ne devrait pas éprouver.
Mais il a raison. Ses fractures sont trop nombreuses ; il ne passera pas la journée à venir.
- Il y a une autre solution... lui dis-je. Je peux t'offrir mon sang, mon éternité...
Il réfléchit quelques secondes...
- Non, dit-il enfin avec un petit sourire. À part vous et dame Misa, toutes les personnes que je connaissais sont mortes... Mon père, ma mère, ma petite sœur, mes amis... Je vais mourir et mon âme les rejoindra...
Comment un garçon aussi jeune peut-il attendre la mort aussi sereinement ? Maudit sois-tu, Mikaïl, d'avoir détruit tant de vies !
- J'ai une faveur à vous demander dame Sara, reprend-il.
Des larmes écarlates commencent à voiler ma vision...
- Tout ce que tu voudras !
- J'aimerais mourir de votre étreinte, que vous preniez mon sang comme une dernière marque de ma reconnaissance pour la bonté dont vous avez fait preuve à mon égard tout au long de ma vie. Vous avez fait bien plus pour moi que la fille d'un Duc ne le doit à un simple serviteur...
Deux filets rouges maculent maintenant mes joues pâles... De vieux souvenirs remontent à la surface...

***


C'était il y a 10 ans... Misa et moi venions de fêter nos 15 ans...

Maralina, la servante chargée de s'occuper de moi depuis maintenant plus de dix ans, vient de mettre au monde son premier enfant. Elle le tient dans ses bras et le berce doucement.
Elle lève les yeux et m'aperçoit assise sur le lit, devant elle.
Un sourire éclaire son visage et elle me tend ce minuscule petit être. Je le prends délicatement dans mes bras...
- Il s'appelle Liel, me dit Maralina avec un regard empli de fierté dans sa direction. C'est un nom elfique. Il est symbole de longévité...

***


Longévité...
Il n'a que dix ans et il va mourir...
J'écarte délicatement ses cheveux pour libérer sa gorge. Mes lèvres effleurent sa peau... Mes canines percent son cou... Son sang s'écoule lentement en moi...
Son visage est toujours aussi serein...

***


Je sens mon sang quitter lentement mes veines et, avec lui, ce qu'il me reste de vie...
Elle cesse de boire... Sa bouche quitte ma gorge... Les plaies de mon cou se referment presque instantanément sous l'effet cicatrisant de sa salive... Elle me regarde... Ses longs cheveux dorés cascadent sur ses épaules d'albâtre... Dans ses yeux verts rougis par ses larmes, je vois une tristesse infinie... Mais aussi un espoir que je change encore d'avis et rejoigne son éternité...
Contre ma poitrine, je sens la courbe de ses seins... Sa chair est dure comme la pierre et pourtant étrangement souple...
Il me suffirait d'un signe pour que, comme jadis ma mère me nourrissait de son lait, elle entaille sa peau et me nourrisse de son sang...
Un instant, je suis tenté d'accepter cette proposition, cette supplication qui brille dans son regard... Rien que pour y enlever cette tristesse immense...
Mais au fond de moi, je sais que je le regretterais... Que l'éternité n'est pas pour moi... Que j'ai fini ma route en ce monde...

***


Quand il ferme les yeux et pose sa tête sur mon épaule, je sais qu'il a fait son choix...
Mes dents percent à nouveau la chair de son cou, le sang afflue et emplit à nouveau ma bouche...
Je revois ce petit garçon d'un an, fier de ses premiers pas... Cet enfant de trois ans qui fut le premier à me tendre son petit bras pour m'offrir quelques gorgées de son sang... Ce garçon de sept ans, qui se présente devant moi et m'avoue, honteux, qu'il a perdu le message que je l'ai chargé de transmettre à ma mère... Ce visage rougissant quand, il y a seulement un mois, je le surpris à m'espionner alors que je prenais mon bain...
Les battements de son cœur faiblissent... S'espacent de plus en plus...
Les dernières gouttes de son sang franchissent mes lèvres... Son petit cœur se tait à jamais...
Mes lèvres quittent son cou et j'observe une dernière fois ce jeune garçon qui vient de mourir dans mes bras… Celui qui remplaça un temps ce fils que ma nature vampirique m'empêchera à jamais de mettre au monde...

***


Je suis agenouillée devant le petit monticule de terre sous lequel repose le corps de Liel. J'ai planté à coté un petit rondin de bois sur lequel j'ai gravé son nom.
Misa est de retour. Un simple regard vers la tombe suffit à lui faire comprendre ce qui s'est passé...
Elle s'agenouille derrière moi et passe ses bras autour de mes épaules pour me réconforter...
Les larmes écarlates continuent de couler sur mes joues et s'infiltrent dans la terre fraîchement retournée...
L'aube approche.
Un dernier regard vers la tombe et Misa m'entraîne vers une caverne qu'elle a trouvé à quelques centaines de mètres de là...

***


La nuit suivante, quand Sara et Misa reprirent leur route, un petit frêne aux feuilles rouges sang trônait sur la tombe de Liel, là où la terre avait accueilli les larmes de Sara Necral...


Citation :
Chronique 3 : Enchaînée


Une semaine après leur fuite du Château de Narlach, Sara et Misa avaient atteint la Grande Forêt.
- Nous devons rejoindre Strad à Morach et attaquer Mikaïl ! dit Misa, un soir, alors qu'elles s'éveillaient dans la petite caverne qui leur avait servi de refuge pour la journée.
- Je ne veux plus me battre... rétorqua Sara. J'en ai assez de voir les morts s'amonceler autour de moi... J'ai besoin de calme pour pleurer tous ceux que j'aimais...
- J'irais. Avec ou sans toi.
Sara regarda sa sœur jumelle dans les yeux... Ses lèvres s'étirèrent en un petit sourire triste...
- Fais ce que tu as à faire Misa… Moi, je resterais ici... Tu sauras où me retrouver...
- Bien, dit Misa en la serrant dans ses bras une dernière fois. Au revoir...
- Bonne chance... Fais attention à toi... lui répondit Sara en la regardant s'éloigner et disparaître entre les arbres...

***


Misa voyageait depuis maintenant cinq nuits en direction de Morach. Par souci de discrétion, elle voyageait à pieds, plutôt que par la voie des airs. Elle était encore à quelques heures du château où résidait son frère Strad quand ils lui bloquèrent la route...
Ils étaient cinq.
Cinq vampires de l'armée de Mikaïl. Des mercenaires ayant troqué leurs services contre quelques gouttes de sang vampirique. Mikaïl avait envoyé plusieurs équipes de ces soldats traquer les fuyards...
Ils se déployèrent en demi-cercle devant elle. Les trois vampires du milieu chargèrent. Misa les esquiva souplement et, se métamorphosant en une grande louve blonde, lacéra de coups de griffes et de crocs celui situé le plus à droite.
Le temps que les autres réalisent ce qui se passait, il ne resta de lui qu'une masse sanguinolente... Ses viscères maculaient l'herbe rase... Une mare de sang entourait son cadavre...
Reprenant forme humaine, Misa jeta à leurs pieds la tête tranchée de leur camarade.
Elle n'avait plus bu depuis l'attaque du château, plusieurs jours plus tôt, et l'odeur du sang répandu sur le sol ravivait sa soif... Sa haine envers ceux qui avaient détruit le château de sa famille, massacré leurs serviteurs et probablement tué ses parents et sa jeune sœur Joséphine, éveilla en elle une violence sauvage... Ses yeux verts virèrent au rouge sang... Toute la tristesse, la rage et la colère accumulées ces derniers jours envahirent son esprit... Ses ongles s'allongèrent, jusqu'à devenir de longues griffes acérées...
Ils n'avaient aucune chance... Elle avait été créée par son père, Konrad Necral. Elle était de la première génération et elle avait reçu une grande quantité de sang vampirique, le jour de sa transformation. Eux n'avaient pas cette chance... Craignant des rébellions, Mikaïl ne leur avait donné que les quelques gouttes nécessaires à leur conversion, rien de plus.... Leur pouvoir était donc très limité comparé à celui de Misa...
Quelques dizaines de secondes plus tard, il ne restait qu'un seul mercenaire vivant... Les autres gisaient autour de lui, leur chair déchiquetée dégoulinant encore de sang...
Misa l'immobilisa et mordit sa gorge. Ce n'était pas la douce morsure qu'elle accordait aux serviteurs du château, mais une morsure sauvage, haineuse... Le gémissement de souffrance qu'il poussa fit naître en elle une joie mauvaise...
Elle but jusqu'à la dernière goutte de son sang, s'appropriant son maigre pouvoir. Enfin, d'un ample coup de griffe, elle décapita son corps exsangue qui rejoignit les restes de ses camarades...
Sa furie sanguinaire s'apaisa... Ses yeux reprirent leur teinte verte habituelle...

***


- Parfait ! s'exclama Mikaïl en adressant un sourire cruel à ses deux lieutenants Sarn Filbone et Cordin Willor. Le sort a fonctionné comme prévu !
Mikaïl avait placé sur chacun de ses soldats-vampires, sous le faux prétexte de leur jeter un sort de protection, une balise magique qui lui permettait de les localiser à tout moment. Ces balises avaient également l'intéressante propriété d'être transmise si un vampire buvait une quantité suffisante de leur sang. Sans s'en douter, Misa venait de lui révéler sa position.
- Dépêchons-nous ! Une fois transmise, la balise ne dure que quelques heures.
Les trois vampires se concentrèrent et de grandes ailes démoniaques se déployèrent dans leur dos. Ils prirent leur envol en direction du signal magique émis par la balise.

***


Deux heures après son combat contre les cinq laquais de Mikaïl et à une heure environ du château de Morach, Misa sentit une présence dans l'air... Quelqu'un de puissant approchait...
Sarn et Cordin apparurent soudain devant elle, lui barrant la route.
- Comme on se retrouve, petite sœur ! lui dit Mikaïl, atterrissant derrière elle.
Elle était encerclée.
Cette fois, elle ne s'en sortirait pas aussi facilement... Mikaïl était probablement plus puissant qu'elle et ses deux lieutenants n'étaient pas comme les soldats qu'elle avait combattus deux heures plus tôt.
Ils avaient prêté serment de fidélité envers Mikaïl au cours d'un rituel pratiqué par un prêtre de Kul'Karos, dieu du chaos et de la Haine, ce qui garantissait leur loyauté. Mikaïl leur avait fait don de bien plus de son sang, et donc de pouvoir, qu'aux autres soldats.
A eux deux, ils auraient bien pu la vaincre... Avec Mikaïl à leurs côtés, leur victoire ne faisait aucun doute... Elle n'avait aucune chance...
- Si tu te rends tout de suite, tu souffriras moins... fit remarquer Mikaïl.
Misa ne savait plus que faire...
- Ce n'est même pas la peine d'y penser... ajouta-t-il en la voyant chercher désespérément un moyen de fuir.
Misa soupira... Elle ne pouvait pas gagner... Ni s'échapper... Elle ne pouvait que se battre jusqu'au bout, en espérant en tuer au moins un...
Elle s'élança sur Cordin qui, des trois, lui paraissait le moins concentré. Le temps d'un battement de cils, ses ongles, redevenus des griffes, s'enfoncèrent dans sa chair. Le vampire hurla de douleur tandis qu'elle lui lacérait le visage.
Mais l'effet de surprise était passé. Tandis que Sarn l'immobilisait en la saisissant par la taille, Mikaïl lui décocha deux coups de poings successifs au visage et au ventre.
Etourdie, elle ne put éviter les crocs de Sarn qui se plantèrent dans son épaule gauche. Elle poussa un petit cri de douleur et tenta de se dégager, mais Mikaïl repoussa ses cheveux d'or et plongea à son tour ses canines acérées dans sa chair pâle...
Elle se débattit, mais ses forces l'abandonnaient au fur et à mesure qu'ils buvaient son sang.
Cordin se joignit à son tour au festin, lui mordant le bras droit.
- C'est la fin... pensa-t-elle. Je vais mourir ici...
Quand ses jambes se dérobèrent, Mikaïl cessa de boire.
- Ca suffit, je la veux vivante.
Les deux autres interrompirent à contrecœur ce délicieux repas, non sans jeter un regard envieux en direction des petites plaies qui se refermaient déjà, laissant Misa presque exsangue.
Mikaïl lui passa aux poignets deux lourds bracelets de fer reliés par une chaîne.
- Cela t'empêchera de fuir, lui annonça-t-il. "Ils sont magiques et bloquent les métamorphoses, conclut-il alors que Misa sombrait dans l'inconscience.

***


Le soir suivant, Misa se réveilla dans une geôle humide et froide... Ses poignets étaient enchaînés aux murs... Elle se sentait très faible... Son esprit était embrumé par le manque de sang... La soif la torturait... Elle sombra à nouveau...

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MessagePosté le : 28 Sep 2003 14:34
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MessagePosté le : 28 Sep 2003 17:03
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Voilà la chronique 4 (je profite de mon dernier jour de vacances pour avancer un peu dans les correction :p ).

Citation :
Chronique 4 : Descendance


Cela faisait une semaine que Misa était prisonnière des geôles du château de Malgavie.
La soif la torturait. Elle n’avait pas bu depuis son emprisonnement.
Elle avait tenté de se changer en brume pour s’échapper, mais les anneaux de métal qui lui enserraient les poignets bloquaient ses pouvoirs de métamorphose.
C’est dans un état de demie-conscience qu’elle entendit des bruits de pas.
Ils étaient deux. Misa ne pouvait les voir mais elle entendait distinctement les battements affolés d’un coeur humain... Celui là n’était pas là de son plein gré... L’autre était un vampire, comme l’attestaient les battements lents et puissants de son coeur et son pas silencieux.
- Bien le bonjour petite soeur ! s’exclama joyeusement Mikaïl. Souffres-tu bien aujourd’hui ?
- Immonde pourriture ! croassa Misa, la voix rendue rauque par sa gorge desséchée. Que cherches-tu en m’affamant comme ça ? Pourquoi ne pas m’avoir tuée tout de suite ?
- Je n’allais tout de même pas tuer ma petite soeur préférée ! s’exclama-t-il d’un air faussement indigné. Et puis, tu es si jolie quand tu souffres... Ajouta-t-il avec un clin d’oeil cruel. Mais je t’ai apporté à manger ! poursuivit-il en ouvrant la porte de la cellule, avant d’y jeter le jeune homme terrifié d’une quinzaine d’année qui l’accompagnait et de refermer la porte dans un grincement métallique. Je te souhaite un bon repas ! Et ne te rationne pas, cette peau parcheminé ne te met pas vraiment à ton avantage... conclut-il avant de disparaître.
Misa regarda le garçon gémissant qui partageait maintenant sa cellule...
- Approche... n’aie pas peur... lui dit-elle doucement. Il s’approcha, hésitant...
- Qu’allez-vous me faire ? Pourquoi m’a-t-il amené ici ? Murmura-t-il.
- Je vais boire un peu de ton sang... Pour reprendre des forces...
À ces mots, il recula brusquement jusqu’au mur opposé, le plus loin possible d’elle en suppliant.
- Ne me tuez pas, je vous en prie !
- Ne t’inquiète pas... Je ne tue jamais ceux dont je me nourris... Je ne suis pas comme mon frère et ses laquais... le rassura-t-elle, ses lèvres craquelées esquissant un sourire.
Il approcha à nouveau lentement..
- Vous me promettez que vous me laisserez en vie ?
- Si j’avais voulu te tuer, tu serais déjà mort depuis longtemps... répondit-elle avec un clin d’oeil.
Il arriva devant elle et s’agenouilla... Il y avait quelque chose dans les yeux verts de cette femme qui l’incitait à lui faire confiance... Une profonde tristesse et une certaine tendresse...
- Comment-t’appelle-tu ? lui demanda-t-elle doucement.
- Colin... répondit-il timidement.
- Moi c’est Misa, dit-elle en tendant ses bras alourdis par les chaînes avant de l’attirer doucement contre elle... Elle écarta les quelques mèches brunes qui courraient sur son cou... Ses canines pénétrèrent sa chair... Tendrement, sans douleur... Elle but le sang qui coulait lentement dans sa bouche...
Sa peau parcheminée repris progressivement sa douceur et sa régularité naturelle...
Lorsqu’elle cessa de boire, Colin s’était endormi dans ses bras... La fatigue due à la peur et à la perte de sang avaient eu raison de sa résistance...
Elle s’endormit à son tour tandis que les premiers rayons de l’aube apparaissaient entre les montagnes...

***


Depuis le départ de Misa, Sara Necral vivait paisiblement dans sa petite caverne, aux portes de la Grande Forêt, se nourrissant du sang de quelques animaux sauvages...
Elle s’était éveillée quelques minutes auparavant et elle marchait tranquillement en direction du ruisseau qui coulait à quelques centaines de mètres de son refuge.
Le faible bruissement des feuilles... le doux clapotis de l’eau... la fraîcheur de l’herbe sous ses pieds nus... Toute la nature contribuait à apaiser son coeur, à oublier les combats et les morts...
Elle arriva devant un petit bassin naturel... Elle ôta ses vêtements et s’assit dans l’eau, le dos posé contre un gros rocher plat...
Elle resta plusieurs heures à pleureur... Elle pleura la mort de ses amis... de sa famille... la fin de cette vie heureuse qu’ils avaient tous au château...

***


Le soir revenu, Misa s’éveilla. Colin dormait toujours, blotti dans ses bras...
Elle cherchait désespérément ce qu’elle pourrait bien faire pour les sortir tous les deux de cette prison humide quand il s’éveilla à son tour... Il avait soif ! Il lui fallait remplacer le sang que misa avait bu la veille...
Mais il n’y avait rien à boire dans cette sombre cellule...
- Que va-t-on faire maintenant ? demanda-t-il.
- Je ne sais pas... avoua Misa. Ces chaines sont trop résistantes pour que je puisse les briser et elles sont ensorcelées de manière à m’empêcher de me transformer...
- Moi, je ne suis pas attaché... remarqua-t-il après quelques secondes de silence. Si seulement j’avais vos pouvoirs...
A ces mots, Misa sursauta.
- Mais bien sûr ! Voilà la solution, s’exclama-t-elle.
- Quoi donc ? lui demanda Colin, à qui l’excitation soudaine de sa compagne de cellule donnait un regain d’espoir.
- Tu pourrais sortir d’ici et aller prévenir mon frère Strad. Il est duc de Morach. Il saura convaincre les autres ducs de lancer l’assaut contre Mikaïl !
- Mais comment ? Je n’ai pas vos pouvoirs ! Je ne pourrais jamais sortir d’ici ! protesta Colin.
- Tu ne les a pas encore, Colin, mais je peux très bien te les donner. Je peux faire de toi un vampire et tu pourras ainsi t’échapper.
Il la regarda, incrédule...
- Vous allez faire de moi votre égal ? demanda-t-il enthousiaste.
- Oui, mais avant de prendre ta décision, tu dois bien réaliser que cette transformation est irréversible... tempéra-t-elle.
- Si je reste, je mourrai... Cela aussi est irréversible, fit-il remarquer. Mes chances de parvenir en vie au château de Morach sans être capturé sont sûrement faibles, mais mes chances de survie ici sont quasi-nulles...
- C'est entendu, conclut Misa, étonnée par tant de clairvoyance et d'assurance chez ce garçon qui la veille tremblait de peur devant elle... Approche...
A nouveau, elle but son sang, lentement, tendrement... Lorsqu'elle sentit que les muscles de Colin se relâchaient, par manque de forces, elle cessa de boire... Elle dénuda son sein gauche et l'entailla d'un geste vif... Son sang coula de sa blessure...
- Bois, dit-elle en pressant la bouche de Colin contre son sein pâle...
Il but son sang, tétant avidement ce liquide écarlate... Elle sentit ses forces l'abandonner tandis que le flot des sang quittant sa poitrine se tarissait progressivement...
Quand il ne lui resta que quelques gorgées dans les veines, elle le repoussa de ses bras faibles... Sa blessure disparût plus lentement qu'à l'accoutumée... Elle était presque sans forces... Elle lui avait donnée presque tout son sang... Il était presque son égal....
Colin fit quelques mouvements rapides comme l'éclair.
- C'est incroyable... murmura-t-il.
Misa lui laissa quelques minutes pour s'habituer à sa nouvelle force et à ses nouveaux réflexes.
- Il est temps d'y aller, dit-elle enfin. Si tu restes ici trop longtemps, Mikaïl risque de sentir ton pouvoir... Tu ne dois surtout pas l'affronter ! Même si tes nouveaux pouvoirs te donnent la sensation d'être immortel, les siens sont encore bien supérieurs...
Colin acquiesça...
- Maintenant, il te faut te concentrer. Tu dois essayer de séparer les molécules de ton corps... de te dissoudre dans l'air...
Après quelques secondes d'intense concentration, Colin perdit progressivement sa substance, tandis qu'une brume légèrement scintillante amplissait leur cellule.
- Bonne chance... lui dit Misa en le regardant disparaître dans le couloir de la prison...

***


Il était plus de minuit quand Sara sortit de l’eau. Elle s’étendit dans l’herbe d’une clairière toute proche et se laissa sécher par la brise légère qui y soufflait.
Soudain, elle sentit une petite odeur de fumée. Se levant souplement, elle partit silencieusement en direction de la source de cette odeur inhabituelle.
Elle arriva près d’une autre clairière, au centre de laquelle, un homme regardait distraitement les flammes d’un petit feu.
Elle l’observa longuement, masquée par un buisson...
Au bout d’un moment, l’homme se leva et partit d’un pas tranquille dans la direction opposée à sa cachette, disparaissant bientôt entre les arbres.
Alors que Sara s'apprêtait à le suivre une voix amusée s'éleva dans son dos.
- Est-ce bien la tenue adéquate pour espionner quelqu’un dans la forêt ?
Sursautant, Sara fit volte face et se retrouva nez à nez avec l’homme qui avait disparu quelques secondes plus tôt.
- Désolé de vous avoir fait peur, belle dame s’excusa-t-il.
Ce n’est qu’à ce moment que Sara réalisa qu’elle était entièrement nue...
- Vous vous sentirez sûrement plus à l’aise avec ça sur les épaules... dit-il en tendant sa cape à une Sara rougissante. Mael Lorkan, se présenta-t-il en s’inclinant.
- Sara Necral... répondit-elle.
- Il me reste quelques baies... En voulez-vous Sara ?
- Heu... Non merci... Je n’ai pas faim, mentit Sara dont la soif était attisée par le son des battements réguliers du coeur de Mael.
- Venez vous asseoir près du feu, nous serons plus à l’aise pour discuter, dit-il en se dirigeant vers le centre de la clairière.
Après un brève hésitation, Sara le rejoignit et s’assit à ses cotés.
- Vous n’êtes pas humaine... constata simplement Mael. Qu’êtes-vous donc ? Sans vouloir être indiscret... Je ressens en vous un certain pouvoir ainsi que... hum... disons une absence de mortalité... Si vous n’aviez pas ces oreilles rondes, j’aurais juré que vous étiez une elfe !
Sara hésita. Devait-elle lui dévoiler sa vraie nature ? Les serviteurs du château, qui pourtant les connaissaient bien, elle et sa famille avaient mis plusieurs mois à l’accepter. La réputation de leur espèce était telle que cet homme risquait de s’enfuir... Voir de tenter de la tuer... Comment savoir quelle serait sa réaction ?
- Peut-être êtes-vous l’un de ces nouveaux vampires des montagnes dont les rumeurs font état ? s’exclama Mael, l’interrompant dans ses réflexions. J’ai entendu dire que contrairement à ce que dit la réputation de leur race, ils n’étaient pas des tueurs et qu’ils respectaient la vie, considérant les humains comme leurs égaux...
Sara acquiesça.
- C’est bien ce qu’il me semblait. Votre peau est si pâle... Qu’est-ce qui peut bien vous amener si loin de chez vous ?
- La traîtrise... répondit sombrement Sara...
Pendant plus d’une heure, elle raconta à cet inconnu la découverte de l’antique grimoire par son père, leur transformation, le suicide de Nicolae, la trahison de Mikaïl, la mort de Liel...
Sans savoir pourquoi, elle se sentait libre de parler... Raconter tout cela apaisa son coeur, la libéra d’une part de sa peine... Des larmes écarlates roulaient lentement sur ses joues d’albâtre quand elle acheva son récit... Mael avait pris sa main dans la sienne pour la réconforter... Il était si calme, sa présence si apaisante... Il semblait en parfaite harmonie avec la forêt qui les entourait...
- Maintenant que vous savez tout de mon histoire, pourrais-je savoir qui vous êtes ? Vous n’êtes pas un homme ordinaire... Vous semblez faire partie intégrante de la forêt...
- Je suis un druide... répondit-il. Nous sommes les gardiens de la Grande Forêt... Les elfes nous l’ont confiée quand ils l’ont quittée il y a des siècles...
Ils se tenaient toujours la main... Elle ressentait une douce chaleur l’envahir et une certaine attirance envers cet homme à qui elle venait de dévoiler ses souvenirs et ses peines...
Sans réfléchir, elle se pencha vers lui et déposa un baiser sur ses lèvres... Ce mouvement fit glisser la cape de ses épaules, dévoilant à nouveau sa poitrine nue... Il lui rendit son baiser, caressant ses longs cheveux blonds... Ils s’allongèrent dans l’herbe et firent l’amour à la lumière du feu...

***


A leur insu, il étaient observés... Mais cette observatrice n’avait rien d’hostile... La déesse Taur’Alda regardait tendrement ce couple enlacé, éclairés par la lumière déclinante du feu presque éteint et la lueur argenté des étoiles...
Emue par cette femme et ce qu’elle avait enduré, heureuse que Mael, peut-être le plus solitaire de ses druides ait enfin trouvé quelqu’un à aimer, elle décida de leur faire un présent... Elle récupéra l’âme vacillante du fils mort-né dont venait d’accoucher une druidesse, non-loin de la côte de la Mer des Lunes et la déposa dans le ventre de Sara...

***



Quand aux premières lueurs de l’aube, Sara se dégagea doucement de l’étreinte de Mael pour rejoindre son refuge, elle sentit la vie qui étaient née au creux de son ventre...
Pour la première fois depuis des semaines, quand Sara Necral s’endormit, elle était heureuse...

***


Pendant que Sara faisait la connaissance de Mael, au château de Malgavie, Mikaïl descendait d’un pas rapide les marches conduisant à la prison.
- C’est bien ce que je pensais... dit-il en trouvant Misa seule dans sa cellule. Tu as vampirisé cet idiot pour qu’il puisse s’échapper.. Ce fut un noble geste, mais mes lieutenants sont à sa poursuite... Ils ne devraient pas tarder à le capturer...
Pour toute réponse, il eut droit à un regard noir et haineux...
Il entra dans la cellule et s’assit face à Misa.
- Ils ont pour ordre de le ramener vivant. Ainsi, je pourrais le torturer sous tes yeux... poursuivit-il, une lueur cruelle dans ses yeux rouges. Puis, je l’abandonnerai en haut du donjon, pour que les rayons du soleil l’achèvent... Le soleil est très efficace pour ça, comme j’en ai fait l’expérience avec Nicolae...
Misa sursauta.
- Ce n’était donc pas un suicide ! Tu l’as tué, lui aussi ! hurla-t-elle, en tirant vainement sur ses chaînes.
- Oh, mais c’était bien un suicide...

***


Six ans plus tôt, au sommet du donjon du château des Necral...
Nicolae et Mikaïl contemplaient les montagnes... Il ne restait que quelques minutes avant l’aube...
- Le soleil me manque... soupira Nicolae. Comme je regrette sa lumière... sa chaleur... son éclat... Il ne te manque pas à toi, grand frère ?
Mikaïl observa un instant encore les montagnes devant lui...
- Il ne tient qu’à toi de le revoir... suggéra-t-il.
- Si je reste ici jusqu’à son arrivée, je n’y survivrais pas...
- Cette vie vaut-elle que tu la vives ? Vaut-elle vraiment que tu lui sacrifies cette lumière que tu aimes tant ?
- Tu me comprends si bien... sourit Nicolae.
- La famille est là pour ça, répondit Mikaïl. Si l’on ne se soutenait pas dans les choix difficiles, à quoi bon vivre sous le même toit ?
Nicolae réfléchit et Mikaïl poursuivit :
- La lune et les étoiles ne sont que les ombres de ce qu’est le soleil... Elles ne le remplaceront jamais dans ton coeur... Toute ta vie, tu regretteras son absence... Veux-tu vivre une éternité de regrets ?
- Mais ce n’est-pas si simple... remarqua-t-il. Je ne suis pas seul en cause... Les autres me pleureraient, je ne veux pas les faire souffrir...
- Ils ne souffriraient qu’un temps. Leur peine finirait par disparaître, alors que si tu poursuis cette existence, tu souffriras éternellement de ce manque...
- Ne crois-tu pas que le temps effacera aussi cette souffrance ?
- Ton amour pour le soleil et la lumière est, je pense, trop profondément ancré en toi pour que tu l’oublies...
- Merci de tes conseils cher frère, dit Nicolae après un court silence. Il est temps pour toi de rentrer... acheva-il en regardant les montagnes à l’Est. Le soleil va se lever...

***


- Cet idiot était faible ! Ce fut si simple de le décider à en finir ! ricana Mikaïl. Pas tout à fait aussi simple que le jour où j’ai poussé son jumeau Vlad par dessus la rambarde de son balcon... A trois ans, on adore grimper aux endroits interdits... Ce fut facile de le maquiller en accident !
- Comment peux-tu être aussi monstrueux ? sanglota Misa, les joues baignées de larmes...
- Tu n’as encore rien vu... souffla-t-il en se penchant vers elle...
Trop affaiblie pas la vampirisation de Colin, Misa ne put se défendre quand il lui arracha brutalement ses vêtements...
- Tu es si belle quand tu souffres... lui chuchota-t-il à l’oreille, caressant sa peau d’albâtre...

***


Kul’Karos, dieu du chaos et de la violence, émerveillé par tant de cruauté et enthousiasmé par les conséquences que cela allait avoir, arracha l’âme noire du fils nouveau-né de l’une de ses prêtresses et la plaça dans le ventre de Misa... Son royaume tout entier raisonna de son rire cruel et démoniaque...

***


Peu avant l’aube, quand Mikaïl quitta la prison, abandonnant Misa nue, étendue sur le sol de pierre de sa cellule, un enfant maudit grandissait dans son corps meurtri...

***


Une journée s'était écoulée, il était près de minuit quand Colin atteignit le château de Morach.
Lors de son évasion de la prison, il avait éliminé deux vampires qui lui barraient la route, ce qui avait donné l’alarme. Il était parvenu de justesse à semer ses poursuivants avant de se réfugier dans une petite caverne pour la journée.
Strad Necral, duc de Morach et sa femme, la duchesse Lia Morach le reçurent dans la salle du conseil du château.
- Ainsi, tu dis que Mikaïl retient Misa prisonnière... dis Strad quand Colin eut achevé son récit.
- Oui seigneur, confirma le jeune vampire.
- Nous devons hâter les préparatifs de l’attaque de Malgavie ! dit le duc à ses conseillés. Envoyez des message magiques dans les autres duchés les prévenir que nous attaquerons dans quinze jours, ce qui leur laissa le temps nécessaire pour nous rejoindre.
- Mais nous ne pouvons pas laisser dame Misa si longtemps entre ses mains s’exclama Colin. Qui sait quelles tortures elle va endurer ?
- Je partage ton inquiétude jeune homme... répondit Strad, sans tenir compte des regards des conseillers indignés par un tel manquement à l’étiquette. Mais si nous partons sans le soutient des autres ducs, nous courrons à la défaite...
- Bien seigneur répondit Colin en baissant la tête.
- La séance est levée ! Commencez les préparatifs et envoyez les message, conclut Strad avant de quitter la pièce.
Les conseillers partirent à leur tour et il ne restait plus dans la salle qu’un Colin désespéré et la duchesse Lia.
- Vous semblez beaucoup tenir à elle alors que vous ne la connaissez que depuis deux jours... remarqua-t-elle.
Colin leva les yeux.
- Elle aurait pu me tuer... Se nourrir de mon sang jusqu’au bout pour se fortifier et tenter de s’enfuir... Mais elle m’a épargné ! Mieux encore elle m’a permis de fuir, en me faisant don de son sang, endurant à nouveau la torture de la soif... je lui dois la vie et la liberté ! Je sacrifierai ma vie s’il le faut pour la libérer !
- Tu est courageux et dévoué... Mais un sacrifice n’est utile que s’il permet d’accomplir quelque chose. Si tu fonces tête baissée dans la bataille, tu mourras, c’est certain. Mais ton sacrifice sera inutile... Dit-elle avec un sourire.
Elle ouvrit la porte qui se trouvait derrière elle.
- Laura vous guidera à votre chambre, dit-elle en désignant la jeune servante de quatorze ans qui patientait de l’autre coté. Laura, donnez lui une chambre au sous-sol et veillez à ce qu’il ne manque de rien durant toute la durée de son séjour.
- Bien duchesse, répondit Laura en s’inclinant avant de faire signe à Colin de la suivre.
Arrivée au sous-sol, elle pris une clé sur le porte-clés et alla ouvrir la porte de l’une des chambres.
Colin entra et s’assis sur le lit.
- Avez-vous soif seigneur ? demanda Laura, voyant que Colin regardait fixement dans sa direction.
Elle s’assit à coté de lui et inclina la tête, présentant sa gorge.
- Je... bredouilla Colin. Vous... Vous acceptez de me laisser boire ?
- La duchesse a demandé que je fasse en sorte que vous ne manquiez de rien seigneur... C’est moi qui vous nourrirai pour la durée de votre séjour... répondit Laura.
- Je ne suis pas un seigneur... Juste un simple page du château de Malgavie... protesta Colin.
Laura éclata d’un petit rire cristallin.
- C’est la première fois qu’un vampire fait tant d’histoires pour se laisser nourrir ! ajouta-t-elle, levant les yeux au ciel.
- C’est que je ne suis pas encore bien familiarisé avec ma nouvelle force... J’ai peur de vous blesser...
- Ne t’inquiète pas... Si tu n’es pas trop brusque, je ne sentirait presque rien... J’ai l’habitude tu sais, dit Laura avec un sourire avant de s’approcher encore de lui.
Elle passa sa main derrière sa tête, l’attirant vers son cou.
Colin écarta ses lèvres et pressa délicatement ses dents pointues sur la chair tendre de son cou. Il but de longue gorgées. Laura se serait contre lui, le souffle court.
Quand Colin cessa de boire, l’empreinte de ses canines disparut presque immédiatement sous l’effet régénérateur de sa salive.
- Vous vous débrouillez très bien, lui dit-elle en souriant. Ce sera un plaisir de vous nourrir...
Elle se leva et se dirigea vers la porte.
- Ma chambre est à coté. Si vous avez besoins de quoi que ce soit, tirez sur cette cordelette, rappela-elle en indiquant du doigt le mur à coté du lit.
Elle quitta la pièce et referma la porte. Se retrouvant seul, Colin se prépara au combat à venir en explorant ses nouveaux pouvoir. Il était loin d’en connaître l’étendue exacte et deux semaines ne seraient pas de trop pour les expérimenter...

***


Quinze jours s’était écoulée et l’armée de Morach arrivait en vue du château de Mikaïl. En chemin, elle avait été rejointe pas les armées de Muglarch et le Moravie, les autres duchés n’ayant envoyé qu’un petit détachement voir rien du tout. Ils ne comptaient pas sacrifier leurs hommes pour ce combat.
La bataille fut de courte durée, mais sanglante et meurtrière. L’armée de Mikaïl n’avait pas les moyens de lutter contre les forces combinées de trois duchés. Près de la totalité des soldats Malgaves furent massacrés et environ un tiers des assaillants tombèrent sous les coups des défenseurs.
Les corps de Mikaïl et de ses deux lieutenants n’ayant pas été retrouvés, on envoya de nombreux détachement à leur poursuite, au cas où ils auraient réussi à fuir, mais tous revinrent bredouilles...
Misa fut libérée de sa prison mais les viols et les tortures que lui avait infligés Mikaïl avaient laissé leur marque, non pas physique, grâce à aux formidables pouvoirs de régénération propres à sa race, mais mentale... Il lui faudrait du temps pour guérir les blessures de son esprit...

***


La nuit suivant leur retour au château de Morach, Misa repartit pour la Grande Forêt, retrouver Sara...
Colin resta à Morach et y suivit un entraînement de chevalier avant d’épouser Laura quelques mois plus tard.
Neuf mois après la sanglante bataille de Malgavie, dans une petite caverne près de la frontière entre les montagnes et la Grande Forêt, naquirent Liel Lorkan et Nicolae Necral...

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MessagePosté le : 12 Oct 2003 12:38
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J'ai décidé d'extraire les chroniques 5 et 6 de la numérotation et de les garder à part avec les autres textes (je les reposterai plus tard, je commence par finir les choniques principales pour pouvoir poster la suite qui est en partie déjà écrite ;) ), parce qu'elles ne sont là que pour introduire les personnages, sans s'intégrer dans l'histoire... Donc voici la 7e qui devienbt 5e :

Citation :
Chronique 5 : Adieux


Trente deux ans s'étaient écoulés depuis la naissance de Liel et de son cousin Nicolae. Ces derniers suivaient un processus de croissance bien plus lent que celui des humains et assez proche de celui des elfes. A trente deux ans, ils approchaient la maturité physique et mentale d'un humain de quinze ou seize ans.
La petite caverne où Sara avait attendu le retour de sa soeur Misa avait bien changé, aménagée au fil des ans par ses occupants. Sara, Mael, Misa, Liel et Nicolae y avaient passé ces trente deux années presque coupés du monde. Mis à part Colin et Laura qui leur avaient rendu visite de temps en temps et quelques druides de passage, personne n'était venu troubler leur tranquillité.
Liel et son cousin suivaient tous deux l'enseignement druidique que leur prodiguait Mael. Leur nature particulière leur octroyait une grande part des caractéristiques des vampires, telles que des capacités de métamorphose et de régénération, une force surhumaine et une alimentation exclusivement composée de sang.
Mais l'intervention des dieux qui avaient permis leur conception dans le ventre de vampires, normalement stériles, avait également laissé des traces. Ils n'avaient besoins d'aucun sommeil, sauf après une trop grande dépense d'énergie ou des blessures graves et la lumière du soleil ne leur causait que de légères brûlures en cas d'exposition prolongée.
Ce matin, Liel était parti dans la forêt. Il courrait entre les arbres. Il aimait courir ainsi des heures durant et voir défiler autour de lui les arbres anciens de la Grande Forêt.
À deux heures environ de la tombée de la nuit, il était bien loin de leur caverne, dans une région de la forêt qu'il n'avait que rarement parcourue, quand il ressentit une étrange sensation. S'arrêtant brusquement, ils scruta attentivement la forêt, en cherchant l'origine...
C'est alors qu'il aperçu une paire d'yeux, l'observant entre les feuilles d'un buisson. Il s'élança dans leur direction, mais il n'y avait plus personne. Seules quelques empreintes de pas, imperceptibles à un oeil non exercé lui laissaient croire qu'il n'avait pas rêvé...

***


Il était plus de minuit quand Nicolae vit rentrer son cousin.
- Encore une journée passée à courir dans les bois..., constata-t-il, un soupçon de dédain dans la voix.
Liel préféra l'ignorer et rejoignit sa chambre.
Nicolae reprit son entraînement. Changeant de forme à la vitesse de l'éclair, il devint un énorme loup et lacéra de ses griffes des ennemis imaginaires...

***


Chaque jours qui suivit, Liel retourna là où il avait aperçu ces yeux dans les buissons... Chaque fois il ressentait cette sensation étrange... Comme si l'on tentait de pénétrer son esprit...
Mais chaque jour il rentrait bredouille...

***


Netiara était inquiète. Cet étrange jeune homme qui revenait chaque jour n'appartenait à aucune race qu'elle connaissait... Il avait l'apparence d'un humain, mais il était plus que cela...
Cela faisait des siècles qu'aucun esprit ne lui avait plus résisté... En près d'un millénaire d'existence, son pouvoir était devenu infaillible ! Elle parvenait à détecter un être intelligent à plusieurs kilomètres de distance et à sonder son esprit... Mais ce jeune homme était impénétrable... pire encore elle ne l'avait pas sentit venir et il l'avait apperçue avant qu'elle ne disparaisse entre les arbres...
Chaque jour elle se heurtait à nouveau à cette barrière infranchissable...

***


Une fois de plus, Liel scrutait attentivement les arbres à la recherche de celui ou celle qui tentait de fouiller ses pensées...
- Qui êtes-vous donc ? cria-t-il. Montrez-vous !
Mais comme chaque jour, il n'eut aucune réponse...

***


Netiara regarda le jeune homme s'éloigner...
Quand elle fut sûre qu'il était bien partit, elle quitta sa cachette et partit, pensive dans la direction opposée...

***


Intrigué par les départs quotidiens de son cousin, Nicolae l'avait suivit sous la forme discrète d'un corbeau...
Il allait prendre son envol pour rentrer, quand il entendit un bruit sur sa gauche. Une femme d'une beauté saisissante avait également observé le départ de Liel... Elle était blonde et vêtue de peaux de bêtes et ses oreilles pointues indiquaient une ascendance elfique...
Toujours sous sa forme de corbeau, il la suivit discrètement.
Elle s'arrêta au bord d'un ruisseau et se dévêtit... Nicolae admira son corps parfait... Sur son bras, elle avait une petite cicatrice à peine visible...

***


Elle entra dans l'eau froide et se frotta vigoureusement, avant de ressortir, grelottante.
Alors qu'elle achevait d'enfiler ses vêtement de fourrure, Netiara entendit un craquement. Elle fit volte face, les muscles tendus, prête à se battre, juste à temps pour voir disparaître un gros corbeau noir entre les branches... Elle ne l'avait pas sentit venir...
- Mon pouvoir serait-il en train de faiblir ? se demanda-t-elle anxieuse.
Mais elle sentait distinctement la présence de cet écueil sur sa branche, de cette araignée entre les feuilles morte, de ce petit poisson dans l'eau du ruisseau...
- Non, mon pouvoir est toujours là...
Elle regagna la caverne qui servait d'abri à la meute... Pour la première fois depuis bien longtemps, elle avait peur...

***


Le lendemain, Nicolae suivit à nouveau Liel. Cette femme l'intriguait...
- Que peut bien faire une elfe dans cette forêt ? Pensait-il. Ils sont sensés l'avoir quittée depuis plusieurs siècles...
La veille, il avait paniqué quand elle l'avait repéré, mais cette fois-ci, il comptait bien lui parler.
Mais ils ne trouvèrent rien, ni personne...

***


Alors qu'il avait pris le chemin du retour depuis un bon quart d'heure, Liel décida de rebrousser chemin. Espérant surprendre cette invisible créature, il se changea en brume et, se fondant dans le brouillard matinal, se faufila à nouveau dans la forêt...
Au bout de plusieurs minutes, il aperçu une silhouette qui s'éloignait et la suivit discrêtement..
C'était une elfe, blonde et très belle.
- Plus belle encore que mère ou tante Misa..., songea-t-il.
Elle s'arrêta enfin au bord d'un ruisseau, ôta ses vêtement et plongea dans l'eau. Liel reprit sa forme humaine et l'observa, hypnotisé par sa beauté...

***


Lorsqu'elle sortit de l'eau, Netiara vit Liel à coté de l'endroit où elle avait laissé ses vêtements. Poussant un petit cri de surprise, elle fit un pas en arrière et, se prenant le pied dans un rocher, s'étala dans l'eau du ruisseau.
Liel se précipita vers elle et saisit ses main pour l'aider à se relever... Le contact de cette main dans la sienne éveilla en elle des sentiments étranges... Elle était encore enfant la dernière fois qu'elle avait été aussi proche d'un être d'une espèce humanoïde...
Liel lui tendit ses vêtement et elle les enfila en vitesse, honteuse de s'être laissée prendre par surprise.
- Etais-ce bien vous que j'ai aperçue il y a quelques jours ? lui demanda Liel.
Elle acquiesça.
- Et c'est également vous qui avez tenté de lire mes pensées..., ajouta-t-il.
Netiara sursauta. Aussi loin qu'elle se souvienne, personne n'avait jamais remarqué ses intrusions...
- Comment faites-vous cela ? demanda Liel, curieux.
Elle recula.
- Attendez ! s'exclama Liel. Ne partez pas !
Netiara s'arrêta.
- Comment m'empêchez-vous de lire vos pensées ? Personne n'y est plus parvenu depuis des siècles...
- Oh, c'est un réflexe... Cela doit être un autre pouvoirs dûs à ma nature vampirique...
- Qu'est-ce qu'un vampire ? demanda Netiara, soupçonneuse.
- C'est assez compliqué..., répondit-il. Nous nous nourrissons de sang et notre force et notre vitesse sont bien supérieures à celles des humains et nous avons des capacités de métamorphose... Comme les elfes, nous sommes immortels, au sens où nous ne vieillissons pas...
- Et bien adieu, vampire, conclut-elle en s'éloignant.
- Attendez ! Pourquoi partez-vous ? s'exclama encore Liel.
- Je n'aime pas la compagnie... lui répondit-elle sèchement.
Après une brève hésitation, Liel ajouta :
- Si je vous ouvre mon esprit, accepterez-vous ma compagnie ?
Netiara s'arrêta et fit lentement demi-tour.
- Vous dites que vous me laisseriez lire vos pensées ? demanda-t-elle abasourdie. J'ai été bannie de mon village parce que les habitants ne supportaient pas mon pouvoir et vous proposez de me laisser l'utiliser sur vous alors que vous êtes capable de m'en empêcher ?
- Si c'est nécessaire pour gagner votre confiance... Oui, répondit Liel avec un sourire.
Il relâcha la résistance de son esprit et elle pu lire en lui...
Les images se succédèrent : elle vit Sara et Mael, les parents de Liel, sa tante Misa et on cousin Nicolae... Elle vit son enfance, ressentit ses désirs, ses émotions... Elle se vit, elle, quelques minutes plus tôt, se baignant dans le ruisseau... elle sentit l'attirance qu'il éprouvait pour elle, son l'absence totale d'hostilité ou de violence... Enfin, elle ressenti sa soif...
Elle le connaissait à présent comme si elle avait toujours vécu à ses cotés... Jamais elle n'avait été aussi loin dans les pensées de quelqu'un parce qu'elle avait toujours ressenti une certaine culpabilité à violer ainsi l'intimité des autres... mais ce jeune homme, si pur, si innocent s'était ouvert à elle, lui avait offert volontairement ses pensées et sa mémoire...
Il la regardait toujours en souriant. Elle contempla les beau yeux verts qu'il tenait de sa mère et ses courts cheveux bruns...
Elle ne voulait plus fuir sa compagnie. Pour la première fois depuis si longtemps, elle se prit à rêver à ce que pourrait être sa vie si elle n'était plus seule...
Elle s'approcha doucement de Liel, jusqu'à ce que seuls quelques centimètres les séparent. Il lui caressa tendrement la joue. Se mettant sur la pointe des pieds, elle l'embrassa...
Quand leur lèvres se quittèrent, elle inclina la tête, lui présentant sa gorge.
- Tu m'a offert tes pensées et tes souvenirs... Je t'offre un peu de mon sang en retour... dit-elle en fermant les yeux.
Elle sentit ses canines percer légèrement sa peau et son sang couler, goutte à goutte... Leurs esprits s'ouvrirent l'un au l'autre... Durant de longues minutes, ils ne firent plus qu'un, Liel découvrant à son tour son passé, ses sentiments, ses émotions...
Lorsqu'il relâcha son étreinte, ses lèvres quittant son cou, Netiara le pris par la main. Ensemble, ils se rendirent à la caverne qui servait de tanière à la meute et elle fit ses adieux à ceux qui avaient été ses seuls compagnons pendant des siècles... Ensemble, il prirent ensuite la direction de ceux qui allaient devenir sa nouvelle famille...

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MessagePosté le : 18 Oct 2003 18:40
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j'avais pas eu le temps de lire la suite jusqu'à là, mais c'est vraiment bien :clap: :clap: ;)
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MessagePosté le : 24 Déc 2003 19:27
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Les versions corrigée de Kolandum et Les Volorians

Citation :
Kolandum


Le royaume nain de Kolandum se situe dans les montagnes au nord du Royaume du Golan. Il est majoritairement sous-terrain, même si quelques villages parsèment les vallées qui le surplombent. Il compte deux portes principales : Kandum Sur au sud, proche de la ville de Dalgoth, à la frontière nord du Golan sert principalement au commerce entre les deux royaumes, tandis que Kandum Nor sert de liaison avec la république d'Helenia, au nord.
La population du royaume est divisée en trois grand clans distincts qui bien que partageant le même royaume ne se mélangent que très peu.
Les Beligars vivent pour l'essentiel dans l'ensemble de petites cités formant Beligardin, à l'est du royaume. Ils pratiquent la pêche dans des cavernes inondées qui communiquent avec l'océan et cultivent toutes sortes de champignons, produisant ainsi la majeure partie de la nourriture du royaume. Cette zone contient également plusieurs gisements de gemaril, une roche bleuté légèrement luminescente servant à l'éclairage publique. L'éclat de cette roche est si faible qu'il en est presque imperceptible pour les humains mais suffisant pour les nains, habitués à l'obscurité sous-terraine. Les Beligars ont en général les cheveux et les yeux noirs. Leur peau pâle et leurs yeux très vulnérable à la lumière, font qu'ils ne quittent que rarement l'obscurité des cavernes. Leur blason se compose d'un gemaril taillé.
Au sud, près de Kandum Sur, se trouve Felardin, la grande cité des Felars. C'est un peuple de marchands et d'artisans. Ils prospèrent grâce au commerce qu'ils font avec le Golan et les autres provinces du royaume dont ils exportent les produits. Leurs bijoux et leurs armes sont réputés dans tous les royaumes avoisinants pours leurs robustesse et leur beauté. De par leur position d'intermédiaires, ils entretiennent des relations bien plus amicales à l'égard des autres races que les autres nains du royaume, plutôt suspicieux concernant tout ce qui n'est pas nain. Les Felars sont majoritairement blonds ou roux. Leurs yeux verts ou bleus et leur peau rosée supportent aussi bien la lumière extérieure que l'obscurité des caverne, ce qui est certainement la cause de leur position d'intermédiaires commerciaux avec le monde extérieur. Leur blason se compose d'un marteau et d'un anneau, symboles des armes et de bijoux qui les rendent si célèbres.
Enfin, à l'ouest, vivent les Dongars. Dans les cavernes de Dongardin, ils forent des puits interminables à la recherche de nouveaux filons de métaux précieux et de gemmes. Ils vivent de leurs activités minières et sont d'excellents bâtisseurs. Leur gigantesque cité regorge de merveilles architecturales et de statues titanesques. Ce sont également eux qui ont construit la grande muraille de Noren Andiath, protégeant le Golan des gobelins et des trolls infestant la forêt de Gurth'Edhel. Les Dongars ont pour la plupart des cheveux sombres, noirs ou brun et des yeux gris. Leur blason se compose d'une pioche et d'une brique, symbolisant leurs spécialités : la maçonnerie et les travaux miniers.
Chacun des trois clans est gouverné par un baron élu pour vingt ans et le royaume lui-même par un roi et le conseil des chefs composés des barons et de représentants des principales corporations : mineurs, pêcheurs, prêtres, maçons, marchands, etc.
Les nains de Kolandum sont globalement plutôt pacifistes, mais se révèlent d'excellents guerriers en cas d'affrontements, notamment grâce à leur endurance qui leur permet de se battre des heures durant avec de lourdes armures sur le dos.

Sologan Nel'Tarn, géographe de à l'université de Talanyr.
Année 525 du calendrier druidique.


Citation :
Les Volorians


La Mer de Volor tient son nom de l'explorateur Volor qui y fonda ce qui devait devenir le Royaume de Voloria. L'arrivée de Volor date de quelques années après le cataclysme qui ensevelit Angmor et donna naissance à cette mer intérieure, mais détruisit également le royaume d'origine des Volorians, non-loin de l'actuelle République d'Helenia. A leur arrivée, les Volorians importèrent la plupart des nombreuses espèces de poissons et autres animaux aquatiques qui peuplent maintenant cette mer.
Ce peuple aquatique communique par télépathie, leur bouche ventrale dépourvue de cordes vocales ne leur permettant pas de produire des sons. Leur appareil respiratoire se compose de branchies situées à gauche et à droite du ventre, de part et d'autre de leur bouche. Cette dernière, dépourvue de dents, leur tient également lieu d'appareil digestif et sécrète une salive leur permettant de digérer en quelques dizaines de minutes les poissons qui constituent leur principale alimentation. Outre ses fonctions digestives, leur bouche ventrale joue aussi le rôle d'organe sexuel, la langue du Volorian mâle, nettement plus longue que celle de la femelle, lui permettant de déposer le sperme dans le ventre de la femelle. Les volorians sont des mammifères, la femelle portant sa progéniture dans la partie supérieur de sa queue, juste en dessous de la bouche, par laquelle l'enfant sort au bout d'environ dix mois. Après la naissance, elle le nourrit au sein pendant environ deux mois, le temps que son corps finisse de développer ses capacités digestives.
Les différences entre mâle et femelle sont bien plus marquées que chez les humains. Les mâles ont des oreilles longues et pointues, tandis que celles des femelles sont beaucoup plus rondes et très similaires à celles des humains. Ils ont également un cou allongé, alors que celui de leurs compagnes est presque inexistant. Mais la différence physique la plus marquante est certainement au niveau des bras. En effet, si ceux du mâle sont quasi-identiques à des bras humains, ceux des femelles ne comportent pas de mains et leur ossature les rend aussi articulés que leur queue. En outre, ils sont, chez la femelle reliés au torse par une membrane n'ayant semble-t-il pas de fonction particulière... Cette absence de mains interdit aux femelles des activités telles que la chasse ou la construction de leurs villes sous-marines, activités qui sont réservées au mâles. Mais cette carence est compensée par des capacités magiques exceptionnelles.
La magie des volorianes agit principalement sur les coraux et les coquillages qu'elles parviennent à façonner et à renforcer, pour donner des armes, bijoux ou matériaux de construction. Elles disposent aussi de facultés psychiques permettant d'influencer, voir de contrôler la plupart de espèces de poissons et d'animaux marins. Les plus puissantes peuvent aller jusqu'à invoquer des élémentaires d'eau ou provoquer des tourbillons capables de faire sombrer un navire.
Les volorians forment un peuple plutôt pacifique, mais se révèlent des combattant redoutables s'ils sont provoqués dans leur élément. Ils sont relativement autarciques, mais commercent néanmoins occasionnellement avec les villes côtières du Royaume du Golan et de l'Empire d'Enlinis, un commerce portant majoritairement sur des bijoux et objets magiques. Fort logiquement, ils vénèrent Gaeria, la déesse des mers et de l'eau, mais également Kalril, déesse de la paix et de l'amour.

Descriptif rédigé par Enilia Ul'Ilian, ethnologue et biologiste spécialisée dans la faune marine, attachée à l'ambassade de l'Empire d'Enlinis à Lanthis, capitale du Royaume de Voloria en l'an 558 du calendrier druidique.

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MessagePosté le : 24 Déc 2003 20:00
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Faut vraiement prevoir une version imprimable.. ça serait moins tuant pour les yeux.. :aieu:

Durest pour les autres oeuvres, de tt le monde si on avait une version Word quand c'est super long.. ça permettrait aussi de faire des compiles de plusieurs chapitres comme ça les retardataires pourraitent lire aussi...

9a serait cool.. d'abord à l'écran et ensuite une version imprimable...
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MessagePosté le : 24 Déc 2003 21:25
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Heu, je vais uploader les version open office et tu me diras si word sait les lire :p (sinon t'as qu'à installer open office, c'est du gratuit :p )

EDIT : Voilà : ~lien~
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MessagePosté le : 24 Déc 2003 21:46
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Cool je te dirais ça demain!!! :top:
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MessagePosté le : 24 Déc 2003 21:49
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Aaaah mais j'avais pas vu :eek:

Il était temps :evil:
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MessagePosté le : 24 Déc 2003 22:31
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Normalement, j'essaie d'en corriger quelques autres demain (comme Drith et Arka sont malades, on n'ira probablement pas chez ma grand-mère, donc je devrais avoir le temps)
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:( bon tu leur feras un coucou de ma part et tu leur souhaite bon rétablissement!!!
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MessagePosté le : 25 Déc 2003 16:57
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Après une longue battaille pour faire comprendre à Open Office que je voulais qu'il prenne ce %$#! de dictionnaire français, voilà deux autres "vieux" textes relu et corrigés :)

Citation :
La Guerre des Morts


Sept cent douze ans avant la fondation de l'ordre druidique, Karl Dentus, Souverain du Royaume du Golan, dû faire, face à des tensions au sein de du royaume... Il soupçonnait le duc Kalgan Necral de préparer un coup d'état, mais Kalgan ayant de nombreux partisans, il ne pouvait s'en débarrasser sans preuves... Il décida donc de lui confier la conquête des Monts d'Ephal, dont les habitants orcs harcelaient continuellement les provinces du sud du royaume.
Malheureusement pour Dentus, Kalgan ne réussit que trop bien cette conquête... Grâce à ses puissants sorciers, il vainquit l'armé des clans orcs en seulement quelques jours... Trois mois plus tard, tous les orcs des Monts d'Ephal étaient morts ou en fuite.
Dentus découpa les Monts d'Ephal en huit duchés, donnant le plus grand, le duché de Narlach à Kalgan. Il espérait qu'en l'éloignant ainsi, il l'empêcherait de menacer son trône.
Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que les sorciers à la solde de Kalgan découvriraient, dans les ruines d'une très ancienne forteresse, des grimoires traitant de nécromancie... En secret, il menèrent de nombreuses expériences impies, développant leurs pouvoirs. Kalgan, quant à lui, mis la main sur un sortilège qui fit de lui un vampire des plus puissants...
Dix années plus tard, ce furent des légions de morts-vivants qui déferlèrent sur Kelgalion, la capitale du royaume. Durant plus de cinq ans, la guerre ravagea le royaume...
Quand l'armée de Nelian Dentus, qui avait succédé à son père Karl sur le trône du Golan, aidé du clergé de Kalril, finit par prendre le dessus, Kalgan fut capturé. Mais le vampire qu'il était devenu était trop puissant pour qu'ils parviennent à le détruire... Il l'enfermèrent dans un sarcophage de pierre qui fut emmené loin du Golan, jusque dans les Monts de Goria. Là, il fut caché dans une profonde caverne, protégée par de puissants sortilèges...
Les textes de l'époque ne mentionnent pas, pour des raisons évidentes, l'emplacement exact de la caverne où fut enfermé le vampire, mais de sombres rumeurs circulent à propos de la caverne proche du petit village de Cotelune, près du rivage de la Mer des Lunes...

Réalisé par compilation de textes anciens par Neelan Kelius, historien de la bibliothèque de Kelgalion.
Année 315 du calendrier Druidique.


Citation :
La fin du sommeil


Cette chronique prend place en l’an 592 du calendrier druidique, soit vingt-sept ans après la bataille de Malgavie et la défaite de Mikaïl Necral.

Je m’appelle Melina et j’ai huit ans. J’habite le petit village de Cotelune, entre les Monts de Goria et la Mer des Lunes.
J’entre dans une caverne près de la plage. Je n’ai jamais été dans cette grotte pourtant si proche du village, car on la dit maudite. Les anciens racontent de sombres histoires à son sujet et il est interdit de s’en approcher...
Le sol est régulier sous mes pieds et descend en pente douce. Il me semble entendre des chuchotements... Rapidement, la lumière du jour n’est plus qu’un souvenir et je suis bien contente d’avoir pensé à emporter une torche...
J’arrive dans une grande salle. Les chuchotements se font de plus en plus forts... Au centre de cette salle j’aperçois une grosse pierre noire...
Je m’approche lentement...
Il s’agit en réalité d’un sarcophage sculpté. Sur le couvercle, est représenté un homme aux cheveux longs. Il porte une lourde armure et une gigantesque épée. Sa bouche entre-ouverte laisse apparaître des canines légèrement plus longues que la normale... Le reste du sarcophage est couvert de symboles étranges...
Ma main effleure la surface du sarcophage...
Les chuchotements se fondent en une seule voix semblant venir d’outre-tombe...
- Pousse le couvercle Melina... Pousse le couvercle, dit-elle dans ma tête...
Je pose ma torche au sol et saisit les bords de la dalle de pierre sculptée qui ferme le sarcophage. Je pousse de toutes mes forces...
- Oui... Pousse encore ! Libère moi ! poursuit la voix, hypnotique, tandis qu’une force surnaturelle m’envahit...
Un dernier effort et le couvercle tombe sur le sol. A l’intérieur, il y a le corps immobile d’un homme... Il a le même visage et la même armure que celui qui est sculpté sur le couvercle...
Soudain, il ouvre les yeux ! Sa main jaillit et me saisit à la gorge, m’attirant dans le sarcophage ! Je tente de crier et de me débattre, mais sa poigne est trop puissante...
Je sens deux légères piqûres...
Mes forces m’abandonnent... L’éclat de la torche se fait de plus en plus lointain...
- Enfin libre ! soupire-t-il.
Sa voix est lointaine... La lumière de la torche a disparu... Je ne sens plus mon corps... Mes sens se sont éteints... Je me sens glisser vers la mort...


Le fichier est égalemetn mis à jour avec 2-3 corrections orthographiques dans les autres textes également : ~lien~
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MessagePosté le : 25 Déc 2003 19:30
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Tu peux pas les mettre en Word comme tt le monde?? :-x
Va être obligé de telechargé ton truc machin... :evil: :razz:

Edit .. y en a pour 14 min!!!!! :evil:
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MessagePosté le : 25 Déc 2003 21:55
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Nan, word c'est maaaaal :mock:

Allez, un autre (m'en reste plus beaucoup à corriger :) ) :

Citation :
De la menace que représentent les vampires


Lettre adressée au haut conseil du clergé de Kalril par Galian Nerdyn, porte-parole de la congrégation des Ordalistes.

Les légendes et les mythes attribuent aux vampires divers pouvoirs et faiblesses... Certains sont réels d'autre parfaitement fantaisistes... Je vais essayer ici de clarifier les choses à ce sujet afin de vous faire prendre conscience de la gravité de la situation dans les Monts d'Ephal.
Tout d'abord, la principale caractéristique des vampires est d'être mauvais. Il boivent le sang des humains pour survivre et tuent fréquemment pour le plaisir. Ce sont des êtres démoniaques issus de la nécromancie et leur réapparition récente dans les Monts d'Ephal ne doit en aucun cas être prise à la légère. Même si certains d'entre eux feignent de ressentir des sentiments humains et ne tuent pas leurs victimes, nous autres, membres du clergé de Kalril ne devons pas oublier que ces créatures contre-natures constituent une insulte à la Déesse !
Comme je l'ai évoqué plus haut, les vampires se nourrissent de sang. Leurs blessures guérissent très vite et cette guérison est encore considérablement accélérée par l'ingestion de grandes quantités de sang. Lorsqu'ils boivent le sang des hommes, ils ne se bornent pas à pénétrer leur chair de leurs canines tranchantes, ils fouillent également leur esprit et s'accaparent leurs souvenirs et leurs pensées. C'est également par le sang qu'ils se reproduisent, parasitant les humains et les transformant à leur image.
Outre leurs impressionnantes capacités de régénération, les vampires se caractérisent pas une force surhumaine et un endurance démoniaque qui augmentent avec l'âge du vampire. En réalité, c'est leur sang lui-même qui gagne en puissance, au fur et à mesure qu'ils vieillissent, ainsi un vampire engendré par un ancien sera bien plus puissant que s'il avait été engendré par un jeune vampire.
Je parlais de vieillissement, mais le terme n'est pas exact... En effet, ces sombres créatures ne vieillissent pas réellement. A l'instar des elfes, ils conservent leur jeunesse et sont immortels au sens que l'âge ne peut causer leur mort ni les affaiblir.... Mais il y a pire... Non seulement ils conservent jeunesse, mais si un vieillard devient l'un deux, leur pouvoir impie ira jusqu'à la lui rendre, les marques de l'âge s'estompant progressivement. Ceci va à l'encontre de l'Ordre Divin qui veut que tout être grandisse puis vieillisse et enfin meurt, ce qui confirme s'il en était encore besoins leur caractère contre-nature.
Mais leur refus de se conformer aux règles divines ne s'arrête pas là puisque, non contents de conserver un corps jeune par delà les années, ils ont également le pouvoir de modifier leur corps ! Ce pouvoir croît également avec l'âge... Les plus faibles ne peuvent prendre que quelques formes comme celle d'un rat, d'une chauve-souris ou encore d'un corbeau... Ils peuvent également se faire pousser des griffes ou déformer leur traits en un masque inhumain... Mais leur aînés les plus puissants, quand à eux, peuvent prendre des formes bien pires allant de la brume immatérielle au loup géant, en passant par le dragon ou le démon de l'enfer ! Il ont également la faculté de modifier plus subtilement leur forme pour prendre l'apparence de quelqu'un d'autre...
Mais la liste de leurs pouvoirs est encore longue et comprend notamment divers pouvoirs psychiques comme une certaine domination sur les bêtes sauvages, la capacité de tromper l'oeil humain en lui imposant diverses illusions ou encore un dangereux pouvoir de persuasion... De plus, leurs sens sont hyperdéveloppés. Ainsi, ils voient bien plus loin et plus finement que les humains et l'obscurité ne les gêne que très peu. Leur ouïe leur permet d'entendre approcher un ennemis à des distances incroyables et ils sont même capables de détecter la présence d'un individu sans le voir ou l'entendre !
Fort heureusement pour nous, ces créatures ont aussi leurs points faibles. La lumière du soleil leur est fatale et le manque de sang les affaiblit grandement. Il sont également vulnérables au pouvoir de La Déesse dont la croix sacrée parvient à les repousser, tandis que l'eau bénite les brûle. La décapitation leur est en général fatale, mais les pieux de bois ne leur font pas plus de mal que n'importe quoi d'autre qui pourrait leur traverser le corps. Ils semblent développer un légère allergie à l'argent qui suite à, un contact prolongé pourrait les affaiblir quelque peu mais ce n'est pas suffisamment notable pour être véritablement utile... Néanmoins, il serait peut-être préférable d'employer contre eux des armes forgées dans ce métal au lieu des habituelles armes en fer ou en acier...
J'espère que mon exposé vous aura convaincu de la gravité de la situation que constitue leur réapparition dans les Monts d'Ephal et vous décidera à prendre les mesures nécessaires à leur éradication.
Que La Déesse nous guide.

Galian Nerdyn, porte-parole des Ordalistes.
Année 567.


Fichier également à jour, toujours à la même adresse : ~lien~
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MessagePosté le : 07 Juin 2004 19:56
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Celui là, je l'ai écrit "comme ça", mais il peut très bien se rattacher à ce monde, alors ont va dire qu'il se rattache :p

Citation :
Sauver Alquanan

La jeune elfe marchait péniblement... Elle perdait lentement son sang, qui coulait de ses profondes blessures... Depuis plusieurs jours maintenant, elle arpentait les montagnes, parfois seulement à demi-consciente. La douleur et l'épuisement obscurcissaient sa vision et réduisaient ses réflexes. Chaque rocher, chaque racine devenait un obstacle, un ennemi tentant de la faire chuter et d'épuiser ses dernières forces...
Elle arriva au bord d'un petit ruisseau. S'agenouillant, elle mit ses mains en coupe et but quelques gorgées. L'eau fraîche la revigora un peu, lui éclaircissant les idées. Elle nettoya ses blessures, faisant son possible pour ne pas les rouvrir...
Quand elle eut fini, elle faillit s'allonger sur la grande pierre plate et couverte de mousse qui exerçait sur elle un appel irrésistible... C'était si tentant... S'allonger rien que quelques minutes... Mais elle devait continuer. Si elle atteignait Alquanan à temps, peut-être son peuple pourrait-il préparer ses défenses avant l'attaque... Ou peut-être certains parviendraient-ils à fuir... Se relevant, elle reprit sa route d'un pas mal assuré. La longue entaille qui marquait son flanc s'était rouverte, se remettant à saigner plus abondamment.
Le soleil se faisait de plus en plus haut dans le ciel et la fraîcheur bienfaisante de la matinée laissa bientôt la place à l'intense chaleur d'un après-midi d'été. L'elfe souffrait le martyr sous les assauts de l'astre diurne, la chaleur sapant ses dernières forces. Sa sueur coulait sur ses blessures, ravivant la douleur, tandis que sa gorge s'asséchait à nouveau.
Pour se redonner du courage et détourner ses pensées de la souffrance et de l'épuisement, elle pensa à Alquanan, la glorieuse cité elfique. Elle était née à Alquanan parmi les cygnes qui lui donnaient son nom. Elle avait grandi dans ses allées bordées de nimalds, ces arbres hauts de plusieurs dizaines de mètres, au tronc droit et à l'écorce blanche et des splendides bâtiments de pierre blanche immaculée qui faisaient la fierté de son peuple. Elle y avait connu une jeunesse heureuse, jusqu'à ce qu'âgée d'à peine cinquante années, elle insiste pour accompagner son frère, dont la caravane marchande se rendait à l'est, vers Carandor.
Ils ne devaient jamais arriver jusqu'à Carandor... Et s'ils y étaient arrivés ils n'auraient vu que ses ruines fumantes et les cadavres mutilés de ses habitants... Car Carandor n'était plus. Elle avait été la première des Cinq Cités d'Eldatol à tomber face aux envahisseurs qui massacraient sans pitié les elfes pacifiques. Depuis des millénaires, ces derniers peuplaient seuls la grande île et avaient oublié l'art de la guerre, oublié leur connaissance des armes, oublié l'horreur des massacres...
Carandor, la Cité Rouge, n'avait pas tenu longtemps face aux légions de nerigrims, ces féroces guerriers à la peau grise et dure, aux yeux rouges et sauvages et aux longs cheveux noirs. Ils avaient débarqué un matin sur la côte est d'Eldatol et avaient aussitôt marché droit sur Carandor... À présent, ils se dirigeaient vers l'ouest... Vers Alquanan... La Cité des Cygnes ne tiendrait guère plus longtemps que sa sœur de l'est si personne n'annonçait l'arrivée des envahisseurs...
À cette pensée, l'elfe rouvrit brusquement les yeux. Elle gisait dans la poussière du chemin où elle s'était effondrée quelques heures plus tôt sans même s'en rendre compte. Se relevant péniblement, elle reprit sa route sous les rayons rougeoyants du soleil couchant, marchant comme un automate. Chaque pas était une nouvelle torture, une nouvelle épreuve... Seule la nécessité d'arriver à temps la maintenait debout. « Arriver à temps ». Elle n'était plus capable de penser à autre chose que ces trois mots qu'elle se répétait inlassablement tels un mantra.
L'aube n'était pas encore levée quand elle arriva en vue d'Alquanan et elle était déjà proche lorsque les premiers rayons du soleil éclairèrent la plaine qui avait remplacé les montagnes. Elle resta quelques secondes immobile, refusant d'accepter ce que ses yeux lui montraient. Puis deux grosses larmes roulèrent lentement sur ses joues poussiéreuses et creusées par l'épuisement. Alors qu'elle contemplait les ruines de ce qui avait été chez elle, ses jambes cédèrent brusquement et elle tomba à genoux dans l'herbe piétinée par les hordes nerigrimes. Les grands nimalds avaient été déracinés et brûlés, les bâtiments étincelants s'étaient effondrés et des cadavres d'elfes de tous âges jonchaient le sol, imbibant la terre de leur sang.
Lentement, les deux larmes fusionnèrent au creux de son cou et la dernière survivante d'Alquanan s'effondra, rejoignant son peuple dans la mort, sous les rayons indifférents du soleil du matin...


Faudra que je songe à continuer les chroniques d'ailleurs à l'occasion :o
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