elimor
Le 19ème numéro de slayage est en ligne
http://www.slayage.tv/Numbers/slayage19.htm
Au sommaire, 5 articles, 2 episodes décortiqués (Passion et Hush), une défense des études universitaires du Buffyverse, une analyse de BTVS comme s'inscrivant dans le mythe du western et un extrait d'un livre s'intitulant The Aesthetics of Culture in Buffy The Vampire Slayer (Esthetique de la culture dans BTVS ?).
- The Politics and Ethics of Researching the Buffyverse
Le buffyverse a déjà suscité une collection honorable de parutions universitaires à son sujet, dans un laps de temps assez cour. Mais des critiques se sont élevés face à ce culte unversitaire. Cet article liste les raisons pour lesquelles les publications sur BTVS sont attaqués.
Première raison, les universitaires auteurs de papiers sur BTVS et ATS sont souvent des fans, ce qui semble entraîner une suspicion naturel de manque d'objectivité (Commentaire de moi : ceci dit quand assez d'universitaires, d'horizon assez divers et variés, deviennent fans d'une oeuvre, au point de créer un sorte de culte autour de la dite oeuvre, oeuvre qui au vu de son format (une série TV) n'est pas censée attirer un intéret aussi marqué par ce genre de public, on est en droit de penser que l'oeuvre en question doit bien avoir quelques qualités). Remarque de l'auteur de cet article : dans d'autres champs d'études, si les partutions d'universitaires trop "fan" sont pris avec certaine précautions par le monde universitaire, elles ne sont pas complétement rejettés.
Seconde raison : ba justement c'est une série TV, soit une oeuvre appartenant à la culture populaire. Culture populaire et études universitaires ont encore du mal à faire bon ménage parfois. Remarque de l'auteur : BTVS et ATS se démarquent du reste de la culture populaire par une qualité au dessus de la moyenne. Ces séries trancendent même leur statut d'oeuvre populaire pour accéder au statut d'oeuvre d'art tout court. Cette qualité intrasèque devrait donc plutôt diminuer les critiques (commentaire de moi : pas sur que la qualité intrasèque de la série soit reconnue par les détracteurs des études universitaires sur BTVS, m'enfin si l'auteur le dit..)
3ème raison : BTVS n'est pas une discipline universitaire à proprement parlé. C'est plutôt un champ d'études interdisciplinaire pour l'instant et c'est certainement appelé à rester le cas dans le futur. Les universitaires qui s'y interessent ne sont pas des specialistes de BTVS à la base mais des spécialistes d'autre disciplines qui analysent BTVS au travers de leur spécialité. C'est ainsi qu'au dernier décompte, les parutions sur BTVS comptait plus de 50 champs d'études / methodes / approches différentes. Cette interdisciplinarité entraine et entraînera toujours une certaine marginalité pour les parutions sur le Buffyverse.
Cependant, l'auteur de l'article argue que cette marginalité ne sera jamais être une raison pour ne pas s'interroger et écrire à propos des séries de Whedon. Car les universitaires n'ont pas à justifier leur interet (si ce n'est à un niveau pragmatique pour débloquer des crédits). Ils sont la pour poser des questions, et essayer d'y répondre et aucun sujet n'est en dehors de leur champ d'interrogation.
Commentaire de moi : Ce n'est pas le premier article paru dans Slayage qui a pour sujet les études universitaires sur le Buffyverse. Il semble que defendre l'interet de BTVS et ATS soit un passage obligé quand on apprécie ces séries, qu'on soit universitaire ou fan lambda.
- Regeneration through Vampirism: Buffy the Vampire Slayer’s New Frontier de Rod Romesburg
Cet article s'appuie sur le travail de Richard Slotkin, qui fut un des professeurs de Whedon, lors de ses études universitaires. Slotkin a étudié le mythe du western et de la frontière dans la culture américaine. Selon lui, à chaque fois que la culture / société américaine s'est retrouvée face à une crise majeure, elle a developpé l'idée de la régéneresence par la violence, cette violence ayant pour lieu une frontière. Pendant longtemps cette frontière a été représentée par l'ouest sauvage (mais cette frontière est protéiforme et on peut la retrouver sur les plans des classes sociales ou sur un plan idéalogique).
L'auteur de cet article part du principe que Sunnydale est une frontière. En surface c'est une ville très californienne (donc forcément appartenant à l'oeust américain), parfaite exemple des banlieus américaines, parfaitement civilisée. Mais dans ses profondeurs, Sunnydale abrite la bouche de l'enfer, la barbarie et la sauvagerie à l'état pure. Il developpe ensuite plusieurs comparaison ente les villes du far west dans les westerns et Sunnydale.
Les élements surnaturels sont perçus comme non-réel par les habitants de Sunnydale. Pourtant la série souligne plusieurs fois que le surnaturel est profondement lié à la nature. Tout comme dans le far west où la civilisation américaine était opposé à la sauvegerie de la nature et des indiens, à Sunnydale la civilisation representée par les habitants est opposé à la sauvagerie des démons.
Buffy défend la civilisation au moyen de la violence. Mais pour Buffy et les Sccobies, la ligne entre qui est cicvilisé et qui est sauvage devient de plus en plus trouble au cour de la série. Buffy a sa propre part de sauvagerie. Non seulement son personnage s'aventure de plus en plus dans des camieux de gris mais surtout les pouvoirs de la tueuse sont d'origine démoniaque. Le personnage de Buffy devient à son tour une frontière entre la civlissation (la fille normale qu'elle veut tant être) et la sauvagerie (la tueuse). L'auteur compare Buffy aux héros des western "qui connaissent les indiens". Ces héros sont traditionellement appelé à combattre leur propre part de sauvagerie (cette caractéristique qui paradoxalement font d'eux des être à part qui leur permettent d'être des héros) pour que la civilisation triomphe. Angel et Spike sont aussi l'exemple de ce genre d'héros. Leur nature vampirique est leur part de sauvagerie tandis que leur âme est leur part de civilisation. Tout comme Buffy, ils sont hybrides, lieu d'une frontière.
Dans Chosen, contrairement à la tradition, Buffy ne se défait pas de sa part de sauvagerie. Elle ne la combat pas. Au contraire elle la partage avec toutes les potentielles. Par ce partage, son caractère hybride reste intact. Pour battre The First elle ne se sert plus uniquement de la violence et elle échappe au système binaire classique.
Commentaire de moi : il est interessant de rapprocher cet article de l'article On the Philosophical Consistency of Season 7 de James South (Slayage n°13/14). Dans cet article précendent, South s'interesse à l'allégorie de la Caverne de Platon et comment la S7 l'abolit. L'allégorie de la Caverne repose aussi sur un système binaire (interieur de la caverne qui grosso modo représente le mal et l'extérieur de la caverne qui grosso modo répresente le bien. Ente l'interieur et l'exterieur il y a aussi tout une histoire d'illusion et de réalité, récemment remis au gout du jour par Matrix et ses deux pilules l'une rouge, l'une bleu, mais l'article se concentre surtout sur l'oppsosition bien / mal). Dans cette métaphore on peut sortir de la caverne, mais la caverne continue d'exister. L'opposition est toujours là, on est soit à l'interieur soit à l'exterieur. Dans Chosen Buffy et les sccobies détruisent la caverne et par la même ils détruisent l'exterieur de la caverne. Dans cette optique une nouvelle alternative est proposé et dépasse le système binaire. C'est un changement radical à rapprocher de l'hybridation que décrit Romesburg. J'aime particulièrement cette idée d'une alternative qui sort d'un système binaire classique. Pour moi cette idée est essentiellement illustré par la dichotomie jeune fille / Teuse que Buffy depasse lors des deux fins de la série (The Gift et Chosen) pour devenir une jeune fille tueuse : en refusant de choisir l'un ou l'autre, elle est simultanément les deux.
Je m'arrete là pour ce soir, je m'attaquerais au trois autres articles, avec un peu de chance demain, sinon après-demain.
Edité, genre 5 mois plus tard, parce qu'en français cave ne veut pas dire caverne. Et j'arrive pas à croire que je me rend compte de cette confusion seulement maintenant. Mieux vaut tard que jamais, comme dirais l'autre.
http://www.slayage.tv/Numbers/slayage19.htm
Au sommaire, 5 articles, 2 episodes décortiqués (Passion et Hush), une défense des études universitaires du Buffyverse, une analyse de BTVS comme s'inscrivant dans le mythe du western et un extrait d'un livre s'intitulant The Aesthetics of Culture in Buffy The Vampire Slayer (Esthetique de la culture dans BTVS ?).
- The Politics and Ethics of Researching the Buffyverse
Le buffyverse a déjà suscité une collection honorable de parutions universitaires à son sujet, dans un laps de temps assez cour. Mais des critiques se sont élevés face à ce culte unversitaire. Cet article liste les raisons pour lesquelles les publications sur BTVS sont attaqués.
Première raison, les universitaires auteurs de papiers sur BTVS et ATS sont souvent des fans, ce qui semble entraîner une suspicion naturel de manque d'objectivité (Commentaire de moi : ceci dit quand assez d'universitaires, d'horizon assez divers et variés, deviennent fans d'une oeuvre, au point de créer un sorte de culte autour de la dite oeuvre, oeuvre qui au vu de son format (une série TV) n'est pas censée attirer un intéret aussi marqué par ce genre de public, on est en droit de penser que l'oeuvre en question doit bien avoir quelques qualités). Remarque de l'auteur de cet article : dans d'autres champs d'études, si les partutions d'universitaires trop "fan" sont pris avec certaine précautions par le monde universitaire, elles ne sont pas complétement rejettés.
Seconde raison : ba justement c'est une série TV, soit une oeuvre appartenant à la culture populaire. Culture populaire et études universitaires ont encore du mal à faire bon ménage parfois. Remarque de l'auteur : BTVS et ATS se démarquent du reste de la culture populaire par une qualité au dessus de la moyenne. Ces séries trancendent même leur statut d'oeuvre populaire pour accéder au statut d'oeuvre d'art tout court. Cette qualité intrasèque devrait donc plutôt diminuer les critiques (commentaire de moi : pas sur que la qualité intrasèque de la série soit reconnue par les détracteurs des études universitaires sur BTVS, m'enfin si l'auteur le dit..)
3ème raison : BTVS n'est pas une discipline universitaire à proprement parlé. C'est plutôt un champ d'études interdisciplinaire pour l'instant et c'est certainement appelé à rester le cas dans le futur. Les universitaires qui s'y interessent ne sont pas des specialistes de BTVS à la base mais des spécialistes d'autre disciplines qui analysent BTVS au travers de leur spécialité. C'est ainsi qu'au dernier décompte, les parutions sur BTVS comptait plus de 50 champs d'études / methodes / approches différentes. Cette interdisciplinarité entraine et entraînera toujours une certaine marginalité pour les parutions sur le Buffyverse.
Cependant, l'auteur de l'article argue que cette marginalité ne sera jamais être une raison pour ne pas s'interroger et écrire à propos des séries de Whedon. Car les universitaires n'ont pas à justifier leur interet (si ce n'est à un niveau pragmatique pour débloquer des crédits). Ils sont la pour poser des questions, et essayer d'y répondre et aucun sujet n'est en dehors de leur champ d'interrogation.
Commentaire de moi : Ce n'est pas le premier article paru dans Slayage qui a pour sujet les études universitaires sur le Buffyverse. Il semble que defendre l'interet de BTVS et ATS soit un passage obligé quand on apprécie ces séries, qu'on soit universitaire ou fan lambda.
- Regeneration through Vampirism: Buffy the Vampire Slayer’s New Frontier de Rod Romesburg
Cet article s'appuie sur le travail de Richard Slotkin, qui fut un des professeurs de Whedon, lors de ses études universitaires. Slotkin a étudié le mythe du western et de la frontière dans la culture américaine. Selon lui, à chaque fois que la culture / société américaine s'est retrouvée face à une crise majeure, elle a developpé l'idée de la régéneresence par la violence, cette violence ayant pour lieu une frontière. Pendant longtemps cette frontière a été représentée par l'ouest sauvage (mais cette frontière est protéiforme et on peut la retrouver sur les plans des classes sociales ou sur un plan idéalogique).
L'auteur de cet article part du principe que Sunnydale est une frontière. En surface c'est une ville très californienne (donc forcément appartenant à l'oeust américain), parfaite exemple des banlieus américaines, parfaitement civilisée. Mais dans ses profondeurs, Sunnydale abrite la bouche de l'enfer, la barbarie et la sauvagerie à l'état pure. Il developpe ensuite plusieurs comparaison ente les villes du far west dans les westerns et Sunnydale.
Les élements surnaturels sont perçus comme non-réel par les habitants de Sunnydale. Pourtant la série souligne plusieurs fois que le surnaturel est profondement lié à la nature. Tout comme dans le far west où la civilisation américaine était opposé à la sauvegerie de la nature et des indiens, à Sunnydale la civilisation representée par les habitants est opposé à la sauvagerie des démons.
Buffy défend la civilisation au moyen de la violence. Mais pour Buffy et les Sccobies, la ligne entre qui est cicvilisé et qui est sauvage devient de plus en plus trouble au cour de la série. Buffy a sa propre part de sauvagerie. Non seulement son personnage s'aventure de plus en plus dans des camieux de gris mais surtout les pouvoirs de la tueuse sont d'origine démoniaque. Le personnage de Buffy devient à son tour une frontière entre la civlissation (la fille normale qu'elle veut tant être) et la sauvagerie (la tueuse). L'auteur compare Buffy aux héros des western "qui connaissent les indiens". Ces héros sont traditionellement appelé à combattre leur propre part de sauvagerie (cette caractéristique qui paradoxalement font d'eux des être à part qui leur permettent d'être des héros) pour que la civilisation triomphe. Angel et Spike sont aussi l'exemple de ce genre d'héros. Leur nature vampirique est leur part de sauvagerie tandis que leur âme est leur part de civilisation. Tout comme Buffy, ils sont hybrides, lieu d'une frontière.
Spoiler :
A la fin de Not Fade Away, leur seul plan d'action face à la sauvagerie que représente la horde de démon est le combat, soit la violence. On se doute que le combat n'aura pas une issue heureuse mais comme leur mort n'est pas montré, il est tout de même possible de croire à la "régénération par la violence". Par on ne sait quel miracle ils pourraient l'emporter.
Dans Chosen, contrairement à la tradition, Buffy ne se défait pas de sa part de sauvagerie. Elle ne la combat pas. Au contraire elle la partage avec toutes les potentielles. Par ce partage, son caractère hybride reste intact. Pour battre The First elle ne se sert plus uniquement de la violence et elle échappe au système binaire classique.
Commentaire de moi : il est interessant de rapprocher cet article de l'article On the Philosophical Consistency of Season 7 de James South (Slayage n°13/14). Dans cet article précendent, South s'interesse à l'allégorie de la Caverne de Platon et comment la S7 l'abolit. L'allégorie de la Caverne repose aussi sur un système binaire (interieur de la caverne qui grosso modo représente le mal et l'extérieur de la caverne qui grosso modo répresente le bien. Ente l'interieur et l'exterieur il y a aussi tout une histoire d'illusion et de réalité, récemment remis au gout du jour par Matrix et ses deux pilules l'une rouge, l'une bleu, mais l'article se concentre surtout sur l'oppsosition bien / mal). Dans cette métaphore on peut sortir de la caverne, mais la caverne continue d'exister. L'opposition est toujours là, on est soit à l'interieur soit à l'exterieur. Dans Chosen Buffy et les sccobies détruisent la caverne et par la même ils détruisent l'exterieur de la caverne. Dans cette optique une nouvelle alternative est proposé et dépasse le système binaire. C'est un changement radical à rapprocher de l'hybridation que décrit Romesburg. J'aime particulièrement cette idée d'une alternative qui sort d'un système binaire classique. Pour moi cette idée est essentiellement illustré par la dichotomie jeune fille / Teuse que Buffy depasse lors des deux fins de la série (The Gift et Chosen) pour devenir une jeune fille tueuse : en refusant de choisir l'un ou l'autre, elle est simultanément les deux.
Je m'arrete là pour ce soir, je m'attaquerais au trois autres articles, avec un peu de chance demain, sinon après-demain.
Edité, genre 5 mois plus tard, parce qu'en français cave ne veut pas dire caverne. Et j'arrive pas à croire que je me rend compte de cette confusion seulement maintenant. Mieux vaut tard que jamais, comme dirais l'autre.