ouais enfin y a pas mal d'artistes indé qui arrivent aujourd'hui à vivre de leur musique avec la crise des majors quand même...
sinon, musique commerciale, comme tout le monde dès lors qu'on fait de son activité un gagne-pain, ça devient un commerce et ce malgré toute la vertu qu'on puisse avoir... enfin, aujourd'hui, y a quand même un double sens au terme commercial, le premier que je viens de citer, et le second qui lui est beaucoup moins joli, c'est ce que je considère comme étant de la production industrielle dont l'unique but est le profit, pas la diffusion artistique. Genre Star Ac', Nouvelle Star etc. où ce qu'on fait en gros, c'est formater des chanteurs dans des moules, faire voter le public pour sonder la bête la plus rentable et sortir un disque totalement dénué de personnalité en pariant sur l'unique popularité du mec ou de la fille qui chante.
y a une autre attitude qui consiste à dire que le commercial (dans un sens péjoratif), c'est tout ce qui est "easy listening", en gros, les morceaux que certains estiment "formatés pour passer à la radio", facile à écouter et qui peuvent donc acquérir facilement un public, mais ça je rejette l'idée, une telle position reviendrait à rejeter une bonne mélodie du fait de sa popularité, et ça a un côté un peu trop "je me la pète car j'écoute de l'underground" totalement pathétique
Ara a écrit :Mais encenser un type parcequ'il a réussi à retrouver une bande déjà populaire à une autre époque, qu'il sait à la limite parfois (parfois! ) la maquiller, ou un autre qui pompe à droite et à gauche (tout le monde fait un peu ça, mais un peu c'est mieux...
)... ben ça s'apparente à juste de l'opportunisme, et oui je qualifierai ça de commercial...
je sais pas si c'est ce à quoi tu penses en parlant de la reprise de bandes, mais y a des trucs en Hip-hop ou en électro qui sont quand même bien fichus et savent faire un tout autre morceau à partir d'un autre, sans tomber dans la facilité
après, reprendre tout une chanson et l'adapter à sa sauce genre Johnny et ses Portes du Pénitencier (voyez la référence
), c'est affreusement facile et j'ai du mal à reconnaître un quelconque mérite à l'interprète. Tiens, le jour où j'ai découvert que le Vanina de Dave était une reprise de runaway des Small Faces, mon monde s'est écroulé
et du coup, j'ai plus honte car j'aime plus Vanina
oups
xn3city a écrit :je pense qu'il ne faut pas voir que des éléments négatifs à la musique commerciale : grâce à elle beaucoup de choses restent rares, limitées, préservées de la dépravation assurée en cas de succès massif.
whoa, pas du tout d'accord avec ça
la musique, c'est un truc de masse, fait par le peuple pour le peuple, qui doit être accessible à tous et pas rester destinée à une élite ou des privilégiés... devoir fouiller et s'y connaître un peu pour trouver un bon disque, c'est nécessaire aujourd'hui et c'est franchement pénible. Y a encore une dizaine d'années, on avait de gros groupes, des gros tubes, et le succès ne foutait pas tout en l'air.
Pour ton argument sur Guetta et Co, là encore je ne suis pas d'accord, après, c'est sûr que Guetta c'est pas du Coldcut ou autre, mais si ça peut amener les gens à s'intéresser à un mouvement et à creuser, tant mieux, il faudra toujours des figures de proue pour attirer le public, et personne ne sera jamais d'accord sur la qualité de ceux qui ont la vedette aux yeux du péquin moyen. Et parce que je m'aime, je vais prendre mon exemple: mon groupe d'ado, celui que j'ai chéri comme l'enfant Jésus, c'est Oasis. J'ai découvert en 95, on entendait que ça partout, c'était le gros succès commercial de l'époque (avec Blur, pour Zim' qui voudra pas avouer qu'Oasis était meilleur que Blur en matière de Britpop
). Avec le recul, je me dis qu'il y avait des tas de groupes méritant davantage le statut de "meilleur groupe du monde" (non, pas Blur), et pourtant, sans Oasis, je n'aurais jamais découvert les Smiths, je n'aurais jamais été intéressée par les Pistols, et j'en passe, tout ça pour dire qu'il a suffit d'un groupe au succès énorme pour attirer mon attention sur un mouvement et faire mon "éducation musicale"... donc oui, vive la musique de masse, cessons de cracher dessus
Le vrai problème, c'est tout simplement que les majors qui ont le monopole de la promotion n'osent plus prendre de risques et jouent tout sur le profit, ça fait plusieurs années que le marché indé est en croissance et on ne voit aucun changement du côté des grosses maisons de disques. Perso, je ne vois pas les choses changer, mais en même temps, je ne sais pas si les artistes indé ont envie d'aller vers des majors comme celles d'aujourd'hui...