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Alors je sais qu'un topic sur vos sejours à l'étranger existe déja ici mais vu qu'il concerne les souvenirs de vacances je me permet de lancer un nouveau topic car ce qui m'interesse est différent .

Je voudrais savoir, pour les personnes qui ont eu l'occasion de faire des sejours à l'étranger, ce que vous en retenez. Je parle donc plutôt de long sejours, de l'ordre de quelques mois à plusieurs années, pour des raisons professionnelles ou autres. Je parle des cas où vous avez eu à vivre et travailler (ou étudier) à l'étranger.


Quels pays vous ont marqués?
Qu'est ce que vos sejours vous ont apportés du point de vue de votre enrichissement personnel (culture differente, ouverture d'esprit, decouverte d'autres façons de vivre, etc...)?
Avez-vous gardé un morceau de culture d'ailleurs, ou même avez-vous perdu le sentiment d'etre totalement francais (ou belge ou suisse ou québécois bien sur )?
Quels pays conseilleriez-vous?

Si seulement j'avais eu la possibilité d'aller des mois voire des années à l'étranger...

Chais pas si je serai partie en fait, j'aime beaucoup la France, on est bien ici
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Aucun séjour de ce genre Et ça ne me manque pas le moins du monde
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Ah, l'Irlande pendant une année universitaire comme fille au pair...

Depuis, ce pays n'a pas quitté mon coeur, et sa culture non plus d'ailleurs
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Tu peux developper Ava? C'est justement ça qui m'interesse, pourquoi l'Irlande et sa culture(quoi en particulier?) n'ont pas quittés ton coeur

@ Dara et Rowan : justement ce topic va peut-être vous permettre de changer d'opinion là-dessus, car si on a pas essayé on ne peut pas savoir si ça peut nous apporter quelque chose et l'experience d'autres personnes peut faire réfléchir...

Quand on est étudiant je veux bien, mais avec un boulot fixe et surtout le mien, c'est même plus la peine !
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Un jour j'étais une jeune fille insupportable dont on voulait se débarrasser à tout prix Je pris la décision de déguerpir avant qu'on ne me fasse déguerpir J'ai donc dis à mon papa "envoie-moi passer une année à l'étranger", ce à quoi il me répondit avec joie "d'accord"... comme j'étais raisonnable, je lui ai dis "bon bien tant qu'à faire, aussi bien en profiter pour apprendre l'anglais"... et c'est là que je me suis dis "bon sois raisonnable, l'Angleterre c'est cher, apprenons la langue aux US". Ce fut irréfléchi, un énorme coup de tête, j'ai demandé à mon père une soirée de novembre à 19h, et à 21h mon dossier d'inscription était à la poste.

Bon après j'ai dû passer un entretien, passer des tests, assister à des préparations, blabla... J'ai ri quand on m'a dit "fais gaffe, tu penses que ce sera comme dans les films, que ce sera pas différent du Québec, mais tu seras surprise". J'aurais pas dû en douter

Je me suis retrouvée catapultée dans un pays voisin du mien, et pourtant... Milieu étroit d'esprit, sans culture autre que le steak frit et le mariage à 18 ans, dont la vie est dictée par un fanatisme religieux incroyable... des gens très accueillants et curieux néanmoins. Attention, je parle du milieu où je me trouvais bien sûr, c'est-à-dire dans le fin fond du Midwest entourée de cowboys/fermiers et de vaches... il va sans dire qu'il en est tout autrement dans les milieux plus urbains (et pour en avoir visité une bonne dizaine, que chaque état se distingue de par sa mentalité et son mode de vie). Bref, ce n'était pas un milieu super pour une jeune citadine moderne et avant-gardiste que je suis

C'est comique parce qu'on m'a demandé aujourd'hui : Et si c'était à refaire ?... ma réponse : tout de suite. (préférablement en Angleterre, mais je me suis tout de même éclatée aux US, et j'ai rencontré des gens géniaux). Pour une adolescente de 17 ans, c'est une expérience enrichissante que de se retrouver seule dans un endroit où tu dois étudier sans pour autant comprendre ce que radote le professeur de bio génétique Ça n'a pas pris deux mois que j'étais en tête de classe, je me suis vraiment défoncée. J'en suis revenue complètement changée, autonome et beaucoup plus posée. (lorsque j'étais là-bas, je ne pouvais pas me permettre d'exploser puisque j'étais constamment "surveillée" en quelque sorte, alors j'ai appris à me calmer... sauf pendant mes appels mensuels à ma mère, où je sortais toutes mes frustations "Ils enseignent aux enfants des conneries !!! Le professeur de sciences sociales des élèves de 5e année du primaire leur dit qu'il est neutre alors qu'il leur diffuse des vidéos promos de Bush !!! (oui c'était l'année des présidentielles et j'étais au milieu d'un état pro-Bush à 110% ) Le mari interdit à sa femme de profiter d'un congrès gratuit à Paris sous prétexte qu'elle doit s'occuper des gosses!!! Il a peur de prendre l'avion parce qu'il croit que Dieu va le punir de vouloir déroger à sa patrie!!!" Mon dieu que ça me révoltait toute cette mentalité des années 40...

J'ai appris à me taire lorsque nécessaire... que toutes les opinions ne sont pas forcément (carrément pas!!!) semblables à la mienne, et qu'elles ne sont pas moins mauvaises (si ). Qu'il ne faut pas juger quelqu'un à première vue parce que ses valeurs étaient contraires aux miennes, etc etc... C'est clair que c'est écrasant

Évidemment que je n'ai jamais perdu le sentiment d'être québécoise Même si j'oubliais parfois mon français (c'était fou, je devais enseigner le français et parfois j'avais des énormes blancs, je savais même plus comment écrire, moi une ex-championne d'orthographe ) Je n'ai rien gardé de leur "culture" (on s'entend qu'il n'y avait pas vraiment de culture à proprement dit, et qu'autant mes souvenirs humains sont excellents , mes souvenirs des autres trucs me révoltent encore Mais j'ai été très bien accueillie, et pour avoir eu de longues discussions avec ma polonaise de colocataire, ainsi que ma très redneck de logeuse, je sais que je leur ai beaucoup apporté... cette dernière a même d'ailleurs eu l'autorisation de son mari d'aller à Paris durant l'été grâce à moi ... bon à condition d'être accompagnée mais je m'égare )

Il n'y a rien de bien palpitant à raconter sur la façon de vivre des américains. D'ailleurs comme je l'ai dis, c'est tellement différent d'une région à l'autre que bon... Allez à New York, c'est génial génial génial Allez en Floride, c'est génial génial génial ... allez dans le fin fond du Midwest redneck, bah c'est ... euh, c'est ...

Je conseille absolument les US comme pays temporaire d'adoption, mais il faut vraiment choisir notre endroit .. j'ai dis que New York était géniale ? Et ça n'a rien à voir avec les mouvements pro-américain, anti-américain, on ne parle pas de politique ici, mais d'expérience à vivre quoi... et les américains sont accueillants d'après mes expériences. Et c'est super intéressant d'y vivre, et de visiter aussi

Je n'y ai pas travaillé, j'étais étudiante, et j'ai adoré mon expérience parce que j'ai pu choisir des matières que j'aimais (la psycho, la socio, la bio, l'histoire, etc)... j'ai eu l'occasion de faire du tutorat à des enfants en difficultés graves, d'enseigner dans les cours de français, de prendre des cours de chant, de voyager de compétitions en compétitions avec une chorale, bref c'était vraiment comme dans les films à ce niveau-là

Bon maintenant que je suis bilingue , j'aurais beaucoup aimé aller faire un PVT (permis vacances-travail) en Angleterre, mais aujourd'hui j'ai d'autres projets L'Angleterre c'est pas si loin de la France, me dit-on
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Ca, c'est pas faux, je dirais même que c'est tout près !

C'était très intéressant vamp, mici

J'aimerais bien aller à NY moi, pis à LA et San Francisco mais c'est pas le même coin ! J'ai des amis à Washington ceci dit

Continuez à raconter les gens, j'aime bien quand on me raconte des histoires comme ça
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Vamp, mon rêve, aller à NY
Merci pour cette jolie histoire, j'ai rêvé pendant 10 minutes devant mon écran, c'est Rowan qui m'a fait redescendre sur terre

Jolie l'histoire de Vampounette. Pas de séjour à l'étranger pour moi, je me contenterai donc de lire vos récits.
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Comment je dois le prendre ??
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Il était une fois une jeune étudiante en LEA anglais-espagnol qui avait encore raté sa deuxième année en juin et devant qui les porte Erasmus se fermaient, car il faut avoir son année à la première session

Cette jeune fille fougueuse le prit mal, très mal, et ses parents s'en rendaient bien compte, l'ambiance n'était pas au beau fixe, c'est sûr, l'été allait être chaud...

Tuant le temps en cherchant un appartement pour une copine, une annoce lui sauta aux yeux dans le journal : cherche jeune fille au pair en Irlande, appeler le 00 353... Le soir même la jeune fille appela et prit rdv pour une rencontre-entretien; elle n'en fit part à ses parents qu'une fois le coup de fil passé.

Et c'est ainsi que je pris mon envol pour l'Irlande, pays merveilleux s'il en est. Tout ne fut pas rose au départ, j'ai même changé de famille d'accueil, mais je n'ai pas non plus vécu un mauvais moment dans ma première famille, c'est juste que la vie à la ferme et les enfants rois de 3 ans, c'était pas pour moi

J'en ai retiré quoi ? Un goût immodéré pour tout ce qui touche à la culture celte, la musique irlandaise, la langue anglaise (bon ok, ça je l'avais avant), la bière (oui, j'ai commencé à boire de la bière là-bas ), les pubs.
Humainement, j'ai eu affaire à des gens pas stressés, chaleureux et fiers d'être Irlandais, mais pas patriotes commes les américains, justes fiers de ce qu'ils avainet accompli dans leur pays; tristes aussi, à cause de l'Irlande du Nord, cette partie d'eux qui leur manque comme un membre amputé. Belfast m'a foutu les jetons à cette époque, c'était en 95, pendant le premier cessez-le feu, et j'étais partie avec une Irlandaise qui n'avait jamais mis les pays au-delà de la frontière. C'était bizarre...

D'un point de vue personnel, je suis revenue changée, bien sûr. Il y a un avant et un après Irlande. J'ai pris de l'assurance et de l'autonomie, mais surtout, c'est à ce moment là que je me suis réellement ouverte sur le monde, que je me suis interessée aux cultures aussi bien qu'aux pays, que je suis devenue "internationale" en quelque sorte.

Je repense souvent à ce séjour, c'est comme si c'était arrivé l'an dernier, alors que ça fait 10 ans maintenant... Je ne regrette nullement cette experience et je la conseille vivement même. Il parait que j'ai été chanceuse cependant comme fille au pair, je suis tombée dans des familles qui ne m'ont pas traitée comme une domestique et qui m'ont laissé profiter du pays et de l'experience. J'ai des amies qui devaient nettoyer les carreaux des chiottes à la petite brosse et qui ne mangeaient pas à table avec la famille !

Cette expérience m'a donné envie de vivre à l'étranger, je pensais même sérieusement à m'installer à Dublin, mais bon, depuis j'ai découvert Paris, et j'avoue que j'aurais du mal à la quitter pour le moment ...
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Merci ava !!!

J'aimerais bien aller en Irlande aussi
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Mon premier boulot m'a envoyé à travers le monde, enfin aux Etats Unis et en Slovaquie (de l'ex tchécoslovaquie pas de l'ex yougoslavie, c'est la slovénie).
3 expériences totalement différentes.
Je fais dans l'ordre chronologique, sinon je me perds.

Ma première mission a eu lieu de juin à Aout 2004 à Seattle. Les Etats Unis étaient encore dans leur périodes anti française et j'appréhendais un peu l'arrivée, surtout que mon niveau d'anglais était à l'époque correct mais sans plus.
J'ai trouvé que Seattle avait beaucoup de charme et qu'ils étaient très pro Kerry, les élections étaient 4 mois plus tard, et les autocolant kerry fleurissait à l'arrière des Dodge.
Professionnelement, j'ai été très surprise de réaliser que les américains avec qui je travaillais avaient un esprit très militaire (je suis dans les télécoms et c'est l'armée qui forme 80% des ingénieurs télécoms là-bas) ils obéissent sans réfléchir à l'ordre de leur chef (qu'ils vénérent) et si ils sont bloqués, ils attendent qu'on leur apporte la solution sans aller demander de l'aide.
Il y a quelque chose de flagrant aussi c'est la quantité d'indiens, de chinois, de français et d'allemands qu'il y a à Seattle En fait, là-bas le métier d'ingénieur à mauvaise réputation (quand on réussit, on est avocat ou commercial) et ils les importent donc. Seattle étant la ville de microsoft et de Boing, il y a donc beaucoup d'immigrés, dont moi .
J'ai donc été confronté à la culture indienne qui est assez particulière (quoi ! tu as 27 ans et tes parents ne t'ont toujours pas choisi de mari ? )

Ma deuxième mission à eu lieu en Slovaquie en octobre-novembre 2004.
Je m'attendais à trouver un pays sortant à peine du communisme et roulant en Lada. J'ai croisé plein de 206 cc Le plus gros problème de la Slovaquie c'est que les gens parlent slovaque russe et allemand et que moi je parle français, anglais et espagnol.
Je me retrouvais donc à faire le tour du resto pour choisir ce que je voulais par rapport au contenu des autres assiette De toute manière au final, j'avais des pommes de terre (cuitent de différentes manières) du chou cru et de la viande en sauce
Au boulot, c'était l'opposé des Etats-Unis, les mecs là-bas sont des vrais bidouilleurs qui ne suivent pas du tout les normes de mon boulot mais se débrouillent toujours pour que ça marche mieux ils m'ont fait penser à Marshall
Les filles sont spendides, et mes collègues français passaient leur temps à baver Faut dire, j'étais dans le village d'Adriana

Ma troisième mission était en janvier et février 2005 à Seattle à nouveau. Rien de neuf sauf qu'ils avaient garder le même président et était un peu déçu, et qu'une fois qu'on a connu Seattle en hiver on comprend pourquoi cette ville à le plus haut taux de suicide des US.

Ma quatrième et dernière mission était à Long Island de mars à mais 2005. Chouette je me disais. Je vais être tout près de Niou York enfin une grande ville avec plein d'activité. En fait il s'avère que Long Island tient bien son nom, et qu'en étant à la moitié de l'ile j'étais à presque une heure de Manhattan. J'ai donc découvert les MALL immense avec leur resto bon marché (déjà que les chers c'est pas ça). La surprise des vendeuses quand je demandais des légumes frais et verts elles s'entêtaient à me montrer des haricots blancs à la tomate en boite .
Par contre les weeks end étaient géniaux, je suis aller voir un match des yankees (base ball) et j'ai presque tout compris . Je me sentais très Carrie quand je me balladais dans SOHO

Le bilan de cette année d'expérience : 5 kilos, un progrès incroyable en anglais et une certaine ouverture d'esprit
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Pas plus de 2-3 semaines consecutive à l'étrangé de mon coté, donc j'ai pas grand chose à raconter. Mais j'adore vos histoires

Très intéressant madame Peps J'aimerais bien avoir un boulot qui m'envoie en missions

@ma soeurette : Rho
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C'est vrai que c'était chouette. Mais depuis 5 mois, je suis contente de pouvoir me poser un peu. De savoir ce que je ferai la semaine prochaine et de pouvoir réserver des places de concerts et de théatre
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On a un ami qui est de temps en temps envoyé en mission à l'étrangé et dernièrement il a du s'acheter une djelaba et je ne sais pourquoi il aimerait nous rendre nos Dvd's avant de partir

Et en France de préférence, non ??

Super Peps !!!!
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