Rowan
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Mageprincesse
Inscrit le : 02 Avr 2003
Messages : 14408
Points : 37 55
Localisation : Away
Séries favorites : Buffy, Angel, Lost, Friends, Desperate Housewives, Hex, How I met your mother, Kammelott
Mageprincesse
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Pas de message ici, que c'est triste... Bon, je ne me risque pas à poster les règles et le bla bla... Je cède ma place, trop crevée pour le faire et y réfléchir et savoir ce qu'il faut mettre exactement aussi...
Alors, voici au moins la première fic, enfin le prologue, de la nouvelle version.
J'espère que ça vous plaira !!
Titre : Baby Steps
Auteur : Kallysten (kallysten_fr@yahoo.com)
Traductrice : Rowan avec l’aide de Kally (rowan34fr@yahoo.fr)
Disclaimer : les personnages appartiennent à Joss Whedon, WB, UPN, Mutant Enemy et 20th Century Fox Film Corporation et tout ça quoi !
Couple : Buffy/Spike ! Kally n’écrit QUE sur ce couple !!
Spoiler : aucun. La fic se situe après Tabula Rasa (saison 6). Spike n’a donc jamais découvert qu’il pouvait frapper Buffy. Et ils n’ont jamais… euh disons détruit la maison abandonnée.
Note : Je voudrais adresser un grand merci à Kally pour m’avoir laissée traduire sa magnifique fic et m’avoir donnée l’autorisation de diffuser cette traduction qui n’égalera jamais son œuvre originelle.
Vous pouvez lire ses fics en anglais sur son site : ~lien~ et lui envoyer un petit mot : kallysten_fr@yahoo.com (en français, Kally est une française vivant aux Etats-Unis )
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Alors, voici au moins la première fic, enfin le prologue, de la nouvelle version.
J'espère que ça vous plaira !!
Titre : Baby Steps
Auteur : Kallysten (kallysten_fr@yahoo.com)
Traductrice : Rowan avec l’aide de Kally (rowan34fr@yahoo.fr)
Disclaimer : les personnages appartiennent à Joss Whedon, WB, UPN, Mutant Enemy et 20th Century Fox Film Corporation et tout ça quoi !
Couple : Buffy/Spike ! Kally n’écrit QUE sur ce couple !!
Spoiler : aucun. La fic se situe après Tabula Rasa (saison 6). Spike n’a donc jamais découvert qu’il pouvait frapper Buffy. Et ils n’ont jamais… euh disons détruit la maison abandonnée.
Note : Je voudrais adresser un grand merci à Kally pour m’avoir laissée traduire sa magnifique fic et m’avoir donnée l’autorisation de diffuser cette traduction qui n’égalera jamais son œuvre originelle.
Vous pouvez lire ses fics en anglais sur son site : ~lien~ et lui envoyer un petit mot : kallysten_fr@yahoo.com (en français, Kally est une française vivant aux Etats-Unis )
Citation :
PROLOGUE - UNE DERNIERE FOIS
Le vampire devant moi ne porte pas son visage de démon, mais je peux dire de toute évidence qu’il est en colère. Une colère assassine. Et c’est certainement une bonne chose à cet instant qu’il ne puisse blesser personne. Il a souvent été en colère, ces derniers temps, quand j’étais près de lui, et c’est comme ça que j’ai appris à reconnaître cette émotion si facilement. Mais jusqu’ici, étonnamment, le regard dur dans ses yeux bleus pailletés d’or n’est jamais allé de pair avec des mots rudes ou des gestes violents. Il a été excessivement prudent autour de moi dernièrement, se contenant sans aucun doute et pensant probablement que ça servirait sa cause ; et le connaissant, ça n’a pas dû être facile. Mais à cet instant précis, je sais qu’il ne ravalera pas sa colère cette fois, et je ne peux que rassembler mes forces pour la tempête que je vois se lever.
Je savais, au plus profond de moi, que ce moment arriverait tôt ou tard. Cela promettait d’arriver depuis cette nuit, il y a deux semaines, quand Alex et Anya nous ont surpris, Spike et moi, au Bronze en train de nous embrasser fougueusement. Ils n’ont rien dit –principalement parce je me suis littéralement enfuie, incapable d’écouter les récriminations auxquelles j’aurais dû faire face. Je sais ce que mes amis pensent de Spike. Le fait qu’il ait combattu à leurs côtés l’été dernier, pendant que j’étais partie, ne semble pas avoir fait tomber la tension entre eux. Bien sûr, ils ont appris à leurs dépens à se méfier des vampires qui sont amoureux de moi et je ne peux donc pas vraiment leur en vouloir. Parfois, j’ai envie de leur rappeler qu’il est de notre côté, mais la lutte n’en vaut pas la peine parce qu’elle soulèverait trop de questions auxquelles je ne veux pas répondre. Auxquelles je ne peux pas répondre.
C’était la nuit où Giles est parti, la nuit après cet affreux sort jouant avec nos esprits auquel Willow nous avait tous soumis. Affreux parce que quand il s’est arrêté, je mourrais toujours d’envie de retomber dans l’oubli qui avait habité Joan. Et j’étais alors si vide, seule et déprimée, et j’avais tant besoin d’être câlinée et d’oublier pendant un petit moment, que ça n’avait aucune importance de savoir à qui appartenaient les bras ou les lèvres du moment qu’ils étaient là. C’est ce que je me suis dit, inlassablement. C’est ce que j’ai dit à Spike, et sa réponse a été de se renfrogner et de me dire de sortir de sa crypte. C’est ce que j’ai dit à Alex et Anya quand je les ai vus le lendemain. Même si leurs expressions en disaient beaucoup plus, ils ont accepté mon excuse, m’assurant que le fait que j’avais eu besoin de réconfort après tout ce que j’avais traversé était compréhensible. Tout ce que j’ai traversé en partie par leur faute, mais ça ils ne l’ont pas dit et je ne l’ai pas relevé non plus. Ce qui a été dit cependant, avec une grande prudence, c’est que peut-être, juste peut-être, j’avais besoin de me faire de nouveaux amis. De nouveaux amis de sexe masculin. De nouveaux amis de sexe masculin appartenant au genre humain. C’est seulement une preuve de mon désespoir que j’ai accepté de rencontrer Richard.
Contre toute attente, j’aime bien Richard. Dawn ne l’aime pas mais elle n’a finalement jamais aimé aucun de mes petits amis. Excepté Spike – qui aurait seulement voulu être mon petit ami. Il est mignon. Richard, je veux dire. Spike et mignon sont deux mots qui ne vont pas dans la même phrase. Spike est… Assez parlé de Spike. Richard est celui avec qui je sors. Richard est mignon. Bien élevé. Drôle. Et très humain. Nous sommes sortis plusieurs fois, d’abord avec Alex et Anya, dans une espèce de double rendez-vous embarrassant, puis par nous-mêmes. Il y a eu quelques baisers. Des baisers agréables. Pas des baisers pouvant provoquer des tremblements de terre, mais des baisers agréables. Au point que j’ai décidé de tout lui dire sur la Tueuse après seulement deux semaines. Comme ça, s’il ne pouvait pas y faire face, je le saurais avant qu’une blessure ne soit infligée à mon cœur déjà trop meurtri. A ma grande surprise, il l’a pris très bien, admettant qu’il avait suspecté depuis un moment que quelque chose ne tournait pas vraiment rond à Sunnydale. Il a demandé à m’accompagner, pour voir exactement ce que je fais et après y avoir réfléchi quelques jours, j’ai accepté. Je ne l’ai pas emmené tout de suite cependant. Je devais d’abord faire le ménage et déblayer le terrain.
Je ne voulais pas de pépin pour la première patrouille de Richard. Un pépin ressemblant à un blond décoloré. Le même pépin qui est en train de me jeter un regard furieux.
Je savais que ça allait arriver, je ne le savais que trop bien, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Quand j’ai commencé à sortir avec Richard, j’ai continué de rechercher la compagnie de Spike pour patrouiller. J’ai recherché son écoute même quand je ne pouvais rien lui dire. Recherché ses lèvres aussi quand la tristesse refaisait surface et que c’était la seule chose qui pouvait me faire sentir vivante à nouveau. Qui pouvait me faire ressentir quelque chose, un point c’est tout. Jamais plus que ses lèvres. Sans même parler de ses lèvres et des miennes. Sans même appeler ça un baiser. C’est ce qui le rendait furieux la plupart des nuits, c’est comme ça que j’en suis venue à reconnaître ce regard si bien. Et pourtant, chaque nuit, quand j'apparais à la porte de sa crypte, il est toujours prêt à partir. Prêt à essayer encore de m’atteindre, je crois. N’acceptant pas que je ne le laisserai pas, que je ne peux pas le laisser faire ça.
La nuit dernière, je suis allée le voir, comme d’habitude. Et je lui ai dit que je ne patrouillerais pas ce soir et qu’il pouvait donc faire autre chose pour changer. Il a haussé les épaules avec son habituelle nonchalance, et j’ai respiré un peu plus facilement en comprenant qu’il m’avait crû sans problème. Parce que c’était un mensonge. Mais je ne pouvais pas l’avoir dans les alentours pour patrouiller ce soir. Pas le soir où j’ai dit à Richard qu’il pouvait me suivre. Pas alors que Spike ne sait rien de Richard. Richard a entendu parler d’un gars qui est supposé me suivre à la trace, mais Spike n’est au courant de rien.
Mais maintenant, il sait, n’est-ce pas ? Il n’aurait pas dû être dans les parages, et pourtant il y est. Ce n’est pas son cimetière et je n’avais pas planifié d’aller quelque part où il pourrait être ce soir, alors pourquoi Spike est-il là ? Est-ce qu’il patrouillait tout seul ? Pourquoi ferait-il une telle chose ? Je m’attendais plutôt à ce qu’il aille faire une partie de poker, pariant des chatons, ou qu’il soit planté devant ses stupides feuilletons. Je ne m’attendais certainement pas à ce qu’il tombe par hasard sur nous et notre petit rendez-vous –est-ce un rendez-vous ? Sommes-nous seulement déjà un couple ? –alors que ma main tenait celle de Richard. Ou plutôt, il tenait ma main. Je l’ai libérée dès que je l’ai vu, mais c’était trop tard, il avait remarqué. Il remarque toujours. Ses pupilles se sont rétrécies instantanément, premier signe de sa colère qui va éclater à tout moment maintenant.
« A quoi tu joues ? », il grogne finalement, la voix dangereusement basse.
« A quoi ça ressemble ? », je réplique en essayant de masquer mon malaise. « Je suis en train de patrouiller, je suis le genre de fille à roder dans les cimetières, embrocher des vampires comme toi. »
« Tu chasses, et lui, il fait quoi ? Il sert d’appât ? »
Il fait un geste en direction de l’humain à mes côtés avec la main qui tient sa cigarette et le bout rouge dessine un large arc dans l’air frais de la nuit.
Je croise mes bras, agacée par la tournure que la soirée est en train de prendre. Je me demande ce que Richard peut bien penser. Je me demande ce que mes amis vont penser quand ils vont apprendre tout ça. Et j’espère aussi fort que je le peux que Spike ne dira rien qui me forcerait à le tuer immédiatement.
« Je ne vois pas en quoi ce que nous sommes en train de faire te concerne d’une manière ou d’une autre », coupe Richard avant que je ne puisse dire un mot.
Le regard du vampire, qui a été fixé sur moi jusqu'à maintenant, glisse vers lui, et il l’observe froidement. Il ne dit rien, mais ses yeux reviennent alors sur moi, et à présent, à travers la colère, je devine la peine aussi, et les accusations. Oui, je lui ai menti. Oui, je lui ai dit que je n’irais pas patrouiller avec lui ce soir pour essayer de le garder à distance. Oui, ce type près de moi est mon petit ami. Oui, je sors avec quelqu’un d’autre tout en lui laissant encore l’espoir dont il a désespérément besoin.
Oui, je suis désolée.
Toute cette conversation se déroule en silence alors que l’on se dévisage, et Richard doit savoir qu’il se passe quelque chose parce qu’il est silencieux lui aussi à présent comme s’il attendait que quelque chose se produise. Et quelque chose se produit en effet. Spike jette le filtre de sa cigarette alors qu’il fait un pas en avant, et je m’attends à ce qu’il me frappe malgré la douleur que lui infligerait la puce. Et je suis prête à recevoir le coup, prête à y riposter de la même manière. Mais il fait quelque chose que je n’aurais jamais imaginé. Il prend brutalement mon visage dans ses deux mains et au même instant sa bouche est sur la mienne, avide d’une réponse en retour, et comme toujours, parfaite. Durant une demi-seconde, je me laisse tomber dans ce baiser, parce que j’en ai tellement besoin, parce que c'est le feu que j’ai perdu quand ils m’ont ramenée, parce que c’est tout simplement trop bon pour le refuser… Et puis, je me rends compte que je ne peux pas, pas ici, pas maintenant, pas avec Richard juste à côté de moi, pas même si je le veux tellement. Je le repousse et bizarrement, il ne réagit pas. Pas physiquement, je veux dire.
« Assez joué », dit-il d’une voix glaciale en complète contradiction avec la tempête menaçant dans le plus profond de ses yeux. « Dis-moi que tu n’as rien senti. Regarde-moi et dis-moi que juste maintenant, pendant cette seule seconde, tu n’as pas senti plus que tu n’as jamais ressenti avec lui. Dis-moi que j’ai tort quand je dis qu’il y a quelque chose. Ou dis au grand con que c’est fini. »
Je déteste le fait qu’il me connaisse si bien. Je déteste la manière dont il peut prendre mes paroles et les retourner contre moi. Je déteste le fait qu’il soit le seul à me faire ressentir encore quelque chose. Je déteste le fait qu’il ose même me donner un ultimatum. Et je suis certaine que je devrais simplement le détester, lui.
Une main, une main humaine, se pose sur mon épaule et je fais l’effort de refouler ma réaction initiale, qui est de la repousser. Et c’est alors que les paroles de Spike commencent à faire sens. Assez joué, a-t-il dit. L’heure du jeu est terminée. L’heure des mensonges est terminée. Pas seulement le fait de lui mentir à lui, à eux, mais aussi le fait de me mentir à moi-même. Il est temps que je choisisse, que j’énonce ce que je veux, même s’il n’y a aucune parade, aucun défilé et aucun trombone pour accompagner ma décision.
Qu’est-ce que je veux ?
Qui est-ce que je veux ?
Le vampire devant moi et le feu brûlant de sa passion, ou l’humain à mes côtés et la vie presque normale qu’il pourrait m’offrir ? Je me souviens d’un autre vampire qui a déjà fait ce choix pour moi. Et dans cette seconde où le temps semble être suspendu, alors que Spike attend le verdict presque comme si sa vie en dépendait, je ne peux m’empêcher de me poser la question - si je le choisis, ne décidera-t-il pas lui aussi, un jour, que je devrais avoir plus que ce qu’il peut m’offrir ? Me quittera-t-il, soi-disant pour mon bien, me disant de me trouver un amour humain ? Si c’est comme ça que ça finirait, je ferais aussi bien de prendre moi-même la décision, de nous épargner à tous les deux le chagrin de la séparation, m’épargnant par la même l’envenimement causé par la désapprobation de mes amis. Ils ne comprendraient jamais si j’avais une autre relation avec un vampire, ils ramèneraient constamment Angel dans la discussion –n’est-ce ce que je viens de faire moi-même ?- et ça nous rendrait, Spike et moi, complètement fous. Je connais déjà leurs arguments, je n’ai même pas besoin de les entendre de leurs bouches. Oui, il est un démon. Oui, il a essayé de les tuer, et moi aussi, plus d’une fois. Oui, il n’a pas d’âme. Oui, la puce peut cesser de fonctionner à tout moment et il serait alors à nouveau une menace pour la bande. Oui, il ne nous aide certainement que pour marquer des points auprès de moi. Oui, je sais tout ça. Ils ont probablement raison.
C’est en même temps la décision la plus facile que je n'ai jamais eu à prendre, et la plus difficile.
« Tu as tort. » Je mens une dernière fois. « Il n’y a rien. Je n’ai rien ressenti. Tu dois partir, Spike. »
Alors que les mots s’échappent de mes lèvres, pendant un tout petit instant, il y a un flash révélant la peine la plus profonde que je n'ai jamais vue sur ses traits fins. Et puis, il n’y a plus rien. Plus rien qu’un impassible et inexpressif masque de marbre. Il n’a même plus l’air d’être en colère. Il se redresse un peu, se tenant de toute sa hauteur comme si un poids avait été retiré de ses épaules, et il m’observe encore un moment. J’ai soudainement la nette certitude qu’il est en train de mémoriser mon visage. Puis, il acquiesce et sans un mot, il tourne les talons et s’éloigne.
Alors que je le regarde disparaître, la main sur mon épaule m’étreint légèrement, et je peux entendre des paroles réconfortantes me parvenir. Mais je ne les saisis pas, parce qu’une autre certitude vient juste d’emplir toute ma raison, laissant la place à une seule évidence et rien d’autre.
Spike est parti.
Il y avait un adieu dans ce dernier regard, dans cet acquiescement, même s’il n’a rien dit. Il n’est pas juste hors de ma vue, mais il est parti pour de bon.
Ce n’est pas la première fois que je lui dis de s’en aller.
Mais cette fois-ci sera la dernière.
Parce que cette fois, il est vraiment parti.
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