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[Concours] Super Vilain - textes et commentaires

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MessagePosté le : 01 Mai 2004 09:25
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Voici les cinq textes participants au concours "super vilain"

texte n°1
Citation :

Leçon de choses


Plan d'une pièce dans la pénombre. La décoration est austère. A peu de choses près, elle paraîtrait complètement vide. Un imposant pupitre fait objet d'attraction centrale. Il fait face à un imposant écran mural. Résonne sur celui-ci la lumière blafarde d'une série de postes de télévision noir et blanc. Face au meuble, un fauteuil de taille respectable en cuir se dresse et domine la situation. Sur son accoudoir, s'agite une main qui tapote nerveusement ses ongles sur le cuir.
Emettant, un grognement furieux, son occupant vient de se redresser subitement et d'abattre sa rage sur le pupitre sous la forme d'un magistral coup de pied. Après quelques grésillements, quelques postes de télévision finissent par s'éteindre. Cette démonstration de hargne semble avoir calmé l'individu qui arbore un sourire désormais carnassier. L'homme est vêtu avec une élégance discrète. Il arbore un costume blanc, fait vraisemblablement pour lui tant la coupe semble parfaite.

Réajustant son costume avec calme, il se dirige vers ce qui semble être l'entrée de la pièce. Sans plus de cérémonie, il longe en sifflotant un couloir aux murs blancs pour pénétrer dans la pièce voisine après avoir utilisé une clé. La pièce est plongée dans le noir le plus total. D'une main sure, il enclenche un bouton. Ne tardent pas à s'allumer deux néons qui distillent leur couleur pale du plafond. Cette pièce aussi est très peu aménagée. En son centre est posée une chaise. Sur cette chaise est évanoui un homme. Non content de se voir entravé au siège, il est bâillonné et à les yeux bandés.
L'homme au costume ne s'y intéresse pas tout de suite en rentrant tans la pièce. Il se dirige au contraire tranquillement vers un coin où il se saisit d'un fauteuil. Il l'amène face au prisonnier et s'y assit à l'envers. Durant quelques secondes, il le regarde sans rien dire, comme s'il voulait l'observer. Puis semblant perdre patience, il lui colle une gifle pour le réveiller. L'effet est positif puisque l'homme reprends peu à peu ses esprits. Il présente naturellement des signes d'inquiétude en constatant la situation dans laquelle il se trouve. Il essaye de se détacher sans succès. En voyant cela, l'homme au costume sourit de plus belle.
- Alors bien dormi ?
- GnnnnnGnnnnnnnnGnnnnnnnnnnnn lui répond il sous l'entrave de son bâillon.
- Autant pour moi, je manque à tous mes devoirs d'hôte. Attendez un peu je vais vous l'enlever… Au passage, si vous voulez crier un bon coup ne vous freinez pas… bien au contraire, ce serait avec plaisir.
- Mais qu'est ce qui se passe ? Qui êtes vous ? Qu'est ce que je fais là. Détachez moi !
- Oh monsieur Jones, pas la moindre idée de qui je peux être ? Ca me décevrait de la part d'un journaliste si percutant que vous.
- Détachez moi… qui que vous soyez !
- Mr Jones…. Ca frise l'ingratitude là… Je vais vous mettre sur la voie : qui est celui qui depuis plus d'un an fait le fond de commerce de tous vos ou plutôt tes articles ? On se connaît tellement bien qu'on ne peut que se tutoyer je pense.
- Espèce de malade !
- Je vois que cela commence à venir… Quel est déjà le nom que tu m'as donné pour que ce soit le plus percutant possible pour le public ? Ah oui, c'est cela : le monstre inhumain. Pas très correct comme formulation mais très efficace. Ca fait un moment que je te suis tu sais ?
- Qu'est ce… Qu'est ce que vous allez me faire ?
- Inquiétude légitime effectivement. Tu crois que je t'ai enlevé pour tes écrits contre moi ? En vérité, tu m'amuses Jones, plus que tu ne me déranges. Même quand tu pousses l'audace un peu loin. Si je l'avais voulu, tu serais mort depuis longtemps. Tu te crois protégé peut-être, mais à chaque minute de ton existence, tu étais à ma portée et je t'ai laissé continuer pour voir quelle tournure tu allais pouvoir inventer. Tu construis ma légende, tu t'en rends compte ?
- Qu'est ce que vous me voulez alors ?
- Tu vois… Tu as suivi ma carrière de la même façon que j'ai suivi la tienne, tu es mon témoin. Mais tu t'entêtes encore à ne pas me comprendre… Tu as déjà dit que j'étais sûrement un impuissant qui avait eu peur de sa mère. Pour ça je te pardonne, car je sais que c'est la police qui t'as forcée à dire cela. Je connais cette méthode censée me faire faire une erreur. Ce n'est donc pas un problème, d'autant plus que je n'ai aucun souci de ce coté là. Mais dans ton dernier article… Tu as dit que tu ne comprenais pas comment on pouvait tomber si bas. Cela m'a un peu attristé car je pensais que tu me cernais mieux que cela…
- Ce que vous aviez fait était innommable ! Vous…
- J'ai fait ce qui devait être fait Jones ! Le banquier aurait été plus collaboratif, je n'aurais pas eu besoin de le clouer au mur pour avoir la combinaison…
- Mais comment peut-on ?
- Tu ne me comprends donc vraiment pas… Tu ne vois en moi qu'un boucher au lieu de voir l'artiste et de saluer la performance. Je vais donc te faire une faveur, je vais t'ouvrir les yeux pour que tu ne refasses plus la même erreur.
- Libérez-moi tout de suite !
- Ne me pousses pas à bout. Tu m'as demandé comment on pouvait être comme je le suis et je vais y répondre… et tu vas m'écouter. Cela est une certitude, que tu le veuilles ou non. J'ai toujours été comme cela, personne ne m'a jamais dicté ma conduite. Toutes vos règles de vies futiles, celles qui sont censées vous créer une société heureuse et harmonieuse, toutes vos inhibitions, vos frustrations et vos interdits… J'ai décidé de ne pas y prendre part et de vivre libre selon mes propres conditions. Je ne fais que ce que je veux, je prends ce qui m plait et je le fait sans retenue. De vous tous, c'est moi la seule personne normale car je ne freine pas mes instincts.
- Et… Et les autres dans tout cela ?
- Les autres regardent comme des moutons. Toute leur vie, ils attendent en tremblant que quelque chose d'exceptionnel ne leur arrive, mais ils ne font rien pour y parvenir… Ils n'osent pas. Et quand l'occasion se présente enfin, ils ont toujours peur. Ils ne sont donc rien pour moi. Qu'importe ce qu'ils sont, leur age ou tout autre caractéristique discriminatoire. Pour moi, ils sont tous égaux : ils ne valent rien. Tout juste parfois un léger obstacle et encore…
- Vous ne portez donc aucune importance dans la vie des autres ?
- Pourquoi le ferais-je ? Leur vie ne trouve son essence que dans leur mort. Je leur rend service en quelque sorte en les libérant de leur aveuglement. Et il ne faut pas oublier que ce qui leur arrive est toujours de leur faute. Que ceux qui se dressent devant moi ne le refont jamais deux fois… Encore aujourd'hui j'ai pu le vérifier. Ce cher capitaine d'industrie Walbert à absolument voulu impliquer la police dans notre arrangement. Qu'à cela ne tienne, il va comprendre son erreur : je vais bien lui renvoyer sa chère héritière, mais en pièces détachées… Une belle surprise pour lui au réveil j'espère…
- Oh mon Dieu !
- Dieu n'a rien à voir dans l'histoire. Il n'a jamais rien à voir avec nous. C'est encore une image destinée à vous freiner et vous ne la voyez pas. Je suis aux commandes de ma vie et j'entends la vivre pleinement comme je la désire. Ce n'est pas si compliqué en fait, il suffit juste de le vouloir et de s'en donner les moyens.
- Comment peut ton dénigrer toutes ces joies humaines ? Cela fait de vous qu'un prédateur triste et solitaire !
- Nous ne sommes pas dans un film Mr Jones… Le grand méchant ne porte pas un costume ridicule en lycra coloré et n'ourdies pas des plans farfelus pour conquérir ou détruire le monde. Au contraire, il se fond dans la masse et vous ne le reconnaissez pas, vous n'arrivez pas à voir en lui sa force. Vous êtes trop préoccupés à bien faire pour même le voir. Il se sent certes avec bonheur différent de vous, mais il n'en est pas seul. Bien au contraire, puisqu'il jouit pleinement de la vie sans arrêt et sans limites.
- Qu'importe ce que vous allez me faire, je vous plains du plus profond de mon cœur car vous n'aimerez jamais… Qu'importe ce que vous pouvez dire, vous serez à jamais un pauvre fou qui n'aura pas vécu.

L'homme en costume se lève. Visiblement il fulmine sur ce qu'il vient d'entendre. La déception se lit sur son visage. Il fait quelques pas en ne quittant pas des yeux son prisonnier. Puis sans bruit, il regagne en soupirant son siège en face de Mr Jones.
- Je pensais que vous comprendriez ce que je voulais vous dire…
- J'ai parfaitement compris… C'est bien là le problème. Je pensais juste que vous étiez un simple monstre, maintenant je me rends compte que vous n'êtes qu'un démon sans âme qui tente de justifier l'horreur de ses actes. Tout ce qui vous intéresse en fait, c'est que l'on vous adule, que l'on vous connaisse… Il vous faut votre public… Vous n'êtes pas si différent des autres malgré ce que vous voulez faire croire. Vous ne vivez que par les autres et pour votre ima…

Le journaliste vient de recevoir un coup de point furieux de la part de celui qui l'a enlevé. Il ne peut pas le voir mais celui-ci tremble de colère. Il serre encore les poings de rage.
- Qu'on en finisse, faites ce que vous voulez mais vous ne me faites plus peur. Je n'ai pas d'emprise sur ce qui va m'arriver mais vous n'aurez pas la joie de m'avoir vu faible. Je sais que l'on finira par vous arrêter et vous prendrez alors conscience de vos actes.
- M'arrêter !!!! M'arrêter ??? Tu te croies encore dans un mauvais film en pensant qu'à chaque criminel existe sa Némésis, celui qui finira par lui barrer la route et le stopper à force de volonté et d'intelligence ? Je peux t'assurer, petit gratte papier, qu'il n'existe pas encore mon équivalent policier. Il n'y a pas de super héros ou de détectives de légende dans ce monde.
- Je suis d'accord. Au contraire, je suis sur que vous serez arrêté par un individu tout à fait normal. Vous finirez par faire une faute qui vous démasquera au grand jour. J'en suis certain et il me tarde. La vie ne peut se contrôler indéfiniment et tôt ou tard on doit finir par payer.
- Un peu comme ce que je vais devoir te faire pour réparer ce que tu viens de me dire ?
- Faites ce que bon vous semble mais vous ne me manipulerez pas, quoi que vous puissiez espérer. Je ne ferais pas dans mes tribunes de vous un héros déchu. Je ne me mentirais pas à moi même malgré les circonstances. Qu'importe ce que vous avez en tête, j'y ferais front car j'aurais eu la certitude de vous avoir touché et montré que vous n'êtes qu'un homme aux rêves de Dieu. Si je dois en finir ce jour, je mourrais au moins libre.
- Qu'il en soit ainsi alors...

Le lendemain très tôt, le corps inanimé du journaliste fut retrouvé par du personnel d'entretien aux abords d'un stade de football. Ayant d'abord cru à un sans abri, ils ont tout de suite vu le sang sur ses vêtements et appelé les secours. Selon les médecins urgentistes, au vu de la blessure, Mr Jones ne pouvait avoir été là que depuis peu de temps avant qu'on ne le découvre. Un travail de connaisseur apparemment. Il avait eu beaucoup de chance. Mais aucun indice ne permit de remonter jusqu'à son agresseur. Un message plié fut cependant retrouvé dans l'une de ses poches.

Tu as beau croire le contraire, tu n'es pas si loin de me ressembler. Il suffirait juste des circonstances adéquates. Devant l'affrontement tu n'as pas reculé devant la mort et c'est sans doute ce qui t'as sauvé la vie. Tu m'as prouvé que tu ne faisais pas partie de ces moutons d'abattoir. Comme tu le vois, je t'ai laissé un souvenir en forme de cicatrice. Sache que désormais je serais toujours en toi, que tu le veuilles ou non. Tu ne pourras plus m'oublier. Je t'ai fait entrer dans mon monde…
A bientôt, je garde le contact !


texte n°2
Citation :

Le Goût de la Torture.

Une jeune femme à la beauté éclatante entra dans la sombre taverne. Ébloui par son charme, un ivrogne du nom de Samael vint à sa rencontre, des idées perverses dans la tête. La jeune femme ne lui laissa même pas le temps d'ouvrir la bouche :
— Ne t'avises même pas de m'adresser la parole !
— Une beauté pareille, je ne vais pas te laisser filer comme ça. Viens avec moi, on va bien...
Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'une lame acérée lui traversa la gorge d'un bout à l'autre. Il tomba en se tordant de douleur tandis que la jeune femme récupérait son épée, toute sale désormais. Elle entreprit de la nettoyer quand un second ivrogne bondit vers elle, un couteau à la main, avec une lueur vengeresse dans le regard. Guère surprise par cette attitude, la guerrière le trancha littéralement en deux d'un coup d'épée latéral au niveau du bassin. Effrayés, les autres buveurs n'osaient pas bouger, de peur d'être découpés en morceaux et à leur tour déverser leurs boyaux sur le sol boisé de la taverne.
— Mon nom est Meryl ! Dit-elle d'une voix sereine, tout en rangeant son épée dans son fourreau. Ce village me plaît. Désormais, vous obéirez ou mourrez.
Tous acquiescèrent vivement toujours terrifiés par l'épée de Meryl.
Soudain, une homme d'âge moyen fit son entrée dans la taverne, une longue épée sertie de runes à la main. Il portait une tunique de maille, quelque peu abîmée par endroits, ainsi que des pièces d'armures aux jambes. Un gros casque lui entourait le crâne. On pouvait aussi discerner le manche d'une arme, probablement assez grosse, dépasser derrière son dos.
— Je suis le protecteur de ce village, déclara l'arrivant, je m'appelle John !
— Et alors ? Lança négligemment la guerrière, ne l'écoutant guère.
— Si tu veux ce village, il faudra d'abord te débarrasser de moi.
Meryl ressortit son épée et se mit en position offensive, prête à attaquer. John jeta la grosse hache qu'il portait sur son dos pour être plus à l'aise et se prépara au combat qui l'attendait.
— En garde alors ! Hurla Meryl, un éclair de démence dans les yeux.
Celle-ci bondit vers John qui se mit en position défensive. Le tranchant de l'épée de Meryl frappa l'arme de son adversaire, laquelle tomba à terre sous le choc. Bloquant l'épée sous son pied, elle lui décocha un crochet du droit le faisant basculer en arrière. Puis l'assomma d'un violent coup de pied dans la tête.
— Je reviendrai, lança la guerrière avant de partir en emmenant la masse inerte de John.
Arrivant dans sa demeure, un grand château dont elle avait tué les habitants, elle attacha John sur une table dans le sous-sol, le liant aux mains et aux jambes. Dans un élan de gentillesse, elle décida de le laisser se réveiller en douceur et quitta la chambre un moment.
Quelques deux heures plus tard, elle revint avec une planche pleine d'instruments guères enchantant. Pour son plus grand malheur, elle remarqua que John ne montrait aucun signe d'éveil et décida qu'elle avait été assez patiente. Elle posa sa planche sur un tabouret et s'approcha du dormeur. Elle projeta sa main sur la joue droite de John avec une vitesse surhumaine, ce qui le réveilla immédiatement, laissant une grosse trace rouge sur sa joue. Un léger filet de sang coulait au bord de sa bouche tandis qu'il commençait à gémir. Fière d'elle, Meryl décida qu'il était temps de commencer et elle approcha la planche de la table.
Elle prit un scalpel du milieu de la planche et le fit jouer entre ses doigts avant de le planter de toutes ses forces dans la paume de la main droite de John, lui arrachant un effroyable hurlement de douleur. Se délectant de sa réussite qui provoquait en elle de petits frissons de plaisir, ainsi que de petits gémissements, elle le retira d'un coup sec, ce qui fit jaillir un second cri, moins fort cette fois-ci. Elle décida, après mûre réflexion, de s'attaquer aux oreilles. Toujours avec son scalpel, elle commença légèrement à trancher la partie supérieure de l'oreille, provoquant un gémissement de plus en plus fort chez son cobaye. Elle ne trouvait pas ça assez fort alors elle accéléra la manoeuvre. Les gémissements se transformaient en cris puis en hurlements au fur et a mesure qu'elle tranchait. Ça lui plaisait désormais mieux et ses frissons se transformèrent en petits tremblements frénétiques accompagnés par de petits cris de plaisir.
En voulant toujours plus, elle entreprit de s'attaquer aux doigts. Pour se faire, elle les coupas lentement un à un. John semblait commencer à s'épuiser tandis qu'elle commençait vraiment à trouver ça intéressant. Remarquant l'état de fatigue du malheureux, elle décida d'en finir. Elle posa son scalpel et prit un gros clou ainsi qu'un gros marteau. Positionnant le clou dans le creux du coude de John, elle commença à frapper dessus avec le marteau, assez doucement tant que le clou ne tenait pas droit. Une fois qu'elle n'eut plus besoin de le tenir, elle commença a frapper de toutes ses forces et très rapidement alors que John semblait utiliser ses dernières forces dans ses gigantesques hurlements. Ses tremblements frénétiques recommencèrent, accompagnés d'un grand frisson qui parcourait sa colonne vertébrale de bas en haut. Ce fut pour elle un plaisir intense et unique, augmentant à chaque coup de marteau et chaque cri de John, atteignant son paroxysme pendant dix-sept secondes, jusqu'à ce que le bras de son cobaye fut en deux morceaux bien séparés. Satisfaite et rassasiée, elle décida de le laisser ici pour un usage ultérieur car elle commençait à être fatiguée.
Les premières lueurs de l'aube commençaient à traverser la grande fenêtre pour éclairer le visage angéliquement beau de Meryl, encore endormie. Durant son sommeil, nul homme ne pourrait se douter du démon qu'abritait ce corps de rêve. Un sentiment de douceur et de sécurité se dégageait d'elle. La faible lumière la fit peu à peu émerger de son repos. Dés cet instant, ses traits se transformaient légèrement, laissant suggérer, non plus une douceur, mais une menace et une impression de danger.
Après s'être préparée et avoir mutilé un pied de John, elle sortit de son château et décida d'aller se promener dans le village. Tandis qu'elle descendait une assez longue rue, une maison attira son attention. Elle était rouge et dieu sait combien elle aime cette couleur. Elle lui rappellait celle du sang. Décidant de jouer la fille bien élevée, elle alla frapper gentillement à la porte.
— J'arrive ! Lança une voix d'homme assez grave.
La porte s'ouvrit, découvrant un homme d'une quarantaine d'année à l'aspect imposant. Ses cheveux bruns foncés commençaient à grisonner par endroits. Une seconde lui suffit pour identifier la personne qu'il avait en face de lui et le faire claquer la porte.
— Voilà ce qui arrive quand je décide d'être polie, grommela-t-elle. Tant pis pour eux.
Elle prit un léger élan et asséna un violent coup de pied à la porte qui s'effondra sous le choc dans un bruit sourd.
— Ce n'est pas gentil de faire ça à votre nouvelle maîtresse, dit elle en sortant son épée. Tu me paieras ça de ton bras.
Sans attendre sa réaction, Meryl couru vers lui et lui attrapa la main droite. La tirant fort vers elle, l'homme perdit l'équilibre et elle en profita pour lui trancher le bras au niveau de l'épaule d'un seul coup puissant et bien net. L'homme hurla de douleur avant de s'effondrer, évanoui, aidé par un coup de pied de Meryl. Elle aperçut alors une femme, derrière une porte mi-close. Sans perdre de temps, elle courut vers elle et l'ouvrit en grand. La femme avait de longs et soyeux cheveux noirs et portait un bébé, de six mois tout au plus, dans les bras.
— Sors de là ! Ordonna Meryl, et un petit garçon apparut de derrière la femme. Il ne devait pas dépasser deux ans, ce qui n'était pas pour lui déplaire, elle qui adorait les enfants de bas âge.
— Toi ! Dit Meryl d'un ton menaçant. Dis-moi comment vous vous appelez !
— Euh... Je m'appelle Angeldusta, madame. Et... elle c'est ma fille Carafon, dit-elle d'une voix plus que tremblante en désignant le bébé qu'elle portait.
— Et lui ? Demanda Meryl en montrant le petit garçon.
— C'est le fils d'une amie malade. Je le garde en attendant qu'elle aille mieux. Il s'appelle Nicolas.
— Parfait ! J'emmène les deux petits. Toi tu peux rester ici.
— Je ne me séparerai jamais d'eux ! Répliqua-t-elle d'un ton déterminé
— Très bien. Alors je t'emmène aussi. Venez ! Ordonna Meryl, menaçante.
Ils prirent tous ensemble le chemin du château de la guerrière, laquelle les surveillait constamment pour pas qu'ils ne s'enfuient. Arrivés aux portes de sa demeure, Meryl fit entrer le petit groupe puis referma, plongeant l'entrée dans une semi-obscurité. Avant que leurs yeux ne s'y habituent, Meryl frappa violemment Angeldusta, qui s'effondra, évanouie. Elle enferma les deux bébés dans une cage avant de s'occuper de la femme, toujours inconsciente.
Elle l'emmena dans les sous-sol et l'attacha sur une table à côté de John. Tous les instruments étant encore là, le démon en elle ne put s'empêcher de la faire les torturer longuement et bruyamment, ne se lassant jamais de cette douce mélodie.
Une fois son divertissement terminé, Meryl retourna voir les petits dans leur cage. Elle l'ouvrit et en sortit la jeune Nicolas. Celui-ci commença à pleurer, en même temps que Carafon, ce qui ne lui déplaisait pas. Étant un petit garçon, il était encore fragile. Elle l'attrapa par le cou, en faisant attention à ne pas l'empêcher de respirer, et attrapa sa main gauche. Elle tira un coup sec et le bras en question se décrocha de son corps, faisant hurler puis s'évanouir le jeune Nicolas.
Meryl commença à lécher le sang qui coulait au bout du bras tout en reposant soigneusement son repas dans sa cage. Mais elle préférait de loin goûter les bras des deux enfants en même temps. Elle s'empara donc de Carafon qui s'arrêta de pleurer presque instantanément. Au moment où elle s'apprêtait à lui faire subir le même sort qu'à son ami, un sentiment étrange s'empara d'elle. Le bébé ne pleurait plus du tout et semblait presque joyeux. C'était un comportement pour le moins inhabituel pour quelqu'un qui allait se faire arracher un bras. Meryl ne put s'empêcher de se radoucir en voyant ce petit bébé souriant. Elle commençait à bien aimer cet enfant. Au moment où elle reprit le bras de Nicolas pour en lécher un peu de sang qui coulait, le bébé se remit à pleurer. Surprise, elle s'arrêta nette. Finalement, elle décida de faire un essai et approcha le bras de la petite fille. Carafon commença à sucer avidement le morceau de chair pour extirper tout le sang qu'elle trouvait et à l'avaler goulûment.
Complètement désemparée, c'était la première fois que ça lui arrivait, Meryl ne pouvait plus manger cet enfant et se sentait envahie d'un profond amour pour lui. Elle ne savait pas quoi faire, elle n'avais jamais fait autre chose que manger les bébés qu'elle trouvait. Elle décida après quelques minutes de le garder et de l'élever.
— Carafon, fredonna-t-elle, carafon... Ce nom ne te va pas du tout ! Je vais te rebaptiser.
Elle réfléchit quelques minutes puis dit d'un ton décidé :
— Tu t'appelleras Vamp.
En entendant ce nom, le bébé fit un grand sourire et manifesta un grand bonheur. Ce nouveau nom lui plaisait énormément.



texte n°3

Citation :
Le Serpent

Le bureau du shérif du comté de Haitchipsee était bien loin du lieu calme, déserté et un peu lugubre auquel on pouvait s’attendre. Ce comté, un peu perdu dans les contreforts des Appalaches, était parfois ignoré des cartes routières. Les animations locales, dont la renommée ne dépassait pas quelques dizaines de kilomètres à la ronde, étaient limitées à quelques fêtes patronnées par l’église baptiste de la petite ville de Heavensin. L’effervescence manifeste qui régnait au bureau du shérif McCoy était exceptionnelle et très inhabituelle. Les habitants auraient préféré demeurer dans l’ombre, loin des remous qui font les gros titres des journaux. Hélas, ils expérimentaient depuis quelques semaines le douteux privilège d’être les victimes d’un kidnappeur. Cinq adolescents, filles et garçons, avaient disparu de la région. McCoy les avait vainement cherchés, pensant initialement à une fugue. Tous les ans, quelques jeunes quittaient le comté pour tenter leur chance sur la côte est. Cependant, ils quittaient rarement leur famille sans un mot ou un appel. Les recherches demeurant vaines et le nombre de disparitions augmentant, McCoy fit appel aux fédéraux qui occupèrent son bureau d’ordinateurs portables les reliant aux bases de données de Quantico, y placèrent une machine à expresso et enfumèrent rapidement les lieux.
Deux semaines plus tard, l’enquête était toujours au point mort. Tous les bois avaient été fouillés dans l’espoir bien macabre de retrouver au moins un cadavre. Sans lieu du crime ou preuve matérielle, il était quasi impossible de retrouver le modus operandi du criminel, surnommé par la presse qui s’était rapidement emparée de l’affaire, le Serpent. McCoy et l’agent Brown avaient passé des heures à essayer de relier cette série de kidnappings ? meurtres ? à des crimes irrésolus ou à un schéma classique. Aucune piste, aucun nouvel élément n’avait été découvert. Les parents avaient toujours l’espoir que leurs enfants soient toujours en vie, retenus non loin.
Une nouvelle journée de recherches infructueuses et de théories infondées allait démarrer lorsque le silence morose du bureau fut rompu par l’entrée de Jack Johnson. Il était depuis près d’un an le médecin délégué par les affaires sociales pour s’occuper du comté. Depuis de nombreuses années, tous les médecins pressentis avaient refusé de s’installer dans cette zone rurale où chaque visite à domicile entraînait de longs déplacements dans la montagne. Le Dr Johnson avait accepté de travailler un an dans le comté pour rembourser une partie du prêt que lui avait consenti l’état pour payer ses études. Il s’était très vite intégré dans cette petite communauté, prenant le temps de parler longuement à ses patients, participant à la vie locale. Il avait même retapé une vieille ferme située non loin de Heavensin, la transformant en petite clinique. Comme la plupart des habitants du comté, il avait participé aux recherches, sans succès.
Il pénétra, l’air sombre, dans le bureau où se trouvait McCoy et Brown, sans taquiner la secrétaire comme il le faisait d’habitude. Il serra la main des deux hommes et s’assit sur une chaise en face d’eux.
Il garda quelques secondes le silence, visiblement inquiet. Respirant à fond, il se tendit vers les deux hommes.
-Alison DeMoines n’est pas venue ce matin, annonça-t-il, d’une voix atone.
-Elle avait rendez-vous à la clinique ? demanda McCoy.
-Oui, je la vois tous les mois pour son asthme. Il lui arrive d’être en retard, j’ai donc attendu une demi-heure. Une heure plus tard, elle n’était toujours pas arrivée. Johnson ferma les yeux quelques secondes. J’ai téléphoné à son père. Il ne l’a pas vue depuis hier soir, il m’a dit qu’elle devait coucher chez les Truesome. Je les ai contacté mais ils n’ont pas eu de nouvelles d’Alison depuis plus d’une semaine.
McCoy et Brown échangèrent un regard sombre. Les probabilités pour qu’on retrouve Alison chez des amis existaient mais étaient faibles.
-Qu’as-tu dit à DeMoines ?
-Rien pour l’instant. Son cœur est fragile, je ne tiens pas à ce qu’il fasse une crise d’angoisse au téléphone, répondit le Dr Johnson. Je pensais que tu pourrais vérifier où se trouve Alison avant d’aller lui parler.
McCoy hocha la tête.
-Je m’en charge. Je t’appellerai dès que j’en saurai plus. Je préférerais que tu m’accompagnes chez les DeMoines en cas de souci.
-Pas de problème, j’ai quelques visites à faire en ville.


Deux heures plus tard, McCoy et Johnson se dirigeaient vers la ferme des DeMoines. Le shérif avait parlé à tous les amis d’Alison. Aucun d’entre eux ne l’avait vue depuis la veille. Elle ne leur avait fait part d’aucun projet spécifique pour la soirée. Ils avaient l’impression de revivre un cauchemar. Tout semblait indiquer que la jeune fille était la nouvelle victime du Serpent.
Arrivés à la ferme, ils descendirent de leur véhicule et frappèrent à la porte. Personne ne vint. McCoy frappa à nouveau et appela d’une voix forte « Lucas DeMoines ! C’est le shérif McCoy ! »
Ils allaient faire le tour de la maison lorsque des pas lourds et traînants se firent entendre. La porte s’ouvrit, révélant le visage d’un homme d’une cinquantaine d’année, les yeux trop brillants et les joues rouges. Il les accueillit avec un grand sourire.
-Shérif ! Doc ! Entrez !
Les deux hommes le suivirent dans le salon et s’installèrent sur le sofa. DeMoines sorti deux verres propres et une bouteille de whisky. Il se servit une large rasade et commença à remplir les verres de ses invités lorsque ceux-ci l’arrêtèrent d’un geste.
-Merci Lucas, mais je suis en service, ajouta McCoy.
Lucas leur sourit et s’installa dans son fauteuil, le verre déjà presque vide à la main. Il semblait d’une humeur gaie un peu artificielle, probablement alcoolique.
McCoy fixa le fermier et se pencha en avant.
-As-tu vu ta fille depuis hier soir ? demanda-t-il gentiment.
-Alison ? Non, elle est chez des amis, répondit Lucas.
-Elle n’est pas venue à son rendez-vous ce matin, ajouta Johnson.
-Bah, elle est un peu tête en l’air en ce moment. Elle vous rappellera dès qu’elle rentrera.
-J’ai contacté tous ses amis mais personne ne l’a vu depuis hier, conclut d’une voix douce McCoy.
-Que veux-tu dire ! s’exclama DeMoines, réagissant enfin.
-J’ai bien peur qu’elle n’ait disparue.
-Non ! Elle doit être en retard, ou bien vous avez oublié un de ses amis ! s’exclama son père, reposant son verre sur la table.
-Nous l’espérons, répondit calmement le Dr Johnson. Aurais-tu l’adresse de toutes ses relations ? Nous allons réessayer.
DeMoines acquiesça et se dirigea vers le meuble du téléphone. Il ouvrit un tiroir et en tira un petit carnet qu’il remit au shérif.
McCoy le remercia et l’assura qu’il le préviendrait dès qu’il aurait le moindre renseignement. DeMoines resta assis dans son fauteuil, apathique. Johnson demeura à ses côtés, inquiété par son rythme cardiaque.

Deux heures plus tard, Johnson revint au poste de police. Il comprit tout de suite à la vue des visages fermés qui l’accueillirent qu’aucune trace d’Alison n’avait été trouvée. Il pénétra dans le bureau de McCoy.
-Pas de nouvelles ?
-Aucune, répondit l’agent Brown dont la cravate desserrée indiquait la lassitude.
-Comment va DeMoines ?
-C’est justement de ça que je voulais te parler. Il était soul, ce matin et son pouls était très rapide. J’ai eu peur qu’il fasse une attaque et je lui ai donné un calmant pour le détendre. Il était un peu déconnecté et …
-Quoi ?
-Il a prononcé des paroles étranges. Je ne sais pas si c’est important ou pas, mais dans le doute … dit, en hésitant, Johnson.
Les deux hommes qui lui faisaient face se raidirent, intrigués.
-Raconte.
-Il s’est mis à pleurer et à tenir des propos un peu incohérents. Le nom d’Alison revenait souvent, ainsi que ceux des disparus. J’ai pensé qu’il était juste très inquiet quand il a ajouté : qu’ai-je fait ? Pourquoi ont-ils résisté ? Je en voulais pas leur faire de mal.
Un silence lourd s’installa. Johnson se tenait en retrait, confus, ne sachant pas si ce qu’il avait entendu n’était que la douleur d’un père ou les remords d’un meurtrier.
L’agent Brown repassa tous les faits dans sa tête, essayant de deviner comment DeMoines pourrait leur être relié. Il vivait dans une ferme isolée, il possédait plusieurs véhicules dont un petit camion qui aurait pu transporter des corps.
-Doc ? A-t-il des antécédents psychiatriques ?
-Je ne crois pas. Je ne l’ai vu que de rares fois pour son cœur. Par contre, Alison venait très régulièrement. Pas que pour son asthme, ajouta-t-il hésitant. J’ai également effectué un suivi gynécologique.
McCoy se leva étonné.
-Alison ? C’est étrange, je connais tous les couples adolescents et je suis presque certain qu’elle n’a jamais eu de relation sérieuse.
-Je puis vous assurer du contraire. Elle avait des relations sexuelles très régulièrement.
A ces mots, Brown se leva et prit son arme qu’il avait laissée sur le dossier d’une chaise.
-Allons chez lui l’interroger. Doc ? Vous pouvez nous accompagner ? Si jamais on retrouvait Alison …
-Bien sûr. Mais je ne parviens pas à imaginer DeMoines faisant du mal à sa fille. Il l’adore !
-Peut-être trop, répondit McCoy pour lui-même.

Peu de temps après, les trois hommes pénétraient en silence dans la ferme des DeMoines. La maison semblait déserte et il n’y avait aucune trace de Lucas.
-Il y a une grange à une centaine de mètres, annonça McCoy
Ils sortirent par derrière et se dirigèrent vers le long bâtiment qu’on pouvait discerner au bout d’un chemin de terre. La tension montait. La possibilité que DeMoines fût responsable des rapts des adolescents leur semblait de plus en plus plausible, même si la raison leur échappait. McCoy qui avait très souvent parlé avec Alison, essayait de se souvenir si elle avait laissé échapper des sous-entendus sur sa relation avec son père, surtout depuis que sa mère était décédée d’un cancer sept ans auparavant.
La grange était devant eux. Ils s’arrêtèrent, attentifs au moindre bruit. D’un geste, Brown indiqua à Johnson de garder la porte. Il ne tenait pas à risquer un civil si DeMoines se trouvait effectivement là. Il dégaina son pistolet et entrebâilla doucement la porte. Celle-ci, bien huilée ne fit aucun bruit. McCoy jeta un coup d’œil et la scène qu’il surprit le fit frémir. Alison était allongée sur un lit de camp, nue, immobile, ligotée et en sang. Aucun signe de vie ne provenait de son corps prostré. A son chevet, agenouillé, son père pleurait, les mains crispées sur un couteau. Il se balançait d’avant en arrière, tout en gémissant sourdement. Brown s’approcha lentement par derrière et le plaqua contre le sol. Il lui passa les menottes et le remit sur pieds brutalement. McCoy appela Johnson qui blêmit en découvrant la jeune fille. Il s’approcha du lit et posa une main tremblante sur son poignet.
-Elle est morte depuis au moins une heure, annonça-t-il d’une voix blanche.

Le lendemain, les trois hommes se retrouvèrent pour faire le bilan. Johnson avait effectué l’autopsie d’Alison. Elle avait été violée avant de mourir étranglée. Les marques des doigts sur son cou correspondaient à celles de son père. Une fouille avancée de la ferme leur avait permis de retrouver quelques vêtements que les parents des disparus reconnurent. Cependant, aucun corps n’avait été retrouvé bien que des taches de sang dans le camion de DeMoines ait été découvertes.
Tout le comté était sous le choc et tous se posaient la même question : « Pourquoi ? ». Lucas était un fermier comme les autres, toujours prêt à aider son voisin. McCoy avait essayé de l’interroger pour comprendre les motifs de ses actes mais il semblait s’être réfugié dans un autre monde. Il ne cessait de gémir. Le psy appelé en grande hâte par le FBI n’avait pas réussi à établir un contact avec lui. Le mystère demeurait entier.

Un mois plus tard, McCoy, assis sur les marches de la clinique, observait l’air résigné le camion de déménagement qu’il venait d’aider à remplir.
-C’est décidé, doc ? Vous nous quittez ? demanda-t-il au médecin qui venait de s’accouder à la rambarde.
-Oui. Mon contrat est fini et je crois que j’aurai du mal à rester même si je le souhaitais.
-Vous n’êtes pas responsable de ce qui s’est passé.
-Je ne sais pas. Si j’avais été là quand Lucas a eu sa crise cardiaque, j’aurais peut-être pu le sauver. Qui sait si il ne nous aurait pas finalement expliqué la raison de ces meurtres ?
McCoy resta pensif, les yeux dans le vague. Il écrasa son mégot de cigarette sur le sol poudreux et se tourna vers Johnson.
-Nous ne le saurons jamais. Je vais essayer d’oublier et je vous conseille d’en faire autant. Bonne chance, doc. Nous avons été ravi de vous avoir, conclut-il en se levant.
Les deux hommes se serrèrent la main et le shérif rejoignit sa voiture.
J’ai été très heureux de mon séjour ici, murmura Jack tout en observant le pick-up de McCoy s’éloigner dans le chemin. Tout s’est déroulé à la perfection : de la capture de ses victimes avec l’aide de Lucas DeMoines, trop heureux de pouvoir profiter de leurs corps tendres, jusqu’à la scène finale où son complice avait rendu l’âme, avec un petit coup de pouce du destin. Cette répétition générale avait été un succès. Ah quel plaisir de suivre les investigations stériles de McCoy et du FBI ! La prochaine fois sera encore plus glorieuse, se promit-il tout en s’installant sur le siège du conducteur et en démarrant le moteur. Prochaine destination : l’Arizona, ses champs de blé et ses jeunes gens esseulés, si prompts à se confier à leur médecin et à lui faire confiance. Tout ne faisait que commencer.

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MessagePosté le : 01 Mai 2004 09:30
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texte n°4

Citation :
L’ICONE


Sacramento - 30 avril 2005 -10h34 :

Les hauts parleurs hurlaient dans le grand hémicycle. Une voix claire annonçait l’intervention de Tomas Jeffrey Hilton Junior, président de l’UMC, l’United Media Corporation. Les traducteurs retranscrivaient au mieux les paroles qui atterrissaient via de petits émetteurs discrets, aux oreilles des différents chefs d’états et émissaires présents. La tension était palpable dans l’atmosphère.


Paris – 30 avril 2004 – 18h56 heure locale :

La voiture présidentielle passa l’angle de la rue, à deux pâtés de maison du palais de l’Elysée. Charon attendait depuis plus d’une heure sur le toit d’un vieil immeuble. Le timing devait être parfait. Le fusil était en place, la lunette calibrée. Une voiture volée la veille l’attendait derrière l’édifice, puis un autre véhicule quelques rues plus loin, qui devait lui permettre de s’enfuir sans laisser de trace derrière lui. C’était son plus gros contrat. Pas moins de 15 Millions d’euros attendaient le tueur Italien s’il réussissait sa mission.
Charon, dans la mythologie grecque, permettait aux morts de traverser le Styx pour qu’ils rejoignent le royaume d’Hadès, en échange d’une pièce de monnaie qu’ils lui glissaient dans la bouche. Lui était plus ou moins identique : contre une forte somme d’argent, il permettait à certaines personnes fortunées d’envoyer des individus indélicats de vie à trépas.
Il revoyait sa rencontre avec son client quelques mois plus tôt, dans un parking souterrain new-yorkais. Etait ce vraiment son client d’ailleurs, ou seulement un intermédiaire ? Il ne saurait le dire. Néanmoins, ses ordres avaient été clairs. Toutes les informations nécessaires lui avaient été transmises. Sa seule contrainte était d’exécuter sa cible le 30 du mois d’avril autour de 19h, pour le reste il avait carte blanche. Il n’avait pas posé de question, cela ne l’intéressait d’ailleurs guère. Il s’était toujours dit que les interrogations pervertissaient l’esprit, et qu’elles pourraient nuire au bon déroulement de ses missions.
Quatre motos de la police escortaient la voiture du président, deux devant et deux derrière. Le petit drapeau tricolore fixé à l’avant du capot dansait fébrilement sous l’effet de la vitesse. L’automobile se rapprochait de Charon. Dès qu’elle fut arrivée à la perpendiculaire exacte de l’endroit où il se trouvait, le tueur appuya sur un petit détonateur qu’il tenait à la main. Il avait effectué la veille, une visite à sa manière des égouts de Paris, et avait gratifié la seconde plaque de la rue d’une généreuse charge d’explosif. La bombe explosa juste sous la voiture. Le lourd véhicule blindé décolla d’une quarantaine de centimètres avant de s’immobiliser. Les pneus avaient éclatés, et le dessous de la voiture était dans un sale état. Un trou béant s’ouvrait sur la chaussée. Les deux policiers roulant devant avaient chus, soufflés par l’explosion. Ceux de derrière s’arrêtèrent au raz du véhicule. Prestement, l’un des agents appelait des renforts tandis que l’autre se mettait à hauteur de la portière du président. Les policiers s’étaient exercés à ce type de situations des dizaines de fois. Ils savaient qu’ils pouvaient être attaqués à tout moment, il fallait évacuer le président au plus vite.
Invisible du haut de l’immeuble, mais seulement à une trentaine de mètres au dessus d’eux, Charon observait la scène avec tout le calme qui le caractérisait. Un observateur attentif aurait pu déceler toutefois quelques gouttes de sueurs commençant à perler sur son front. Le garde du corps assis à l’avant de la voiture sortit en trombe, et ouvrit la portière du président, cherchant d’un œil inquiet la trace d’un agresseur potentiel. Il agrippa sans ménagement la veste de l’homme politique, et le tira hors du véhicule, le protégeant le plus efficacement possible d’un éventuel tueur isolé. La première balle rata effectivement sa cible. Le garde du corps s’effondra. Le président n’eut cependant pas le temps de se baisser, qu’une seconde balle l’envoyait à terre. Charon lança quatre étages plus bas, une grenade lacrymogène dégageant un épais gaz, afin de retarder quelque peu les éventuels poursuivants.
En moins de quinze secondes, le tueur expérimenté avait rangé son arme et il se précipitait à présent dans les escaliers. Vingt secondes plus tard il atteignait le rez-de-chaussée. Un des policiers qui avait compris d’où venaient les tirs, pénétrait au même moment, encore toussant et larmoyant sous l’effet du gaz, dans le hall de l’immeuble. Les réflexes du stipendié étaient hélas pour lui bien meilleur, et l’agent s’écroula d’une balle de pistolet entre les deux yeux. Charon rejoignit par la porte de derrière l’automobile qu’il avait garée le long de l’immeuble, et partit en trombe. Aucun policier ne l’avait repéré : mission accomplie.


Sacramento - 30 avril 2005 - 10h36:

Un homme s’était levé et se dirigeait d’un pas assuré vers l’estrade. Thomas Hilton était le président d’une des plus grosses compagnies d’informations de la planète. Treize chaînes de télévisions, six agences de presses, huit quotidiens à travers le monde, sans compter les réseaux satellitaires et de fibres optiques. Il relayait sans relâche l’actualité mondiale à travers le monde, depuis près de vingt années. Les meilleurs journalistes se battaient pour lui vendre leurs reportages. Il avait battit un véritable empire de la communication, dans le respect de ses valeurs : tout citoyen avait le droit à l’information. Son sérieux et son engagement dans le développement des médias tout autour du globe lui avaient valu une très forte considération de la part de nombreux hommes politiques. Ils attendaient tous avec impatience qu’Hilton expose son projet…


Atlanta – 30 avril 2004 – 13h02 heure locale :

Encore un meeting politique, et la campagne pour les présidentielles ne fait que débuter… Je commence à en avoir assez d’entendre tous les jours le même discours, emplit des mêmes paroles démagogiques et de la même ferveur manipulatrice… Mais que demander de plus, garde du corps personnel du président, c’est un métier rêvé. Je gagne plus qu’il ne m’en faudra jamais, je voyage, je dors dans de somptueux hôtels tous les soirs… oui mais je dors seul, Maggy me manque et je ne voie même pas mon fils grandir. Enfin, après ce meeting je rentre une semaine à la maison, c’est déjà ç… Nooon !
James Parthing sortit son arme et tira au milieu de la salle emplie d’invités les plus prestigieux. Le serveur qui distribuait les coupes de champagne, avait sortit tout à coup un long couteau de sa veste blanche et s’apprêtait à poignarder le président qui discutait avec le sénateur Mc Kinley et sa charmante épouse. Le garde du corps aux réflexes éprouvés, avait dégainé et fait feu sur l’agresseur avec une vitesse remarquable. Mais ce dernier était déjà à coté du président, et la balle logée dans son épaule n’eut même pas l’air de le ralentir. Il planta frénétiquement son couteau dans le ventre du président américain une première fois. Une deuxième balle l’atteignit en pleine poitrine, et il s’écroula au moment où sa lame entrait une seconde fois dans le corps du chef d’état. La phase deux du plan était accomplie.


Sacramento - 30 avril 2005 – 10h37:

Il était maintenant sur l’estrade, face au micro et s’apprêtait à débuter son discours. Thomas Hilton était un homme d’une bonne cinquantaine d’années, cet age où les puissants se sont toujours révélés, cet age où sagesse et détermination opèrent le savant mélange indispensable aux discours les plus fameux. Il n’était pas particulièrement bel homme, mais un charme certain se dégageait de ses traits. Il sortit un stylo doré de la poche intérieure de sa luxueuse veste noire. Il tapota le micro à l’aide du stylo afin de s’assurer de son fonctionnement ; puis salua son auditoire. Sa voix était claire, haute, charismatique.
« - Mesdames, Messieurs, aujourd’hui sera je l’espère, une date historique pour l’avenir… »


Londres – 30 avril 2004 – 17h56 heure locale :

- « Hé ! Regarde chérie, là bas, au premier rang, on dirait le premier ministre !
- Oh mon dieu, je crois que tu as raison ! »
Le couple Brighton assistait à la première de l’adaptation du célèbre opéra de Verdi, Mc Beth, par un jeune metteur en scène londonien prometteur. Le premier ministre britannique, fervent admirateur d’opéras, avait fait le déplacement en compagnie de son épouse.
Les lumières baissèrent dans la salle, le rideau s’ouvrit, et l’opéra débutât. De superbes voix envahirent le Wigmore Hall qui vibra, le temps du premier acte, de douceur et d’alacrité. Lorsque le rideau retomba pour l’entracte, les spectateurs déversèrent un torrent d’applaudissements. C’est pour cette raison que les coups de feu tirés aux abords de la salle ne furent pas entendus. Un commando d’une quinzaine d’hommes cagoulés et lourdement armés pénétra dans la pièce. Leur chef tira une rafale de mitraillette vers la voûte du théâtre et la salle entière se retourna comme un seul homme.
- « Que personne ne bouge et tout ira bien pour vous ! Cria l’homme d’une voix puissante. Il tira une seconde rafale. Silence bande de chiens d’anglais ! hurla t-il. »
Le public était pétrifié, les terroristes avaient encerclé la salle. Mr Brighton serrait très fort la main de son épouse. « Ne panique pas ma chérie, il ne va rien nous arriver » Il essayait de la rassurer en prenant le ton le plus calme possible mais il ne se serait pas lui même convaincu. Le chef des terroristes passa au niveau de sa rangée et Mr Brighton s’enfonça le plus possible dans son fauteuil tout en regardant le sol. Un des hommes au premier rang venait de faire un signe au leader, qui accéléra soudain le pas pour le rejoindre. Il s’arrêta devant un des fauteuils de velours rouge.
- « Monsieur le premier ministre ! comment allez vous ? Ah ah ah !
- Qui êtes vous ? et que voulez vous ? répondit l’homme politique d’un ton fier.
- Qui je suis ? Mes amis m’appellent Thomas. Je suis membre actif de l’armée républicaine irlandaise. Vous refusez depuis des décennies de céder à nos exigences, et il suffit des trêves et des discours démagogiques. Vous allez maintenant goûter à travers notre action à la colère du peuple de notre chère Irlande !
- Je vous préviens que si la moindre personne présente ici est ne serait-ce que blessée, je…
- Vous ferez quoi ? »
Le chef avait empoigné le premier ministre tandis que deux de ses hommes tenaient en respect les deux gardes du corps de l’homme politique.
- « Vous n’êtes pas en mesure de me donner des ordres ! et si j’ai envie de tuer quelqu’un, je ne m’en priverais pas ! »
Il rejeta violemment le premier ministre sur son siège, pointa son arme vers le public et tira une balle au hasard. Mrs Brighton s’écroula sur les genoux de son mari.
- « Vous… vous n’êtes qu’une bande de sales barbares extrémistes ! vociféra le premier ministre ! »
Il reçu un coup de crosse de mitraillette. Le chef du commando de l’IRA repris la parole :
- « Vous avez trop longtemps sous-estimé la force de notre mouvement. Les actions fortes reprendront, jusqu’à obtenir gain de cause ! »
Le chef remerciait en silence l’homme qui lui avait fournit les fond pour mener à bien cette opération. Certes ses exigences étaient plutôt précises, mais on lui servait la tête du premier ministre sur un plateau, il n’aurait su refuser une telle proposition.
- « Je ne négocierais jamais avec des gens de votre espèce ! rétorqua le politicien.
- Oh ça non, VOUS ne négocierez jamais. Le temps de la révolte a sonné ! »
Il baissa son arme vers le chef britannique : le 10 Downing street allait devoir faire le deuil de son locataire. Au même moment, à quelques centaines de kilomètres, une charge explosive secouait une petite rue parisienne…


Sacramento - 30 avril 2005 – 10h38 :

« …de notre planète ! Nous célébrons en ce jour le funeste anniversaire du triple assassinat qui frappa trois des plus grandes puissances mondiales. Comme vous le savez tous, la déstabilisation que ces meurtres ont entraînée sur ces trois états a eue des répercutions terribles sur de nombreux autres pays. L’Union Européenne a perdu beaucoup de sa grandeur depuis la disparition du président français, l’IRA ne cesse d’accueillir de nouveaux activistes et l’Angleterre est noyée sous les attentats. Les Etats Unis, déjà plongés dans des conflits meurtriers, se sont enlisés dans de nouvelles guerres contre le terrorisme. L’ordre mondial est en péril. Mettre en place de nouveaux gouvernements dans ces trois états à été long et laborieux, et ceux ci ont beaucoup de mal à trouver leurs repères. Les relations internationales ne sont plus que méfiance et paranoïa. Le ou les commanditaires des assassinats du 30 avril 2004 sont restés introuvables ! Il est inadmissible que de telles personnes errent ainsi dans la nature. La politique mondiale est au plus mal, l’économie est en berne et la bourse atteint des gouffres historiques. La planète est en crise. L’ONU, cette organisation censée assurer la cohésion mondiale n’a pas les moyens d’assumer ses objectifs ! Mesdames et messieurs, je suis convaincu qu’il faut réformer les institutions mondiales, tel est notre seule chance pour retrouver un ordre nouveau et une union internationale encore jamais atteinte. Laissez moi vous présenter les bases de ce qui pourrait être une institution politique, économique et militaire plus puissante qu’il n’a jamais été : l’ICONE, l’International Confederation Of a New Equilibrium… »


New York - 3 mai 2004 – 19h22 heure locale :

- « Bonsoir Docteur Kavinsky, je suis très impressionné par l’efficacité de vos talents. Vous avez vraiment fait du bon travail.
- Merci, merci, mais c’était un jeu d’enfant, vous m’aviez vraiment facilité la tâche, répondit le psychiatre Ukrainien. . Il s’exprimait en bon anglais mais teinté d’un fort accent slave.
- Je n’ai fais que vous fournir le sujet adéquat, répliqua l’homme assis derrière l’imposant bureau au 124ème étage d’un building new-yorkais. Je suppose que vous êtes ici pour conclure notre petit arrangement. Asseyez vous je vous en prie. »
Le médecin s’exécuta. Kavinsky avait été responsable d’un établissement psychiatrique pour les militaires russes durant la guerre froide. Il y avait mené diverses expériences sur ses patients. Il était devenu expert dans l’art du conditionnement et de l’hypnose. Depuis l’éclatement du bloc de l’est, il offrait ses services un peu particuliers à qui pouvait y mettre le prix suffisant. Ca avait été le cas avec son nouveau client.
Conditionner ce jeune serveur américain quelques jours auparavant avait été relativement délicat mais le sujet ne s’était pas montré trop résistant. Il put manipuler son esprit afin de l’obliger lorsque 13h arriva, à s’emparer d’une arme tranchante dans les cuisines et s’en servir contre le président.
- « Voilà reprit l’homme en lui tendant un ordinateur portable, vérifiez par vous même, les 10 autres millions viennent d’être versés sur le compte que vous m’avez communiqué. »
Le psychiatre pianota une minute sur la machine.
- « Parfait monsieur, ce fut un plaisir de travailler avec vous. »
Les deux hommes se serrèrent la main.
- « Mais j’aurais une petite question avant de partir... Je suppose que vous êtes le commanditaire des deux autres meurtres commis vendredi dernier… et ma curiosité me démange… pourquoi ? l’action est très impressionnante mais quel est votre but ?
- Ah ah ah ! J’aime la manière avec laquelle vous allez droit à l’essentiel docteur. Vous voulez savoir dans quel but j’ai fais supprimer trois des plus grands chefs d’états de notre monde ? Je vais vous l’expliquer. Imaginez une abeille. Elle exécute son travail sans relâche, sans se poser de question. Elle vit heureuse. Pourquoi ? Car elle sert sa reine, là est le seul but de son existence, et elle est prête à donner sa vie pour la défendre. Les sociétés animales les plus développées vivent pour servir un seul et unique chef, c’est un besoin fondamental. Chez l’espèce humaine, nombres de tyrans ont voulu atteindre ce rang de chef absolu. Mais seule la force, la peur et le sang leur ont permis de se maintenir. Le peuple ne les suivait pas car il les aimait, mais car il les craignait. Le seul chef suprême que l’Homme a jamais suivi jusqu'à en donner sa vie, c’est Dieu mon cher ami. Des pharaons aux rois de France, les seuls dirigeants vénérés par leurs sujets se présentaient comme les élus des Dieux. L’Homme est comme les abeilles, il a besoin d’un chef qui pourra les unifier, il a besoin de se sentir contrôlé. Mais si Dieu est encore puissant dans certaines parties du monde, l’occident commence à s’en détacher. Le concept de chef surnaturel devient obsolète. La société humaine n’est pas différente des autres sociétés animales. Elle recherche l’union, une vie calme et paisible et un travail plaisant pour tous. Mais cette société est aujourd’hui très loin d’avoir compris comment atteindre cet idéal.
- Et vous comptez leur « montrer la voie » en tuant leurs dirigeants ? ironisa le docteur. Si vous supprimez leurs chefs, comment arriveront-ils à l’idéal que vous prônez ?
- Ce n'étaient que des incapables. De vulgaires pions qui ne savaient pas utiliser le pouvoir qu’ils avaient à disposition. Je compte bien, grâce à ces assassinats, installer le chaos sur la planète : déstabilisations, guerres, effondrement économique. Et d’ici un an, je pense que le peuple sera prêt à accepter le nouvel ordre mondial que je leur imposerai, ils me mangeront tous dans la main pour que je rétablisse le calme. Je pourrais alors créer et diriger la société parfaite à laquelle chaque homme et femme aspirent au plus profond d’eux-mêmes.
La mégalomanie débordante de son client intéressait de plus en plus le psychiatre.
- Votre théorie est extrêmement intéressante, si j’ai bien compris vous pensez que l’instinct "animal" de chaque être humain l’a poussé, en quelques milliers d’années d’existence, à créer la société actuelle, mais pas encore à atteindre l’absolu qu’il recherchait, comme ont pu y arriver les insectes après des millions d’années d’évolution … car l’Homme n’a pas encore trouvé l’icône qui le guidera ?
- L’icône ?… hum intéressant. Vous m’impressionnez par votre sens de l’analyse docteur Kavinsky.
- Mais un point reste obscur, Mr Hilton, comment comptez-vous amener les gens à accepter ce nouvel ordre mondial que vous souhaitez instaurer ?
- Cela sera sans doute la partie la plus délicate, mais également la plus jouissive de mon dessein. Vous semblez oublier que je suis à la tête d’une des trois plus grosses sociétés d’informations du monde. Vous sous-estimez le pouvoir des médias sur le peuple. Les médias influencent le peuple à leur guise. Si la presse clame haut et fort, par quelques reportages arrangés à ma guise, que le monde déstabilisé a besoin d’une nouvelle institution mondiale, le peuple n’a pas assez d’esprit critique ni le courage de suffisamment s’informer pour croire le contraire. Le peuple c’est l’opinion publique, et les journalistes font partie de cette opinion publique. Leur devoir d’impartialité sera involontairement influencé, et la machine sera mise en route, tel un cercle vicieux : les médias nourrissant l’opinion publique qui vomira ses restes, engloutis avec avidité par les journalistes qui réchaufferont tout cela en une nouvelle bouillie d’immondices, etc, etc… C’est ce que j’appelle « l’effet de masse ». Et les politiques dans tout ça, qui dirigent le peuple, ne peuvent rien faire contre la puissance de l’opinion publique. Et tous les hommes et toutes les femmes penseront ce que mes chaînes de télévision et mes journaux leur diront de penser, sans même se rendre compte qu’ils sont manipulés. Je vous le dis encore, ne mésestimez pas la puissance de l’information. Mon plan se déroule pour l’instant comme prévu. J’ai déjà grâce aux médias, le pouvoir entre mes mains et je les dirigerai tous là où je le désirerai, quand je le désirerai ; et le monde, baignant et se complaisant dans sa naïve ignorance, l’acceptera sans même s’en rendre compte… »


Sacramento - 30 avril 2005 – 11h47 :

Thomas Jeffrey Hilton Junior venait de terminer son discours et toute la salle debout, vibrant d’une exaltation unie, applaudissait…


texte n°5

Citation :


Recalé


Lalith sortit de la pièce en faisant claquer la grande porte massive. Il se précipita vers les escaliers et les descendit quatre à quatre. Il était pressé. Pressé de sortir de cette grande bâtisse infernale.
En quelques secondes, il était déjà dehors, haletant, suant, et surtout fou de rage.
Mais, comment avaient-ils pu oser lui faire ça ! Le recaler ! Encore une fois ! Il avait pourtant fait de son mieux. Le mieux du mieux, ou plutôt le pire du pire…
Ce n’était malheureusement pas assez. Ils avaient tous jugé qu’il restait en dessous du niveau requis. Il n’était pas prêt. Il ne méritait pas encore son passage.
Ils lui avaient reproché de n’avoir traité que la partie psychologique des choses, de n’être qu’un cérébral, qu’un doué de la parlote.
Il fallait bien se rendre compte de l’insulte suprême ! Lui, Lalith Tibor, cinquième du nom, on avait osé le traiter de cérébral ! Alors qu’il était issu d’une illustre famille de démons, puissants et sanguinaires, dont le simple prénom faisait trembler… les mouches des quatre coins du pays.

Lalith regarda ses mains. Qu’est-ce qu’elles avaient donc ces mains ?
Trop petites, trop grandes ? Même pas… Elles étaient bien proportionnées. De belles mains de sanguinaires, comme on en imagine souvent. Puissantes à souhait, mais fines et délicates également.
Il les joignit en faisant s’entremêler ses doigts et tendit ses bras pour faire craquer ces mêmes doigts. « Craaaac », ils firent tous sans exception. Mais, Lalith ne se sentit pas soulagé pour autant.
Non, le problème n’était même pas là.
Ces mains étaient nulles ! C’était ça. Il le savait bien. Elles ne valaient pas une cacahuète, du moins pas ici, dans son monde…
Il réfléchit tout d’un coup.
C’était vrai qu’il ne s’en était pas beaucoup servi ces derniers temps. En fait, il ne s’en était pas servi du tout… à part pour tuer ces fameuses mouches qui le craignaient autant…
Il continua sa réflexion rétrospective et s’aperçut qu’ils étaient peut-être dans le vrai ; ces examinateurs avaient eu finalement raison de le recaler.
En effet, aucun meurtre, aucun tordage de cou, aucun brisement de nuque, ni égorgement ne pouvaient être mis à l’actif de ces mains-là, les siennes. Et oui, pas une cacahuète… elles ne valaient franchement rien !


§


C’est là qu’un grand frisson glacial vint parcourir l’échine de notre Tibor, cinquième du nom. Sa colère s’était dissipée d’un seul coup, laissant place à sa honte.
Il était encore sur le perron de l’immense bâtisse infernale. Il n’osait plus se retourner.
Il en avait eu l’intention quelques instants plus tôt, ne serait ce que pour toiser quiconque qui aurait voulu suivre ses faits et gestes du regard depuis sa sortie fracassante de la salle d’examen.
Là, il venait de réaliser ce qu’on lui reprochait. Là, il ne pouvait plus se retourner. Il se sentait ridicule… et surtout nul. Lalith Tibor Le Nul, c’était sûrement comme ça qu’on avait commencé déjà à le surnommer.
Alors, il descendit très vite les quelques marches du perron. Trop vite…
C’est fou comme de tout temps et de tout espace, les lois de l’assurance se vérifient. Quelques instants auparavant en effet, animé qu’il était de sa folle rage, il dévalait les nombreuses marches de la bâtisse de façon vertigineuse, tel un acrobate. Maintenant qu’il était redescendu de ses certitudes illusoires, les deux ou trois marches qui lui restaient à parcourir se mirent à ressembler à des falaises sans fond, et ce qui devait arriver arriva : en moins de secondes qu’il ne fallut pour le penser, Lalith se trouva face contre terre, le nez et la bouche explosés sur le sol déjà rouge de la cour, les mains coincées sous son ventre, toujours entrelacées ( elles n’avaient pas eu le temps de se défaire pour parer sa chute)… Ah ce qu’il se sentait nul ! Et il avait sûrement raison ! A ce moment précis, il se dit que ce titre-là il le portait bien.


§


Il se releva comme il put. Dans le mouvement, ses yeux se portèrent tout de même sur la grande bâtisse qu’il venait de quitter. Il lui sembla que celle-ci soupirait de dépit, navrée de contempler un tel ramassis de nullité, une déchéance de démon, un sanguinaire de pacotille.
Et comme si le ridicule n’avait pas atteint son paroxysme, on entendit tout d’un coup d’énormes bruits.
Ces bruits venaient de plus haut, de largement plus haut. Ils provenaient en effet de la voûte céleste orangé de ce monde singulier. Ces bruits étaient accompagnés de flashs lumineux : des éclairs. Lalith savait ce que tout cela signifiait. Il allait « faire l’orage » comme ils disaient tous par ici. Il fallait vraiment qu’il parte maintenant ; dans son monde il fallait mieux être à l’abris quand il « faisait l’orage ».
Il finit de se redresser sans attendre et se précipita à travers la grande cour. Heureusement, il n’avait pas une grande distance à parcourir. Les portes des chambres du pensionnat dans lequel il séjournait n’étaient pas loin. Elles étaient juste en face.
Ce lieu était complet : école plus pensionnat. Tout sur place. C’était là qu’il vivait depuis trois ans. C’était là que ses parents l’avaient envoyé pour qu’il achève enfin son éducation.
Mais c’était surtout là qu’il végétait depuis trois ans, dans la même classe, incapable de gravir honorablement les échelons.
Cette fois-ci, c’était la fin des haricots : le troisième échec à son examen. Il n’y avait jamais eu de précédent dans ce domaine-là, dans cette école-là. Cette école était justement réputée pour son taux de réussite : cent pour cent. Lalith, aujourd’hui en était à son troisième échec.
Il faisait le désespoir de ses professeurs. C’était définitivement un mauvais parmi les mauvais… Mais son mauvais à lui, c’était pas leur mauvais à eux… enfin lui c’était un… mauvais… eux… des Mauvais… Je crois que je ne suis pas clair là… : gné :


§


Ouf ! Lalith était à l’abris. L’orage ne l’avait pas surpris. Heureusement, car il ne se voyait pas nettoyer sur ses vêtements cette espèce de substance poisseuse et puante qui sortait du ciel à chaque fois que le temps virait à l’orage. Il ne savait pas du tout à quoi tout cela était dû, mais toujours est-il que l’orage chez eux ressemblait plus à un déversement d’excréments qu’à une manne bénéfique de liquide aquatique comme il l’est sur la dimension qu’il étudiait principalement dans leur programme de première année : la dimension terrestre.

Lalith restait planté là dans le grand hall du pensionnat. Il attendait que l’orage éclate vraiment.
C’était un phénomène assez rare ici pour qu’il veuille quand même le contempler. Mais il savait aussi qu’il était le seul ici que cela intéressait ; les couloirs, le hall étaient vides. Tous les élèves et autres fréquentant cet établissement étaient sûrement planqués dans leurs chambres ou dans des salles moins au contact avec l’extérieur. En fait non, il le savait, ils étaient tous occupés à étudier les sciences du crime sous toutes les coutures. Eux, ils n’en avaient rien à faire d’une pluie de merde. C'est peut-être pour cela qu'ils réussissaient tous, eux encore, à leurs examens de fin d'année...
Bon... et bien cet orage... il allait devoir le contempler seul. Il savait également qu’il allait devoir renifler les effluves malodorantes de cette particularité de leur climat, mais que pouvait-il faire d’autres… il venait d’être recalé une troisième fois à son examen… il fallait bien qu’il se punisse d’une manière ou d’une autre !
D’ailleurs, à y repenser de plus près, n’aurait-on pas déclenché cet orage pour le punir…

La première flaque de substance verdâtre apparut devant la porte restée ouverte. Puis d’autres flaques se formèrent très rapidement ; l’orage était de plus en plus fort. Les odeurs du dehors devenaient de plus en plus insoutenables.
Lalith se décida enfin à fermer la porte. Beurk et re-beurk ! Quelle punition extrême ! Mais il savait bien que ce n’était rien comparé à l’énormité de sa nullité… Qu’est-ce qu’un orage de merde à côté de lui même, Lalith Tibor Le Nul...

Il tourna les tallons, et, le dos courbé et la tête basse, il entreprit de rejoindre sa chambre.
Sa journée était finie, son année était finie, il aurait voulu que sa vie elle aussi soit finie, mais là ce n’était pas de son ressort : même le plus nul des apprentis démons ne pouvait pas mourir dans son propre monde. Quelle poisse !


§


Une fois dans sa chambre, il se jeta sur son lit, croisa bien ses mains sous sa tête pour se faire un oreiller improvisé et se mit à observer le plafond.
Il était dans une chambre, seul, privilège de son rang ou du moins du rang de ses parents.
En effet, il était l’unique héritier de la Tibor family, c’est à dire, tout simplement, les dirigeants de ce monde.
Lalith avait bien compris d’ailleurs que ce qui lui permettait de rester dans cette école malgré ses multiples échecs était ce premier rang politique qu'occupaient ses parents.
Il n’osa même pas imaginer ce qui lui serait arrivé s’il n’avait pas été le fils de Tibor, quatrième du nom… Peut-être aurait-il fini en goutte de merde…
Mais là aussi, à bien y réfléchir, cela aurait été préférable... ce châtiment aurait été trop sublime pour lui…
Ce qui était insoutenable pour lui justement c'était de ne pas en avoir... de châtiment. Si au moins on lui en infligeait un... au lieu de lui faire tout bonnement recommencer et recommencer ad vitam eternam son année de niveau 1 de démon sanguinaire…

Il réfléchissait sur son grand lit, dans sa chambre dorée. Le temps passait… il réfléchissait encore et encore. Il fallait qu’il trouve une solution. Y’en avait marre. Même les nuls ont le droit d’en avoir marre d’être nul !
Puis soudain, une idée. Il devait partir là, sur le champ. Il devait prouver quelque chose… ailleurs...


§


La créature était petite. C’était un petit bout de femme et elle se battait comme dix démons. D’ailleurs, elle se battaient contre dix démons.
Lalith observait la scène en retrait. Il était fasciné. Etait-ce possible un tel phénomène ? Les coups jaillissaient des petits poings et des petits pieds de cette belle surhumaine. Cette femme était vraiment très forte ; les dix tas de poussières qui jonchèrent le sol au fur et à mesure du combat en étaient la preuve.
Lalith n’était pas seulement fasciné, il était maintenant subjugué.
En fait, il regardait avec attention le cou de l’impressionnante guerrière. Elle ramassait ses armes pour les replacer dans un sac qu’elle avait balancé au début de la bagarre non loin d’elle. Maintenant, elle s’éloignait du lieu sifflotant comme un mâle satisfait de ce qu’il venait de faire.
Lalith continuait à regarder son cou. Celui-ci l’attirait. Il se rapprocha encore et encore pour le voir de plus près. Il n’y avait aucun souci ; elle ne pouvait pas le voir, ni le sentir.

Trop cérébral… non mais pour qui ils l’avaient pris eux là-bas ! Lalith était décidé à leur en montrer du démon trop cérébral…

Il suivait encore la jeune femme des yeux.
Mais qu’est-ce qu’il attendait ? Elle semblait à sa portée… il n’avait juste qu’à tendre les bras pour la toucher. Il s’imaginait placer ses belles mains de sanguinaire autour de ce joli cou, et le tordre lentement et puis « couic » une petite fracture pour finir le travail proprement. Un vrai travail de maître es strangulation.
Il déglutit de plaisir en imaginant son œuvre.
Trop cérébral… mouai… bon, ils avaient peut-être raison eux là-bas…
Il prit alors un air dépité. Il n’avait rien d’une bonne purge de démon ! Il était nul sur le plan pratique, il ne serait jamais passé à l’action. Il le savait bien. Là, il le réalisait vraiment.
On lui avait peut-être jeté un sort pour qu’il rate tout... Il regarda alors la jeune fille s’éloigner…


§


... Il se redressa dans son lit brusquement et attrapa la télécommande pour mettre le téléviseur en position veille.
Pendant un bref moment, il ne savait plus où il était.
C’était étrange, déstabilisant ce qu’il venait de voir là. D’ailleurs, ça le lui faisait tout le temps, à chaque fois qu’il regardait cette histoire inventée par les Hommes... une jeune fille ultra puissante qui zigouillait des démons à tour de bras. En plus, dans certaines des histoires, elle se permettait de fricoter avec l’un d’entre eux ou deux... il avait du mal à suivre…
Ah, ces Hommes ! Quelle imagination ! Croire que les dimensions ne seraient pas hermétiques… Sa présence ici même en était la preuve …Mouai, il avait en fait testé lui-même.
Lalith sourit à cette pensée. Il savait que ces Humains n’étaient pas si loin de la vérité. Ils n’étaient pas très fort physiquement, mais intellectuellement ils tenaient la route… Cependant, il devait rester discret. C'était la règle...
Comme lui mine de rien, les Humains étaient eux aussi de la bonne cuvée de cérébral. Tout ce qui faisait tare dans son monde de démons supers costauds... Z’étaient nuls aussi les Humains…

Le téléviseur en position veille, il tira de dessous son lit une boite extra plate. A y regarder de plus près, on aurait dit plutôt une mallette. Mais, ce n’était pas une mallette.
En effet, il ouvrit l’engin posé sur ses membres inférieurs. Il tira ensuite un câble d’on ne sait où et le brancha à cette « mallette » : un ordinateur portable.
Décidément ce démon s’était installé dans l’ère moderne d’un monde qui n’était pas le sien. C’était donc ça son idée fulgurante… partir pour vivre avec les Humains. Mais là aussi, quelle idée nulle mon pauvre Lalith !

Sur l’écran du portable, s’affichait déjà des couleurs bleutées de nuances variées, mais plutôt sombres. Le visage de Lalith s’illumina.
Son mot de passe… il regarda au creux de ses grandes mains de sanguinaire raté. Et oui, il ne s’en rappelait jamais… bizarre pour un cérébral comme lui.

Ooooh, tous ces messages privés ! Son visage s’assombrit quelques instants, mais s’illumina à nouveau. De quoi allait-il se plaindre quand même ! Depuis qu’il était venu dans cette dimension, depuis qu’il avait fréquenté de plus près ces êtres plus qu’inférieurs que sont les Hommes, depuis qu’il avait vu qu’il pouvait vivre parmi eux… depuis qu’il avait fait le tour de toutes leurs techniques, leurs avancées scientifiques, médicales, sociales, philosophiques et surtout psychologiques, il s’était senti à sa place dans leur monde, dans leur dimension… et n’avait pas souhaité retourner dans son monde où il n’était qu’un Nul fini, recalé trois fois à l’examen de première année de démon sanguinaire es strangulation et égorgements des cous.
Bref, il se sentait mieux ici, aujourd’hui.

Mais ce qui le rendait franchement heureux, c’était cette invention humaine : le net. Plutôt les forums sur le net.
Il avait découvert ça par hasard en « surfant » comme ils disent ici pour glaner des informations sur ces petites histoires courtes parlant de la jeune femme qu’il admirait tout à l’heure sur son poste de télévision.
Il était devenu accroc à ces histoires et depuis peu accroc à ces forums, du moins un en particulier, celui sur lequel il venait de se connecter.
Sur ce forum, il s’était fait sa petite place.
C’était super, personne ne le voyait puisqu’il communiquait avec des inconnus par l’intermédiaire d’un clavier et d’un écran. Son aspect de démon raté personne ne le connaissait.
Il avait d’ailleurs une très bonne couverture, un pseudonyme détonnant qui le personnifiait auprès de ses correspondants virtuels : il s’appelait ********, un pseudonyme bizarre mais assez représentatif de lui. Il en était content.

Aaaah, tous ces messages privés ! Finalement ça lui plaisait… Il allait jouer de sa spécialité maintenant : le cérébral allait « cérébraliser » avec tout son petit monde.
Finies les pluies de merde dans sa dimension de merde dans son école de merde avec ses professeurs de merde pour passer un examen de merde de démon de merde sanguinaire de merde…
Là, il se sentait bien.
Quelques petits conseils de crimes tordus par ci par là et le tour était joué : c’était quand même un démon ! Mais bon, ici ce n’était pas le plus important…


Fin

Hum… il y aurait bien une suite... du même cru que le début… Alors, si ça vous tente...
Non ? Vraiment non ?...
ah désolé ! : ooops :


donc

re-Fin








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MessagePosté le : 01 Mai 2004 09:51
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J'ai lu le premier, un mélange de Hitchcok, l'inspecteur LaBavure et je sais plus encore à quoi j'ai pensé en le lisant :mock: bien écrit, mais il manque un petit quelque chose, je ne sais pas quoi... je reviens lire les autres plus tard et relire pour bien me ré-imprégner....
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Darathor Sexe : Masculin
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MessagePosté le : 01 Mai 2004 11:06
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Cette fois, promis, je les imprime aujourd'hui, sinon, ce sera comme pour le concours précédent et je vais pas les lire en me disant systématiquement "je les imprimerai plus tard :o "... :oups:
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MessagePosté le : 01 Mai 2004 11:10
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Attention, je prends le temps de faire des commentaires détaillés aujourd'hui, et euh... pas forcément gentil mais objectifs :o

texte 1: L'orthographe et la conjugaison ne sont pas les amis de cet auteur. Le futur ne prend pas de "s" à la 1ère personne du singulier. Et on écrit "au temps pour moi" Oui, je sais, je suis pénible, mais ça peut changer le sens d'une phrase. De plus, les fautes me distraient dans ma lecture :o
Ce texte m'a fait penser à "Hygiène de l'assassin": dialogue-confrontation entre un "monstre et un journaliste que j'avais déjà trouvé moyen. Ce texte est sympathique, sans plus.

texte 2 : Marrant. mais ce n'est pas parce qu'on écrit un texte parodique qu'il faut relâcher le style. La construction de certaines phrases est assez lourde, les répétitions nombreuses.
Les scènes de torture ne sont pas assez gores, ça manque d'"organique". Il ne faut pas hésiter à aller jusqu'au bout, et si le sang doit couler, il ne faut pas hésiter à entrer dasn les détails.
J'aime beaucoup la chute cependant :D

texte 3: Très bien écrit, ambiance très bien rendue. J'avoue avoir été bluffée presque jusqu'à la fin.
Je sens une influence cinématographique certaine mais bien intégrée au style. J'ai aussi pensé à Stephen King (le personnage de FLagg) et à X-Files (les petites bourgades américaines perdues au fin fond de nulle part et portant des noms improbables...)
Petit +: le Serpent à Heavensin :wink:

texte 4 : J'adore !!! La manipulation à échelle planètaire, c'est le pied!
De plus, le style est très agréable à lire, un peu trop recherché parfois, mais c'est un défaut mineur. J'aime la construction éclatée correpondant aussi bien aux lieux qu'au temps.
L'ancrage dans une réalité d'actualité rend cette histoire d'autant plus plausible.
Mon coup de coeur :cool:

texte 5 : J'aime bien les récits à la première personne (aka POV) Celui-ci est plutôt bien écrit, ironique et plein de clins d'oeil. Sympathique

ps: à part pour un texte, je ne sais pas qui sont les auteurs et à vrai dire, ça ne m'intéresse pas de le savoir pour le moment :D
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MessagePosté le : 01 Mai 2004 14:59
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Jusqu'à quand peut-on voter ? :o
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MessagePosté le : 01 Mai 2004 15:01
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Vous avez juqu'au 20 mai :smile:
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MessagePosté le : 01 Mai 2004 18:09
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J'ai survolé rapidement, chouette y'a 5 textes, c'est déjà pas mal :jump3:

... le texte 2 :aw2:... Et bin :cool: :evil:
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MessagePosté le : 01 Mai 2004 18:34
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Je viens de lire le texte 2, jolie parodie des arrachages de bras de Vamp et Meryl :lol: :lol:
Mais je le trouve un peu hard quand même :aw: Pauvre Poussinou :lol: heu.. Angeldusta.

On se demande qui a écrit ce texte :angel:
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MessagePosté le : 02 Mai 2004 12:46
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J'ai lu le serpent, j'ai adoré. Au début, je me demandais qui était le méchant, parce que Desmoines avait l'air d'un homme dépassé par les évènements, criminel mais avec des regrets, donc sans l'âme d'un vrai méchant, mais plutôt d'un fou alcoolique, et j'ai adoré la chute. En plus, c'est un texte très bien écrit, mon préféré pour le moment, il m'en reste 2 à lire avant de faire un classement :)
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MessagePosté le : 02 Mai 2004 14:01
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AiMa a écrit :
Vous avez juqu'au 20 mai :smile:

Allez zou, impression + petite prière pour avoir le temps de tout lire et noter d'ici là... :rolleyes:
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MessagePosté le : 02 Mai 2004 23:20
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Bon je me lance :o

Texte 1: Hum alors, sympa certes, je trouve ça un peu froid comme histoire (ce qui n'est pas nécessairement négatif à mon opinion ;)), le style d'écriture est quelque peu particulier, un style que je n'apprécie pas vraiment, et je ne suis pas fan non plus des textes écrits au présent. :-/
Oui je suis pompeuse et alors :razz:
Sinon et bien j'ai eu un peu de mal à me laisser aller dans ce texte, un dialogue intéressant mais comme le dit si bien Linou... manque quelque chose mais quoi? De l'action? :gni: Je ne sais pas :D
Bien :D

Texte 2: :cool:
Difficile d'être objective sur un texte mettant en vedette ma gouroute :cool:
Bon alors, comme le dit si bien Avali :evil:, dommage, fallait aller plus loin dans les détails, non mais tant qu'à se lancer, autant le faire jusqu'au bout. :D Du moins je trouve. C'est ce qui fait généralement le style de l'auteur.
J'adore la chute moi aussi. :cool:
J'ai bien aimé :lol: Ahlala, quel honneur :crazy:
Que dire de plus :cool:

À suivre :evil:
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MessagePosté le : 03 Mai 2004 15:07
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:o Vous vouliez du léger ? et bien ce sera pour la prochaine fois :rolleyes:

Texte 1 : Leçon de choses
Le style fait un peu trop scénario pour moi, pas assez travaillé ( c'est très difficile d'écrire au présent ) et puis ces fautes d'orthographe c'est un peu euh ... gênant :razz: . Sur le plan de l'histoire, ça ressemble trop à Mesure pour Mesure : une confrontation entre le méchant et sa victime ( bon d'accord les rôles étaient inversés mais quand même c'est ressemblant :o ) la fin ouverte avec promesse de retour du méchant ... enfin bref du déja vu quoi :razz:

Texte 2 : Le goût de la torture :x bonne idée de lire les textes en terminant le rôti ... on va dire que j'ai pas accroché :-D

Texte 3 : Le Serpent : bonne histoire, pas mal écrit ... seul reproche ( léger, c'est pour faire ma chieuse :razz: ) : pourquoi toujours situer les polars aux USA ? ça marcherait pas pareil dans un coin de France ?
Mais j'ai aimé :o

Texte 4 : L'Icone : un autre niveau là :razz: l'histoire est très bonne, intelligente, le style est sympa (le format court des textes rend difficile un découpage comme ça, avec flash back, différents lieux, ça peut prêter à confusion et alourdir l'ensemble mais ici c'est assez bien réussi je trouve ). Le meilleur pour moi :smile:

Texte 5 : Recalé C'est drole et rien que pour ça ça me plait " un mauvais Mauvais " ça me fait rire :-D et ça c'est du commentaire :-D

J'ai trouvé les textes un peu moins au niveau cette fois ci, c'est vrai quoi on devient exigent à force :mock: ça se répète un peu.
Quoi facile à dire quand on participe pas :-D
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MessagePosté le : 03 Mai 2004 21:17
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loarwenn a écrit :
:o Vous vouliez du léger ? et bien ce sera pour la prochaine fois :rolleyes:
:+1triste: J'avais voté pour un sujet plus leger, pour changer un peu du gore, j'ai été servie... :ko:


Sinon mon avis ressemble beaucoup à celui de loarwenn:

Texte 1:Histoire bien écrite mais pas très originale et où il ne se passe pas grand-chose.

Texte 2:Je deteste les descriptions de torture... :ko:

Texte 3:Bien écrit, bien mené, mais une histoire de viol et de meurtres de jeunes... :ko: Et puis (malheureusement) j'ai eu l'impression de lire un article de journal dans la rubrique faits-divers, l'histoire m'a semblé tristement banale dans son horreur...

Texte 4:Là on atteint un super-vilain d'un autre niveau... J'ai apprécié la reflexion sur le pouvoir des médias, de l'opinion publique, sur notre société. Récit bien mené, agréable à lire. Le découpage en paragraphes de lieux et temps distincts est certes parfois un peu perturbant mais permet de mettre en valeur la chute de façon très réussie.

Texte 5: Ah enfin un texte avec de l'humour! J'ai apprécié l'idée du démon-pas-vilain pas à sa place dans son monde de supers vilains démons, ainsi que les clins d'oeil au forum et à BTVS :razz: Par contre je trouve l'histoire pas très bien menée, phrases pas assez recherchées, un peu brouillon.


loarwenn a écrit :
J'ai trouvé les textes un peu moins au niveau cette fois ci, c'est vrai quoi on devient exigent à force :mock: ça se répète un peu.
Quoi facile à dire quand on participe pas :-D
:+1triste:
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MessagePosté le : 12 Mai 2004 23:17
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Leçon de choses : dans l'ensemble, j'ai bien aimé, même s'il y a trop de dialogue, le rythme traine un peu. J'aurai bien vu une description plus détaillée des crimes du super vilain. L'histoire est plutôt banale mais prenante malgré tout.


Le goût de la torture : texte hard, c'est le moins qu'on puisse dire ! Mais le côté super vilain ressort très bien (je la savais pas aussi sanguinaire Meryl :D). Certains passages ne sont pas crédibles (le gardien du village qui se fait avoir en un coup, mouais). J'aime bien la fin :D

Remarque plus personnelle : il se fait avoir lamentablement John, c'est quoi ça ? :D


Le serpent : ambiance prenante, le mystère de l'assassin tient jusqu'au bout. J'ai bien aimé :)


L'ICONE : Récit très crédible (la manipulation des médias). J'aime bien la façon de raconter l'histoire, avec les retours en arrière. C'est dur à suivre au début mais cela renforce la progression du récit. Bien vu :)
J'ai adoré :) Bravo :clap:


Recalé : Je n'ai pas accroché :-/ Il ne se passe pas assez de choses. Les répêtitions de "Lalith le nul" alourdissent le récit. C'était peut être fait exprês mais personnellement je n'ai pas accroché :-/ Dommage. mais j'aime bien la fin ^^
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MessagePosté le : 13 Mai 2004 19:20
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C'est une impression ou je me trompe, mais il y a foule sur ce topic ! C'est vraiment pas sympa pour les auteurs...
... peut-être aussi que le sujet manquait un peu de tranchant. :bisouevil:
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Drithar Sexe : Masculin
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MessagePosté le : 13 Mai 2004 19:41
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Ils attendaient juste tes commentaires pour poster les leurs :bisouevil:
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Gotchi et Gotcha sont sur un bateau, Gotchi tombe à l'eau... Qui reste-t-il ?
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Nell Sexe : Féminin
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MessagePosté le : 13 Mai 2004 20:16
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Drithtar a écrit :
Ils attendaient juste tes commentaires pour poster les leurs

Héhé, je ne commente jamais avant le dernier jour... vu que je suis l'auteur d'un de ces fabuleux textes... Je fais toujours ça...
Autre chose que je fais toujours: je ne vote jamais pour mon propre texte... c'est plus drôle comme ça... :bisouevil:
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MessagePosté le : 13 Mai 2004 20:17
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Moi je vote honnettement pour ceux que je préfère... même si le mien est dedans... :p^Et vais faire comme toi et poster les commentaires à la fin :evil:
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MessagePosté le : 13 Mai 2004 21:29
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