Arallu
Bon alors déjà, si ça tenait qu'à moi j'aurais fait ça dans musique, cependant, je trouve le sujet particulièrement intéressant, et je tiens à défendre mes idées sur la(les) questions posées dans "Musique" sans trop polluer la section...
Alors, déjà, à propos de l'absurde, je ne vais pas faire une longue argumentation (désolé Damien ): oui, pour moi, tout est considérable comme étant absurde. Je suis conscient que cela ne reprend peut-être pas la définition exacte du mot, mais plus l'on va chercher loin, plus l'on se rend compte de l'absence de sens de quelque acte que ce soit, pour peu qu'on veuille bien prendre un référentiel hors de soi.
A partir de là, je trouve pas nécessairement que de dire que tout n'est qu'absurdité manque de sens ou de développement, cela manque de réalisme en ce sens que l'on ne peut pas que se projeter en dehors de soi pour raisonner et qu'effectivement, c'est donner dans la masturbation intellectuelle que de toujours rechercher l'échelle "supérieure" qui invalidera toute forme de sens à tout acte.
Cela dit, cela me semblait d'un ordre similaire à celui de la phrase de Tere à propos de l'absurdité de prôner la révolution de manière non-violente (si je ne relate pas bien les propos, vous êtes invités à me corriger, et à participer ).
A ce propos, je dirais juste qu'effectivement, si on attend d'une action non-violente qu'elle ait un effet immédiat, on ne pense pas assez. Si on pense en revanche que c'est en apportant petite pierre par petite pierre à l'édifice de la "culture" et d'une certaine recherche sociale, alors on a raison.
Mais il faut aller plus vite, plus fort, plus, plus, plus. Penser à court terme, toujours. Ne se rapporter qu'à soi. Peut-être... bref...
Qui plus est, concernant l'absurdité, je suis un grand fan de Camus...
Ensuite, pour revenir sur le mouvement hippie: je ne sais pas exactement par "qui" il a été initié: sûrement pas par une personne, sûrement pas par deux, c'est quelque chose dans l'air du temps, à force de ramener des chariots de morts d'une guerre inutile, et avec un accès à la culture plus important que par exemple pendant 14-18 (et le temps d'y penser, on a plus facilement des idées détachées quand ce sur quoi on réfléchit est lointain, je pense).
Le mouvement hippie, c'est pas avoir les cheveux longs, fumer des joints, et coucher à droite à gauche, merde !
C'est une recherche de la place de l'homme dans la société, une recherche de comment concevoir la société, et les interactions entre ses membres, une façon de concevoir la création, l'expérimentation, l'économie, etc etc...
Evidemment, on fait passer les points intéressants pour ridicule et on caricature.
Je vais donc faire pareil à propos du mouvement qui a suivi: le mouvement punk.
"No future", ça c'est pas une preuve d'échec et de complaisance face à l'absurdité ?
Qui plus est, je suis probablement élitiste, mais penser que n'importe quoi peut se faire sans forme et sans fond (je prends comme exemple: ben la musique puisqu'on vient de là; jouer 3 accorde avec un braillard et deux musiciens qui maîtrisent leur instrument comme moi le ukulélé, ça peut certes dégager une énergie plaisante un moment, au final ça finit par tourner en rond et ne rien valoir).
Donc pour en revenir au mouvement hippie, je pense qu'étaient plus prônées l'expérimentation et la découverte afin de découvrir plus sur soi, qu'autre chose.
C'est comme souvent dommage qu'on s'arrête à des idées et des images réductrices...
Ensuite pour ce qui est de l'origine bourgeoise du mouvement; encore une fois j'en sais rien, maintenant je connais des gens ayant participé et qui en effet en sont mal redescendu, tout le monde n'accepte pas avec le même enthousiasme le cynisme et (désolé) la connerie/médiocrité ambiante. On était pas forcément plus "intelligent" à l'époque, mais on était ouvert, à ce qu'on m'a dit.
Maintenant un point que je veux développer : ça a aussi et surtout été une mode, à partir de là, ne pas faire la distinction entre l'idéologie de base, et les comportements de soit-disant adhérents à ce mouvement, ça revient pour moi à confondre communisme (qui ne sortira jamais de la théorie) et Stalinisme, ou ça me fait penser aux petits vieux qui dès la sortie de l'église en profitent pour cracher leur bile.
"Je ne suis pas ce que je veux sembler être, même si j'arrive à me convaincre moi-même."
Donc je trouve l'à-priori assez dommage...
Maintenant, à propos des bourgeois/ de la bourgeoisie, je rejoins pas mal Ava, y a surtout des cons dans tous les milieux...
Hem j'espère avoir été relativement clair et pas avoir dit trop d'énormités...
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Alors, déjà, à propos de l'absurde, je ne vais pas faire une longue argumentation (désolé Damien ): oui, pour moi, tout est considérable comme étant absurde. Je suis conscient que cela ne reprend peut-être pas la définition exacte du mot, mais plus l'on va chercher loin, plus l'on se rend compte de l'absence de sens de quelque acte que ce soit, pour peu qu'on veuille bien prendre un référentiel hors de soi.
A partir de là, je trouve pas nécessairement que de dire que tout n'est qu'absurdité manque de sens ou de développement, cela manque de réalisme en ce sens que l'on ne peut pas que se projeter en dehors de soi pour raisonner et qu'effectivement, c'est donner dans la masturbation intellectuelle que de toujours rechercher l'échelle "supérieure" qui invalidera toute forme de sens à tout acte.
Cela dit, cela me semblait d'un ordre similaire à celui de la phrase de Tere à propos de l'absurdité de prôner la révolution de manière non-violente (si je ne relate pas bien les propos, vous êtes invités à me corriger, et à participer ).
A ce propos, je dirais juste qu'effectivement, si on attend d'une action non-violente qu'elle ait un effet immédiat, on ne pense pas assez. Si on pense en revanche que c'est en apportant petite pierre par petite pierre à l'édifice de la "culture" et d'une certaine recherche sociale, alors on a raison.
Mais il faut aller plus vite, plus fort, plus, plus, plus. Penser à court terme, toujours. Ne se rapporter qu'à soi. Peut-être... bref...
Qui plus est, concernant l'absurdité, je suis un grand fan de Camus...
Ensuite, pour revenir sur le mouvement hippie: je ne sais pas exactement par "qui" il a été initié: sûrement pas par une personne, sûrement pas par deux, c'est quelque chose dans l'air du temps, à force de ramener des chariots de morts d'une guerre inutile, et avec un accès à la culture plus important que par exemple pendant 14-18 (et le temps d'y penser, on a plus facilement des idées détachées quand ce sur quoi on réfléchit est lointain, je pense).
Le mouvement hippie, c'est pas avoir les cheveux longs, fumer des joints, et coucher à droite à gauche, merde !
C'est une recherche de la place de l'homme dans la société, une recherche de comment concevoir la société, et les interactions entre ses membres, une façon de concevoir la création, l'expérimentation, l'économie, etc etc...
Evidemment, on fait passer les points intéressants pour ridicule et on caricature.
Je vais donc faire pareil à propos du mouvement qui a suivi: le mouvement punk.
"No future", ça c'est pas une preuve d'échec et de complaisance face à l'absurdité ?
Qui plus est, je suis probablement élitiste, mais penser que n'importe quoi peut se faire sans forme et sans fond (je prends comme exemple: ben la musique puisqu'on vient de là; jouer 3 accorde avec un braillard et deux musiciens qui maîtrisent leur instrument comme moi le ukulélé, ça peut certes dégager une énergie plaisante un moment, au final ça finit par tourner en rond et ne rien valoir).
Donc pour en revenir au mouvement hippie, je pense qu'étaient plus prônées l'expérimentation et la découverte afin de découvrir plus sur soi, qu'autre chose.
C'est comme souvent dommage qu'on s'arrête à des idées et des images réductrices...
Ensuite pour ce qui est de l'origine bourgeoise du mouvement; encore une fois j'en sais rien, maintenant je connais des gens ayant participé et qui en effet en sont mal redescendu, tout le monde n'accepte pas avec le même enthousiasme le cynisme et (désolé) la connerie/médiocrité ambiante. On était pas forcément plus "intelligent" à l'époque, mais on était ouvert, à ce qu'on m'a dit.
Maintenant un point que je veux développer : ça a aussi et surtout été une mode, à partir de là, ne pas faire la distinction entre l'idéologie de base, et les comportements de soit-disant adhérents à ce mouvement, ça revient pour moi à confondre communisme (qui ne sortira jamais de la théorie) et Stalinisme, ou ça me fait penser aux petits vieux qui dès la sortie de l'église en profitent pour cracher leur bile.
"Je ne suis pas ce que je veux sembler être, même si j'arrive à me convaincre moi-même."
Donc je trouve l'à-priori assez dommage...
Maintenant, à propos des bourgeois/ de la bourgeoisie, je rejoins pas mal Ava, y a surtout des cons dans tous les milieux...
Hem j'espère avoir été relativement clair et pas avoir dit trop d'énormités...
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