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MessagePosté le : 23 Avr 2006 18:38
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Fanfic traduite…

Traductrice:
Aurélie (a.a.k)

Titre: Curiosité

Auteur: Dannyblue

Sommaire: Un jeune couple voit quelque chose qu’il n’arrive pas vraiment à croire.

Spoilers: L’histoire prend place entre “Papa” et “Les coulisses de l’éternité”.

Couple: Allusions à A/C.

Estimations: PG.

Dénégations: Je ne possède rien ou personne associé avec “Angel” ou “Buffy la Tueuse de Vampires”.


Citation :
Part 1

“Tu n’es pas sérieux!” haleta Laura Granger. Elle l’avait dit comme s’il avait commis un crime inqualifiable. Du même type que le fait de frapper un chien. “Tu as *aimé* ce navet?”

“Hum, ouais,” avoua Grant Granger. Arrêtant la voiture à un feu rouge, il se tourna pour sourire à sa femme. “Je pensais que c’était assez bien.”

“Je n’arrive pas à y croire.” Laura croisa les bras et se pencha dans son siège. “Et je n’arrête pas de dire à ma mère que j’ai marié un homme qui a du goût. Humph!”

Quand le feu devint vert, Grant roula dans l’intersection. “Oh, allez, Laurie. Tu dois admettre que c’était distrayant.”

“Non.” Sa femme secoua la tête d’un côté à l’autre. “Je t’aime tellement, mais parfois j’oublie que tu as le gêne du *mâle*.”

Grant sourit simplement. Elle lui avait déjà lancé cette réplique. Comme quand il choisissait un championnat de basket-ball au lieu de toute une nuit de Monster-Thon donnée par un camarade mordu d’horreur.

“Les vampires dans ce film auraient pu être n’importe quoi,” continua Laura, les yeux plissés avec colère. “Zombies. Ou aliens. Ou un gang de motards. Je veux dire, tout ce qu’ils faisaient était avoir l’air effrayant et se faire tirer dessus. Et avoir leurs fesses de karatéka bottées. *Tout* méchant à moitié décent aurait pu faire ça!”

“Oui, chérie,” dit Grant.

“Mais les vampires sont *sexy*.” Elle cracha le mot, comme si c’était une obscénité. “Et toujours populaire. Donc les producteurs les insèrent pour attirer l’audience!”

“Les salauds.”

“Ils n’ont même pas pris la peine de faire attention à la tradition! Je veux dire, si les croix ne le gênent pas, s’ils peuvent nager dans l’eau bénite et marcher dans la lumière du jour, est-ce que ce sont même des vampires? Non, bon sang!”

“Tu as absolument raison,” approuva Grant. Puis, il laissa ses lèvres se transformer en un sourire. “Je l’ai tout de même aimé.”

“Arrrg!” s’exclama Laura, lançant ses mains en l’air.

“Comme pichenette d’action,” continua Grant. “Pas un film de vampire.”

Comme ses mots entraient, Laura le gracia d’un sourire béatifique. “Voilà mon homme,” dit-elle. Oubliant tout, elle tendit la main pour lui frotter l’épaule. “Tu m’as inquiétée pendant une seconde.”

Le petit désagrément mis de côté, les Grangers continuèrent de discuter de ‘BLOOD WISH’ alors qu’ils roulaient dans la nuit de L.A.

((Je suis un gars chanceux,)) pensa Grant, comme il regardait sa femme. Non seulement il s’était marié avec sa meilleure amie, mais il s’était marié avec sa meilleure amie qui était obsédée par la même chose que lui.

Les vampires.

Diable, ils s’étaient rencontrés dans un club pour fans de films d’horreur. Non seulement ils étaient les plus grands vamp-philes du club, mais ils préféraient tous les deux NESPHERATU à DRACULA.

Etait-ce si étonnant qu’ils soient devenus meilleurs copains?

“Ne te fais pas d’idées,” avertit Laura. “Tu ne mettras pas beaucoup de scènes de combat bien chorégraphiées dans mon livre.”

“*Notre* livre,” lui rappela-t-il.

“*Notre* livre,” approuva Laura, juste une touché de mélancolie dans la voix.

C’était un rêve qu’ils partageaient depuis le lycée. Ils avaient tous les deux eu un super job qui payait vraiment bien. Mais ils avaient abandonné en un battement de cœur pour collaborer à un roman de vampire.

Enfin, un roman de vampire assez bien pour qu’Anne Rice se redresse et prenne des notes.

Ils avaient juste besoin d’une idée.

“Pas même une petite, toute minuscule scène de combat?” demanda Grant. Il se laissa faire une petite moue.

Laura soupira. “Ok, Granger. Je suppose qu’on peut…”

Mais elle s’arrêta à mi-phrase. Et, si elle venait de voir ce qu’il venait de voir, Grant ne pouvait pas lui en vouloir.

Juste devant, un homme sembla simplement…*apparaître*. De nulle part. Pour sortir des ombres.

Habillé tout en noir, l’étranger aurait pu être une ombre lui-même.

Les mains enfuies dans les poches d’un long cache poussière noir, il descendit le trottoir avec la grâce d’un félin de la jungle.

“Whoa,” marmonna Laura. “C’était…bizarre.”

A côté d’elle, Grant hocha la tête.

Alors que la voiture descendait la rue, encore plus près de l’étranger, mari et femme trouvèrent difficile de détourner les yeux de lui. Il y avait quelque chose d’hypnotisant chez lui. Quelque chose de sombre et…magnétique.

L’étranger baissait les yeux sur le trottoir, comme si le monde autour de lui ne l’intéressait pas. Mais, quand l’éclat des phares tomba sur lui, il leva les yeux.

Et Laura haleta.

Grant n’arriva pas à faire un bruit. Pas alors qu’il regardait le visage intensément hagard de l’étranger. Des yeux prédateurs qui semblaient couper à travers l’obscurité.

Ce fut fini en une seconde. L’homme détourna le regard. La voiture le dépassa.

“Ce visage,” marmonna Laura. “J’ai déjà vu ce visage. Je le sais.”

Grant l’entendit à peine. A la place, le pied relâchant la pédale des gaz, il se tourna pour regarder l’étranger continuer de descendre la rue.

L’étranger se tourna vers un vieil hôtel. Un hôtel que Grant pensait être abandonné. Mais il pu voir des signes comme de quoi le bâtiment s’effaçant mais toujours digne, était maintenant occupé.

“Oh, mon Dieu!” s’exclama Laura.

Grant fut si surprise par son explosion, que la voiture fit un petit écart. “Quoi?” dit-il d’un ton cassant. “Qu’est-ce qu’il y a?”

Les yeux de Laura étaient écarquillés. Avec une combinaison d’incrédulité…et de peur. “Je sais où j’ai déjà vu ce visage!”

***

“C’est ridicule,” dit Grant comme il déverrouillait la porte de leur appartement. “Tu le sais, non?”

“Ouais.” Acquiesça Laura. Se sentant un peu effrayée par les ténèbres qui les accueillirent, elle tendit la main à l’intérieur pour allumer la lumière. “Je suis totalement d’accord avec toi.”

Laura se dirigea tout droit vers la bibliothèque. Leur bibliothèque personnelle de vampire. Elle était bourrée de romans de vampire cartonnés *et* en livres de poches. Des encyclopédies de mythes et traditions de vampire. Des livres sur les vampires sur scène, à l’écran et à la télévision.

Laura cherchait un volume en particulier. Un tome poussiéreux, relié par du cuir qu’ils avaient acheté à un homme qui avait dit que c’était vieux quand *il* l’avait acheté 50 ans plus tôt.

Grant et elle avaient été à la fois impressionnés et amusés par le livre. L’auteur ne parlait pas des vampires comme s’ils étaient un mythe. Plus comme s’ils étaient…des personnages historiques ou quelque chose comme ça.

Se souvenant de ce visage sinistre et pale, les yeux intenses, Laura n’était plus amusée.

“Ca doit être une coïncidence,” insista Grant. Il ferma et verrouilla la porte d’entrée. “Ou l’imagination fertile que j’aime tant qui s’est surmultipliée.”

“Evidemment je l’ai imaginé,” approuva Laura de tout cœur. Elle posa le livre sur la table de la salle à manger. L’ouvrant, elle commença à feuilleter les pages raides et âgées. “Je veux dire, même si je ne l’avais *pas* imaginé, tout le monde a un sosie, non? Qui as dit que ça devait être durant le même siècle?”

Finalement, elle arriva à la page qu’elle voulait. Une page dominée par une illustration dessinée avec tant de détails, que ç’aurait pu être une photographie.

Un frisson lui parcouru le dos. Son cœur commença à battre la chamade dans sa poitrine.

“C’est lui,” haleta-t-elle. Sans réaliser qu’elle en avait l’intention, elle s’assit. Assez fermement pour faire claquer ses dents. “Ses cheveux sont plus courts maintenant, mais c’est lui.”

“Evidemment, ça ne peut *pas* être lui,” lui rappela Grant. “Biensûr, ça lui ressemble. Mais puisque cette image a été dessinée au 19ème siècle, et est probablement le fragment de l’imagination de l’artiste, ça ne peut pas vraiment *être* lui.”

Laura acquiesça devant le raisonnement de son mari. Elle savait qu’il avait raison. Biensûr qu’il avait raison.

Mais la chair de poule continuait de faire une danse heureuse le long de ses bras.

Se penchant en avant, Grant lu le nom sous le dessin. “Angélus?”

“Le démon avec le visage d’un ange,” chuchota Laura. Quand elle avait lu le livre pour la première fois, cette phrase avait retenu son attention. C’était si obscur, mais poétique en même temps.

“Oui, je m’en souviens,” dit Grant. Il s’assit à côté d’elle. “L’écrivain le faisait passer comme le Sade du nème degré.” Grant fronça les sourcils. “Je souhaiterais pouvoir écrire des trucs comme ça.”

“Oui,” dit Laura. Mais elle ne pouvait pas ôter ses yeux du dessin.

Elle n’avait jamais gobé ces films où les vampires étaient juste des gentlemen méchants avec élégance et de drôles de dents. Chaque fois qu’une charmante demoiselle en détresse regardait profondément dans les yeux de Christopher Lee et tombait sous son charme séducteur, Laura roulait ses yeux à elle avec dégoût. Désolé, mais elle ne pensait pas que quelqu’un qui vous mordait le cou et appelait ça un dîner, était sexy.

Mais, si un vampire pouvait ressembler à *ce* type…

Ce qui était impossible. Les vampires n’étant pas réels et tout.

La gorge de Laura était si sèche qu’elle avait du mal à déglutir. Elle savait qu’elle réagissait de manière excessive à quelque chose qui ne *signifiait* rien. Mais elle pensait qu’elle avait le droit. Après tout, elle n’avait jamais voyagé si loin dans la 4ème Dimension auparavant.

Grant tendit la main pour lui masser l’épaule. “Ce n’est pas lui,” dit-il encore pour la centième fois. “Mais *c’est* assez intéressant.” Et il inclina la tête de cette façon pensive qui disait qu’il avait une idée.

“Qu’est-ce qui est intéressant?” demanda Laura, remplie d’une soudaine anticipation. Grant avait toujours les meilleures idées. C’était l’une des choses qui l’avait attirée vers lui en premier lieu.

“Et si c’était un film?” demanda son mari. “Il y a un vampire qui se balade, ayant l’air assez humain, tu sais. Mais le héros l’a aperçu, et soupçonne ce qu’il est vraiment.”

Laura sentit un lent sourire se former. Sa peur et son incrédulité furent rejointes par une autre émotion.

De la curiosité.

“Si c’était un film,” dit Laura, “je serais désespérée de voir ce que ferait le héros ensuite.”

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Citation :
Part 2

“Ca semblait être une bien meilleure idée hier soir,” maugréa Grant. “Et ce matin.” Il prit une profonde respiration. “Je suppose que je suis plus désespéré d’avoir une idée de livre que je ne le croyais.”

“Ecoute ça,” dit Laura. Elle était affaissée sur le siège passager, perdue dans le livre qui était ouvert sur ses genoux. “Angélus a assassiné un boulanger, mais laissé l’épouse en vie. Il les a déshabillés et attachés ensemble, face à face. Puis, il les a enfermés dans le garde-manger. Heureusement, la femme a été trouvée avant qu’elle ne meure de faim ou de soif. Mais, après avoir fixer les yeux du cadavres de son mari pendant 40 heures d’affilée, son esprit a lâché.”

“Purée.” Grant siffla doucement. Si l’histoire avait été vraie, il aurait été épouvanté. Et un peu inquiété pour l’activité prévue de ce soir. Mais, puisque c’était de la pure fiction, l’écrivain en lui était impressionné.

Essayant de pas perdre de vue la décapotable classique noire plusieurs voiture devant eux, Grant changea de files. Ils suivaient la GTX depuis qu’elle avait quitté le vieil hôtel — l’Hypérion — avec le sombre étranger derrière le volant.

“Et il y en a une autre,” continua Laura. “Angélus a traqué cette fille pendant des mois. Il a tué toute sa famille. Finalement, elle a rejoint un convent, où elle pensait qu’elle serait probablement en sécurité. Tu sais. Vampire. Endroit saint.” Laura secoua la tête. “Le jour où elle a prononcé ses vœux, Angélus est venu. Il a tué toutes les bonnes sœurs de l’endroit, et puis ‘transformé’ la fille. D’après l’histoire, elle est devenue folle et un vampire assez notoire elle aussi.” Elle commença à paginer le livre. “Je pense qu’elle est là-dedans quelque part.”

Quand on prenait toutes les histoires du livre en compte, pensa Grant, suivre ce gars n’était la plus super des idées. Mais, puisqu’il n’y avait aucune chance pour que cet étranger soit cet Angélus, quel était le danger? Pas vrai?

Grant ôta sa main droite du volant, et frotta son bras gauche soudainement refroidit.

Finalement, la décapotable se gara. Ce fut juste par pure chance qu’il y ait une autre place quelques voitures plus loin.

Arrêtant le moteur, Grant se tourna vers Laura.

“C’est dingue, tu sais,” dit-il.

“Je sais,” dit Laura.

Et ils se sourirent.

S’il y avait une chose qu’ils aimaient presque autant que les vampires, c’était les histoires de détectives. Et, à ce moment, c’était comme s’ils combinaient les deux choses qu’ils aimaient.

“Quand on aura fini d’espionner ce pauvre gars, qui n’a aucune idée que nous le prenons pour un personnage sadique et fictif,” commença Grant, “allons prendre une pizza chez Gino.”

“Je suis pour,” dit Laura.

Les Granger attendirent que l’étranger passe près d’eux. Puis, ils sortirent de leur voiture.

La rue où ils étaient, était assez active. Bondée par des piétons qui profitait du temps doux. La chaude journée caniculaire s’était transformée en une nuit plaisamment chaude.

Ce fut facile pour Grant et Laura de se perdre dans la foule. De garder l’étranger en vue. De le suivre sans *avoir l’air* de le suivre.

L’écrivain en Grant vint à la vie. C’était juste hypothétique, mais et si ce type *était* vraiment Angélus? Pensez juste à *ça*! Il était là, marchant dans une foule de gens innocents et vulnérables. Aucun d’eux n’avait la moindre idée de ce qu’il était…ou dans quelle sorte de danger ils étaient. Que, marchant à côté d’eux, était une créature dont la cruauté était légendaire, même parmi les autres vampires.

((Wow!)) pensa Grant. ((Ca ferait un super livre.))

Assez vite, l’étranger approcha un café de trottoir.

Une femme était assise seule à une table extérieure. Puisque son dos était vers eux, tout ce que voyait Grant étaient des cheveux brillants arrivant au menton.

L’étranger l’approcha. Et la façon dont il se déplaçait, avec un genre de furtivité lisse et naturelle, Grant doutait que la femme avait la moindre idée qu’il était là.

Et, soudainement, Grant sentit cette sensation étrange au creux de son estomac. Comme s’il regardait un prédateur approchant sa proie.

C’était une notion ridicule, due au fait d’avoir écouter Laura relater certain des exploits les plus macabres d’Angélus. Mais c’était un sentiment qu’il n’arrivait pas à faire partir.

L’homme tendit la main et toucha le dos de la femme.

Avec un cri surpris, elle se retourna vivement.

“Purée, Angel!” s’exclama la jeune femme. “Tu m’as fait peur!”

Laura tourna la tête pour fixer Grant. “Angel?” chuchota-t-elle, ses yeux ayant deux fois leur taille normale.

Tous les poils du cou de Grant se redressèrent. Il savait finalement ce que ça faisait d’avoir le sang glacé.

Angélus?

Angel?

Une autre coïncidence?

***

Laura s’arrêta soudainement, causant à un homme de lui rentrer dedans. Laura ne sentit pas la collision, ou ne l’entendit pas marmonner une excuse.

Angel?

La nuit dernière, une fois qu’elle s’était remise du choc d’avoir vu un homme qui ressemblait exactement à un “personnage fictif” dans un livre poussiéreux, Laura avait ri d’elle-même pour avoir paniquer pour rien. Alors qu’elle et Grant avaient trouvé l’idée endiablée — mais amusante — de pister le type pour la nuit, juste pour satisfaire leur curiosité, sa peur avait disparu.

Hé bien, elle était de retour.

Mince, comme elle était de retour!

Un vampire fictif nommé Angélus, dans un livre écrit et illustré il y avait plus de cent ans.

Un vrai gars, à L.A du 21ème siècle, qui ressemblait au dit vampire fictif et qui était nommé Angel.

Les dieux des coïncidences devaient faire des heures supplémentaires. Celle-ci était trop bizarre pour l’ignorer.

Alors que l’imagination de Laura rejouait chaque histoire qu’elle avait lue dans ce livre, elle recula d’un pas.

“Fais faire une crise cardiaque à une fille, pourquoi pas,” dit la femme, fronçant les sourcils vers son compagnon.

L’homme — Angel — s’assit en face d’elle. “Désolé,” dit-il…avec l’air de quelqu’un qui s’était déjà excusé pour la même chose de nombreuses fois auparavant.

Soudainement consciente que son mari lui tirait le bras, Laura s’autorisa à être tirée en avant. Il semblait qu’ils avaient trois choix. Ils pouvaient restés debout là et gober les mouches, étant aussi visible que possible. Ils pouvaient passé nonchalamment à côté du côté café, et de l’homme qui les avait amenés là en premier lieu. Ou…

Les Grangers s’assirent à une table près de celle du couple.

“Tiens,” chuchota Grant. Il tendit un menu à Laura. “Et arrête de dévisager.”

Réalisant qu’elle n’avait pas ôter ses yeux du couple depuis qu’ils étaient arrivés — comment elle était arrivée à la table sans se cogner dans, ou trébucher *sur* quelque chose, était une devinette pour tout le monde — elle dirigea son regard vers le menu. Mais continua de regarder du coin de l’œil.

“Tu es en retard, tu sais,” dit la femme. Elle semblait modérément contrariée. Mais il y avait un léger sourire sur son beau visage.

“Je n’ai pas pu l’empêcher, Cordélia. Quelque chose est survenu.”

“Au sens littéral, comme dans ‘creusant son chemin hors de la terre moisie’?” Elle sembla un peu inquiétée par cette perspective. “Ou au sans figuré?”

“Au sens figuré.”

“Oh.” Son léger sourire se transforma en un sourire suffisant. “Laisse-moi deviner. Connor a commencé à pleurer, et tu n’as pas pu te résoudre à quitter l’hôtel jusqu’à ce qu’il se calme.”

“Quelque chose comme ça,” admit Angel à contrecoeur. “A chaque fois que je faisais un pas vers la porte, je me sentais…”

“Coupable?” La femme — Cordélia — acquiesça qu’elle comprenait. “J’ai été là. Juste cette après-midi, en fait. Mais tu aurais pu m’appeler sur mon portable pour dire que tu traînais.”

“Portable?” dit l’homme d’un air incompréhensif. Puis, un air de déception s’installa sur son visage pale. “Je suppose que j’avais oublié. Tu sais. Que t-tu en…aurais un avec toi.”

La jeune femme roula les yeux. “Qu’est-ce qu’il y a avec toi et les portables? Y a-t-il une raison pour que tu, un, aimes prétendre qu’ils n’existent pas et, deux, refuses d’apprendre comment les utiliser?”

“Hé bien,” dit Angel avec un petit rire, “ils n’étaient pas si courants là où j’ai grandi.”

“Ha, ha.” Cordélia se pencha sur la table et serra ses mains en un geste suppliant. Elle abaissa la voix, et Laura dû se pencher pour entendre les mots. “Angel, tu es dans les parages depuis plus de 270 ans. Tu étais là à *l’aube* de l’âge électronique. Il est bien temps que tu te réveilles et sentes la technologie.”

Laura ne pu réprimer un halètement audible. Son coeur fit cette chose quand il se cogne contre le mur de sa poitrine, puis commence à pomper comme une balle de basket sur une cour en ciment. Sa gorge se serra, donc elle n’aurait pas pu déglutir même si ça vie en dépendait.

En face d’elle, les yeux de Grant avaient deux fois leur taille normale. Laura pouvait voir le blanc tout autour des iris. Sa pomme d’Adam dansait follement; en haut, en bas, en haut, en bas. Et ses articulations étaient blanches là où elles agrippaient le menu qu’il prétendait lire.

((Bon sang!)) pensa Laura. ((Il a trop peur que ce ne soit pas réel. J’espérais assez qu’il faisait une blague élaborée à propos de la vieille femme.))

Tandis qu’une partie de son cerveau pensait ces pensées très rationnelles, une autre partie de son cerveau criait.

((Les vampires sont réels! Ce ne sont pas juste des inventions après tout. Et le plus vicieux, sanguinaire et sadique d’entre eux est assis à la table d’à côté!))

((Parlant de téléphones portables.))

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MessagePosté le : 23 Avr 2006 18:44
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Citation :
Part 3

Malgré son amour pour les films d’horreur en général, et vampires en particulier, Grant Granger était un type à l’esprit assez rationnel. Il n’avait aucun problème à séparer les faits de la fiction, le possible de l’impossible.

Et son esprit rationnel lui disait que ses suspicions, qui devenaient plus fortes à chaque seconde, étaient ridicules. Que le type de la table à côté, qui semblait complètement normal — sauf privé de soleil — n’était *pas* l’homme dans le livre que Grant souhaitait maintenant qu’ils n’aient jamais acheté.

Mais toutes les pièces du puzzle continuaient de se mettre en place. Et son esprit rationnel devait faire des heures supplémentaire pour soutenir la théorie ‘ce ne sont que des coïncidences’.

Laura, semblait-il, avait le même problème. Ses yeux regardaient partout autour du café, incapable de se poser sur un point précis. La manière dont ils faisaient toujours quand elle était fâchée, ou nerveuse, ou…effrayée, et ne savait pas quoi faire à ce propos.

“Bonjour. Comment puis-je vous aider?”

Le son de la voix de la serveuse fit sursauter les deux Grangers sur leur siège. Laura hurla même un petit peu.

“Oh, Seigneur,” haleta Laura. Elle pressa sa main contre son coeur.

Réalisant que le couple de la table d’à côté regardait maintenant dans leur direction, Grant essaya de la jouer cool.

“Hum, nous…” Il dû faire une pause d’une seconde pour s’éclaircir la gorge. “Nous ne sommes pas encore prêt pour commander.” Là. Il semblait à la fois cool *et* posé.

“Ok,” dit la serveuse. “Faites-moi savoir quand vous serez prêts.” Puis, elle se dirigea vers la table à côté. “Bonjour. Comment puis-je vous aider?”

Tandis que Cordélia faisait sa commande, Grant se pencha vers sa femme. “Ca va?”

“Oh, je suis en pleine forme,” cassa Laura. Un autre signe qu’elle était bouleversée. “Sauf pour tout le truc ‘je suis en train de flipper’.”

“Oui.” Approuva Grant. Il savait ce qu’elle voulait dire. “Tu veux partir?”

Pendant une seconde, Grant pensa qu’elle allait dire ‘oui’. Puis, ayant l’air presque frustrée, elle secoua la tête. “On ne peut *pas*! Tu le sais?”

Grant acquiesça. C’était une autre chose qu’ils avaient en commun. Ils ne pouvaient pas laisser tomber un puzzle tant qu’il n’était pas résolu.

Avant qu’ils n’aient le temps de dire autre chose, la serveuse quitta la table d’à côté.

“Tu es sure que la salade est assez?” demanda Angel à sa compagne. “Je veux dire, ce n’est pas comme si tu avais besoin de perdre, tu sais, hum, du poids. Ou quoi que ce soit.”

“J’ai commandé de la salade parce qu’on est en retard, et qu’on n’a pas le temps pour autre chose.” Elle lui lança un regard qui en disait long, comme pour lui rappeler qui était à blâmer. Puis, son expression devint pleine d’espoir. “A moins que tu ne veuilles qu’on oublie d’aller au…”

“Non!” Angel secoua énergiquement la tête. “Après des mois de cajoleries, j’ai finalement réussi à ce que tu cèdes. Il n’est pas *question* que tu fasses marche arrière maintenant.”

“Très bien,” soupira Cordélia. “Je n’arrive pas à croire que je t’ai laissé me convaincre. Qu’est-ce que *c’est* Soleil Vert de toute façon?”

Angel eut l’air un peu insulté. “C’est un classique.”

“Pas si *je* n’en ai jamais entendu parler, ça ne l’est pas.”

“Si, ça l’est. De plus, Charlton Heston en est la vedette.”

“Qu’est-ce que *c’est* cette chose que tu as pour Charlton Heston de toute façon? Pour ne pas mentionner les films moche de science-fiction.”

Le visage d’Angel devint incrédule. L’image de la fierté outragée, son dos se raidissant. “Il n’y a rien de *moche* à propos de Soleil Vert. *Ou* The Omega Man. *Ou* La Planète des Singes. Tu les aimerais tous si tu…leur donnais juste une chance.”

“Quoi que tu dises?” Cordélia n’essaya pas de cacher son sourire amusé. “On doit juste te faire sortir des années 1970. Tu ne *croiras* pas comme les effets spéciaux se sont améliorés depuis lors.”

“C’est drôle, Cordy. Très drôle.”

Cordélia gloussa. “Je sais.”

Alors que les deux continuaient de discuter, Grant étudia Angel.

C’était là créature qui avait fait des choses si horribles, créatives de façon si écoeurante, qu’elles étaient presque dures à imaginer?

C’était la bête sanguinaire qui était *crainte* par ses camarades bêtes sanguinaires?

*Ce* type, qui semblait prêt à defender le travail de Charlton Heston jusqu’à son dernier souffle?

Si oui, ils ne faisaient plus vraiment les créatures sadiques de la nuit comme ils en avaient l’habitude.

***

Laura observa envieusement Grant se convaincre qu’il ne se passait rien de bizarre ici.

Il prit une longue et profonde respiration. Se redressa sur sa chaise. Il haussa un peu les épaules, éloignant son inquiétude. Il sourit même, comme s’il était soudainement amusé qu’il ait cru, pendant même une seconde, ce qu’ils avaient tous les deux commencé à croire.

Laura souhaitait qu’elle ait son talent. Mais elle ne pouvait pas passer outre le truc ‘270 ans’.

La serveuse servit la salade à la table d’à côté. Puis, elle se tourna pour lancer un regard interrogateur aux Grangers.

“Pas encore,” dit Grant.

La serveuse ne fut pas heureuse avec ça. Avec un reniflement audible, elle se dirigea vers la cuisine.

“A propos, comment était ton audition?” demanda Angel. Grant remarqua qu’il ne fit aucun mouvement pour soulever sa fourchette.

“Bien, je pense,” Cordélia soupira. Elle mit la sauce au-dessus de la salade. “Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai eu une audition pour une pièce convenable avec cette pub commerciale. La pire expérience de ma *vie*.”

“Je ne dirais pas ça. Je veux dire, elle…avait ses moments.” Et il avait cet air étrangement nostalgique sur le visage.

“Oh, je t’en prie! La seule chose de bien à propos de cette pub est le chèque restant.” Souriant, elle se pencha sur la table. “Mais devine ce que j’ai entendu dire. Ce réalisateur? Tu t’en souviens? Hé bien, il a fait une dépression nerveuse ou un truc du genre! Une minute, il est sur la voie rapide. La suivante, il se repose paisiblement dans une”—elle fit des guillemets avec les doigts—‘station’ du nord.”

“Vraiment?” dit Angel avec une innocence aux yeux écarquillés. “Tu ne dis pas?”

“Ouais. Et le truc est, personne ne l’a vu venir. Un jour, c’est un salaud totalement normal et bien aménagé. La suivante, il tremble comme un junkie en sevrage, et sursaute à chaque bruit bruyant ou chaque ombre.”

“Hé bien, ça arrive. Je veux dire, il avait un métier avec beaucoup de pression. Certaines personnes ne peuvent pas supporter le stress.”

“Je suppose.” Cordy haussa les épaules. “Mais, je dois dire, cette pub est super bien sortie. Ce qui a mené à l’audition d’aujourd’hui. Pour le rôle d’une bimbo folle de sexe. Mais, hey, au moins le personnage a de la profondeur.”

“Hum.” Ayant l’air mal à l’aise, Angel se redressa sur son siège. “Folle de sexe?”

“Ouais. Et on pourrait faire entrer toute la garde-robe du rôle dans un sac en papier brun. Je veux dire, elle passe toute la pièce à moitié nue.”

“Oh. Vraiment?” dit-il, sa voix s’élevant d’un octave. Il s’éclaircit la gorge. “Ce que je v-veux dire c’est…” D’une façon ou d’une autre, Angel parvint à avoir l’air à la fois embarrassé et intéressé. “Quand tu dis ‘à moitié nue’, qu’est que tu…”

“Et ne t’en fais pas. J’ai de bonnes sources qui disent que je me suis *beaucoup* améliorée depuis la dernière pièce dans laquelle j’étais. Donc, si j’ai le rôle, tu ne seras pas obligé de trouver des moyens pour ne *pas* me dire que j’étais nulle.”

“Oh, allez, Cordy.” Les yeux d’Angel se détournèrent des siens. “Je ne…pensais pas que tu étais…si mauvaise que ça.”

“Oh, vraiment?” Cordélia lui lança un regard sceptique. “Ce n’est pas que qu’a dit Angélus.”

Et Laura Granger tomba de sa chaise.

C’était inévitable, vraiment. Captivée par le couple à l’autre table, elle avait commencé à se pencher dans leur direction. Elle s’était penchée si loin que tout ce qui la gardait en l’air était la force de sa volonté.

Puis, elle avait entendu le nom. Angélus.

Ce fut tout ce qu’il fallu pour qu’elle perde sa concentration. Puis, la gravité avait pris la relève. Et…

SPLAT!

Un peu assommée par la chute, Laura resta assise sans bouger pendant un long moment. Tout autour d’elle, les dîneurs du café, et même quelques passants, gelèrent sur place. Elle pouvait sentir tous les regards dans l’endroit focaliser sur elle.

Incluant ceux d’Angel et Cordélia. *Et* son mari.

Trop mortifiée pour penser à ce qu’elle devrait faire, elle tourna son regard paniqué vers Grant.

Il comprit rapidement.

“Oh, chérie!” s’exclama-t-il alors qu’il sautait de sa chaise. Il s’agenouilla près d’elle, son visage l’image de l’inquiétude maritale. “Tu vas bien?”

((Quel acteur,)) pensa Laura avec une certaine fierté.

“Oui,” dit-elle. Et elle ne dû pas faire semblant d’être légèrement étourdie. “Je ne sais pas ce qui s’est passé.”

“Ca doit être le médicament.”

“Le médicament?” Laura lança un regard déconcerté.

“Oui. Le médicament que tu prenais pour ton rhume. Tu as dit qu’il te donnait des vertiges. Tu te souviens?”

“Oh. Oui. C’est vrai.” Essayant d’être utile, Laura mit son poing contre sa bouche et parvint à tousser de façon décente.

Grant l’aida à se lever, et la conduisit à sa chaise.

Le visage en flamme, Laura observa avec reconnaissance tout le monde retourner leur attention sur leur repas.

Re-prenant son siège, Grant leva une main. “Hum, serveuse,” appela-t-il.

Donc ils commandèrent deux salades — qui, quand elles arrivèrent, aucun des deux ne toucha — et continuèrent d’espionner.

Et, alors que Laura commençait à se faire à la chose, “Il y a un *vampire* assis à la table d’à côté…je pense!”, elle remarqua quelque chose. Angel regardait Cordélia comme…

Hé bien, comme elle avait l’habitude de surprendre Grant en train de *la* regarder autrefois. Avec de l’envie. Et du doute. Et de l’incertitude. Et un sourire qui ne s’en allait presque jamais. Qui disait qu’il était juste heureux d’être là avec elle.

C’était au temps où ils étaient toujours juste amis. Avant que Grant ne lui disent qu’il l’aimait comme *plus* qu’une amie.

Laura fronça les sourcils. Est-ce qu’un vampire pouvait — surtout celui sur lequel elle avait passé toute la nuit dernière, et la plus grande partie de cette journée, à lire à son propos — tomber amoureux?

“Hé bien, il est temps d’y aller,” dit Cordélia. “Le film va bientôt…”

Elle ne termina jamais la phrase. Ses yeux avaient un regard distant, loin d’ici.

“Uh oh,” haleta-t-elle.

“Quoi?” dit Angel, soudainement très alerte. “Qu’est-ce qu’il y a?”

Cordélia pressa ses mains contre ses temps. “Un magasin de bijoux sur…Brenner Street? Il y a une fille qui se cache dans une ruelle. D’une grosse…*chose* laide et faite de cuir.”

Ayant soudainement l’air sinistre — et aussi dangereux que l’homme sur cette image — Angel acquiesça. Il se leva avec hâte et jeta quelques billets sur la table. “Allons-y.”

En un instant, les deux étaient partis, se dirigeant vers la décapotable noire.

Pendant une longue seconde, Laura et Grant ne bougèrent pas. Restèrent juste assis, et ne fixèrent rien en particulier.

Laura réfléchit à quelque chose à dire. Il y *avait* beaucoup de quoi parler. Mais elle ne semblait pas pouvoir faire rouler cette boule conversationnelle.

Finalement, elle regarda Grant.

Après un moment, les yeux de Grant rencontrèrent les siens.

“Alors,” commença Laura. Et sa voix ne trembla qu’un petit peu. “Tu sais où est Brenner Street?”

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"You know, one of these days you're gonna wake up in a coma."(Cordy)

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MessagePosté le : 23 Avr 2006 18:46
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Part 4

“Regardons les faits,” dit Grant Granger alors qu’il mettait un peu plus de gaz à la voiture. Il lui avait fallu un peu plus longtemps que prévu pour se souvenir où était Brenner Street. Mais il pensait qu’ils n’étaient que 5 ou 10 minutes après Angel et Cordélia.

“Faits,” dit Laura avec un hochement de tête vigoureux. “J’aime les faits. Les faits sont biens.”

“Ok.” Grant prit une profonde respiration. “La logique et la raison disent que les vampires ne sont pas réels. Et que tous les vampires de ce livre sont fictifs.”

“Absolument.” Laura serra le dit livre contre sa poitrine.

“Mais hier soir, nous avons vu un type qui ressemblait à un des vampires du livre. Un vampire nommé Angélus.”

“Oui.”

“Et nous avons suivi le type qui, par un hasard extraordinaire, s’avère être nommé Angel.”

“Uh huh.”

“Une coïncidence, d’accord. Mais son rendez-vous…Bon, elle n’est pas directe et *dit* qu’il a 270 ans.”

“Mais c’était *définitivement* sous-entendu,” dit Laura.

“Exactement! Et pas seulement ça mais elle mentionne aussi le nom Angélus.”

“C’est un moment que *je* n’oublierai jamais.” Ayant toujours un peu mal à cause de sa chute, elle remua sur son siège.

“Alors.” Grant prit une profonde respiration. “Qu’est-ce qui ça veut dire tout ça?”

“Hum,” murmura Laura en accord.

Pendant un long moment, un silence pensif remplit la voiture. Puis, échangeant un regard remplit d’émerveillement et de crainte, d’excitation et de peur, ils abandonnèrent cette petite chose appelée maturité.

“Je n’arrive pas à y croire!” couina Laura. Et elle bondit un peu sur son siège.

“C’est * irréel*!” s’exclama Grant. Il secoua la tête d’un côté à l’autre. “Je veux dire, je rêve ou quoi?”

Laura tendit la main et lui pinça le flanc. Un de ces bons pincements, quand on saisit un morceau de peau entre le pouce et l’index et qu’on le fait tourner.

“Aïe!” cria Grant. “Bien réveillé, donc.”

“Au café,” commença Laura, “Je paniquais. Je veux dire, qui ne paniquerait pas? C’est une situation paniquante, non? Comme découvrir que Jack l’Eventreur est assis à côté de toi dans le bus. Je suis toujours un peu paniquée. Tu ne seras probablement pas capable de me faire sortir du lit demain matin. Pas sans un peu de Prozac. Mais, là tout de suite, je suis plus emballée que terrifiée.” Finalement, elle manqua d’air et dû faire une pause. “Tu vois ce que je veux dire?”

“Définitivement,” dit Grant. La partie paniquée en lui était un peu nauséeuse. La partie emballée donnait l’impression qu’elle avait avec une surcharge d’adrénaline. “Ce qui est probablement pourquoi on ne pense pas de façon cohérente.”

“Tu veux dire la chose ‘pister un tueur brutal’?” demanda sa femme. Elle fronça les sourcils d’un air penseur. “Je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai pas eu la sensation qu’il était méchant. Tu ne penses pas que, sachant ce que nous savons, j’aurais été capable de le dire?”

“Peut-être,” dit Grant. En fait, il ressentait la même chose. Le type ne semblait pas méchant.

Dangereux? Biensûr.

Méchant? Pas trop

“De plus, cette Cordélia semblait bien le connaître. Y compris le fait que c’est une créature de la nuit. Et *elle* ne semblait pas du tout avoir peur de lui.”

“Peut-être parce que c’est un vampire, aussi.”

“Oh!” s’exclama Laura, les yeux écarquillés par la surprise. “Je n’y avais pas pensé.” Puis, elle secoua la tête. “Mais non. Elle a dit que c’était une actrice. Et, puisque la tradition dit que les vampires n’ont pas de reflets, je parie qu’ils ne se font pas voir non plus sur les films.”

“Tu marques un point.” Approuva Grant.

“En plus, si cette Cordélia a eu une vision de quelqu’un en danger, et Angel se précipite pour aller sauver cette personne, il ne peut pas être méchant, si ? Je veux dire, l’une des règles des méchants et qu’ils ne se précipitent pas pour aller sauver des personnes qu’ils n’ont jamais rencontrées d’une…peu importe.”

Grant considéra cela pendant une seconde. “Alors, qu’est-ce que tu dis? Qu’Angélus, autrefois le plus méchant des méchants, a eu un changement de cœur et un changement de nom, et fait maintenant le bien?”

“Ouais.”

Grant sourit. “Cool,” décida-t-il. Ses doigts le démangeaient d’aller chercher une machine à écrire. L’histoire s’écrivait presque toute seule.

“Je suis juste heureuse qu’il ne ressemble pas à Gary Oldman.” Laura frissonna. “Je ne comprendrais jamais pourquoi tant de femmes bavaient devant *cet* homme.”

“Hé bien, il *amène* une sorte de sensualité sombre et énigmatique au rôle de Dracula. Et ces yeux…”

Les sourcils s’élevant jusqu’à la naissance de ses cheveux, Laura lui lança un regard amusé.

Sûr de sa masculinité, Grant haussa simplement les épaules. “Je ne fais que dire.” Finalement, il tourna la voiture sur Brenner Street. “Essaye de voir le magasin de bijoux.”

“Ok.”

Mais, il s’avérait que le magasin de bijoux n’était pas si dur à trouver. Pas avec la décapotable noire garée devant comme un phare en onyx.

Parquant leur voiture derrière celle d’Angel, Grant commença à ouvrir la porte du conducteur.

“Attends!” s’exclama Laura. Elle agrippa son bras et lui lança un regard anxieux. “De quoi est-ce que Cordélia a dit que la fille mystérieuse se cachait? Je crois que cette partie s’est perdue quelque part.”

Grant réfléchit à cette question. “Une grosse…chose laide et faite de cuir.”

Et, considérant qu’ils venaient de découvrir que les vampires existaient *vraiment*, le mot ‘chose’ avaient toutes sortes de sales implications.

“Gardons nos distances, d’accord,” suggéra Laura.

“Bonne idée,” approuva son mari.

Les Grangers quittèrent leur voiture et marchèrent vers le magasin de bijoux.

Soudainement, une jeune fille — à peu près 16 ou 17ans — s’arracha à la bouche de la ruelle. Les yeux écarquillés par la panique, elle ne s’arrêta pas pour remarquer Grant ou Laura. En fait, elle ne s’arrêta pas. Ses pieds martelaient les pavés alors qu’elle disparaissait de leur vue.

Grant et Laura se lancèrent un regard inquiet. Puis, ils approchèrent prudemment la bouche de la ruelle. D’abord, ils entendirent les sons. Des grognements. Des grondements.

Puis, ils virent…tout.

Haletant avec horreur, Laura s’accrocha au dos de Grant.

Les yeux écarquillés par l’incrédulité — également par le cours des évènements de la soirée — Grant fixa la…chose. Et, puisqu’il ne pouvait commencer à imaginer ce que ça pouvait possiblement être, *chose* était le meilleur moyen de le décrire.

*C’était* gros. A peu près 3 mètres de haut, avec la carrure d’un concurrent à Mr. Univers.

*C’était* laid. Grant devait lutter contre l’instinct de fermer les yeux.

Et *c’était* fait de cuir. Couvert par une couche d’épaisse peau grise qui aurait rempli un éléphant d’envie.

“Qu’est-ce que *c’est* cette…chose?” demanda Laura.

Grant secoua simplement la tête.

Angel envoya un coup de pied vers le torse de la créature. Mais elle attrapa son pied avec peu d’effort, et poussa l’homme loin d’elle.

La tête du vampire heurta le mur de brique, et il tomba comme une pierre sur le ciment.

Les yeux brillants d’un orange terne assez gris, la bête se dirigea vers lui.

“Angel!” s’exclama Cordélia. Et elle couru vers *ça*.

La chose l’entendit arrivée. Elle se tourna et l’empoigna par le bras. La soulevant du sol de sorte que ses pieds battent l’air de manière impuissante.

La chose grogna vers son visage, révélant des séries de dents acérées comme des rasoirs.

Grant frissonna. Le grognement ressemblait trop à un sourire — était empli de trop d’intelligence — pour le confort.

Avec un grognement à lui, Angel se lança sur le dos de la créature.

Alors qu’elle trébuchait en avant, la chose lâcha Cordélia à ses pieds. Puis elle se tourna pour se défendre.

“Cordy, vas-t-en d’ici!” hurla Angel…juste au moment où la chose enfonça son poing massif sur son torse.

Le vampire tomba en arrière, se cognant fort sur le sol. Mais, comme la chose le poursuivait, il roula sur ses pieds. Et, cette fois, son coup de pied trouva sa cible.

La gigantesque créature vola en arrière, et heurta le mur avec assez de force pour faire trembler le bâtiment.

Entre-temps, Cordélia se mit sur ses pieds. Restant hors du combat, elle se précipita vers la benne à ordures.

Non déphasé par son voyage en travers de la ruelle, la créature tituba vers Angel, et commença à balancer des coups au vampire avec ses bras gros comme des troncs.

Avec une vitesse que Grant savait être impossible pour un humain, Angel réussi à ne pas être frappé. Mais il ne pouvait également pas envoyer de coup non plus.

“Angel!” s’exclama Cordélia. Et elle jeta quelque chose vers lui.

Il ne regarda même pas, mais attrapa quoi que ce soit par instinct.

((Une épée,)) réalisa Grant…quelques secondes avant qu’Angel ne balance l’arme en un large cercle puissant. La lame trancha la distance entre le vampire et la…chose.

La tête coupée de la bête vola dans l’allée. Avec un bruit mouillé et faisant flac, elle atterrit inconfortablement près des Grangers.

“Oh, beurk!” chuchota Laura. Grant la sentit trembler contre son dos.

Il fallu un moment pour le corps de la chose réalise qu’il était mort. Les bras massifs continuèrent de donner des coups pendant 30 bonnes secondes avant que le corps ne tombe en arrière.

Comme un seul, les Grangers reculèrent d’un pas hors de la bouche de la ruelle.

“Oh…mon…Dieu!” haleta Laura, prenant 2 ou 3 respirations pour faire sortir chaque mot.

“Humph!” grogna Grant en accord. Parce que c’était tout ce dont il était capable.

Pressant leurs dos contre le mur, ils luttèrent pour reprendre leur souffle.

“Qui êtes-vous, nom de Dieu?”

Surpris, mari et femme se tournèrent.

L’objet de leur curiosité se tenait à deux mètres d’eux. Leur lançant un regard noir.

***

“Uh oh,” souffla Laura. Se sentant beaucoup plus faible que d’habitude, elle se cola au flanc de Grant. Et se sentit bien mieux quand il lui prit la main.

“Qui *êtes*-vous?” demanda encore Angel. Ayant l’air farouche, il fit un pas en avant.

Laura et Grant firent un pas en arrière.

“Angel?” Cordélia fronça les sourcils. La tête penchée sur le côté, elle étudia Laura et Grant. “Ce n’est pas ce couple bizarre du…”

“Du café. Oui. Ils nous ont suivis de là.”

“Oh, super,” soupira Cordélia. Elle roula les yeux et mit ses mains sur les hanches. “Ne me *dis* pas qu’ils travaillent pour Wolfram & Hart.”

Angel les étudia avec les yeux plissés. “Ils n’ont pas *l’odeur* d’avocats. Ce qui me fait me demander pour qui ils *travaillent*.

“Travailler pour?” bredouilla Laura. “N-nous ne travaillons pour personne. Je veux dire, nous avons un travail. Nous sommes d’ordinaires, vieux et ennuyants travailleurs de neuf à cinq. Mais si quand vous dites ‘travailler pour’, vous voulez dire, est-ce que quelqu’un nous a engager pour vous suivre, alors non, nous ne travaillons pour personne. Nous sommes justes fouineurs. Je veux dire, si nous voyons quelque chose d’intéressant ou d’étrange ou quoi que ce soit, nous ne pouvons pas le laisser tranquille. C’est comme une malédiction. Nous ne semblons simplement pas pouvoir…” Quand Grant la tapa dans le dos, elle réussi enfin à se taire.

Cordélia lui sourit. “Vous ne connaîtriez pas une fille nommée Fred?”

Angel, d’un autre côté, n’avait pas l’air amusé. “Je veux des réponses,” dit-il, sa voix basses et sombres. Et Laura aurait pu jurer que ses yeux sombres aient eu un éclat jaune pendant une seconde.

“Ok, tout le monde se calme,” dit Grant, utilisant sa voix ‘soyons raisonnable’. “Ecoutez, j’ai quelque chose qui expliquera tout.” Et juste comme ça, il couru vers la voiture.

Laura céda presque à l’envie de courir après lui. Mais Angel n’avait déjà pas l’air très content comme ça. Et elle ne voulait rien faire pour le rendre encore plus *pas* content.

Grant revint…avec le livre. L’ouvrant à la bonne page, il le tendit à Angel.

“Nous vous avons vu hier soir,” continua Grant. “Et…Laura a remarqué la ressemblance.”

Laura agita la main, juste au cas où ils ne savaient pas qui était Laura.

Alors qu’Angel étudiait la page, sa bouche se tendit en une ligne sinistre.

Cordélia regarda par-dessus son épaule. “Uh oh,” dit-elle. “On est pris.” Elle lança un regard plein d’espoir aux Grangers. “Je suppose que vous ne croiriez pas que tout ça est une bonne coïncidence.”

“Nous avons déjà essayé,” dit Laura.

“Ca n’a pas marché,” ajouta Grant.

Finalement, Angel leva les yeux du livre. L’intensité de son regard était presque assez pour arrêter de faire battre le cœur de quelqu’un.

“Qu’est-ce que vous voulez?” demanda-t-il. Avec l’air d’un homme à qui avait déjà été dans ce genre de position.

Laura et Grant se lancèrent un regard. Après plusieurs années à être meilleurs amis, puis quelques années de plus à être mariés, les deux pouvaient communiquer sans mots.

Comme ils en venaient à la même décision, ils hochèrent tous les deux la tête.

“Nous voulons…un café,” dit Grant.

Cordélia et Angel ne firent que cligner des yeux pendant une longue seconde.

“Un café?” demanda Angel avec un air déconcerté.

“Quoi?” couina Cordelia.

“Ce sera notre plaisir,” dit Laura. “Et nous aurons une chance pour parler de…tout.”

“Oui,” approuva Grant. Il fit un geste vers l’allée. “Comme, bon sang, c’était quoi *ça*.”

Portant tous les deux une expression d’incrédulité, Angel et Cordélia se tournèrent pour se fixer. Après un moment de communication silencieuse, ils haussèrent les épaules.

“Bon, le dommage est déjà fait,” dit Cordélia. “Je suppose qu’un café ne ferait pas de mal.”

“Ouais,” approuva Angel à contrecoeur. “Je…suppose.”

Et les deux couples — un prudemment excité, l’autre ouvertement méfiant — se dirigèrent vers leur voiture respective.

“Hey, juste une minute!” dit Laura. Elle lança un regard noir à Grant. “Tu m’as promis une pizza, mon pote.”

“Oh, ouais,” dit Grant. Il se tourna vers Angel et Cordélia. “Ca ne vous dérange pas si on prend une pizza au lieu d’un café, n’est-ce pas?”

Une fois encore, les deux se regardèrent. Une fois encore, ils haussèrent les épaules.

“Super!” Laura leur sourit. “On n’a pas mangé de pizza tant qu’on n’a pas mangé une pizza chez Gino. Et nous leur dirons d’éviter l’ail.”

FIN

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