Batman
Maître-Elémentaliste
Inscrit le : 11 Mar 2003
Messages : 6415
Localisation : Gotham City
Séries favorites : Buffy Charmed Alias Smallville...
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Des incidents serieux ont émaillé les manifs de protestation contre la réforme Fillon:
Il y en a vraiment qui ne perdent pas une occase !
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Citation :
Gâchis et consternation. Les lycéens, qui étaient partis dans une ambiance festive de la place de la République, à Paris, ont déchanté rapidement en raison de multiples agressions et vols qui se sont produits au sein du cortège. Les organisateurs ont décidé de disperser la manifestation avant son terme à cause des troubles. "Nous préférons faire le choix d'une attitude responsable", a estimé l'UNL, le principal syndicat lycéen.
Deux vitrines ont été brisées et huit personnes ont été interpellées, parfois dans des conditions difficiles, par les forces de l'ordre, a indiqué la préfecture de police de Paris, mardi soir. Les pompiers seraient intervenus à quatorze reprises. Des centaines de jeunes, venus pour l'essentiel de la banlieue parisienne, ont multiplié les agressions contre les manifestants, ce qui avait déjà été le cas lors de la manifestation du 15 février.
Les violences contre les forces de l'ordre sont, en revanche, restées assez limitées alors que, le 15 février, la préfecture de police avait fait état de trente policiers blessés dont quatre avaient été hospitalisés. Contrairement à cette précédente manifestation, où les casseurs étaient restés groupés en tête du défilé, les bandes ont circulé, souvent en courant, d'un bout à l'autre du cortège.
"RENTREZ CHEZ VOUS"
Le même scénario s'est reproduit à de très nombreuses reprises. Cagoule rabattue sur la tête, un groupe de casseurs repérait un manifestant, se précipitait sur lui, le faisait tomber et le rouait de coups avant de lui voler son téléphone mobile ou son sac. Se déplaçant très rapidement, créant parfois des mouvements de foule, les bandes ont ainsi agressé des lycéens tout au long du parcours. Les organisateurs, qui avaient renforcé leur service d'ordre, ne pouvaient que multiplier les consignes de prudence. "Restez dans le cortège, ne téléphonez pas, c'est la seule façon d'être en sécurité !", hurlait un des organisateurs.
Mohand, d'origine tunisienne, expliquait : "Si vous avez une tête de bon Français, vous constituez une cible. Et encore plus si vous avez le look surfeur avec des cheveux longs." Dès la place de la Bastille, des dizaines de lycéens choisissaient de déserter le cortège. "C'est pas une vraie manif, pleurait une jeune fille. Je veux partir." Un jeune homme qui était venu défiler avant son cours de musique serrait son violon contre lui de peur qu'on ne lui arrache. "Les violences viennent principalement des Noirs, c'est vraiment la honte pour moi", déplorait Jennifer, d'origine guadeloupéenne.
Un jeune homme racontait son agression. "Ils m'ont demandé mon portable, mais je n'en ai pas. Alors ils m'ont arraché ma carte de transport et mon paquet de clopes." Une lycéenne en larmes pleurait dans les bras d'un ami après s'être fait voler son téléphone et coincer dans l'escalier d'un parking. Des lycéens déploraient la passivité des CRS et des policiers en civil. "Les racailles étaient cinquante sur une femme, explique Thomas d'un lycée de l'Essonne.Les CRS n'ont pas bougé. Quand on a été les voir, ils nous ont dit que ce n'était pas leur boulot." Au moment de la dispersion, les consignes étaient claires : "Rentrez chez vous, prenez le métro, partez."
Plusieurs centaines de jeunes sont restés devant la gare d'Austerlitz après la dispersion. La ligne 5 du métro a dû être interrompue pendant une heure à cause de l'intrusion sur les voies de casseurs poursuivis par des policiers.
Citation :
Quarante et une personnes ont été interpellées par la police lors de la manifestation lycéenne à Paris, mardi 8 mars. Selon le parquet de Paris, 32 d'entre elles ont été placées en garde à vue pour avoir commis des vols en réunion ou, moins fréquemment, pour jets d'objets sur les forces de l'ordre. En raison des violences, les organisateurs avaient préféré interrompre le défilé avant son terme. La police avait recensé 9 000 manifestants - 40 000 selon les organisateurs -, dont un millier environ identifiés comme casseurs.
Comme lors de la manifestation du 15 février, des bandes de jeunes, très mobiles, avaient agressé des manifestants pour leur voler portables ou sacs, évitant, cette fois, le contact avec les forces de l'ordre. Le 15 février, une trentaine de CRS avaient été légèrement blessés.
Les personnes interpellées sont, pour moitié, originaires de Seine-Saint-Denis, un quart des 17e, 18e et 19e arrondissements de Paris, le reste des autres départements limitrophes. De source policière, au moins les trois quarts des jeunes interpellés sont scolarisés et vingt-cinq d'entre eux sont mineurs.
"Beaucoup de jeunes d'origine africaine s'en sont pris à des lycéens "blancs". Il faut rester prudent mais il y a très probablement une dimension raciste à ces agressions", explique une source policière, constat partagé par les journalistes du Monde présents sur place. "On avait remarqué des phénomènes similaires lors des incidents qui avaient suivi les rencontres de l'Euro 2000 de football", signale le responsable policier, se référant à des troubles survenus après les retransmissions des matches.
Les forces de l'ordre ne sont intervenues qu'un nombre limité de fois au cœur du défilé alors même qu'elles avaient repéré les agressions en cours. "Les interventions sont difficiles lorsqu'il s'agit d'une manifestation de jeunes et que les casseurs, à peu près du même âge, se réfugient au milieu des manifestants", explique la préfecture de police.
Les forces de l'ordre avaient anticipé une aggravation des incidents. "Lorsqu'il y a une succession de manifestations, il y a souvent un effet d'entraînement", relève la police. Dans ce genre de situation, le blocage en amont des casseurs se révèle difficile, sauf s'ils transportent des objets susceptibles d'être utilisés comme des "armes par destination" (tournevis, batte de base-ball...).
Il y en a vraiment qui ne perdent pas une occase !
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