Darathor
Mage-Administrateur
Archangemage
Inscrit le : 28 Oct 2001
Messages : 27741
Points : 21 170
Localisation : Strasbourg
Séries favorites : Last Exile, Gunslinger Girl, Noir, Monster, Buffy/Angel, Stargate, Battlestar Galactica, Rome, Monster...
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Texte 1 :
Texte 2 :
Texte 3 :
Texte 4 :
Texte 5 :
EDIT : J'avais oublié un texte
Donc :
Texte 6 :
Voilà, bonne chance pour voter, parce que les texte sont totalement différents
Remarques :
- Comme pour les councours de signs, les noms des auteurs seront donnés à la fin du sondage
- Le sondage dure 10 jours (comme ce sont des textes à lire, j'ai mis un peu plus de temps que pour les signs).
_________________
Citation :
Halloween
Coule le liquide poisseux
Sur la table lilas souillée,
En ce sordide non-lieu
Point d'orange sanguinité
Un ange fuit cette étrange soirée
Le coeur lourd, la larme salée
De n'avoir rien anticipé
Dedans continue le festin
Le sang sucé tel un bon vin
Et les quelques mille plaisirs
Qu'une âme ne peut ressentir
Et l'ange pleure de n'avoir compris,
Les évenements étaient écrits,
La nuit donnée à l'Ennemi...
Texte 2 :
Citation :
C'est tous les ans la même chose, les supermarchés, les restaurants, et les cafés s'ornent de ballons et autres squelettes grimaçants. Et la télévision qui s'obstine à vouloir que l'on célèbre cette fête typiquement américaine. Enfin, elle est américaine cette année car elle a moins de succès parceque l'an dernier, on nous les a rabachées les origines Celtes de cette fête. Mais que savent-ils des anciens rituels, de la magie et de la tradition ?
Je me rappelle de ce 31 octobre qu'on appelait encore Sahmain. J'étais tellement excitée, mon premier Sahmain en tant que prêtresse, annonciateur de mes premiers Feux de Beltane et de leurs rituels de fertilité. Mais je n'en n'étais pas encore là, je voulais faire quelque chose avant. C'est à Sahmain que l'on peut réussir à pénétrer dans l'Autre Monde et j'avais décidé de franchir le voile séparant les deux mondes. J'étais prêtresse après tout...Et je n'étais pas seule, Kwynam m'accompagnait et avec lui je ne craignais rien, il participait depuis 2 ans aux Feux, il avait de la barbe au menton maintenant. Il n'aimait pas que je me moque de lui de cette façon mais il savait bien que c'était sans méchanceté, j'avais une confiance aveugle en lui, je lui aurais confié ma vie, mais pouvait-il me confier la sienne ?
La nuit tombait enfin et embrasait le Lac. On aurait dit un crépuscule d'été: le soleil rougeoyait et les reflets sur l'eau nous aveuglaient. Nous nous dirigions vers le Bosquet du Petit Peuple, un endroit aux limites des deux mondes, l'endroit idéal pour cette nuit magique.
Bien sûr nous enfreignions toutes les Lois mais c'est pour ça que nous voulions le faire. Personne ne le saurait et on ne recommencerait plus. C'est donc main dans la main, heureux et en nous chamaillant joyeusement que nous allions vers notre destin...
***
Tout est noir, humide. Il fait froid.
J'entends des bruits mais qui les fait, d'où viennent-ils?
Kwynam pleure. Je l'entends mais je ne le vois pas. Je ne l'ai jamais entendu pleurer.
J'entends hurler mais ce son n'a rien d'humain.
J'ai peur. J'ai froid. Kwynam.
Mais que nous arrive-t-il?
***
Et la télévision continue d'éructer ses images fausses et ses informations tronquées. Le sourire des citrouilles, savent-elles de quoi elles parlent ces bimbos siliconées quand elles nous vendent leur couteau à "découper les citrouilles" ? Elles n'ont aucune idée de ce que signifie ces masques d'horreur.
Oh Kwynam qu'avons-nous fait cette nuit-là ? Entends-tu encore les cris ou bien as-tu disparu à jamais ? Je t'ai cherché si longtemps que je rêve encore de ces longues chevauchées infructueuses. Mais chaque année je te retrouve mon tendre ami, chaque année ce visage tant aimé me poursuit et me hante. J'entends ta souffrance à chaque fois que je les vois et je voudrais hurler ma douleur et mon désespoir mais la présentatrice sourit et approche son couteau de la citrouille. Et je crie et je pleure mais rien ne l'arrête, elle enfonce la lame dans ta tendre chair mon bien-aimé Kwynam et là, devant mes yeux, ton visage apparaît et je me rappelle, oh oui je me rappelle tes yeux s'écarquillant, ta bouche se tordant dans cet affreux rictus quand le Démon t'a emmené cette nuit-là, cette nuit de Sahmain que nous voulions inoubliable. Et moi depuis j'erre dans les méandres du temps pour te retrouver tous les ans et pleurer notre innocence perdue...
Texte 3 :
Citation :
Le masque.
Halloween n’avait jamais souri à Bryan Tweeter. Il se remémorait avec douleur les pénibles souvenirs qui s’accrochaient à cet événement et qui avaient déjà brisé sa vie à plusieurs reprises. Halloween 1984 ; il se rappelait le petit garçon joufflu d’à peine 12 ans, revenant chez lui les poches pleines de bonbons, accoutré d’un ridicule costume noir censé provoquerune incontrôlable terreur chez tout adulte digne de ce nom. Il revoyait sa mère lui ouvrant la porte, les yeux rougis. Il revoyait son père gisant, étendu au milieu du salon, foudroyé par une crise cardiaque laissant une femme et un fils seuls, dans une détresse sans nom. Halloween 1998 ; un crachin s’abattait sur le pare-brise de la voiture. La visibilité était très mauvaise et la chaussée glissante à l’extrême. L’écart pour éviter cette moto surgie de nul part lui fit perdre le contrôle du véhicule, qui ne stoppa que 27 mètres et 8 tonneaux plus tard. Les médecins lui firent bien comprendre qu’il ne retrouverait jamais totalement l’usage de sa jambe droite. Cinq ans après, le léger boitillement était devenu presque imperceptible et ne causait plus de soucis à Bryan. Pourtant des soucis, il allait en avoir à la pelle maintenant… A peine deux heures plus tôt, dans le bureau de son patron John Marchell, il venait de se faire virer. Ce salaud de Marchell l’avait remercié sans aucun scrupule, le traitant comme un moins que rien en prétextant le licenciement économique… Comment allait-il s’en sortir maintenant, sans job, avec qui plus est toutes ces factures qui s’accumulaient ! Il était rentré chez lui, crachant au passage sa haine sur les citrouilles omniprésentes, symboles de ce jour maudit, qui le dévisageaient en se moquant de lui sous leurs sourires mesquins. Il essaya d’oublier ses malheurs dans les remous de quelques verres de whisky. Le temps passait lentement. De temps à autre, entre deux verres, quelques jeunes enfants venaient quémander des friandises à sa porte, et étaient bien vite reconduits à grand renfort d’insultes et autres aboiements. Bryan détestait ces gamins arrogants, qui se seraient enfuient avec tous les bonbons de la Terre sans un merci en retour. « Ding Dong » Encore une fois la sonnette retentissait. Bryan s’était dirigé vers la porte l’ouvrant à grand fracas. Un garçon d’une douzaine d’année vêtu de noir, un petit sac à friandises à la main, se tenait dans l’embrasure de la porte. Bryan examinait le mioche. Il lui rappelait, tel un fantôme venu le hanter, cet enfant d’octobre 84 qui avait vu son père quitter la maison, emballé dans un grand sac noir… Mais lorsqu’il posa son regard sur le visage du gamin, Bryan vit qu’il portait un masque, un masque qui ressemblait à s’y méprendre au visage de son patron. Pourquoi, mais pourquoi ? Voilà ce qu’il criait maintenant à l’enfant. Pourquoi portes-tu ce masque ? Tu veux te moquer de moi c’est ça ? Il n’avait pas eu assez de malheur encore, le destin s’acharnait sur lui, sans relâche… Enlève moi ce masque tout de suite sale morveux ! Je vais t’apprendre à te foutre de ma gueule ! Sous un voile de vapeur éthylique, il avait, à demi conscient, empoigné le gamin. Ses doigts maladroits essayaient d’arracher le déguisement. L’enfant se débattait en vain mais Bryan n’entendait même plus ses cris. Arrête de bouger comme ça ! L’étreinte se faisait de plus en plus forte, les doigts s’enfonçaient de plus en plus profonds, mais le masque ne voulait pas bouger. Le sang commençait à rougir les doigts de Bryan tandis que des morceaux de chair s’incrustaient sous ses ongles. Il fallait à tout prix que ce sale mioche arrête de se débattre ainsi où il n’arriverait jamais à lui ôter se fichu masque ! Un coup ou deux peut être…
1er novembre 2003 – Rubrique des faits divers : Un meurtre effroyable à été commis hier soir dans la petite ville de Bristown- New Hampshire. Le cadavre du petit Thomas Marchell, 11 ans, à été retrouvé défiguré, la peau du visage lacéré à coup d’ongle et de couteau, le corps recouverts de dizaines d’hématomes. La dépouille à été découverte dans la demeure de Bryan Tweeter. Il venait quelques heures plus tôt d’être licencié par John Marchell, le père de la victime, ce qui semble très probablement être le mobile de cet acte abominable. Tweeter, qui devait être totalement ivre au moment des faits, à été retrouvé dans son jardin où il s’est donné la mort par pendaison après avoir commis son macabre forfait. Halloween à été hier soir à Bristown, plus que jamais, le symbole de l’horreur et de la peur…
Texte 4 :
Citation :
Dix petits floodeurs
Cette soirée d’Halloween s’était pourtant annoncée merveilleusement pour les membres du forum ED les plus fêtards décidés à célébrer dignement les monstres et autres démons. Le destin en avait décidé autrement ce soir fatal du 31 octobre 2003 où parfois, les démons ne sont pas toujours ceux que l’on croit… Le modérateur Darathor, escorté de sa sœur préférée Mya, allait faire une macabre découverte tôt le matin du 1er novembre de la même année en entrant dans l’antre de l’horreur. Les dix corps allaient bientôt être découverts sans vie sans qu’à ce jour une explication ait pu être fournie sur les tragiques assassinats commis cette nuit sans lune. Biz fut la première retrouvée : Mya, habillée chaudement pour contrer le froid particulièrement saisissant ce matin d’automne, buta sur une petite motte en pénétrant dans la cour intérieure ; c’est ainsi que les deux compères découvrirent le corps sans vie de la petite abeille enterrée sous la neige. En passant près de la fontaine menant à l’Auberge, ce fut le corps de Will qui fut retrouvé, ce dernier ne présentant aucune trace de violence, la mort parut mystérieuse pour nos deux amis. Tout autant que celle d’Ava, retrouvée morte sous le pommier, submergée par les pommes. La question pertinente de sa sœur, « Mais qui a secoué le pommier ? », laissa le Grand Mage perplexe. L’horreur trouva son apogée à l’intérieure de l’Auberge elle-même… Mya faillit vomir en découvrant Sam, les yeux exorbités, un cornet de frites enfoncé au fond de la gorge. Darky fut retrouvé derrière le comptoir, son corps avait visiblement été traîné et il avait les deux jambes et les deux bras désarticulés. Alt’ fut retrouvé au bord de la piscine, le cou rompu par une mauvaise chute. « Il a dû glisser le pauvre… », fit remarquer la douce Mya. « Pas avec ces chaussures », lui répondit son frère, « on l’a poussé… » Darathor insista pour descendre à la cave malgré les mises en garde et la peur visible affichée sur le visage d’ange de sa sœur. Il en remonta blême, les traits gris et défaits, au bord de la crise d’apoplexie. « C’est Ambre », parvient-il à articuler sans davantage de détail. Le procès verbal mentionnera des chaînes et un pieu, mais le reste fut caché pour ne pas heurter la sensibilité et alimenter le voyeurisme. Vamp et AiMa furent retrouvées dans la bibliothèque, au forum Livres, la première ayant l’air endormi sur les moelleux coussins, la seconde tuée sous une étagère de livres qui avait sans aucun doute été renversée sur elle intentionnellement. Splash fut retrouvé pendu dans les toilettes. « Comment diable a-t-il pu monter sur la cuvette ? », s’interrogea Mya. « Je préfère ne pas le savoir… », répondit le chef.
« Qui a bien pu faire ça ? », demanda la ravissante Mya le visage baigné de larmes. « Ils se sont peut-être entretués… », lâcha Darathor tout à coup inquiet sur sa propre responsabilité (des modérateurs avaient été condamnés pour moins que ça…) « Qu’est-ce qu’on va faire maintenant Dara ?? » « Il ne reste plus qu’à recruter d’autres membres, et d’autres modérateurs car cette petite blague nous en a coûtés quatre tout de même !! Et puis, Rowan est avocate, non ??… », répondit le modérateur plus seul que jamais.
Une lettre fut retrouvée dans une boîte à lettres jaune pâle, les analyses sur cette seule et unique explication à l’heure actuelle fournie sont actuellement en cours… Voici ce qu’elle contient :
- Dix petits floodeurs s’en furent fêter Halloween, l’un d’eux s’étouffa avec un cornet de frites –n’en resta plus que neuf.
- Neuf petits floodeurs prirent le chemin de l’auberge, l’un d’eux ne l’atteint jamais et fut enterré sous la neige –n’en resta plus que huit.
- Huit petits floodeurs s’en furent boire à l’auberge, l’un d’eux glissa dans le noir –n’en resta plus que sept.
- Sept petits floodeurs passèrent par la cave, l’un d’eux n’en remonta pas –n’en resta plus que six.
- Six petits floodeurs rêvassaient dans le couloir, l’un d’eux ne regarda pas – n’en resta plus que cinq.
- Cinq petits floodeurs repassèrent près de la fontaine, l’un d’eux voulut y boire –n’en resta plus que quatre.
- Quatre petits floodeurs le pommier contemplèrent, l’un d’eux voulut une pomme –n’en resta plus que trois.
- Trois petits floodeurs au forum « livres » firent une halte, l’un d’eux ne finit jamais le conte –n’en resta plus que deux.
- Deux petits floodeurs entendirent minuit sonner, l’un d’eux à jamais s’endormit – n’en resta plus qu’un.
- Un petit floodeur se retrouva tout esseulé, se pendre il s’en est allé – n’en resta plus… du tout.
Texte 5 :
Citation :
Le salon est obscur, seule une longue bougie allumée, placée sur la table basse nimbe le canapé d’une faible lueur. Je suis assise en tailleur, le dos adossé à l’accoudoir du canapé. Emma s’est pelotonnée contre un coussin, en face de moi. Elle attend, patiente, que notre rituel annuel commence.
-Prête pour l’histoire ?
Elle hoche la tête, souriante.
-J’espère qu’elle est plus effrayante que celle de l’année dernière, me taquine-t-elle. Elle ne m’avait pas du tout fait peur.
Je lui tire la langue.
-Si tu ne veux pas l’écouter…
-Mais Si ! Vas-y, tatie.
-Depuis la nuit des temps, la nuit d’Halloween a une signification particulière. Cette nuit là, le monde des esprits où errent des âmes mortes se rapproche de notre monde. Ces esprits des morts ne sont ni bons ni mauvais et la plupart choisissent de poursuivre leur route et de quitter définitivement notre monde. Mais, certaines âmes, la plupart décédées de mort violente, décident de rester en arrière. Ils cherchent à revenir dans notre monde soit pour finir d’accomplir leur tâche, soit pour se venger. Lors de la nuit d’Halloween, la frontière entre notre monde et le leur devient si fine que dans certaines conditions, ils peuvent revenir dans notre réalité. Ils sont là, autour de nous, guettant la moindre ouverture qui leur permettrait de pouvoir s’incarner à nouveau.
Je fis une pause, guidant le regard d’Emma vers les ombres chancelantes et vibrantes créées par la flamme tremblotante de la bougie.
-Est-ce que tu les sens ?
Emma hocha la tête, les yeux écarquillés.
Je continuais mon récit, en chuchotant.
-Mais cette nuit, entre toutes, est encore plus particulière. C’est aussi la pleine lune… Sais tu ce qui peut alors se produire ?
-Non, répondit doucement Emma, les yeux fixés sur moi.
-Il existe une voie de passage très particulière cette nuit là. D’après de nombreuses légendes, si on a le malheur de regarder son ombre créée par la pleine lune un soir où les esprits errent, ceux-ci peuvent s’emparer de notre corps pour la nuit. Ce n’est plus nous qui agissons mais un esprit tourmenté avide de vengeance. La possession dure jusqu’à l’aube. Notre propre esprit est là, présent, à la lisière, conscient de tout ce que notre corps possédé fait, ressent, pense, mais sans jamais pouvoir intervenir. On raconte des histoires effrayantes. Au début, du siècle, une femme nommée Alice fut possédée par une âme féminine ivre de vengeance qui avait été assassinée par son mari. Elle s’est rendu chez son ancien mari, qui s‘était remarié et avait des enfants et a mis le feu à leur demeure. Ils sont tous morts, brûlés vif.
-C’est horrible !
-Tous les esprits ne sont pas aussi violents, mais en général, ils profitent de cette nuit unique où ils ont le pouvoir d’agir pour se venger. On raconte également, le cas de cet homme qui au siècle dernier avait été trahi par sa maîtresse et qui s’était suicidé. Une nuit comme celle-ci, il a réussi à pénétrer le corps de sa maîtresse.
-Il l’a tuée ?
-Oh, non… Sa vengeance a été plus terrible. Il s’est rendu au bordel le plus infâme de la ville et a couché avec le maximum d’hommes, choisissant ceux qui avaient des maladies vénériennes. Sa maîtresse a attrapée la syphilis et est morte quelques années plus tard, complètement folle.
-Beurkkkk…
***
-Merci d’avoir gardé Emma, me dit ma sœur au moment où je les quitte. J’espère que tu ne lui as pas raconté trop d’histoires. La dernière fois, elle n’a pas réussi à s’endormir.
Je hausse un sourcil et jette un regard amusé vers Emma, qui joue l’innocente.
-Fait attention en rentrant. Depuis deux jours, les lampadaires de la rue ne marchent plus, ajoute-t-elle au moment de mon départ.
-Ne t’inquiète pas. Au revoir à tous !
Je rentre tranquillement chez moi, faisant attention où je mets les pieds dans la rue non éclairée. J’apprécie ces soirées d’Halloween passées avec ma nièce. La nuit est fraîche et claire. Aucun nuage dans le ciel pour masquer l’éclat de la lune. Sa lumière est suffisamment vive et je peux discerner sur le trottoir sombre, l’ombre que crée l’astre nocturne. Les histoires de la soirée me reviennent en mémoire et par jeu, je m’arrête quelques secondes, cherchant l’ombre de mon visage sur le sol. Et soudain, je me demande : « Pourquoi rentrer ? La soirée ne fait que commencer… »
EDIT : J'avais oublié un texte
Donc :
Texte 6 :
Citation :
Un frisson parcourut son échine, ses pensées déformées par le martèlement incessant, lancinant, strident qui résonnait dans son crâne. Le souffle court, près de l’halètement, elle s’approcha du coffre, étourdie. Un goût amer emplit sa bouche. Ce ne pouvait pas être possible. Une plainte s’échappa de ses lèvres ensanglantées. Elle porta sa main meurtrie à son visage en sueur, tremblante et affaiblie. Se pouvait-il qu’il soit encore en vie, après tout ce… Elle secoua la tête, ses cheveux poisseux volant au rythme du vent froid qui faisait rage sur la route déserte où elle se trouvait. « Seule, je suis seule », telle était la phrase qu’elle ne pouvait cesser de murmurer depuis son réveil. Ses yeux cherchèrent frénétiquement une lumière, un éclat, un signe du contraire, mais rien. Aucune maison, aucune voiture… Seule.
Les larmes coulaient abondamment sur ses joues lacérées, causant une douleur presque rassurante. Se laisser tomber, s’endormir à nouveau, ne jamais se réveiller… Elle faillit succomber. Mais la peur reprit vite le dessus sur son désespoir. Cette chose… horrible et maléfique, ce n’était pas lui. Jamais, même des ténèbres de sa mort, jamais il n’aurait pu. Ce qu’elle avait tué n’avait que son apparence. Quelque peu soulagée par cette affirmation qui tentait de se faufiler dans le chaos psychotique de son cerveau, elle observa les alentours. Le désert. Seule. Non, pas seule. Son regard dériva lentement vers le coffre de sa voiture. Elle retint sa respiration, tendue. Rien. Le calme total. Puis une secousse. Et une autre. Son coeur s’arrêta. Son esprit se vida littéralement, elle vit un gouffre s’ouvrir devant ses yeux. La chose s’agitait de plus en plus, le capot menaçait de céder devant l’ardeur furieuse de son assaillant. Elle s’effondra. Son destin était scellé, elle ne pourrait jamais l’affronter encore une fois, le… Impossible. Autant mourir. Ses jambes lâchèrent sous son poids, elle tomba comme une poupée de chiffon. Comme elle fermait les yeux, bien décidée à ne pas combattre, il sortit du coffre en hurlant. Elle frissonnait violemment, des spasmes parcourant tout son corps. Elle garda les paupières closes, bien décidée à mourir dans d’atroces souffrances.
Quelques pas autour de son corps, puis plus rien. Elle resta prostrée sur le sol pendant de longues minutes, la peur au ventre, une véritable mare de larmes sous sa joue. Mais il y avait un silence total, rien ne bougeait. Elle se risqua à ouvrir un œil, convaincue de voir son visage dans la noirceur. Rien. Pas même une ombre. Le noir total. Il était parti. Enfin. Elle expira silencieusement, ses muscles sursautant douloureusement dans son abdomen. Que faire, rester étendue là jusqu’à l’aube, quand enfin la nuit d’Halloween sera terminée pour une longue année? Depuis trois ans que ça durait, trois ans qu’elle ne parvenait pas à chasser ses démons, son démon. Si elle survivait à cette nuit, se promit-elle, elle allait lutter. Douze mois pour se battre, douze mois pour trouver l’aide nécessaire. Sinon c’en était fini pour elle. S’il ne l’avait pas ce soir, il l’aurait l’an prochain. Ou l’autre d’après. Ou peut-être l’autre, ou encore l’autre… Jusqu’à sa mort.
Elle se permit de sangloter. Cependant, le son qui sortait de sa bouche ressemblait plutôt à un rire sardonique. Qui essayait-elle de convaincre? Aide-toi et le ciel t’aidera, voilà le dicton. Elle releva la tête, une hystérie nerveuse coincée au fond de la gorge. Pitoyable, elle était pitoyable. Elle se releva tant bien que mal, la poitrine soulevée par de lourdes vagues de rire malsain qui éclatèrent dans la nuit, retentissant en écho dans la vallée. Elle agrippa d’une main crispée le couteau rouillé qui avait servi à assassiner son amant trois ans plus tôt, et fit quelques pas vers le siège de sa voiture. Elle se retourna. Il était là, à quelques mètres… Sa troisième victime, assassinée le soir d’Halloween. Enfin presque. Cette fois ça n’avait visiblement pas marché. Son couteau s’enfonça dans sa propre poitrine, coupant net le rire qui en découlait.
Voilà, bonne chance pour voter, parce que les texte sont totalement différents
Remarques :
- Comme pour les councours de signs, les noms des auteurs seront donnés à la fin du sondage
- Le sondage dure 10 jours (comme ce sont des textes à lire, j'ai mis un peu plus de temps que pour les signs).
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