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[Fanfic] [Kallysten & Rowan] Baby Steps

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MessagePosté le : 20 Fév 2004 00:06
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Tout comme toi Bloody Girl, je n'ai pas pu m'empecher de lire la suite en anglais :cool:
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Miss Lizzie Sexe : Féminin
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MessagePosté le : 20 Fév 2004 14:25
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Merci copinette ... :bisou: .... C'est vraiment trop excellent ... Je suis accro là ... J'ai besoin de ma dose ... Je veux pas te presser mais la suite c'est pour quand ??? :eyes: :smile:

@Bloody ... Tu vois, je te l'avais dit, j'étais sûre que t'adorerais .... :mock:
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MessagePosté le : 27 Fév 2004 18:05
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Miss Lizzie a écrit :

@Bloody ... Tu vois, je te l'avais dit, j'étais sûre que t'adorerais .... :mock:


:bisou: Mici Lizzie... tu es toujours de bon conseil :smile:
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:bisou: alias :bisou:
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Rowan Sexe : Féminin
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MessagePosté le : 01 Mar 2004 23:27
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Citation :

CHAPITRE 16 – UNE JOURNEE TRANQUILLE A LA MAISON

C’est une bonne chose que mon job ne requiert pas davantage de réflexion. Une très bonne chose. Parce que je n’aurais pas pu faire quoi que ce soit qui demandait une quelconque attention aujourd’hui. Mon esprit est trop occupé. Par des questions, des émotions, des sensations. En un mot, Spike.

Il n’a pas ri quand je lui ai demandé de rester. Il n’a rien dit non plus. Il a juste enlevé ses bottes et son manteau, et s’est glissé dans le lit. Et même si je sais qu’il n’a pas de chaleur corporelle, j’aurais pu jurer qu’il me réchauffait partout où nos corps se touchaient. Je me suis endormie plus vite que je m’étais endormie depuis longtemps. J’ai dormi mieux que je n’avais dormi depuis encore plus longtemps. Avoir quelqu’un là a suffi. Quelqu’un en qui j’ai confiance. Parce qu’il est clair maintenant que j’ai confiance en Spike.

Maryan m’a réveillée très tôt, à l’heure habituelle pour son biberon, et je me suis efforcée de la calmer et de me glisser d’en dessous du bras de Spike sans le réveiller. Est-ce que les vampires ne sont pas supposés avoir une meilleure ouïe que les humains ? Si c’est le cas, Spike aurait dû se réveiller. Mais il n’a pas bronché. J’ai pensé pendant une seconde à le réveiller pour qu’il puisse rentrer chez lui avant le lever du soleil, mais je n’ai simplement pas eu le cœur à le tirer de ce qui semblait être de beaux rêves, à en croire le petit sourire que je pouvais voir dessiné sur ses lèvres. Après avoir nourri mon bébé, je l’ai remise dans son berceau pour ne pas la réveiller quand je me serais levée pour aller au boulot. Parce que, à aucun moment, le fait de retourner au lit – et près du vampire y dormant – n’est devenu optionnel. J’étais déterminée à retourner autant que je l’aurais pu dans ce si reposant sommeil. Et j’ai seulement marqué un temps d’arrêt pour couvrir la fenêtre avec une couverture avant de me glisser à nouveau près de lui. Après un petit moment, il a bougé légèrement, et son bras a retrouvé la place qu’il occupait auparavant, autour de ma taille. Et je me suis rendormie.

Et c’est pourquoi je ne peux pas m’empêcher d’y penser maintenant, alors même que je sers des hamburgers gras et des frites sans goût. Je me suis endormie dans les bras de Spike, deux fois dans la même nuit, et j’ai dormi comme un bébé, littéralement. Est-ce que je ne devrais pas me demander ce qui cloche chez moi ? Est-ce que je ne devrais pas me blâmer d’être malade, de le blâmer pour avoir profité de moi, juste comme j’avais l’habitude de le faire quand c’était dans ses lèvres que je trouvais du réconfort ? Mais il n’a pas profité de moi, ou de la situation. Il a été un parfait gentleman. Et si dormir mieux que je n’ai jamais dormi depuis des lustres signifie que je suis malade, alors très bien, je suis malade. Je m’en fiche. Au moins, je ne suis pas fatiguée. Enfin, pas fatiguée, mais toujours endolorie. C’était à prévoir après cette folie chez Willy. Ca aurait été pire si je n’avais pas dormi si bien.

Il y a quelque temps, j’aurais été effrayée par sa bonne volonté – et la mienne – à dormir dans le même lit que moi. Mais étrangement, je n’ai plus peur aujourd’hui. Je pense que c’est à cause de quelque chose qu’il a dit hier. Il a dit qu’il se souciait de moi, et de Dawn et de Maryan, comme la bande se soucie de nous. Comme mes amis se soucient de moi. Je ne sais pas si c’était une tentative pour me dire qu’il aimerait que nous soyons amis. Mais c’est comme ça que je l’ai pris puisqu’il n’a pas dit le contraire. Alors, rien d’anormal à ce qu’il ait dormi près de moi. Les amis peuvent se réconforter l’un l’autre, n’est-ce pas ? C’est ce qu’il s’est produit et c’est tout. Du réconfort. Et j’en suis très reconnaissante.

Ce n’est pas trop tôt quand ma journée de travail se termine, et je peux finalement rentrer à la maison. Je me demande ce que Dawn et Spike ont fait toute la journée. Elle a mentionné l’idée de regarder des films, et pour je ne sais quelle raison, j’ai du mal à imaginer Spike en train de faire quelque chose de si simple, de si calme. De si humain. Je ne sais pas pourquoi. C’est stupide, vraiment. Je l’ai surpris plus d’une fois en train de regarder des soaps à la télé, de manger de la vraie nourriture, de faire des petites choses humaines comme ça, alors pourquoi est-ce que ça me surprend toujours qu’il puisse montrer son côté humain si facilement ? Peut-être… Peut-être parce qu’Angel le faisait rarement ? Il faut vraiment que j’arrête de comparer tous les hommes autour de moi à Angel.

Il est dans le salon quand je rentre. Il y a un bol vide – de pop-corn ? – sur la table basse, et il est seul, près des étagères, feuilletant les pages d’un album photo. Je réalise rapidement de quel album il s’agit exactement.

“Mon Dieu ! Ne regarde pas celles-ci, je suis affreuse !”

Il lève les yeux vers moi, secoue la tête avec un petit sourire s’étirant sur ses lèvres, et il remet l’album où il était sur l’étagère.

« Ne savais-tu pas que les femmes enceintes ne sont jamais affreuses ? », me taquine-t-il.

Je ne peux supporter son regard et donc, je détourne le mien, espérant que je ne rougis pas. Je remarque la tasse près du bol sur la table. Elle est vide aussi, mais les traces laissées sont trop rouges pour être du chocolat. Il suit mon regard et explique :

“La demi-portion est sortie avec la Princesse pendant un moment, je lui ai demandé de s’arrêter chez le boucher pour moi. »

J’acquiesce. Dawn sort souvent Maryan pour prendre l’air. Elle adore montrer sa nièce à ses amis je pense.

“Elles sont à l’étage”, dit-il après une seconde, et j’ai ce sentiment qu’il essaie de remplir le trop lourd silence.

Devons-nous parler de la nuit dernière ? Je ne suis pas sûre de savoir quoi dire. Et pourtant, je sens que quelque chose devrait être dit. Juste pour reconnaître le fait que nous avons dormi dans le même lit. Juste pour le rendre un peu plus réel.

“Merci”, je m’efforce de dire finalement. « Pour la nuit dernière. Pour tout. »

Il penche sa tête un petit peu, réfléchissant apparemment quoi répondre à ça. Avant de décider d’une réponse, je fais un geste en direction des escaliers derrière moi.

“Je vais les voir maintenant”, je marmonne alors que je m’échappe de son regard trop pénétrant.

Et alors que je m’éloigne, j’entends un murmure.

« C’était avec plaisir amour. »

***

Il fait jour dehors, et les vampires dorment et rêvent de leur prochain repas. Et qu’est-ce que je suis en train de faire ? Regarder des films avec une gamine. Ok, elle s’opposerait probablement à ce que je la traite de gamine, mais tant que j’aurais un siècle de plus qu’elle – c’est-à-dire pour toujours – elle sera toujours une gamine pour moi. Il y a une autre gamine dans une espèce de rocking chair sur le sol, une qui ne prête vraiment aucun intérêt au film, alors qu’elle essaie de dévorer ce truc qu’on mordille pour se faire les dents que Dawn lui a mis dans ses petites mains. Je dois admettre que mes yeux s’égarent de la télé vers le bébé plus souvent qu’ils ne devraient. C’est juste qu’elle est si petite. Et magnifique. Comme sa mère.

Dawn fait du pop corn aux alentours de midi, et quand je fais remarquer que ça peut difficilement être considéré comme un repas, très étrangement elle rougit et dit quelque chose sur le fait qu’elle n’a pas faim. Quand elle emmène le bébé à l’étage pour la débarrasser d’une odeur très suspicieuse, je vais me balader dans la cuisine pour fourrer mon nez dans tous les placards avant de vérifier le frigo et le congélateur. Pas faim, mais bien sûr. Très pratique quand il n’y a vraiment pas beaucoup à manger de toute manière. Je me retourne pour la trouver me regardant depuis l’entrée de la cuisine, le bébé campé sur une hanche, et un regard plutôt embarrassé sur son visage.

« Tu cherches quelque chose ? », demande-t-elle.

“J’ai un petit creux”, je réponds, me demandant si je dois me mêler de ça. Au diable, je ne vais pas laisser ma demi-portion affamée, n’est-ce pas ? Et j’ai faim aussi, alors voilà, c’est mon excuse. La laissant au rez-de-chaussée, je monte dans la chambre de Buffy pour récupérer mon manteau, et je sors quelques billets de la poche intérieure alors que je redescends.

“Est-ce que tu voudrais me rendre un service et aller faire une petite course pour moi ?”, je demande lui tendant l’argent.

Elle fronce les sourcils à la vue du nombre de billets que je lui ai donné. « Est-ce que le boucher a augmenté ses prix ? »

“Et bien, si tu sors, tu pourrais ramener d’autres petites choses pendant que tu y es”, je fais remarquer. « Je ne peux pas voler dans ton frigo alors qu’il n’y a rien pratiquement rien dedans. »

Et à nouveau l’embarras est de retour, et elle change la gamine de place, probablement pour ne pas avoir à me regarder. C’est drôle, Buffy a fait la même chose la nuit dernière.

« Tu n’as pas à… »

“Tu ferais mieux d’arrêter ou tu vas ressembler à ta grande sœur”, je l’interromps d’un ton bourru. « Vas-y. Et n’oublie pas de prendre du chocolat et des marshmallows. »

Elle renonce alors, et me sourit. Peu de temps après, elle s’en va avec le bébé dans une poussette, promettant d’être de retour rapidement. Je traîne dans la maison pendant qu’elle est partie, notant les changements depuis la dernière fois où je suis venu. Et je pense à ce qui s’est passé depuis mon retour. J’étais revenu seulement pour dire au-revoir. Je ne pense pas que je pourrais partir maintenant, s’ils – si elle – me le demandaient.

Quand elle m’a demandé – non, quand elle m’a dit, m’a ordonné – de partir, j’étais si blessé de voir cette main qui me reliait à elle juste la nuit d’avant à présent tenir la main de quelqu’un d’autre… Ce n’était rien, vraiment. Juste la main dans la main, comme des gamins. Une chose stupide. Mais ce qui m’a fait mal c’était qu’elle n’avait jamais fait une chose de si stupide que tenir ma main. Ou m’autoriser à tenir la sienne. Tout ce qu’elle a fait c’était prendre ce qu’elle voulait – avait besoin – de moi, sans demander, sans offrir rien de plus, jamais. Et moi, toujours l’idiot de service, j’étais bien trop content de donner ce qu’elle demandait. Mais j’aurais pu donner plus, tellement plus – tout ce qu’elle voulait, absolument tout – si elle l’avait simplement demandé. Tout ce qu’elle a demandé, c’était que je m’en aille.

Ca ne marche plus comme ça aujourd’hui. Oui, je l’aime toujours, même si je préfèrerais me racheter et être damné à nouveau que l’admettre à quiconque, à part moi-même. Mais je ne la laisserai pas me blesser. Plus jamais. Si elle ne sait pas le pouvoir qu’elle exerce sur moi, si je n’attends rien d’elle, elle ne peut pas me blesser.

« La Terre à Spike ? Tu te réveilles et tu m’aides ? »

La voix de Dawn me tire de mes pensées. Je ne l’ai même pas entendu revenir. Je prends ses sacs de courses, la laissant suivre avec la gamine alors que j’entre dans la cuisine. Je sors tout rapidement avant de me rassasier avec du sang, faisant un clin d’œil à ma demi-portion quand elle me remercie.

Le temps passe, et Buffy rentre. Et c’est à son tour de me remercier.

« Merci. Pour la nuit dernière. Pour tout.”

Pendant un instant, je ne fais que la regarder, essayant de décider exactement ce que le ‘tout’ peut bien couvrir. De l’avoir aidé à patrouiller ? De lui avoir apporté du soutien chez Willy ? De l’avoir conduit à l’hôpital ? De lui avoir fait un pansement? De l’avoir prise dans mes bras durant toute la nuit ? Je crois que je n’aurais rien de plus explicite que ce ‘tout’. Ca pourrait se rapprocher trop du fait d’admettre que quelque chose, même innocent, s’est passé entre nous, et elle ne peut pas faire ça. Elle n’a pas changé du tout.

Et je l’aime toujours malgré tout.

« C’était avec plaisir amour. »

Ce qui n’est pas du plaisir cependant est ce que je trouve dans la nursery quelques minutes plus tard. Dawn est partie à la boutique de vêtements pour laquelle elle travaille – ‘mon manager est cool, et j’ai des remises’ – et la Tueuse est en train de prendre une douche, quand des gémissements plaintifs m’attirent où la Princesse était en train de dormir. Alors que j’entre, je suis soudainement très heureux de ne pas avoir besoin de respirer. J’essaie de l’amuser, de lui faire oublier ce pourquoi elle pleure, parce que je ne vais sûrement rien faire pour résoudre ce problème. Il y a des limites à ma bonté en tant que vampire, et changer les couches d’un braillard dépasse incontestablement ces limites. Même si à présent elle pleure assez fort pour réveiller les morts. Et même si j’étais en train d’y réfléchir – et là, je n’y pense pas, mais pas du tout – je n’ai pas la moindre idée de par où commencer de toute façon.

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MessagePosté le : 03 Mar 2004 17:11
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Merci Rowy pour la suite de ces aventures ... C'est trop génial ... :smile:

@Bloody ... Pas de quoi :bisou:
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MessagePosté le : 10 Mar 2004 07:40
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Ta traduction est vraiment très bonne et tout à fait digne de la qualité du texte d'origine...

Et oui, j'étais trop impatiente de lire la suite, j'ai donc lu le reste en anglais. C'était ..... Wow :crazy: !!

Mais j'attend tout de même ta version en français! C'est très agréable de te lire... d'autant plus que ton orthographe est impeccable, et ça devient rare de nos jours!

Bref

Ce post était écrit juste dans le but de te remercier pour m'avoir fait découvrir les fanfics de kallysten et pouvoir te lire par la même occasion !

Merci : :venere:

(p.s: oui, je sais que ça fait un peu lèche botte ce post à première vue... ne m'en veuillez pas, je suis tellement contente d'avoir retrouver ce forum... c'est limite jubilatoire! du coup, j'aime tout le monde :eyeslove: )
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MessagePosté le : 11 Mar 2004 23:43
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Lia, tu es un n'amour !! :bisou:

Citation :

CHAPITRE 17 – DOUCHES

Même sous le jet d’eau, je peux entendre Maryan pleurer, et donc je me dépêche de finir de me doucher pour aller m’occuper d’elle. Elle dormait quand Dawn est partie, mais apparemment quelque chose l’a réveillée. Je me sèche rapidement, enfile un pantalon de survêtement et un tee-shirt, et je vais dans sa chambre pour découvrir un tableau qui devient étrangement familier. Spike, penché sur son berceau. Cette fois, cependant, il semble plus soulagé qu’embarrassé de me voir approcher.

“Elle sent”, il commente avec une grimace.

“Et merci de faire remarquer l’évidence”, je rétorque levant les yeux au ciel.

Il semble avoir pris la mouche, parce que son visage se ferme instantanément, me dissimulant ses pensées. Je ne suis pas en colère après lui, pas vraiment, alors pourquoi ai-je parlé sur ce ton ? Je ne sais pas. Longue journée. Je suis fatiguée. Ma douche a été écourtée avant qu’elle ne commence vraiment à soulager mes muscles endoloris. Et il avait raison là, il aurait pu faire quelque chose, aurait pu… C’est vrai, ce n’est pas son job, n’est-ce pas ? Il n’est ni son père, ni son baby sitter, alors bien sûr il n’a rien fait. J’ai sérieusement besoin de me détendre. Il ne s’en va pas cependant, et il reste juste là, sur le côté, les mains dans ses poches, en train de regarder alors que je nettoie Maryan. Mais quand je me tourne vers lui, après qu’elle soit à nouveau habillée et en train de babiller joyeusement, il est parti. Pas loin, je suis sûre, le coucher du soleil n’est pas encore pour un moment. Mais il est parti quand même.

Maryan ne met pas longtemps avant de se rendormir, et je réfléchis à ce que je vais faire pendant une seconde, avant de suivre le son de la télé au rez-de-chaussée. Il est affalé à un bout du canapé, et je m’assois à l’autre bout, trop consciente de la colère plaquée sur son visage. Il zappe sur les chaînes, trop rapidement pour voir ce qu’il y a, jusqu’à ce qu’il s’arrête finalement sur – quoi d’autre ? – Passions.

“Tu suis toujours le feuilleton ?”, je demande après une minute, essayant de rompre le lourd silence.

Le bruit étouffé qu’il fait pourrait être affirmatif. Ou il pourrait être une requête pas si polie réclamant le silence. J’attends la prochaine coupure de publicité avant d’essayer de reprendre la conversation. Pourquoi est-ce que j’essaie cependant, est un des mystères qui ne trouvera jamais une réponse définitive.

“Alors, comment était ton voyage ? Tu es resté un moment à New York… Est-ce que tu t’es bien amusé ? »

Son visage se tourne vers moi, et son regard semble interrogateur, essayant apparemment de savoir pourquoi je lui demande ça.

“C’était pas aussi marrant que la dernière fois où j’y suis allé”, dit-il sans expression, ses yeux toujours sur moi comme s’il attendait une réaction. Pourquoi devrais-je réagir à ça ?…

Oh.

La dernière fois qu’il était à New York. Serait-ce la fois où il a… eu son manteau ? Est-ce qu’il essaie délibérément de me mettre en colère en me rappelant qu’il a tué des Tueuses ? Bien. Il veut jouer à ce jeu, jouons.

« Pourquoi est-ce que tu ne veux plus me tuer ?”

En jugeant par la manière dont ses yeux s’écarquillent pendant une seconde, il semble un petit peu surpris par la tournure de la conversation. Juste comme il devrait.

“Je t’ai dit pourquoi”, dit-il d’une voix traînante.

“En fait, non, tu ne me l’as pas dit. Tu as juste éludé la question. »

Il me regarde un instant, et il dit : “Pourquoi devrais-je répondre ? Je n’ai aucune raison de répondre à ça. »

“Bien. Tu réponds à ça pour moi, honnêtement, et je répondrai à une de tes questions. »

Oh, il est intéressé maintenant. Je peux le dire par l’éclair dans ses yeux. Voici Spike en train d’échafauder des plans, et je devrais être effrayée. Ses plans se terminent toujours trop mal pour que je ne sois pas effrayée. Trop tard pour revenir en arrière cependant.

“Une réponse pour une réponse. Très bien. Pourquoi je ne veux plus te tuer. J’ai juste un problème à tuer les gens que j'affectionne, c’est tout. Je l’ai fait une fois, je n’ai pas apprécié tant que ça le résultat. J’ai décidé de ne pas recommencer à moins que j’ai une très bonne raison. »

Sa voix est froide, calme, et juste par le ton qu’il emploie, personne ne pourrait deviner qu’il est en train de parler de tuer des gens. Et c’est juste une indication sur le fait qu’il ne veuille pas que je sache qu’il est touché par ce qu’il est en train de dire. Si vraiment il n’en avait rien à faire, comme il essaie de me le faire penser, son visage ne serait pas si fermé. Il aurait l’air de s’ennuyer, agacé, n’importe quoi, mais il ne porterait pas si soigneusement ce masque d’indifférence. Et c’est pourquoi je ne peux pas m’empêcher de demander :

« Qui était-ce ? »

Il avait raison. Ses yeux se resserrent pendant un instant, des paillettes dorées m’avertissant que je suis sur un terrain trop dangereux.

“Tu vas avoir besoin de plus qu’une simple question pour que je réponde à ça poussin”, dit-il avec un sourire tendu.

J’acquiesce, acceptant sa réponse. « Vas-y alors. Qu’est-ce que tu veux savoir ? »

“Je n’ai pas dit que je demanderais maintenant, n’est-ce pas ? Je vais garder mon joker je crois. Jusqu’à ce que je trouve une très bonne question. »

Oh, je le savais, je savais qu’il avait prévu quelque chose. J’ai ce sentiment qu’il me demandera quelque chose de très embarrassant, et au pire moment possible. Trop tard maintenant pour revenir sur les termes du contrat, il apprécierait trop de me taquiner là-dessus.

Notre petit échange semble avoir dissipé son irritation, et il y a maintenant une pointe de satisfaction qui s’étire sur ses lèvres alors qu’il retourne sa pleine attention vers le stupide feuilleton. Malgré moi, je commence à suivre l’histoire aussi, et j’essaie de comprendre ce qu’il trouve de si fascinant à cette intrigue minable. Maman aimait aussi, mais je n’ai jamais accroché.

D’une façon ou d’une autre, ça fait du bien. Il y a des centaines de choses que je devrais être en train de faire, mais être là, à regarder ce stupide feuilleton à la télé avec mon ex plus vieil ennemi près de moi, c’est plutôt étrange mais c’est vraiment bien. Je crois que je vais rester et me détendre un peu plus longtemps.

***

Je me lève presque d’un bond quand sa joue touche mon épaule. Je ne m’attendais certainement pas à ça. Tous les signaux sont brouillés avec elle. Elle était plutôt sympa en arrivant de son boulot, et puis le bébé s’est mis à pleurer et elle m’a parlé d’un ton ferme, est venue ici et a essayé de faire la conversation avant de poser des questions stupides. Et maintenant ça. Putain, elle s’est endormie si j’en crois son rythme cardiaque, et elle a glissé jusqu’à se retrouver contre moi. Si je bouge, je vais la réveiller. Donc, je ne bouge pas, comme le stupide idiot que je suis. Je regarde la télé, et j’essaie de ne pas écouter sa respiration, son cœur, j’essaie de ne pas la laisser m’affecter par son odeur, rien que par le fait de l’avoir contre moi. Je pourrais aussi bien essayer d’empêcher le soleil de se lever, j’aurais autant de succès.

L’enfer. C’est l’enfer, aucun de doute là-dessus. Oh évidemment, on se croirait au paradis. Combien de fois ai-je rêvé d’elle, de l’avoir si près de moi, assez près pour la toucher, assez près pour qu’elle submerge tous mes sens – sauf le goût, mais je peux alors imaginer le goût de ses lèvres si facilement que je pourrais être en train de la goûter maintenant, ce ne ferait pas une grande différence. Elle est aussi près que ça maintenant. Il n’y a pas seulement ça, mais c’est la deuxième fois au moins en vingt quatre heures qu’elle dort tout contre moi. Alors, c’est proche du paradis. Excepté pour un petit détail qui fait que c’est vraiment l’enfer. Je ne peux pas la toucher. Dieu, aidez-moi, parce que je le veux – je la veux – tellement que ça fait mal, mais je ne peux tout simplement pas. Je ne peux même pas voler quelques caresses ou un baiser. Parce que je ne peux pas risquer de la réveiller et voir dans ses yeux ce regard qu’elle m’a une fois réservé. Le dégoût, la pitié, et la pure certitude que je suis inférieur à elle, tellement que je ne vaux même pas la peine d’être réduit en poussière. Et donc c’est l’enfer.

Et il y a de quoi me rendre cinglé. Très précautionneusement, et à regret aussi, je bouge et l’allonge sur le canapé, une main coincée sous son menton, les jambes légèrement relevées. Elle ne se réveille pas. Elle a l’air tellement en paix, si détendue. Si belle.

C’est le milieu de l’été, mais instinctivement je prends la couverture se trouvant sur le haut du canapé et je la couvre avec. Puis, j’éteins la télé, et m’éloigne d’elle, du bonheur et de la torture qu’elle a tout à la fois sur moi.

Putain, si le soleil n’était pas si brillant, je serais dehors en une minute. Excuse minable ça, j’ai déjà été sous le soleil avant et je ne suis toujours pas réduit en cendres. Soyons lucide, ce n’est pas à cause du soleil que je ne m’en vais pas, mais parce que j’aime être ici. S’il n’y avait pas de bébé dans la maison, j’aurais fumé une clope. Ca, au moins, c’est la vérité. Je ne suis pas stupide, je sais que les cigarettes tuent, et si je n’étais pas déjà mort, je ne fumerais pas. Et je n’empoisonnerai pas la Princesse. Il y a autre chose que je peux faire pour abaisser un peu la tension cependant, à part fumer, et puisque les deux beautés sont endormies, ça ne devrait pas poser de problème. Un peu d’intimité serait bien cependant, juste au cas où la Tueuse se réveillerait.

Je monte donc silencieusement les marches, en déboutonnant déjà mon jean trop serré, et je m’enferme dans la salle de bain. Enlevant en même temps ma chemise et mon tee-shirt, je cherche aux alentours quelque chose d’adéquat, renonçant à l’huile pour bébé pour la lotion corporelle qui a la même odeur que la Tueuse. Oui, très bien. Si ma main n’était pas si froide, si différente de sa chaleur, je pourrais presque croire que c’est sa main qui me touche. Le frottement est presque un assez bon substitut à la chaleur cependant. Rien que de savoir qu’elle est en bas, à juste quelques pas, en train de dormir innocemment pendant que je suis ici en train de penser à elle comme ça… J’essaie de ralentir un peu, ne voulant pas en terminer trop rapidement, mais les images envahissent mon esprit. Moi et Buffy en train de danser, il y a des années, et je sais qu’elle a autant apprécié que moi, n’importe quel vampire aurait pu le dire de par son incroyable parfum si alléchant ; Buffy dansant seule, la nuit dernière, et elle était si magnifique, j’aurais pu la baiser sur le champ ; Buffy dans mes bras… et c’est plus qu’une image, c’est gravé dans mon esprit, ma peau, mes sens, et je jouis, mordant mes lèvres pour ne pas crier son nom.

Une fois que j’ai repris un souffle qui ne m’est pas nécessaire, je commence à me nettoyer, avant de décider que je ferais aussi bien de prendre une douche. Ma nouvelle… demeure – si je peux appeler comme ça la crypte de seconde zone dans laquelle je dors ces jours-ci – manque de différentes choses, y compris des tuyaux rendant l’eau accessible. Il est fort possible que je ne puisse pas prendre de douche, au moins une chaude, avant un bon moment, alors ne perdons pas cette occasion. En plus la Tueuse pourrait devenir suspicieuse si elle remarquait que j’ai la même odeur que sa lotion, et ça pourrait être difficile à expliquer. Cependant, tout a son odeur ici. Le savon, le shampooing, il ne faut pas beaucoup de temps pour que je sois à nouveau excité et je m’offre à nouveau la même performance. Celle-ci dure un peu plus longtemps, alors que je laisse mon esprit évoquer un fantasme sur ce qui aurait pu se passer quand elle est revenue dans mes bras ce matin. J’aurais pu laisser mes mains explorer, juste un peu, prétendant que je dormais et je n’étais pas conscient de ce que j’étais en train de faire, pour voir si elle m’aurait repoussé ou pas. Peut-être qu’elle se serait tournée vers moi, répondant à mes caresses. Les vêtements auraient été retirés, les chairs exposées, explorées, caressées, léchées, excitées, jusqu’à ce qu’elle me réclame, à moi, personne d’autre, de la prendre, de la faire mienne, comme sans pitié elle m’avait fait sienne il y a longtemps.

Pendant de longs instants, mon corps frémit sous l’eau brûlante, et quand je suis à nouveau capable de penser, je ne peux qu’espérer que le bruit de l’eau étouffe ma voix. Je me dépêche après ça, nettoyant rapidement, me séchant plus vite encore, me rhabillant en un temps record, et bientôt je descends les marches, calme à nouveau alors que j’essaie de lisser en arrière mes cheveux humides. Je n’avais pas besoin de me dépêcher, elle est toujours en train de dormir. Et elle est magnifique, innocente et… et je ferais mieux de m’éloigner d’elle avant de faire quelque chose qui me réduirait en poussière.

Que faire des trois bonnes heures que j’ai devant moi jusqu’au coucher du soleil ?

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MessagePosté le : 12 Mar 2004 15:51
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Je viens de lire le dernier chapitre ... Pinaise ... :shock: .... ça commence à devenir chaud ...

J'adore !!! :rolleyes: :smile: :D ...
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MessagePosté le : 12 Mar 2004 16:09
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:clap: :clap: :clap: rowan

Je te l'ai deja dit rapidement par mail mais je me repete quand meme :D : Tu fais un travail re-mar-qua-ble !!!

Je te souhaite une fois de plus bonne chance pour la suite :razz: ... plus de 60 chapitres c'est du boulot :-/
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MessagePosté le : 23 Mar 2004 15:42
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Mici Aby !! :bisou: Pinaise, chuis pas au bout de mes peines, c'est clair !! :arg:

Citation :

CHAPITRE 18 – JE LES AI FAITES PLEURER


Je me réveille d’une sympathique petite sieste à cause de deux choses. Maryan est en train de pleurer, et il y a une odeur incroyable qui vient de la cuisine. Pour autant que mon nez me dise d’aller vérifier la cuisine d’abord, Maryan est ma priorité, et je vais la prendre. Puis nous descendons ensemble, parce que c’est l’heure de son biberon, pas parce que ça sent si bon. Je m’arrête à l’entrée de la cuisine, ahurie par ce que j’y trouve.

Spike est en train de faire la cuisine.

Correction. Spike est en train de mettre un absolu bazar alors qu’il fait la cuisine.

Il y a de la farine partout sur le plan de travail et sur le sol, des coquilles d’œufs cassées près de la boîte vide du papier d’aluminium, des cuillères et des bols sales, et j’ai le droit à une intéressante vision alors qu’il se penche pour piquer dans le four, libérant davantage de cette délicieuse odeur. Il a dû essuyer ses mains sur son jean, parce qu’il a deux marques de mains sur son derrière, et je ne peux m’empêcher d’éclater de rire.

Il se retourne, à moitié agacé, à moitié embarrassé. Le Big Bad pris en train de faire quelque chose de productif dans une cuisine. Ca doit mettre un sérieux coup à son image. « Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? »

“Qu’est-ce que c’est que… ça ?”, je demande faisant des gestes vers ce qui était mon impeccable – presque – cuisine.

« A quoi ça ressemble ? », répond-t-il avec un petit sourire.

“Un désastre ?”

Cette fois, il me jette un regard noir alors que je fais le tour du plan de travail, attentive à où je mets les pieds, et je commence à préparer le biberon de Maryan. Je remarque rapidement les deux boîtes supplémentaires de lait pour bébé sur l’évier. Je suis pratiquement sûre aussi que nous n’avions plus d’œufs, et il ne restait pas de chocolat.

“Tu es allé faire des courses ?”, je demande fronçant un peu les sourcils alors qu’il commence quelque chose qui pourrait s’appeler du nettoyage si il n’étalait pas la farine au lieu de l’enlever.

“Pas moi, Dawn. Il y a toujours du soleil, n’est-ce pas ? »

Dawn est allée faire des courses ? Avec quel argent ? Toutes les deux, nous ne serons pas payées avant après-demain. Je fronce davantage les sourcils quand il ouvre le frigo et remet le lait à l’intérieur. Le frigo qui, ce matin, était presque vide, est maintenant plein. Et puis, tout devient clair. Spike. Je sens le rouge monter à mes joues, et je ne suis pas sûre si c’est de la colère ou de la honte.

“Tu n’avais pas à faire ça”, je dis un peu plus durement que je ne l’aurais voulu alors que j’attrape le biberon à présent chaud et que je commence à nourrir Maryan.

Il me regarde, un sourcil levé, avant de vérifier une fois de plus le four, et cette fois-ci il sort un plat.

“Si, je devais faire ça”, dit-il en fait. « Globule n’avait rien de décent que je puisse tremper dans mon sang. Les brownies iront très bien. »

Et en effet, tout ce bazar, cette délicieuse odeur, sont dus à ce fondant au chocolat qu’il est en train de couper en parts irrégulières. Spike peut faire des brownies improvisés. C’est certainement le premier signe d’une apocalypse imminente. Mais ce n’est pas l’important.

“Pas ça. Tu n’avais pas à nous acheter de la nourriture. Nous nous débrouillons très bien par nous-mêmes. Nous n’avons pas besoin de ton aide. »

Les larmes me montent aux yeux, et je m’éloigne avant qu’il ne puisse le remarquer, ou qu’il ne dise quoi que ce soit. Je retourne dans la chambre de Maryan, et je ferme la porte avant de m’asseoir dans le rocking chair. Maryan n’est pas consciente de tout ça, tétant joyeusement son biberon, et je l’envie. J’envie son innocence, et son ignorance. Elle n’a pas la moindre idée de l’importance de l’argent, et le manque d’argent par conséquent. Elle ne connaît rien des jobs pourris et du manque de qualification. Elle ne sait pas ce que c’est d’être responsable seule de deux enfants alors que j’arrive déjà difficilement à m’occuper de moi. Elle ne sait rien des vampires qui me troublent au point que je ne sais plus quoi ressentir ou penser, au point que je ne sais pas si je veux le voir s’en aller à nouveau ou souhaiter qu’il ne soit jamais parti. Elle ne sait rien des humiliations. Nous ne sommes pas riches, loin de là, mais je suis encore capable de nourrir ma famille. Je n’ai pas besoin qu’un stupide vampire me donne des leçons et me montre comment il est meilleur que moi pour être là pour Dawn ou pour remplir le frigo.

Je ne suis pas là depuis une minute quand la porte s’ouvre brusquement révélant ledit stupide vampire. Il entre comme un ouragan, regarde d’un air menaçant l’endroit où le soleil pénètre par la fenêtre, et le contourne pour se planter devant moi.

“Putain, c’est quoi ton problème ?!”, aboie-t-il.

Je suis sur le point de répondre qu’il est mon problème, que je ne lui ai jamais demandé de jouer à la femme d’intérieur avec moi, que je le préférais quand il voulait me tuer parce qu’alors, au moins, je savais à quoi m’attendre et je n’étais pas ébahie et sans voix chaque jour par ce qu’il faisait. Que je voudrais savoir pourquoi il ne tue plus pour décider quoi en penser. Mais Maryan répond avant moi. Apparemment, elle n’aime pas le son de la voix de Spike quand il crie. Elle commence à pleurer, de grosses larmes roulant sur ses joues venant de ses yeux trop bleus, et je pose le biberon pour la bercer dans mes bras doucement, tout en regardant Spike. Et tout ce qu’il fait, c’est regarder, les yeux grands ouverts, la petite boule qui hurle dans mes bras.

“Je suis désolé”, murmure-t-il. « Je ne voulais pas … »

Il ne voulait pas quoi ? Il ne le précise pas, et ne fait que sortir, et ferme doucement la porte derrière lui. Et je ne sais plus pourquoi j’étais en colère. Je suis sûre qu’il ne voulait rien dire de plus en faisant ça, je suis sûre qu’il essayait juste d’être gentil. Mais il a sans le vouloir touché un point sensible, et j’ai réagi par instinct – dans le doute, mets toi en colère contre Spike. Il faut que j’arrête ça. Il m’a offert son amitié, et je n’arrête pas de le traiter comme avant. Pour ce que j’en ai vu jusque là, de la manière dont il a agi depuis qu’il est revenu, il mérite mieux.

***

Je l’ai faite pleurer. Je les ai faites pleurer. La Princesse n’était pas la seule à avoir les yeux qui brillent. Putain, qu’est-ce que j’ai fait ? Pourquoi est-ce que ça fait si mal ? Je le savais, je savais que l’aimer ne m’attirerait rien que de la peine, mais je ne m’attendais pas à ce que ça arrive si tôt.

Ok, j’ai crié. Et alors ? J’étais en rogne, j’ai laissé la colère éclater. Vu ce que je suis, ça aurait pu être bien pire qu’une petite gueulante. En plus, cette femme pourrait rendre n’importe qui dingue, et puis je n’ai jamais été aussi patient pour commencer. Mais crier ne ferait pas pleurer la Tueuse. Alors, qu’est-ce qui l’a faite pleurer ?

Je ne peux trouver de réponse à ça, malgré le mal que je me donne pour essayer d’en trouver une. C’est une bonne chose que le soleil soit presque couché, bientôt je pourrais m’en aller et je n’aurais plus à endurer cette torture. Et en attendant, le porche à l’arrière de la maison est un excellent endroit où se trouver. L’ombre. Les cigarettes. Et la solitude. N’est-ce pas toute l’histoire de ma vie ? Parfois, ça y ressemble. En oubliant la boisson cependant. La boisson rend les choses meilleures quand la solitude tourne à l’isolement.

Mais bientôt, je ne suis plus seul. Elle est penchée contre la porte, et du coin de mon œil, je peux voir la gosse dans ses bras. Elle ne pleure plus, et à présent elle babille et gazouille. Je ne me tournerai pas pour voir si les yeux de la Tueuse sont rouges. Non, je ne me tournerai pas.

“Je serai payée vendredi”, dit-elle calmement. « Je te rembourserai pour les courses. »

“Ca n’a pas d’importance”, je réponds en haussant les épaules.

« C’est important pour moi. »

Ca m’a pris assez de temps, mais j’ai finalement compris. La fierté. C’est pour ça qu’elle pleurait. Parce que j’ai payé pour cette putain de bouffe qu’elle ne touchera même pas de toute façon. Fais chier, ça ne voulait pas dire qu’elle ne peut pas s’occuper des gosses, mais je parie que c’est ce qu’elle pense. Je fais confiance à la Tueuse pour comprendre mes intentions de travers. Je ne suis pas certain quelles étaient mes intentions cependant.

“Je n’ai pas besoin de l’argent”, je dis sans expression. « Mais fais comme tu veux. Si tu ne peux pas accepter que je paie ce que je vais manger de toute manière quand je viens voir Dawn, putain fais comme tu le sens. »

Elle ne répond pas à ça, mais elle ne s’en va pas non plus.

“Pourquoi est-ce que tu travailles toujours à cette boîte à burgers miteuse ?”, je demande en la regardant. « Tu la détestais avant même que je m’en aille. J’ai du mal à croire que tu travailles toujours là-bas. »

Elle est là à nouveau, sa fierté obstinée, et je peux presque lire ses pensées dans son corps soudainement très tendu, dans la manière dont ses mâchoires sont serrées. Non, la Tueuse, je ne me moque pas de toi, je ne te critique pas. Je pose juste une stupide question sur des choses qui ne me regardent pas.

Et puis, elle fond. Ou semble fondre. Elle n’est pas aussi tendue, elle s’assoit près de moi sur les marches, pas trop près, et je jette ce qui reste de ma cigarette quand elle la regarde avec insistance. La Princesse est calme dans ses bras, en train de jouer avec le doigt de sa mère qu’elle a capturé dans son petit poing.

“Il n’y a pas grand chose d’autre que je sois capable de faire”, commente-t-elle d’un air fatigué alors qu’elle s’appuie contre la rampe. « Pas sans un quelconque diplôme. Et j’ai droit à quelques cents de plus de l’heure tous les six mois. »

« Pourquoi est-ce que tu ne retournes pas à l’école ? »

D’une main, elle est en train de caresser les doux cheveux du bébé à présent, et je dois me forcer pour ne pas les regarder.

“J’y suis retournée. Et puis, je suis tombée enceinte. Mes priorités ont changé, et j’ai laissé tomber mes cours. »

Je me tourne un peu, pour reposer mon dos contre la rampe, et je la regarde, essayant de lire entre les lignes. Et puis, je comprends.

« L’autre con est parti quand tu lui as dit, hein ? »

Dawn a mentionné le fait que le gars a vécu avec elles pendant un temps, mais elle n’a jamais expliqué quand – ou pourquoi – il est parti. Elle a dit que ce n’était pas ses affaires de le raconter, et que je devrais demander à sa sœur si je voulais savoir. J’ai dit que ça ne m’intéressait pas bien sûr, puisque je lui ai fourni le même mensonge qu’à la Tueuse sur le fait que je ne l’aimais plus. Mais j’ai compris maintenant, sans avoir eu à le demander directement. Et j’espère presque pour l’autre con que nous ne nous croiserons plus, parce que ça risquerait d’être très douloureux pour lui.

“Il ne voulait pas d’un enfant. Pas encore. Alors ouais, il est parti. Et bon débarras.”

Elle essaie de faire bonne figure, souriant un peu quand elle termine, mais ça a dû lui faire du mal. Ou il n’y aurait pas ce regard triste dans ses yeux.

“J’y retournerai pour avoir un diplôme par la suite », elle continue comme si elle voulait éloigner le sujet de l’autre con. « Mais maintenant, ce n’est pas possible. »

Je ne demande pas pourquoi ce n’est pas possible. Aucune des filles Summer ne l’a dit sans détours, mais j’ai ce sentiment que l’argent est une denrée rare par ici. C’est probablement pour ça que la Tueuse a été si touchée quand j’ai acheté quelques trucs. Il vaut mieux changer de sujet.

« Quel genre de diplôme ?”

Je peux difficilement le croire. Nous avons en fait une conversation civilisée. Moi et la Tueuse. Qui aurait pu penser que nous pouvions échanger plus de trois mots sans commencer à crier ?

“Je ne suis pas sûre”, dit-elle après une seconde. « Mais je pense à quelque chose comme un job de conseillère, dans une école peut-être. J’en ai vu tellement, je pourrais dire honnêtement aux gamins que j’ai été à leur place.”

Et le sourire s’éclaire juste un peu, et c’est vraiment, vraiment sympa.

« Oh, vous êtes là !”

Dawn sort de la cuisine, et sa bouche porte des traces suspicieuses de chocolat.

“Hey ! Pas touche à mes brownies !”, je proteste, plus pour la forme que parce que je m’en soucie réellement.

“Tu as fait ça ?”, répond-t-elle surprise. « Tu es vraiment doué avec tout ce qui concerne le chocolat, hein ? Il faudra que tu me montres. »

Et là dessus, elle retourne à l’intérieur et prend une main pleine de mes douceurs avant de ressortir. Je lui lance un regard moqueur, et elle me sourit simplement.

“Est-ce que tu les as goûtés Buffy ? Ils sont vraiment excellents. »

Je suis sur le point de protester à nouveau, mais c’est alors que Buffy accepte un carré de sa sœur, et confirme que c’est réellement bon. Si bon qu’elle en prend un autre. Et ce n’est pas important maintenant, et je ne dirai rien. Elles peuvent même tout finir si elles veulent.

“Ca prouve seulement que mon idée est carrément brillante”, dit Dawn soudainement bondissant en bas des marches pour se tenir devant la Tueuse et moi.

“Quelle idée ?”, demande-t-elle clairement amusée par les singeries de sa jeune sœur.

“Et bien, j’étais en train de penser au boulot que dans une semaine, je recommencerai l’école, et nous aurons alors besoin de quelqu’un pour s’occuper de Maryan. Et je pensais aussi que la nouvelle crypte de Spike craint totalement. Alors voilà. Il pourrait rester ici, et avoir une vraie maison sans avoir à payer un loyer, et Maryan aurait quelqu’un pour s’occuper d’elle. Je suis sûre que nous pouvons nettoyer la cave, et il y a un lit de camp en bas, ça ne peut pas être pire qu’un sarcophage. Alors, qu’est-ce que vous en pensez tous les deux ? »

Elle a ce large sourire plaqué sur son visage alors qu’elle nous regarde et attend notre réponse, en même temps qu’elle est très fière d’elle-même pour avoir pensé à ça.

Ce que j’en pense ? Je ne sais pas. Qu’est-ce que je suis supposé penser ? Je me tourne pour regarder Buffy, et son visage doit je pense ressembler assez au mien. Surpris. Perplexe. Et très incertain.

“Ca ne va pas marcher”, je dis avant que la Tueuse ne puisse exprimer la même chose en termes moins gentils. « Je n’ai aucune idée de comment on s’occupe d’un bébé. Et je ne suis pas une baby-sitter. Je suis un vampire, tu te souviens ? »

Ma demi portion lève les yeux au ciel. Ca fait très, très longtemps qu’elle ne croit plus à mon excuse de « vampire ». Ca doit avoir quelque chose à voir avec ce souvenir – nous savons tous les deux que c’est juste une ruse des moines, mais savoir ça ne change rien – de moi l’aidant à sortir des griffes d’Angelus quand j’étais coincé dans un fauteuil roulant et qu’elle avait servi d’appât pour la Tueuse. Le faux souvenir me dit que j’ai fait ça juste pour mettre en rogne Angelus, mais tout ce qu’elle sait, c’est que je l’ai aidée.

“Il y a trois mois, je ne connaissais rien aux bébés non plus”, dit-elle croisant ses bras de cette façon qui veut dire ‘j’aurais le dernier mot quoi que tu puisses dire’. « Tu apprendras. On te montrera. N’est-ce pas Buffy ?”

Intelligente la gamine. Maintenant, elle essaie de mettre sa sœur de son côté. Sauf que je doute que la Tueuse prenne son parti à ce sujet. Il y a seulement quelques minutes, elle était en colère parce que j’ai payé pour quelques trucs, pourquoi accepterait-elle mon aide maintenant ?

“Tu ne peux pas imposer à quelqu’un de s’occuper d’un bébé Dawnie », dit-elle gentiment. « Je suis sûre que Spike a mieux à faire de ses journées…”

“Comme quoi ?”, Dawn l’interrompt avec un reniflement. « Dormir ? Regarder Passions ? Dans une crypte miteuse qui n’a même pas l’électricité pour une télé ou un frigo ou un accès à l’eau ?”

“Hey, je t’ai dit que c’était seulement temporaire”, je sens nécessaire de protester. « Je cherche quelque chose de mieux… »

“Et bien, je suggère quelque chose de mieux. Quelque chose qui vous aiderait tous les deux, si vous n’étiez pas tous les deux aussi aveugles pour le voir ! »

Et là dessus, elle entre en martelant des pieds.

Buffy et moi sommes silencieux pendant un long moment, tous les deux perdus dans nos pensées. C’est vraiment une idée stupide. Oui, j’ai besoin d’un nouvel endroit, mais la cave de la Tueuse n’est pas exactement ce à quoi je pensais. Cependant, je dois admettre que ça ne serait pas si mal. Toutes les commodités auxquelles je commençais à m’habituer, plus mes femmes préférées… Bien sûr, être si proche de la Tueuse tout le temps est certainement une bonne manière de devenir plus fou que Dru en quelques jours seulement. D’un autre côté, c’est terriblement tentant. L’autre partie de l’offre, cependant, est moins ambiguë. Moi, prendre soin d’un bébé ? Risible.

Je la regarde, et je ne peux m’empêcher de remarquer un petit froncement de sourcils alors qu’elle m’observe. Je me demande ce qu’elle est en train de penser, et elle répond à ma question silencieuse par une des siennes.

“Est-ce que tu le ferais ? Si tu savais comment faire avec un bébé, est-ce que tu l’envisagerais ? »

Je la regarde, fronçant légèrement les sourcils. Où veut-elle en venir ? « Est-ce que tu l’envisagerais ?”, je lui renvoie. « Est-ce que la Tueuse vivrait vraiment avec un vampire sous son toit ? Est-ce qu’elle laisserait son enfant aux bons soins d’un vampire pendant toute la journée ? »

Un coin de ses lèvres s’élève en un étrange sourire.

“Si tu ne l’as pas encore remarqué”, dit-elle, ses yeux sur la Princesse, “pour une raison étrange et inconnue, cette Tueuse fait en fait confiance à ce vampire. Ca doit avoir un rapport avec le fait qu’il fait partie des gentils. »

“Hey !”, je fais objection immédiatement. « Je ne suis pas… »

Elle lève ses yeux et ses sourcils, me défiant de prétendre être autre chose que gentil. Est-ce que je suis un gentil ? Je n’ai pas tué depuis des années, mais ça ne veut pas vraiment dire quelque chose, si ? D’abord, il y avait la puce, m’empêchant de blesser quelqu’un, et maintenant la Tueuse le fait sans même savoir qu’elle le peut.

“Je te fais confiance”, elle répète. « Et j’espère vraiment que tu ne me le feras pas regretter. »

Prenant la Princesse sous les bras, elle me la tend, et la gamine me regarde avec des yeux aussi grands et bleus que le ciel, d’aussi loin que je m’en souvienne.

“Je ne sais pas…”, je commence, essayant de ne pas paraître paniqué à l’idée de la tenir, et lui faire du mal sans le vouloir.

“Alors, apprends”, elle me coupe doucement. « Si tu veux le job, tu as à peine plus d’une semaine pour apprendre avant que Dawn ne commence l’école. »

La question est, est-ce que je veux le job ?

La réponse est effrayante.


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MessagePosté le : 29 Mar 2004 22:43
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Continue, je veux ma dose .... :smile: :D

*Et toi casse toi, 60 s .... * :boude:
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MessagePosté le : 08 Avr 2004 23:08
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INTERLUDE

“Tu y es, voilà. Tiens sa tête… Oui, comme ça. Bien. »

“Je ne crois pas que je puisse le faire.”

“Bien sûr que si. Tu vois, tu y arrives déjà. »

“Et si je la casse ?”

“La casser ? A moins que tu aies prévu de la laisser tomber, je crois qu’elle ira bien. Une chose cependant. Ne la secoue jamais. Jamais. Même si elle pleure toutes les larmes de son corps et te rend fou, mets-la juste dans son berceau ou sa chaise et calme-la.”

“Pas la secouer, enregistré. Je suis habitué à des lamentations continuelles, alors ça ne devrait pas être un problème. »

“Tu es habitué à… Laisse tomber, je ne veux pas savoir.”

Pause.

“Mais… et si je la laisse tomber ? Je veux dire, pas intentionnellement ou quoi que ce soit mais hey, ça peut arriver, et puis… »

“Et puis tu es censé avoir des réflexes et une vitesse de vampire. Utilise-les, Big Bad. »

Ronchonnement.

“Tu vois, elle t’aime déjà. Elle est toute souriante. »

“La Tueuse… est-ce que tu sens ça ?”

“Sentir quoi ? Oh. Ca. Je crois que c’est l’heure d’apprendre à changer une couche. »

“D’accord, je démissionne. En aucune manière… »

« Lâcheur. »

“Comment tu m’as appelé la Tueuse ?”

“Je t’ai traité de lâcheur. Le Big Bad a peur d’un bébé de trois mois. Attends que je le dise à Clem. »

Grognement.

“Tu. Ne. Le. Dis. A. Personne. Il me reste encore un peu de réputation, je n’ai pas besoin que tu me fasses passer pour une pédale. »

« Ok. Je ne le dirai à personne. Sauf aux Scoobies, ils doivent savoir. »

Soupir.

“Bien. Mais à personne d’autre. A aucun démon. Et surtout pas à Clem, la ville entière serait au courant en deux heures. »

“D’accord, allonge-la. Là. Déshabille-la. Doucement… Quand tu dis à aucun démon… Est-ce que tu sais qu’Anya est à nouveau un démon vengeur ? Elle fait toujours partie du Scooby Gang cependant. »

“C’est vrai ? J’aurais adoré voir la tête de Harris quand il a découvert que sa chère femme… »

“Ils ne se sont jamais mariés. Maintenant tu mets les côtés…”

“Est-ce qu’ils n’étaient pas censés se marier ? Eww… »

“Ils ne sont pas allés jusqu’au bout. Alex a en quelque sorte changé d’avis. Puis Anya est redevenue un démon. Et maintenant il a à nouveau changé d’avis et ils sortent ensemble. Bien, tu mets la couche sale là-dedans, les propres sont juste là, nettoie ses fesses… »

“Je savais qu’un jour je paierais pour un siècle de chaos, mais je m’attendais à ce que ce soit après que je sois réduit en poussière, pas avant.”

“Oh, la ferme. Si tu crois que c’est difficile, attends… »

Pause.

“Attendre quoi la Tueuse ? Je ne suis pas sûr que je vais aimer ce job. Pas du tout sûr. Vivre dans une cave ne vaut pas cette torture. »

“Peu importe. Maintenant, tu prends une nouvelle couche… voilà. Tu es sûr que tu n’as jamais fait ça avant ?”

“J’en suis certain, je m’en rappellerais sinon.”

“Ca doit être naturel alors.”

“Soit ça, ou il regarde trop la télé. Alors, mon idée n’était pas si mauvaise, hein ?”

“C’est juste un essai demi-portion. Je ne dis pas que je garderai le job plus de deux heures. »

“Ouais, bien sûr. Contente que tu restes cependant. Je vais commencer à nettoyer la cave un peu. »

“Merci chaton.”

“Merci Dawnie.”

“Bien. Elle est propre, et maintenant ?”

“Et bien, tu la rhabilles.”

Maladroitement.

“C’est bizarre. Tu la déshabilles en deux secondes pile, mais tu ne peux même pas trouver le bon côté de ses vêtements maintenant. »

“Ouais, et bien, j’ai plus d’expérience dans le fait d’enlever les vêtements des femmes que de… Ow ! Bon sang, c’était pour quoi ça ?”

“N’ose surtout pas de faire des stupides plaisanteries comme ça sur ma fille, espèce de, espèce de… pervers !”

“Allez amour, je ne pouvais pas laisser passer une si belle perche. Voilà. Toute belle à nouveau. Alors, j’ai réussi mon examen ? »

Ronchonnement.

“Descendons à la cuisine. Je te montrerai comment préparer un biberon. »

“Bien. Tiens, tu veux la prendre ?”

“Non, c’est ton boulot à présent. Tu la portes. Comme je t’ai montré. Voilà. »

“Tyran.”

“Tiens, merci pour le compliment. Ok. La poudre pour bébé est ici, l’eau est à côté. Utilise seulement les bouteilles, pas l’eau du robinet. Les bouteilles sont là, tu sais comment utiliser le micro-ondes. Ca de poudre, puis l’eau, tu remues, puis tu réchauffes en mettant le temps programmé. Si tu oublies, les indications sont juste là sur le côté de la boîte. »

« Ca n’a pas l’air trop compliqué. »

“Je te noterai le nombre de fois où tu es censé lui donner à manger. Tiens, prends le biberon. Toujours vérifier la température du lait d’abord, au cas où ce serait trop chaud. Tu ne veux pas la brûler. Tu en mets juste un peu sur ta main. Mais tu n’as pas de température corporelle alors je ne sais pas… »

« Trente sept. »

“Trente sept quoi ?”

“C’est la température du lait. A un degré de plus ou de moins près. »

“Tu peux dire…? Ok, quoi que ce soit, ça marche. Essaie de lui donner. Elle n’a pas fini son dernier biberon, alors elle voudra certainement celui-là. Voilà. Tu vois, ce n’est pas si difficile. »

“Si tu le dis. Il faudra que tu me mettes tout ça par écrit. Au cas où j’oublie quelque chose. »

“D’accord, je le ferai.”

“Alors, quoi d’autre ?”

“Quoi d’autre ? Et bien, pas grand chose en fait. Elle a besoin de beaucoup de sommeil, donc ça occupe beaucoup de temps.”

“Et si elle pleure ? Qu’est-ce que je fais ? »

“Ca dépend pourquoi elle pleure. Soit elle a faim, ses couches sont sales, elle veut de l’attention, ou… Oh, tiens. Si elle est très grincheuse, ça peut être parce qu’elle fait ses dents. Tu peux lui donner cet anneau pour les dents, le froid aide, ou il y a ce gel dans la salle de bain, je te montrerai plus tard. »

Silence.

“Elle est belle, n’est-ce pas ?”

“Hmmm?”

“Je crois que le Big Bad a un faible…”

Grommellement.

“Certainement pas. C’est juste un job.”

“Si tu le dis.”

« Oui, je le dis. »

“Bien, pas besoin d’être hargneux. Alors, tu veux ce ‘job’ ? »

“Je crois. Au moins je peux essayer. Voir si ça marche.”

“Tu veux dire, voir si nous pouvons vivre sous le même toit sans nous entretuer ? »

« Ca aussi. »

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MessagePosté le : 21 Avr 2004 22:02
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CHAPITRE 19 – UN ECHANGE DE BONS PROCEDES

Deux jours après les faits, je ne suis pas sûre ce qui me surprend toujours le plus. Que j’ai demandé à Spike de vivre avec nous, ou qu’il ait accepté.

Quand Dawn l’a suggéré, ma première réaction instinctive était de dire que c’était ridicule. Je sais qu’elle l’aime beaucoup – trop, il semble parfois – et qu’elle ne pense pas à lui en tant que vampire. Mais c’est toujours ce qu’il est, rien ne peut changer ça. Ne pas tuer des gens, ne pas vouloir tuer la Tueuse, c’est vraiment inhabituel, mais ça ne fait pas moins de lui un vampire. Et il se sentirait sans aucun doute insulté si je disais le contraire.

Mais ensuite, j’ai réalisé quelque chose après qu’elle nous ait quittés pour aller bouder ailleurs. J’étais en train de le regarder, et j’ai eu soudainement comme une révélation. C’est un vampire, oui, mais ce n’est pas tout ce qu’il est. Il est bien plus que ça. Il y a un homme caché derrière la bravade de démon, un homme dont je n’ai qu’un aperçu, mais je sais que c’est cet homme qui m’aimait, c’est cet homme qui a décidé de ne pas tuer d’humains et de m’aider à patrouiller, c’est cet homme qui joue le rôle du grand frère pour ma petite sœur. C’est cet homme à qui je fais confiance.

Je ne sais pas pourquoi, ou même comment, mais Spike est capable de dépasser le démon et atteindre ce qui reste de son humanité. J’aurais pensé que c’était quelque chose lié à l’âme – après tout, il ne restait plus de trace d’Angel quand son âme a pris des vacances. Mais pour Spike, c’est différent. Spike en lui-même est différent.
C’est pourquoi je peux et je lui fais confiance. Et c’est probablement la principale raison pour laquelle je lui ai offert un endroit pour vivre en échange de quelques heures de baby-sitting. L’autre raison est qu’il n’y avait tout simplement pas d’autre solution. J’ai passé trop d’heures à me faire du souci là-dessus pour ne pas être sûre de ça. Je n’ai pas les moyens de payer une baby-sitter ou une nourrice, et demander de l’argent à quelqu’un est au-delà de mes forces. Donc, voilà, cet échange de services semble être une bonne solution – aussi longtemps que je ne m’attarde pas sur le fait qu’il soit un vampire.

Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’il accepte si facilement cependant. Parce que, comme il l’a fait remarquer, il n’a aucune expérience d’aucune sorte avec les bébés – au moins, aucune dont je veux avoir connaissance. Parce qu’une cave n’est pas tellement mieux qu’une crypte, aussi pouilleuse que cette crypte puisse être. Parce que vivre avec la Tueuse doit être plutôt vers la fin de la liste des choses marrantes à faire pour un vampire. Et pourtant, il a accepté. Il ne s’est pas étendu mais il a accepté. Il a pris Maryan dans ses bras, je lui ai montré comment la tenir mieux, et il paraissait si anxieux à l’idée de faire quelque chose de travers que ça en était presque touchant. Il a toujours ce même regard, deux jours après, mais il s’en sort bien avec elle. Il apprend vite, ce qui quelque part ne me surprend pas vraiment. Il se pince toujours le nez avec dégoût d’une manière plutôt mignonne quand ses couches ont besoin d’être changées, et il se plaint toujours du manque de respect dû à son statut de Maître Vampire et comment la Tueuse a trouvé un nouveau moyen pour rendre sa vie misérable. Mais malgré tous ces ronchonnements et protestations, j’ai ce sentiment que ça ne le dérange pas du tout de prendre soin de Maryan. Il a ce petit sourire quelquefois quand il la regarde en pensant que personne ne peut le voir. Et alors je sais que j’ai eu raison de foncer et de suivre l’idée de Dawn.

Dawn, qui en ce moment me regarde avec cet incroyable air satisfait et supérieur. Je suis rentrée du boulot pour les trouver, elle et Spike, sur le canapé, en train de regarder un film, avec Maryan endormie dans ses bras. Je suis montée pour ma douche post boulot graisseux, et maintenant que je brosse mes cheveux, Dawn est appuyée contre ma porte, avec cet air satisfait sur son visage.

« Tu pourrais au moins me remercier », dit-elle enfin.

“Pour quoi ?”

“Pour avoir suggéré qu’il vive avec nous. Tu dois admettre que c’est la meilleure chose qui nous soit arrivée depuis que Maryan est née. »

Oui, il est probablement la meilleure chose qui nous soit arrivé. Mais même si je le pense aussi, je ne vais pas lui donner la satisfaction de l’admettre. Personne n’a le droit d’avoir un air si suffisant.

“C’est un échange de bons procédés”, je lui fais remarquer. « Il ne le fait pas par pur bon cœur non plus, tu sais. »

Elle secoue la tête alors qu’elle me tourne le dos. « Après tu diras que tu n’en as rien à faire qu’il vive ici et que tu ne t’habilles pas mieux que les derniers mois. »
Ma brosse s’arrête au milieu de mes cheveux alors que je regarde l’endroit où elle vient de disparaître. Qu’est-ce que c’était supposé vouloir dire, ‘je m’habille mieux que les derniers mois’ ? Pas du tout. Elle s’imagine des choses. Pourquoi ferais-je une telle chose ?

Tara et Willow sont passées hier, les marraines sorcières, comme elles se sont surnommées, pour voir leur petite fille préférée, et pour me voir aussi. Leurs regards quand elles ont vu Spike dans la cuisine valaient tout l’or du monde. Je n’avais pas eu le temps de leur dire pour notre arrangement, et elles étaient sidérées, c’est le moins qu’on puisse dire. Elles ont à nouveau proposé de faire du baby-sitting, si ça pouvait me mettre plus à l’aise mais elles savent aussi bien que moi qu’avec leurs cours, ce serait plutôt difficile de mettre en place un planning. Et puis, je ne suis pas sûre que je me sentirais plus à l’aise si c’était elles qui s’occupaient de Maryan. Comment le pourrais-je, puisque je ne me sens pas mal à l’aise maintenant ?

Elles ont été sympas avec Spike, une fois que le choc initial fut passé. Elles ont essayé de parler un peu avec lui, mais il n’a pas eu l’air très intéressé. Il était plutôt froid avec elles, ce qui m’a plutôt surprise parce que je pensais qu’il les appréciait, et puis il s’est littéralement envolé et s’est enfermé à la cave. Ce qui était plus bizarre encore, parce qu’il ne passe pas beaucoup de temps en bas, il préfère davantage être devant la télé ou sur le porche derrière la maison, puisque c’est le seul endroit où il a le droit de fumer. J’ai essayé de le convaincre d’arrêter complètement, mais il a dit clairement que c’était une chose que je ne verrai pas de mon vivant. Il peut être tellement têtu parfois, ça me rend dingue.

Et à d’autres moments, il est tellement gentil que c’est presque difficile de se souvenir qu’il n’est plus amoureux de moi. Comme la première nuit, il a dit qu’il allait patrouiller pour moi, comme ça je pourrais rester à la maison et être avec Maryan pour changer. Je crois qu’il savait que j’étais encore endolorie du combat de la nuit précédente. Mais c’était aussi sympa de ne pas avoir à la laisser, puisque la dernière fois où j’étais allée patrouiller, elle avait fini à l’hôpital. Et il se souvenait de ça aussi je suis sûre.

Je crois que c’est mieux comme ça qu’il ne m’aime pas. Les choses auraient été trop embarrassantes dans le cas contraire.

Oui, c’est certainement mieux.

Même si j’aurais pu m’y habituer.

***

Je suis dans la cuisine quand elle descend après avoir pris sa douche. Il faut que je m’occupe quand je sais qu’elle est là-haut, ou mes pensées me rendent fou. Rien que de penser à elle sous le jet d’eau chaude, le savon caressant sa peau dorée… euh…, il faut que j’arrête de penser à ça. De penser à elle. Pas maintenant. Ce n’est pas prudent de penser à elle maintenant. Garde ça pour plus tard mon gars.

Je m’efforce de concentrer mes pensées sur ce que je suis en train de faire manuellement, c’est-à-dire couper en petits dés des légumes. Personne ne sait, sauf les Summers, que je suis capable de faire une telle chose. Mon image de Big Bad est déjà en assez mauvaise posture sans en rajouter. Je sais cuisiner. Et alors ? Les journées sont longues quand votre lit est occupé par une lunatique qui délire pendant des heures sur les étoiles, le vent et ses poupées. J’aimais Dru plus que ma vie, c’est vrai, mais quand même, il y avait une limite aux délires que je pouvais endurer avant de devenir aussi cinglé qu’elle. Alors, j’ai trouvé des moyens pour m’amuser. Il n’y avait pas de télé en ce temps-là, et les livres n’étaient pas toujours à disposition quand nous… ‘empruntions’ une maison. Mais il y avait toujours une cuisine, et généralement assez de nourriture pour que je m’entraîne. Je ne peux pas dire que c’était toujours mangeable, mais après quelques décennies, je suis devenu plutôt bon, si je puis dire.

Rassemblant les poivrons coupés en dés dans le creux de mes mains, je me retourne pour les jeter dans la poêle avec les carottes déjà prêtes. J’hésite juste pendant un instant, parce que je peux soudainement la sentir dans la pièce avec moi, mais finalement je continue comme si je ne l’avais pas remarquée, utilisant une cuillère en bois pour remuer les carottes et les poivrons, avant de baisser un peu le feu.

« Tu as demandé à Dawn d’aller acheter plus de trucs ? », arrive le commentaire dans un soupir.

Je me retourne pour la regarder. Elle est sur un des tabourets du bar, les coudes sur la table, la joue contre un de ses poings fermés, paraissant plus agacée qu’en colère. Il y a du progrès.

“Les mots-clés sont en fait ‘m’a acheté’ la Tueuse. Peut-être que tu aimes vivre d’amour et d’eau fraîche, mais j’apprécie un bon repas de temps en temps moi.”

Des petites rides apparaissent sur son front alors que je commence à couper les feuilles de basilic, et elle en prend une, la porte à son nez et la renifle doucement. Je dois me retenir pour ne pas sourire.

“Tu n’as même pas besoin de manger de toute façon”, dit-elle en haussant les épaules. « Pas ce genre de nourriture au moins. »

“Je n’ai pas besoin, donc je ne devrais pas ?”, je demande levant un sourcil interrogateur.

“Ce n’est pas ce que j’ai dit. C’est juste que… »

Je rassemble les morceaux de feuilles parfumées, les ajoute à mes légumes, remue un peu, et elle n’a toujours pas fini.

“C’est juste que quoi ?”, je demande alors que je m’appuie contre le comptoir et que je la regarde s’agiter un peu.

Elle hausse à nouveau les épaules. « Je n’ai jamais vu Angel manger quoi que ce soit, alors j’ai pensé que ce n’était pas agréable pour les vampires de manger de la nourriture humaine. »

Je ne peux pas m’en empêcher, en entendant le nom de l’autre tapette, mon corps devient tendu de lui-même. Elle devait le mentionner celui-là, hein ? Je lui tourne le dos à nouveau, et m’occupe en remuant les légumes.

“Le problème d’Angel”, je commence, et je déteste entendre ma voix prononcer son nom, “ n’est pas qu’il n’apprécie pas la nourriture humaine. C’est qu’il pense qu’il ne mérite pas de l’apprécier. Ca ne va pas avec sa condition de martyr et cette foutue expiation. Pauvre con. »

Essayant de ne pas me renfrogner trop, je vais vers le frigo, en sors le poulet que j’ai demandé à ma demi-portion d’acheter et reviens au plan de travail. Je coupe et découpe, et non, je ne m’imagine pas que c’est la chair de cet idiot que mon couteau est en train de couper. Pas du tout.

“Pourquoi est-ce que tu le détestes tant ?”, demande-t-elle tout à coup.

“Tu veux les raisons par ordre d’importance ou chronologiquement ?”, je réponds instantanément, impassible.

Elle sourit lentement. « Tant que ça ? »

“Oui la Tueuse, tant que ça. Et est-ce qu’on peut parler d’autre chose ? »

“Bien sûr. Peu importe. Qu’est-ce que tu cuisines ?”

Ah ah… Le poisson a finalement mordu à l’hameçon.

“Ma toute nouvelle spécialité. Je te dirai son nom aussitôt que je l’aurais trouvé.”

Elle étouffe un petit rire alors que je jette les morceaux de poulet dans la poêle avec les légumes. Je lave mes mains, puis j’attrape la bouteille de sauce teriyaki sur le plan de travail et j’ajoute une quantité généreuse au mystérieux plat. Ca sent plutôt bon. Dawn a dit que la grande sœur aimait cette sauce, nous allons voir bientôt si c’est suffisant pour qu’elle cède à la tentation. Je la rendrai un peu moins squelettique si c’est la dernière chose que je peux faire.

Alors que je remue le fond de la poêle, il y a une question qui occupe toujours mon esprit, et finalement je laisse tomber et je la pose, même si je suis celui qui a demandé à changer de sujet.

« Tu l’aimes toujours ? »

Ma voix est neutre. Rien qui ne laisserait entendre que je suis plus intéressé par la réponse que je ne devrais. Elle ne demande pas de qui je parle ; elle n’en a pas besoin, et ça me prouve bien à quel point elle se fiche des autres abrutis qui sont passés dans sa vie.

“Oui et non”, dit-elle après quelques secondes très silencieusement. « Je ne pense pas avoir cessé complètement de l’aimer, parce qu’il était le premier homme que j’ai aimé. Mais j’ai grandi. J’ai changé, et il a changé aussi. Il n’est plus ce que je veux ou ce dont j’ai besoin. »

Je comprends trop bien ce qu’elle veut dire parce qu’une part de moi aime toujours Dru, même si je ne retournerai pas avec elle pour tout le sang du monde. Et ce serait facile, si facile, de lui demander maintenant ce qu’elle veut et ce dont elle a besoin. Mais je ne peux pas lui demander ça. Ce serait trop, comme montrer un intérêt pour elle plus que simplement amical. Alors, je me contente de remuer la cuillère dans la poêle, essayant pendant une minute de calmer mes pensées. Non, il n’y aura aucune tentative de séduction. Ce n’est pas pour ça que je suis là. Et je ne ferai rien qui pourrait gâcher cette étrange amitié que nous avons à présent. C’est un peu comme quand ils l’avaient ramenée, et qu’elle cherchait ma compagnie parce qu’elle ne pouvait pas leur parler. Tout est parti en vrille après cette fichue chanson et ce foutu baiser – si je m’étais contenté de la boucler, elle ne se serait pas sentie coupable de passer du temps avec moi, ne m’aurait pas dit de partir. Je ne lui donnerai pas une raison de me renvoyer à nouveau.

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MessagePosté le : 01 Mai 2004 23:12
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CHAPITRE 20 – NEGOCIATIONS

Oh oh… peut-être que je n’aurais pas dû mentionner le nom d’Angel. Toute la bonne humeur de Spike semble s’être dissipée soudainement.

“Le problème d’Angel”, dit-il, oh si froidement, “n’est pas qu’il n’apprécie pas la nourriture humaine. C’est qu’il pense qu’il ne mérite pas de l’apprécier. Ca ne va pas avec sa condition de martyr et cette foutue expiation. Pauvre con. »

Je le regarde arpenter la cuisine, et je peux voir la tension dans son cou. Et quand il retourne au plan de travail et qu’il commence à découper la viande qu’il a sortie du frigo, on dirait qu’il est en train de penser qu’il assassine quelqu’un, voyant comment il tient ce couteau. Et j’ai une petite idée de qui il s’agit.

Ok, Angelus a semé la pagaille entre Spike et Dru, je le sais, j’étais là, j’ai entendu l’histoire, et c’est pour cette raison qu’il m’a aidée cette première fois avec Acathla. Mais ça ne peut pas être la seule raison – je veux dire, la dernière fois que Dru était en ville, Spike était prêt à la réduire en poussière, donc il est passé au-dessus… Attends une minute, il a dit qu’il ne tuerait pas quelqu’un qu’il aimait – a aimé. Alors pourquoi était-il… Oh… Etait-ce si important, pour lui, que je le croie quand il disait qu’il m’aimait ? Bien sûr que oui. Et tout ce que j’ai fait, c’était refuser d’admettre qu’il pouvait même aimer. Tout ce qu’il voulait c’était un peut-être, et je…

Bien, arrêtons là. Mauvaises pensées. Pas saines du tout.

“Pourquoi est-ce que tu le détestes tant ? »

Voilà, c’est plus sain. Tellement plus sain.

Sa réponse est immédiate. “Tu veux les raisons par ordre d’importance ou chronologiquement ?”

On dirait qu’il ne va pas répondre du tout à cette question. Mais en fait, ce n’est pas vraiment mes affaires, non ? Beaucoup de choses touchant à Spike appartiennent à cette catégorie – pas mes affaires.

« Tant que ça ? »

“Oui la Tueuse, tant que ça. Et est-ce qu’on peut parler d’autre chose ? »

“Bien sûr. Peu importe. Qu’est-ce que tu cuisines ?”

Ca commence à sentir vraiment bon. Les brownies l’autre jour étaient excellents, je me demande si ce sera aussi bon.

“Ma toute nouvelle spécialité. Je te dirai son nom aussitôt que je l’aurais trouvé.”

C’est marrant, il n’a pas besoin de manger – au moins, pas ce genre de nourriture – et pourtant il sait faire la cuisine, assez pour expérimenter et on dirait qu’il sait ce qu’il fait. Et moi, qui ai besoin de manger, je peux à peine faire une omelette pour sauver ma vie. Je me souviens des bons repas que maman avait l’habitude de… oh, est-ce que c’est de la sauce teriyaki qu’il met dedans ?

« Tu l’aimes toujours ? »

La question inattendue me fait sursauter, et ce d’autant plus qu’il vient juste de demander de ne plus parler d’Angel et puis parce qu’il a l’air si… désinvolte, comme s’il était juste en train de faire la conversation. Mais ce n’est pas vraiment le genre de question que tu poses si tu n’es pas intéressé par la réponse, non ?

“Oui et non. Je ne pense pas avoir cessé complètement de l’aimer, parce qu’il était le premier homme que j’ai aimé. Mais j’ai grandi. J’ai changé, et il a changé aussi. Il n’est plus ce que je veux ou ce dont j’ai besoin. »
Et là, la question serait, de quoi ai-je besoin ? Qu’est-ce que je veux d’un homme, d’une relation ? Si seulement je le savais. Je n’en suis plus sûre. Mes deux dernières relations sérieuses étaient avec des hommes prévenants, qui me traitaient bien, que j’ai essayé de traiter aussi bien – et pourtant, je n’étais amoureuse ni de l’un, ni de l’autre. J’avais des sentiments pour eux, oui, mais ce n’était pas de l’amour. J’ai essayé de faire en sorte que ce soit de l’amour, essayé que ça marche, mais ça n’a pas marché. Riley pensait que je n’étais pas assez engagée avec lui. Richard a eu peur parce que j’étais prête pour un véritable engagement et il ne l’était pas.

De quoi ai-je besoin… En premier lieu et avant tout, j’ai besoin de quelqu’un qui pourrait accepter qui je suis. Et qui je suis est une mère célibataire, la tutrice légale d’une ado, et la Tueuse en charge d’une Bouche de l’enfer. J’ai besoin de quelqu’un qui pourrait me fait rire à nouveau. Qui pourrait être fort quand je vais mal, mais qui ne se sentirait pas menacé quand je suis forte à nouveau. J’ai besoin de quelqu’un qui aurait besoin de moi aussi. J’ai besoin…

Zut, à cet instant, j’ai besoin de ce qui sent si bon ! Mon estomac me rappelle plutôt douloureusement que je n’ai rien mangé depuis le petit déjeuner.

“Ca sent bon jusque dans ma chambre !”, s’exclame Dawn alors qu’elle bondit littéralement dans la cuisine. « Qu’est-ce que tu prépares ? »

Elle s’assoit près de moi sur un tabouret, comme si elle attendait d’être servie, et regarde Spike impatiemment quand il se tourne vers nous. Vu comment il s’est plaint quand on a mangé tous ses brownies, je ne pense pas qu’il ait très envie de partager cette fois. Ce qui est vraiment dommage…

“Ca n’a pas encore de nom. Tu en veux ? »

Hey ! Je suis là depuis plus longtemps qu’elle ! Pourquoi est-ce qu’elle pourrait goûter et pas moi ? C’est pas juste.

“La Tueuse ? Ca ne te dérange pas si la demi-portion goûte mon plat, n’est-ce pas ? »

Hein ? Pourquoi est-ce que… Oh, bien, je lui ai dit que nous n’avions pas besoin de son aide, n’est-ce pas ? Moi et mon grand clapet…

« Non, bien sûr, pas de problème.”

Il me regarde en biais alors qu’il pose une assiette pleine devant Dawn. Ca sentait bon mais ça a l’air encore meilleur, et je salive rien qu’à regarder son assiette. Spike s’assoit juste en face de nous, avec sa propre assiette, et attaque. Ils sont tous les deux en train de manger à présent, et ils ne se préoccupent même pas du fait que je suis affamée. Il ne m’a même pas demandé si j’en voulais ! C’est un homme méchant, cruel, vicieux…

“Il en reste si tu veux essayer. »

… merveilleusement adorable ! J’acquiesce avec empressement, et dans la seconde il a rempli une autre assiette pour moi. C’est aussi bon que ça en avait l’air. Assez bon pour se servir deux fois. Je crois que nous allons devoir ajouter des devoirs culinaires au job de baby-sitting de Spike. Ce serait un crime de ne pas profiter de ses talents.

***

Dawn me fait un clin d’œil alors que la Tueuse commence à manger, et j’ai du mal à contenir un sourire. L’opération ‘nourrir Buffy’, phase une, est un succès. C’est une bonne chose que la demi-portion pense comme moi que sa sœur est bien trop maigre, entre nous deux il n’y avait aucune chance qu’elle puisse résister. C’est plus qu’un succès parce qu’elle demande finalement, presque trop désinvolte :

« Alors, y’a quoi au déjeuner demain ?”

Demain c’est dimanche, et aucune de mes filles ne travaille, donc elles seront là toutes les deux pour le déjeuner. Et apparemment, je suis de corvée de cuisine. Je ne peux pas accepter trop rapidement cependant, ou alors elle pensera qu’il y a quelque chose de louche.

“Hey, je n’ai pas signé pour être cuisinier”, je me plains en y mettant un peu de cœur. « Je veux une augmentation si je dois trimer dans la cuisine.”

La Tueuse lève un sourcil interrogateur vers moi, et Dawn se contente de sourire, restant hors de la conversation.

“Une augmentation ? D’accord. Combien ça fait vingt pour cent en plus ? Si je me souviens du peu que j’ai appris en maths, vingt pour cent de rien reste rien. »

“Ah ah. Tu es si drôle. Je ne veux pas d’argent. »

Elle fait la grimace devant son assiette vide, et essaie de jeter un coup d’œil par dessus mon épaule pour voir s’il reste quelque chose dans la poêle j’imagine.

« Alors, qu’est-ce que tu veux si ce n’est pas de l’argent ? », demande-t-elle d’une manière absente.

J’attrape son assiette, me lève et je la ressers. Il y a un sourire qui menace de s’étendre sur ses lèvres quand je ramène l’assiette et que je la pose devant elle. J’attends jusqu’à ce qu’elle avale sa première bouchée – ça ne le ferait pas de la choquer et qu’elle s’étouffe – et puis je dis sur un ton des plus sérieux :

« Je veux te tabasser. »

Deux paires d’yeux grands ouverts sont soudainement posées sur moi, me fixant avec un mélange de surprise et d’incrédulité.

« Ou essayer », j’ajoute avec un large sourire.

Elles restent silencieuses et je lève les yeux au ciel. « Je veux juste m’entraîner”, j’explique enfin, et je suis un peu agacé par leurs regards soulagés à toutes les deux. « C’est dur pour un type de garder la forme quand il n’y a aucun défi dans les alentours.”

Depuis sa petite tuerie et son petit speech au bar l’autre nuit, il y a eu une grosse chute dans le nombre des démons dans le coin, qu’ils aient juste quitté la ville ou soient plus prudents quand ils sortent. Oh, il y en a toujours beaucoup à se faire durant les patrouilles bien sûr – assez pour qu’elle ait accepté ma présence sans vraiment protester – mais ils sont faciles à tuer à vrai dire, pas très intéressant.

Il y aussi le bonus que si on s’entraîne ensemble, elle aura cet entraînement dont elle a tant besoin.

“Tu veux te battre avec moi en échange de faire la cuisine pour nous ? », répète-t-elle enfin comme si elle n’en croyait pas ses oreilles.

J’acquiesce.

“Tu es bizarre”, dit-elle secouant la tête alors qu’elle retourne son attention à son assiette. « J’avais oublié à quel point. Mais si tu aimes être tabassé, ce sera un plaisir pour moi d’accéder à ton souhait.”

Ses lèvres remontent en un petit sourire en coin sur les derniers mots, et je retourne son sourire, étouffant le commentaire qu’elle n’est pas en forme pour me prendre – à moins qu’elle soit aussi en colère et déterminée que la nuit dernière chez Willy. Le regard de la demi-portion passe de sa sœur à moi, et elle secoue la tête.

“Vous êtes tous les deux bizarres”, annonce-t-elle alors qu’elle se lève et met son assiette dans l’évier. Elle commence à s’éloigner, mais je l’arrête avec un avertissement.

« Je cuisinerai, mais ne vous attendez pas à ce que je lave aussi. »

Elle soupire, et retourne à l’évier, prenant mon assiette au passage. La Tueuse n’a pas encore fini, alors je les laisse ici – je crois que j’ai entendu ma Princesse appeler.

En effet, elle est réveillée quand j’entre dans sa chambre. Elle ne pleure pas cependant, elle gazouille simplement alors qu’elle essaie d’atteindre le mobile coloré pendu au-dessus d’elle. La laissant un instant, je vais à la salle de bain et je remplis la baignoire pour bébé avec de l’eau chaude. Sa maman m’a montré comment lui donner un bain hier, je crois que je devrais aussi bien essayer de le faire par moi-même puisque ça fera partie de mes tâches une fois que je serai seul avec elle la semaine prochaine. C’est encore si étrange de penser à ça. Je vais prendre soin d’un bébé. Moi, un Maître Vampire, je vais gagner un toit – ou plutôt une cave – en gardant un enfant. Et pas juste n’importe quel enfant, mais celui de la Tueuse. Ma vie peut-elle être plus bizarre encore ?

La Princesse adore l’heure du bain. Elle fait des éclaboussures avec l’eau de ses petits poings, et je suis bientôt aussi mouillé qu’elle. Je suis toujours impressionné par le fait qu’elle soit petite et parfaite. Comme une toute petite Buffy. Je ne me suis jamais préoccupé autant des bébés avant, mais elle est en train de changer ça, avec rien de plus que quelques sourires et des babillements incompréhensibles.

Mon sens m’avertissant de la présence de la Tueuse se met à vibrer, et je peux seulement espérer qu’elle ne m’a pas entendu babiller en retour à la Princesse, je n’entendrais jamais la fin de ça. Elle ne dit rien cependant et après quelques secondes à rester debout là, derrière moi, elle s’éloigne. Par le son de ses pas, vers sa chambre. Probablement pour se changer pour aller en patrouille, le soleil va bientôt se coucher. Il est temps pour la petite demi-portion de sortir de son bain et rejoindre la grande demi-portion.

En quelques minutes, je porte précautionneusement mon précieux paquet fraîchement habillé au rez-de-chaussée, à sa tante. Dawn sourit et tend ses bras quand elle voit la gamine. Elle l’aime vraiment, même si elle a laissé entendre que les choses n’avaient pas été toujours faciles depuis que la Tueuse s’est retrouvée enceinte, loin de là. Mais qui ne tomberait pas amoureux de la Princesse ?

Une heure plus tard, la Tueuse et moi sommes en train de patrouiller dans un cimetière remarquablement calme quand elle demande, très silencieusement, presque trop même pour qu’une oreille de vampire l’entende :

“Pourquoi est-ce que tu fais tout ça pour nous ? Pour moi ? »

Ah, la question piège. Je savais que ça allait arriver, et je ne suis toujours pas sûr de savoir comment je devrais répondre. Si je réponds sincèrement, elle se fermera sans aucun doute à moi, si elle ne me demande pas carrément de déménager et de rester loin d’elle. Alors je vais contourner simplement la vérité.

« Je n’ai rien de mieux à faire. »

Elle pouffe à ça, d’une manière pas très féminine, et tourne son regard vers moi.

“Tu étais loin de Sunnydale pendant plus de deux ans. Es-tu en train de me dire que tu n’as rien trouvé pour t’occuper pendant tout ce temps ?”

Elle s’est arrêtée de marcher, et je m’arrête aussi, et je la regarde me demandant une fois de plus quoi répondre.

“Pourquoi penses-tu que j’ai bougé autant ?”, je réponds finalement. « Je m’ennuyais. Et je me sentais seul. Les vampires ne sont pas faits pour être seuls. Ici, j’ai trouvé quelque chose d’intéressant à faire de mon temps, et des gens à… »

Je ne peux pas dire aimer. Je ne dois pas dire aimer. Plus jamais.

“… des gens avec lesquels je peux être ami.”

Elle médite là-dessus pendant quelques secondes, et je peux dire que ce n’est pas terminé. Je ne veux pas en entendre davantage, je ne veux pas être piégé à en dire plus que je ne devrais pour ma sécurité. Je suis presque sur le point de m’éloigner d’elle et de ses questions agaçantes, mais pour aller où ? Je vis dans une cave, et je vais bien devoir la voir à nouveau tôt ou tard.

“Je voulais juste te dire”, dit-elle finalement, doucement, comme si elle choisissait précautionneusement ses mots, “que j’apprécie ton aide. Je sais que je ne le montre pas toujours, mais c’est vrai. Je n’aurais jamais pensé que j’aurais dit ça un jour, mais je suis contente d’être amie avec William le Sanguinaire. »

Elle m’offre un sourire en coin, et je lui retourne.

Amie. Je crois que c’est le mot le plus gentil qu’elle m’ait destiné et je n’ai jamais entendu venant d’elle.

Si seulement ça ne faisait pas si mal.


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MessagePosté le : 27 Juil 2004 13:29
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@Rowy .... Fifille, je sais que ça fait longtemps que j'étais pas venue lire la suite ... Mais 'suis là maintenant ... :D :smile:
Tu peux continuer à envoyer le reste ... :wink: :razz:
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MessagePosté le : 14 Fév 2005 17:29
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Whaouh!!!! je viens de découvrir cette fic et je suis sur le cul (sans grossièreté :wink: ).

Je suis allée sur le site de Kallysten mais mon anglais est quelque peu rouillé :oops:

Quand vas-tu poster la suite?

En tout cas merci pour ton superbe boulot de traduction
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Rowan Sexe : Féminin
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MessagePosté le : 15 Fév 2005 18:39
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Ouh là !! :gni: Il me semble que j'avais un ou deux chapitres traduits et non postés, faudra que je regarde... :D Arf, sinon, il faudrait aussi que je m'y remette, ça dérouillerait mon anglais (qui n'est pas super rouillé non plus, mais ça fait jamais de mal !! :D )

C'est un sacré boulot, c'est vrai, et j'ai pas toujours le temps et j'avoue que depuis l'arrêt de Btvs et Ats, je suis passée à autre chose et notamment à Harry Potter (quand je pense qu'il y a plus d'un an, j'avais dit à Claire que je ne tomberai jamais dans HP !! :gni: )... Bref, je vais pas commencer à raconter ma vie... :D

Mais elle était jolie cette histoire, alors je vais essayer de la poursuivre... :smile:

A part ça, comment as-tu connu le forum ? Tu aimes quoi dans la vie ?? :D
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BSEJA 
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MessagePosté le : 15 Fév 2005 21:21
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Bonjour,

je suis tombé sur cette fic sur un autre site, comme elle était incomplète (et le lien sur le site de Kallysten ne fonctionnant pas), j'ai pris l'outils google qui m'a conduit ici où j'ai découvert la suite de ta traduction et un lien valide vers la fic originale mais comme précisé plus haut mon anglais est très rouillé et j'ai un peu de mal à prendre le même plaisir en lisant la VO :?

Sinon je suis une fan de la première heure de Buffy et récemment j'ai découvert le plaisir de lire des fanfics.
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Rowan Sexe : Féminin
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MessagePosté le : 15 Fév 2005 21:55
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Oki ! :D

Tu peux participer aux nombreuses discussions sur la série si tu veux, tu peux aussi aller te présenter dans "Présentations" mais t'es pas obligée, sache que si tu y vas, tu vas découvrir l'ampleur de la folie ambiante régnant ici ! :crazy:

Voilà, on est à peu près tous fans de Buffy et Angel (les séries) ici !! :wink: :razz:
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MessagePosté le : 23 Mar 2005 04:08
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slt Rowan !

je suis contente de te trouver ici ! enfin je vais pouvoir connaitre la suite de baby step ! Depuis que je l'ai decouverte sur effulgent cookie, je suis devenue accro :aieu:
malheureusement le site a fermé et voila, je te retrouve ici ! J'espere que tu publieras la suite bientôt ! j'aurais bien été voir directement le site de kallysten mais l'anglais et moi... :oups:
Merci pour ta super traduction et bravo ! cette histoire est vraiment super ! :eyeslove:
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