jeudi 16 décembre 2004, 23h13
L'UE offre à Ankara d'ouvrir des négociations le 3 octobre 2005
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BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne a offert à la Turquie d'entamer des négociations d'adhésion le 3 octobre 2005 sans garantir que le processus débouche sur l'intégration, a-t-on appris de source diplomatique.
Le ministre italien des Affaires étrangères, Gianfranco Fini, a confirmé que l'offre des dirigeants européens portait sur le second semestre de 2005, sans plus de précision.
"Nous avons décidé de commencer des négociations d'adhésion pendant le second semestre de 2005", a-t-il déclaré.
Mais plusieurs diplomates ont indiqué que ce serait le 3 octobre, à l'occasion d'une réunion des ministres des Affaires étrangères, une date suffisamment éloignée du référendum français sur la Constitution européenne envisagé au printemps, afin de minimiser les interférences entre les deux dossiers.
Les dirigeants européens sont également convenus que le processus de négociation avec la Turquie serait "ouvert", sans garantie de succès, ce qui va sans dire, mais les Vingt-Cinq ont tenu à l'exprimer de manière explicite dans leurs conclusions.
Les gouvernements européens, qui ne veulent pas se lier les mains en préjugeant dès maintenant du résultat de la négociation, ont décidé d'insister sur le fait qu'en cas d'échec des pourparlers des dispositions seront prises pour "ancrer la Turquie aux structures européennes", a dit un diplomate.
Il s'agit là d'une proposition française pour bien démontrer que le processus ne mènera pas inéluctablement à l'adhésion afin de rassurer une opinion publique hostile à l'adhésion turque.
CHYPRE RESTE A REGLER
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE n'ont toutefois pas achevé la rédaction des conclusions concernant la Turquie et doivent notamment encore trouver un accord sur leur degré d'exigence sur la reconnaissance par Ankara de Chypre, la partie "grecque" de l'île qui fait partie de l'UE.
La république grecque de Chypre, qui est membre de l'UE contrairement à la partie Nord-Est occupée par les troupes turques depuis 1974, est, selon un diplomate, isolée dans son exigence d'une reconnaissance formelle par la Turquie avant le début des négociations d'adhésion.
La plupart des pays ne demandent pas la reconnaissance rapide de la partie grecque mais, à tout le moins, qu'Ankara indique son intention d'étendre aux 10 nouveaux pays de l'UE, et donc à la partie grecque de l'île, les bénéfices de l'union douanière UE-Turquie avant l'ouverture des négociations.
Cela constituerait une reconnaissance implicite.
Une reconnaissance formelle est une condition pour l'adhésion elle-même, qui n'est pas prévue avant dix ans, mais Ankara met l'accent sur les négociations dans le cadre de l'Onu.
En avril dernier, les Chypriotes grecs avaient rejeté le plan de réunification de l'île présenté par les Nations unies alors que les Chypriotes turcs l'approuvaient.
Les autorités turques, auxquelles les propositions européennes seront présentées dans la nuit de jeudi à vendredi, a envoyé des signaux contradictoires.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, a exclu jeudi soir toute forme de reconnaissance.
"Une reconnaissance de Chypre, qu'elle soit directe ou indirecte, est hors de question", a-t-il dit à la presse.
Quelques instants plus tard, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, faisait une déclaration plus ambiguë.
"Nous sommes toujours prêts à franchir de nouveaux pas sur Chypre, mais ce qui est important c'est la façon dont ce pas est effectué", a-t-il souligné à son hôtel, où il attend les résultats du sommet européen de Bruxelles. "Nous ne franchirons aucun pas qui irait contre nos intérêts", a-t-il ajouté.
Et hop ç'est parti:en 2015 ou 2020 la Turquie entrera dans l'Union Européenne
...p'etre en meme temps que l'Ukraine
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