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[Texte] Les aventures de Vamp la Rouge

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MessagePosté le : 17 Sep 2003 17:03
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Chapitre 1:

Citation :
La salle principale de la taverne de Dark Moon était pleine ce soir là. Des mercenaires Gralwuth, de retour de la guerre de Lustar, racontaient leurs aventures à ceux qui voulaient bien leur payer un pichet de la bière que brassait Dark, l’aubergiste. Les esprits s’échauffaient, les voix et les gestes se faisaient plus forts et plus amples quand la porte de la taverne s’ouvrit, laissant pénétrer une silhouette encapuchonnée. Elle s’avançait jusqu’au comptoir quand un garde de la ville, très éméché, la bouscula et fit basculer sa capuche.
- Par le bouc de Truuhot ! Dégage le passage, espèce de...
Le garde s’interrompit brusquement en découvrant le visage de la nouvelle arrivante, il pâlit :
- Je suis désolé, Vamp, je ne t’avais pas vu... Je ne savais pas que tu étais revenue en ville.
- Comme tu vois, je suis de retour et en pleine forme si tu as besoin de t’entraîner, je peux te donner une leçon d’épée.
- C’est très gentil à toi, Vamp mais euh... je serais un adversaire indigne de toi dis le garde en se rasseyant doucement loin de Vamp.
- J’espère que tu seras plus en forme la prochaine fois que nous nous... rencontrerons.
Vamp lui sourit très doucement et l’homme se mit à blêmir puis elle se dirigea vers le comptoir.
- Sers-moi une Zubrow, Dark !
- Tu as de quoi payer cette fois ci ? lui répondit Dark, méfiant.
- Avec le doigt ou sans ?
- Quoi ?
Vamp lança sur le comptoir un doigt coupé, encore sanglant portant un très belle chevalière en or.
- Tiens, Dark, pour régler les petites dettes que j’avais envers ton auberge.
L’auberge était silencieuse et tous contemplaient le macabre spectacle.
Un jeune voleur, nommé Tram, demanda à son voisin, un vétéran couturé de cicatrices :
- Qui est-elle ?
- Quoi, tu ne connais pas Vamp La Rouge ! Tu es né hier ou quoi ?
- Ben, non...
- C’est un mythe, une légende vivante ! On raconte qu’elle a tué son premier homme à 12 ans avec un couteau à viande. Elle l’a littéralement découpé en tranches. Depuis, elle est devenue une des mercenaires indépendantes les plus recherchées, rares sont ceux qui ont le courage de la défier au combat.
- Mais pourquoi l’appelle-t-on Vamp La Rouge ? Elle a l'air si douce ! dit Tram d'un air rêveur.
Le vétéran éclata de rire.
- Douce ! Ah !!! Bah, personne ne sait vraiment pourquoi on l'appelle La Rouge (surtout qu'elle est brune) mais on raconte que c’est parce qu’elle prend des bains de sang pour garder sa jeunesse. Quel âge a-t-elle d’après toi ?
- 20 ans ?...
- Tu rigoles, elle était déjà mercenaire quand ta mère te torchait le cul !
- En tout cas, elle est impressionnante et... superbe.
- Si tu veux un bon conseil, jeune louveteau, ne t’approche pas d’elle, elle te mangerait tout cru ou bien grillé avec des herbes. Ouais, mes conseils ont l’air de te faire de l’effet...
Tram regardait Vamp monter à l’étage d’un air énamouré.

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MessagePosté le : 17 Sep 2003 17:05
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Chapitre 2 :

Citation :
Vamp était assise sur un fauteuil, elle astiquait amoureusement sa longue épée avec un chiffon doux. La lumière émanant de l’âtre nimbait ses cheveux noirs et faisait rayonner sa peau tannée par le soleil. Soudain, on frappa à la porte.
- Qui est-ce ? Vamp s’était levée et brandissait son épée.
- C'est moi, Dark !
- Entre !
Dark, l’aubergiste entra discrètement dans la chambre. Sa mère était originaire des pays de Sweldsak, tout au Nord, là où des lumières magiques brillent, dit-on, dans le ciel étoilé. Elle lui avait légué sa haute stature, sa chevelure blonde et son teint clair. Peu de clients osaient s’opposer à lui quand il décidait de mettre fin à une bagarre. Il connaissait Vamp depuis de longues années.
- Tu étais obligée de me faire le coup du doigt !!! Il va falloir que je re-cire mon comptoir maintenant !
- Laisse la tache ! Tu pourras toujours raconter cette histoire en l’embellissant.
- Pas besoin ! Ce doigt s’est déjà transformé en bras et toute la ville est au courant.
- Parfait, tu connais ma doctrine : mieux vaut impressionner dès le départ, cela évite des combats inutiles. Tu as oublié de me monter ma bouteille de Zubrow ?
- Tu resteras sobre cette nuit ! J’ai besoin de toi.
- Bah, je reste très efficace dans une bagarre, même pompette.
- Non, tu dois rencontrer quelqu’un d’important, tu vas avoir besoin de toute ta vigilance.
- Vas-tu enfin me dire pourquoi tu m’as envoyé un message afin que je vienne le plus vite possible ? Je m’amusais bien à Flattui.
- À arracher des doigts ?
- Non, celui-ci est un cadeau d’un admirateur... un peu poilu, si tu vois le genre...
- Ne me dis pas que tu es encore allé traîner près des nains des cavernes ! Par la barbe de Zorath, tu sais ce qui t’est arrivé la dernière fois !
- Bah, une bonne bagarre de temps en temps... ça permet de rester en forme.
- Oui, si tu restes en vie. Enfin, il faut qu’on y aille. Mon employeur n’aime pas les retardataires.
- Que va-t-il nous faire ? Nous transformer en lapins ?? lol
- Tu ne crois pas si bien dire...

Une heure plus tard, Dark et Vamp étaient introduits dans une tour sombre des quartiers Nord de Minuin par un gnome boiteux.
- Mon maître vous attend.
- On se croirait dans un mauvais roman, chuchotât Vamp.
- Chut.
Ils furent conduits dans une salle sombre éclairée par un feu de cheminée. Deux fauteuils étaient disposés près du feu. L’un des deux était occupé par un homme grand assez âgé, tenant un bâton à la main. Son visage était difficilement discernable dans l’obscurité.
- Vous devez être Vamp La Rouge. J’ai beaucoup entendu parler de vous.
- Et bien pas moi, répondit Vamp, arrogante.
- C’est normal, ma chère, nos activités respectives ne nécessitent pas la même notoriété. Je suis toutefois assez connu dans ma partie, je dois avouer. Je vous remercie, Dark pour votre obligeance.
- Du moment que vous payez, dit Dark avant de s’éloigner.
- Eh bien, ma chère ?
- Quoi ?
- Que pensez-vous de ma demeure ?
- Vous m’avez fait venir pour discuter décoration ? Si c’est le cas, je vous conseille quelque chose de plus clair... quelques tapisseries... avec une baleine, peut être.
- Bien, je vois que votre réputation d’esprit n’est pas usurpée. Passons aux choses sérieuses. Je suis en compétition avec un certain mage depuis longtemps. Il possède des objets précieux qu’il s’est procurés de manière illégitime et je souhaiterais en récupérer quelque uns discrètement...
- Je ne suis pas connue pour ma discrétion. Allez voir la guilde des voleurs.
- Non, j’ai besoin de certaines de vos capacités particulières si vous voyez ce que je veux dire.
- Ah... j’écoute.
- Ce mage, vous ais je dis son nom ? Non ? Il s’appelle Dar’A’Thor.
- Il est sûr qu’il ne peut avoir raison... dans votre querelle.
- Ah, très drôle... voila ce que je souhaiterais que vous récupériez...

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MessagePosté le : 17 Sep 2003 17:06
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Chapitre 3 :

Citation :
Il s’interrompit, leva son bâton et prononça quelques mots incompréhensibles : « Stradruili mms oeir ». Vamp se leva et sortit un poignard qu’elle portait sur le coté d’une de ses cuisses.
- Que se passe-t-il ?
- Nous avons un visiteur sans carton d’invitation. Voyons de qui il s’agit...
Un adolescent pénétra dans la pièce, guidé par le gnome qui avait introduit Vamp.
- Il est bien jeune... Le connaissez-vous, ma chère ?
- Jamais vu mais il a l’air goûteux...
- Que fais-tu ici ?
L’adolescent s’approcha de Vamp :
- Vous ne me reconnaissez pas ? J’étais à l’auberge de Dark quand vous avez payé avec Le Doigt... Je m’appelle Tram.
- Un de vos admirateurs secrets, ma chère ? Je pensais que vous les aimiez plus âgés et plus expérimentés, susurra le mage avec un sourire en coin.
- Jamais vu, répondis Vamp, indifférente. Mais je peux m’en occuper, si vous voulez - enfin si vous me payez.
- Écoutons d’abord les raisons de sa présence ici. Comment as-tu pu pénétrer dans ma demeure ?
Tram se rengorgea :
- Bah, c’était facile, vieil homme. Vous n’avez pas pensé à protéger les cheminées. Vous devriez faire appel à la guilde des voleurs, vos protections ne sont pas terribles.
- Modeste et outrecuidant. Je crois que je vais vous le laisser, chère Vamp. Pourrais-je récupérer un bras s’il vous plaît ? J’ai envie de suivre vos conseils de décoration et de changer mes torchères.
- Ainsi, tu es un voleur ? Niveau moucheron, non ? Tu ne sais même pas qu’il est interdit par la guilde de s’introduire dans une demeure magique... Le recrutement n’est plus ce qu’il était, répondit Vamp en secouant la tête. Tu préfères que je décapite d’abord ou que je t’arrache les bras ?
- Heu... et bien, je vais vous laisser à vos affaires qui doivent être très importantes... dit Tram en essayant de gagner la porte.
- RESTE LÀ !!! s’écria le mage. Ma chère, je crois qu’il pourrait nous être utile. La mission que je compte vous confier nécessite plusieurs personnes dont un voleur sacrifiable.
- Je connais de bien meilleurs voleurs, grommela Vamp, mécontente.
Le mage scruta Tram. Celui-ci se mit à pâlir puis rougir sentant que le regard du mage fouillait sans vergogne dans son âme et ses pensées les plus secrètes.
- Je crois qu’il conviendra très bien, Vamp. Vous me remercierez plus tard, dit-il avec un sourire sardonique.
- Je pense toujours que c’est une mauvaise idée. Je vous préviens, je veux pouvoir choisir les autres membres de mon équipe. Moucheron ! Rentre à l’auberge et n’en bouge pas. Tu diras à Dark de te donner une chambre... pas trop chère, hein !
Tram acquiesça et partit vivement, ayant l’impression d’avoir échappé à un sort pire que la mort.
Finalement, son idée de suivre Vamp et Dark s’était révélée excellente : il allait partir pour l’aventure accompagné de Vamp La Rouge, la plus séduisante et attirante des femmes qu’il avait rencontrées jusque là !
L’avenir s’annonçait lumineux et il rentra à l’auberge en chantonnant, ignorant des plans diaboliques que le mage et Vamp étaient en train d’ourdir...

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MessagePosté le : 17 Sep 2003 17:09
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Chapitre 4 :

Citation :
Une semaine plus tard, Vamp avait recruté des compagnons pour accomplir la tâche que lui avait confiée (contre espèces trébuchantes) le mage. Elle les réunissait pour la première fois dans une petite salle de l’auberge de Dark. Ils étaient donc tous réunis autour d’une table et d’un pichet de bière. Vamp prit la parole :
- Je crois que vous vous connaissez tous sauf le moucheron. C’est un voleur ou tout du moins, c’est ce qu’il prétend.
Tous les regards se tournèrent vers Tram.
- Hello tout le monde. Euh, Vamp, je m’appelle Tram, pas le moucheron... Je suis ravi de faire partie d’une aussi glorieuse compagnie. J’essayerais de me montrer à la hauteur de vos espérances et...
- Il parle toujours autant, Vamp ? demanda Com, un ancien archer de la compagnie des Loups Guerriers, connu pour la précision de ses tirs.
- Il va faire fuir les rats avec ses discours, renchérit Hunter, un rôdeur expérimenté.
- Mettons les choses au point, moucheron ! Tu n’es là que parce que notre employeur l’a jugé bon. Tu dis la moindre parole, tu fais le moindre geste que je n’ai pas ordonné de faire et tu finis écrasé contre le mur. Est-ce clair ? dit froidement Vamp en jouant négligemment avec ses poignards.
- Tout à fait, clair comme de l’eau de roche, limpide comme l’eau du lac des brumes. Euh, je ne peux rien faire sans ta permission, c’est ça ? répondit Tram, conciliant.
- T’as tout compris.
- Je peux aller aux toilettes, alors ? Parce que là, ça devient urgent.
Vamp lui lança un regard noir et l’agrippa par le col :
- Je vais être plus claire : tu tentes de faire de l’esprit et je t’émascule très lentement avec un couteau rouillé et te fais manger cru ton service trois pièces !
Elle le jeta contre la porte :
- File et ne reviens pas avant demain !

Tram quitta la pièce, les larmes aux yeux. Ses rêves de bonheur éternel partagé avec la sculpturale Vamp lui semblaient s’éloigner à la vitesse d’une flèche tirée par Com. En avançant vers le coin de l’auberge dont l’odeur annonçait l’usage, il eut une révélation : « Cette cruauté n’est qu’une façade ! Vamp est troublée par mon allure et n’ose pas se l’avouer !!! Elle m’aime !!! se disait-il en se soulageant. Tout n’est donc pas perdu, je vais lui montrer qui je suis vraiment ».

À l’étage, Vamp, Hunter et Com mettaient au point le plan de campagne.
- Ça va être difficile, murmura Hunter.
- Je peux trouver un autre rôdeur, si tu as peur, répondit Vamp moqueuse.
- J’ai dit difficile, pas impossible ! Je peux le faire, mais il va me falloir du matériel. Il faut que nous passions à Trillith, lui rétorqua Hunter.
- Ça fait un sacré détour, Hunter, mais ça nous permettra de passer chez BonneMi et faire provision de potions de toutes sortes. Une ou deux potions sédatives pourraient s’avérer utiles si on est gêné par le moucheron, répondit Vamp.
Hunter et Com se regardèrent, un sourire au coin des lèvres.
- Le gros problème, c’est que le gamin a le béguin pour toi, Vamp.
- Quoi ?! Non, pas ça... Bon sang, pourquoi suis-je toujours poursuivie par des admirateurs débiles ? Et sans le sou, en plus !! s’écria Vamp.
- Que veux-tu c’est ton charme extraordinaire qui frappe encore. Orthar sait que j’ai mis du temps avant d’y être immunisé, répondit Hunter en levant les yeux sur elle.
- Bon, changeons de sujet. Il nous manque une personne. Est-ce que l’un de vous connaîtrait un bon invocateur ? Quelques démons familiers pourraient nous simplifier la tâche, demanda Vamp, un peu gênée.
- Je crois que la personne qu’il te faut se trouve justement à Trillith : elle s’appelle Man’on. Elle est très douée pour invoquer des créatures du plan secondaire, proposa Com.
- Parfait ! Bien, je vais demander à Dark de nous préparer de quoi manger et nous partirons demain tôt.

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MessagePosté le : 17 Sep 2003 17:10
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Chapitre 5 :

Citation :
Il faisait encore nuit mais les chevaux étaient déjà sellés et chargés. Vamp, Com et Hunter vérifiaient ces petits détails qui font les missions réussies : avoir de l’eau, de la nourriture, des armes de rechange, quelques vêtements, des amulettes porte chance, des sorts de protection contre la pluie, un dictionnaire Grelish-Troll, un miroir en cas de rencontre avec une méduse...
Tout était prêt : les trois mercenaires se mirent en selle et partirent discrètement de l’auberge.
Soudain, Com s’arrêta :
- On a oublié le moucheron ! Il faut faire demi-tour !
- Surtout pas, on continue d’avancer. Il n’aura qu’à nous rattraper, Dark lui indiquera le chemin, répliqua Vamp, à l’origine de ce stratagème pour échapper au boulet Tram.
Com et Hunter se regardèrent indécis puis haussèrent les épaules. Si le gamin était capable de les rattraper, il mériterait de continuer avec eux.

Le jour était levé depuis une heure quand Tram entra en sifflotant à l’auberge.
- Bonjour à tous ! cria-t-il à la cantonade.
- Tiens, voilà le retardataire, lui répondit Bat, un vieil habitué.
- Retardataire ? Pourquoi ? dit Tram commençant à être inquiet...
- Ils sont partis depuis deux bonnes heures. Tu ne devais pas les accompagner ?
- Si, mais Vamp m’avait dit de revenir ce matin... Elle a du se tromper ! Il faut que je les rattrape, s’écria-t-il en se précipitant vers la porte.
Il fut stoppé par la poigne de fer de Dark.
- Tu comptes y aller à pieds, sans aucune provision, jeune moucheron ?
- Oui, tu as raison, il faut que je trouve une mule... répondit Tram, l’air un peu égaré.
Dark éclata de rire :
- Une mule !!! Pardon... s’excusa-t-il devant l’air renfrogné de Tram.
- Tu n’irais pas bien loin, Dark étouffa un rire, je t’ai préparé un cheval avec tout ce dont tu auras besoin pour ce voyage. Un conseil, évite les chemises rouge vermillon, ce n’est pas idéal pour un voleur.
- Je croyais que c’était la couleur préférée de Vamp, répondit Tram en baissant les yeux, mal à l’aise.
- Écoute mon petit, si tu veux revenir vivant de cette aventure, je te conseille d’arrêter de te faire des idées sur Vamp.
- Pourquoi ? N’est-elle pas la plus fascinante femme sur terre ? La plus séduisante ? Celle dont un seul regard ferait trembler tous les rois de ce monde ? La...
- Stop ! Je ne peux plus rien faire pour toi, visiblement, répondit tristement Dark. Essaie juste de rester en vie.
- Je ne crains rien car je pars rejoindre Vamp ! s’exclama joyeusement Tram, qui n’avait vraiment plus les idées claires depuis qu’il avait croisé le regard magnétique de Vamp.
Bat et Dark contemplèrent le jeune homme monter laborieusement en selle et partir au trot vers la forêt de Slangor.
- Tu crois qu’il va s’en sortir ? Je l’aime bien ce petit. Pas grand-chose dans la tête mais un bon cœur, dit doucement Bat en s’adressant à Dark.
- Prions Orthar, répondit Dark. On ne peut plus rien pour lui.

Le soleil était au zénith et Tram se demandait s’il était sur le bon chemin. Il avait fait galoper son cheval aussi souvent qu’il l’avait osé mais il ne voyait aucune trace de Vamp et de ses compagnons. Il commençait à être fatigué et à voir faim. « Je m’arrêterai un peu dès que j’aurai atteint la forêt » se dit-il.
Une heure plus tard, il avait pénétré dans la forêt et attaché son cheval, qu’il avait surnommé Fructis. Ce bois était très ancien et était connu pour les nombreuses créatures magiques ou dangereuses qu’il abritait. Tram n’était pas très rassuré. Il était très rarement sorti de sa cité d’origine. Les arbres paraissaient menaçants avec leurs branches tourmentées et le fouillis des broussailles semblaient dissimuler des créatures malignes. Il se rapprocha de Fructis et fouilla ses sacoches pour trouver de la nourriture.
« Par les poils de Truuhot, où est le pain dont Dark m’a parlé » grommela-t-il. « Quelle étrange chose ! » entendit-il soudain. Il se retourna rapidement, dégainant sa dague : « Qui est là ? »

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MessagePosté le : 17 Sep 2003 17:11
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Chapitre 6 :

Citation :
Tram fouilla les buissons du regard mais il ne remarqua rien.
- Que fais-tu dans la forêt ?
Tram sursauta et chercha désespérément du regard l’origine de cette voix mystérieuse.
- Je suis là !
Soudain, surgit devant lui, une libellule aux ailes chatoyantes qui semblait laisser dans l’air une traînée de lumière dorée.
- Une libellule qui parle ! J’ai du m’endormir et je suis en train de rêver s’exclama-t-il en fermant les yeux.
Il sentit alors une piqûre d’insecte dans le cou.
- Ouvre les yeux, grand bêta ! lui cria dans l’oreille l’étrange créature avant de venir voleter gracieusement autour de lui.
- Tu existes vraiment ! Oh, que tu es jolie, s’extasia Tram dont le lecteur aura déjà remarquer la grande... comment dire... naïveté.
- Merci, tu n’es pas mal non plus, tu sais, répondit la petite libellule rougissante.
- Je n’ai jamais rencontré d’insectes... pardon... d’êtres comme toi.
- C’est que nous sommes très rares, mes sœurs et moi. Nous menons une tache difficile. Nous exauçons les souhaits, dit-elle fièrement.
- Vraiment, mais alors tu pourrais peut être m’aider. Je dois rejoindre Vamp, Hunter et Com' mais je n’arrive pas à les rattraper, soupira Tram.
- Il faut faire les choses dans les règles : il faut que tu me dises, un genou à terre : « Exauce mon souhait, charmante amie, ô toi qui es la plus serviable, la plus belle, la plus charmante, la plus douce des créatures jamais enfantées par la Terre. » pontifia la créature, dont le nom restait inconnu...
- Tout ça ! Répète-le encore une fois... Je n’ai pas retenu toutes les phrases, répondit Tram mettant un genou sur le sol, plutôt boueux, et s’efforçant de répéter soigneusement la formule qui allait lui permettre de retrouver ses compagnons.
- Très bien, maintenant, je peux t’aider, lui dit la libellule en tournoyant autour de lui.
Tram se trouva alors environné d’un tourbillon doré qui le fit éternuer. Quand il rouvrit les yeux, la fine poussière dorée retombait doucement autour de lui, lui permettant de découvrir l’endroit où il avait atterrit. Il se trouvait dans une clairière où serpentait un petit cours d’eau, auprès duquel se reposait une horde de soixantesecs affamés aux babines retroussées, où l’herbe verte était douce sous... une Horde de Soixantesecs affamés !!! Tram reprit ses esprits au moment où leur chef se jetait sur lui. Il eut le réflexe de tirer sa dague et de protéger sa gorge avec son avant bras.
- À l’aide !!!!! essaya-t-il de crier, renversé à terre par le plus méchant soixantesec qu’il ait jamais vu (le fait qu’il n’en ait jamais vu auparavant ne signifiait pas qu’il ne s’agissait pas d’une vraie terreur).
La libellule lui cria qu’elle allait chercher de l’aide ! Elle voleta rapidement jusqu’au campement de Vamp, situé non loin de là en projetant sa voix au loin.
- Votre compagnon est en danger !!!!
Hunter et Com bondirent sur leurs pieds, se saisirent de leurs armes et se ruèrent vers la clairière. Com décocha ses flèches si rapidement que la moitié de la horde était décimée avant qu’Hunter n’ait eu le temps de l’atteindre. Il se précipita sur le soixantesecs qui était en train de déchiqueter le bras de Tram et lui trancha la carotide. Le sang jaillit sur Tram qui n’en menait pas large.
Pendant ce temps, Vamp s’était décidée à intervenir, ne voulant pas louper un bon combat même s’il avait pour but de sauver le moucheron. Elle trancha méthodiquement dans les corps des monstres poilus qui se jetaient sur elle.
Quelques minutes plus tard, il ne restait plus que des cadavres sur l’herbe.
- Où sont les autres ? J’ai horreur de ces bestioles, elles ne sont jamais suffisamment nombreuses pour que ce soit vraiment amusant, soupira Vamp en essuyant sur son le visage le sang noir et épais qui avait giclé du corps des créatures.
- Il y en avait suffisamment pour blesser Tram, répliqua Hunter, qui adossait l’adolescent contre le tronc mousseux d’un arbre.
- Hep, le moucheron ! Comment as-tu réussi à te mettre dans un pétrin pareil en moins de 4 heures ! s’exclama Vamp en approchant à grande enjambée de l’arbre où il reposait.
- Tu es... Vamp s’arrêta brusquement.
Elle regarda fixement la libellule qui venait de se poser sur l’épaule de Tram.
- Hunter, Com, vous voyez ce que je vois ! demanda Vamp, en se tenant sur ses gardes.
Hunter et Com rejoignirent Vamp et s’exclamèrent en coeur : « Oh, non !!!! »

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Chapitre 7 :

Citation :
Tram les regarda inquiet :
- Que se passe-t-il ? Un autre monstre ?
- En effet. Dis-moi moucheron, tu as lu le bestiaire de Kroloch ? lui demanda Vamp, d’une voix blanche de colère.
- Bien sûr, répondit Tram, apeuré par l’air féroce de Vamp.
- Pourrais-tu avoir l’extrême obligeance de me rappeler le passage sur les Dolyas, lui demanda Vamp, chez qui une extrême politesse était signe d’ire intense.
- « De la Dolya, tu te méfieras
Car de ses ailes dorées, elle t’entourera
Et de tes lèvres, elle extirpera
Un souhait qu’elle exaucera
Mais par un contrat te liera
Et tes rêves te dérobera
Et en cauchemars, les changera. »
« Mais je ne comprends pas pourquoi tu me poses cette question, répondit Tram, dans sa bienheureuse innocence (qui tournait un peu à l’imbécillité).
Vamp semblait sur le point d’exploser : elle serait la garde de son épée avec tant de force que ses doigts blanchirent. Hunter, voulant éviter tout nouveau bain de sang, la saisit par les épaules et l’éloigna de Tram.
Com se rapprocha de l’arbre où Tram reposait et lui demanda calmement :
- As-tu demandé à la Dolya de réaliser un de tes souhaits ?
- Mais je n’ai pas rencontré de... répondit Tram avant de s’interrompre, une connexion synaptique s’étant enfin produite au sein de son cerveau. Il regarda alors la libellule, qui s’avérait être une Dolya, et murmura :
- Je ne savais pas... Elle m’a proposé de m’aider à vous retrouver et j’ai accepté.
Com se tourna vers la Dolya :
- Quel service lui as-tu rendu et quelle est la durée du contrat ?
- Et bien... Je réfléchis... Voyons : une translocation de 25 km plus un appel au secours... hum... ça doit faire 2 semaines, répondit la Dolya, très concentrée.
- DEUX SEMAINES !!! Tu rigoles là !... non ça n’a pas l’air, dit Com en voyant l’air outré de la Dolya.
- Écoute, Dolya, sois indulgente, le gamin n’est pas un foudre de guerre... Tais-toi, dit-il à Tram qui allait répliquer, indigné. Pour l’instant, il n’a réussi qu’à s’attirer des ennuis. Une aussi jolie et charmante Dolya doit être dotée d’une âme bonne et généreuse.
- Mon petit nom est Doly, répondit-elle, rougissante, bon, je veux bien faire un effort. Je propose une semaine... mais c’est mon dernier mot !
- Accordé, répliqua immédiatement Com, profitant de cet instant de faiblesse de Doly.
Doly voleta autour de Tram, laissant sur son passage un nuage doré.
- Veux-tu que je soigne ton bras, Tram ? lui demanda-t-elle d’un ton doucereux.
- Non merci, répondit immédiatement Com, je m’en charge mais merci de ta gentillesse, chère Doly.
- Mufff... Vous n’êtes pas drôles... répondit-elle et elle s’éloigna à tire d’ailes.
Com la regarda s’éloigner d’un air soulagé. Il alla chercher des bandages dans ses sacoches ainsi qu’un baume désinfectant, très efficace, réalisé par BonneMi.
Revenu auprès de Tram, il nettoya sa blessure au bras avec de l’eau claire puis lui appliqua le baume.
- Ca sent mauvais ! lui dit Tram en fronçant le nez.
- C’est plus efficace comme ça, c’est la morve de limace conjuguée à l’urine de Strojack macérée qui donne cette odeur caractéristique.
- Beurk... Mais c’est dégoûtant !!! répondit Tram en se bouchant le nez.
- Ca t’apprendra à parler avec une Dolya. Je te préviens, la semaine à venir va être très difficile, n’essaie même pas de parler à Vamp, lui conseilla Com.
- Pourquoi ? Que va-t-il se passer ?
- Tu as récité les vers tout à l’heure. Tu ne les as pas compris ? Les Dolyas se nourrissent de rêves heureux et les remplacent par des cauchemars hideux, lui expliqua Com, encore tremblant de sa dernière rencontre avec une Dolya.

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MessagePosté le : 17 Sep 2003 17:15
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Chapitre 8

Citation :
La nuit était tombée. Ils n’avaient pas bougé du campement initial : Hunter avait été rechercher Fructis qui n’avait pas eu la chance d’être translocalisé par Doly, Vamp avait calmé sa rage en poursuivant tout le gibier à plumes, à poils, à écailles, à pics qu’elle avait pu rencontrer.
Hunter profita de sa chasse pour concocter pour le dîner une de ses spécialités : le morgroi grillé avec des phillia frais. Tram n’avait pas osé s’approcher de ses compagnons, enfin conscient de l’énormité de ce qu’il avait fait. Sa blessure l’élançait et il se sentait misérable, seul et abandonné de tous. Il semblait tellement pitoyable que même Vamp sentit ses griefs diminuer et envoya Com lui apporter de la nourriture.
La nuit tombait et le sommeil gagnait la troupe.
- Je prends le premier tour de garde, proposa Hunter.
- Très bien, réveille-moi quand l’étoile Stractus sera levée, lui répondit Vamp.
Tram, Vamp et Com s’enroulèrent dans leur couverture, près du feu et ne tardèrent pas à s’endormir alors que Doly, non loin, allait pénétrer dans leurs rêves.

« Vamp s’éveilla dans un lit douillet. Elle se trouvait dans une pièce luxueuse remplie de coussins, de voilages qui couvraient toute la gamme du rose. Elle-même était vêtue d’une longue tunique en voile transparente rose pâle et portait un grand nombre de bijoux. Elle se leva et s’approcha d’un grand miroir où elle vit une femme jeune, aux formes voluptueuses, parfaitement épilée et maquillée. Soudain, la porte s’ouvrit et un homme portant un caftan vert qui n'avait pas de visage, entra. Elle le suivit jusqu’à un couloir qui s’étirait à perte de vue et sur lequel donnaient des portes identiques, toutes roses. Elle ouvrit une de ces portes et découvrit une femme, habillée de rose qui reposait dans un lit et qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Vamp claqua la porte et essaya une autre porte. Toutes donnaient sur des chambres similaires, contenant toute une copie de Vamp. Elle se mit à courir pour échapper à ce couloir mais il lui semblait que ses pieds ne touchaient pas le sol et qu’elle restait au même endroit. Tout d’un coup, elle se retrouva devant une porte bleue que l’homme sans visage, qui l’avait suivie jusque là, lui ouvrit en s’inclinant. Elle se retrouva dans une grande pièce où étaient disposées des centaines de berceaux contenant des bébés qui semblaient affamés. Elle essaya de se boucher les oreilles pour échapper à leurs cris mais elle fut saisie par les bras et attachée à une chaise. Elle cria lorsque des aiguilles furent plantées dans ses bras et que son sang s’écoulait par de fins tuyaux jusqu’au berceaux où les bébés l'aspiraient. Elle se sentait devenir de plus en plus faible. »
Vamp s’éveilla, la bouche ouverte retenant un cri d’horreur. Elle regarda autour d’elle, vit Hunter qui surveillait les alentours, Com et Tram qui dormaient d’un sommeil agité. Elle se frotta les bras et ses tremblements cessèrent progressivement. Elle s’approcha d’Hunter :
- Il te reste de la Zubrow ? lui demanda-t-elle, d’une voix encore chancelante.
- Tiens lui répondit Hunter, inquiet devant sa mine défaite. Un cauchemar de Doly ? Tu veux en parler ?
- Non, je veux l’oublier... Je veux redevenir moi-même, murmura Vamp, les yeux dans le vague.
Hunter la regarda, surpris. Les moments où Vamp se découvrait étaient rares.
- Il faudrait faire quelque chose pour Tram. Il va continuer à se jeter dans les pires ennuis si on ne lève pas le charme.
Vamp soupira :
- Ce don est vraiment une malédiction. Je ne peux même pas choisir les hommes ou les femmes qui tomberont sous le charme ! La plupart du temps, ça ne marche que sur des imbéciles ou des timorés.
- Hum, merci pour moi, Vamp, remarqua Hunter, blessé.
- Je ne parlais pas pour toi, Hunter. Les circonstances étaient différentes, Green avait détourné le sort vers toi. Tu as été de loin le meilleur du lot. Bon sang, je n’arrive même pas à contrôler ce pouvoir ! dit Vamp.
- On peut diminuer l’emprise du sort, cela a bien marché pour moi.
- Oui, mais j’ai besoin d’aide pour ça. Il va falloir attendre d’être à Trillith. BonneMi a l’habitude, répondit Vamp. La semaine à venir va être difficile : une Dolya qui va faire de mes nuits des cauchemars et un moucheron qui va faire de mes jours un enfer.
- Pauvre Vamp, répondit Hunter, un peu moqueur. Ca t’apprendra à laisser le gamin seul. Au moins, s'il reste avec nous, on pourra le surveiller et lui éviter les ennuis.
- Espérons, dit Vamp, d’un ton peu convaincu. J’ai comme l’impression qu'il attire les problèmes comme j'attire les imbéciles.

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MessagePosté le : 17 Sep 2003 17:16
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Chapitre 9 :

Citation :
Com, Hunter et Tram s’éveillèrent au petit jour, tous bouleversés par les affreux cauchemars qui avaient peuplé leur sommeil. Vamp leur avait préparé du gruau d’avoine et des tranches de lard grillées pour leur permettre d’échapper au plus vite au souvenir de cette horrible nuit.
Le seul être pimpant et primesautier ce matin là, était Doly. Elle s’était nourrie de ce qui aurait dû être des rêves heureux pour nos quatre compagnons. Elle passait de l’un à l’autre, faisant éternuer Tram qui s’était découvert allergique à sa poussière dorée.
- Bonjour à tous !!! s’exclama-t-elle, toute guillerette. Quelle belle nuit ! Je suis en pleine forme !
Tram, Vamp, Com et Hunter se tournèrent vers elle et lui jetèrent un regard noir.
- Profites bien de cette semaine, lui répondit Vamp, en mettant ses poings sur ses hanches, car dès que le contrat est fini, tu n’auras pas le temps de prononcer un mot que je t’écraserais contre un mur comme une vulgaire mouche.
- Oh oh, mais Miss Vamp a du caractère ! Hum, je comprends mieux les rêves de Tram... dit-elle se volant vers lui. Tu sais que certaines scènes de ton rêve ne sont pas réalisables par des humains normalement constitués ? En tout cas, tu ne manques pas d’imagination... Hum, tes rêves m’ont fait regretter de ne pas posséder certaines caractéristiques de l’anatomie humaine. Au fait, Tram, ajouta Doly, négligemment en voletant autour de Vamp, tu as exagéré la taille de certains détails anatomiques de l’élue de ton cœur...
- Tais-toi ! Et toi Tram, je t’interdis de faire ce genre de rêve ! Tu n’as même pas 16 ans ! s’exclama Vamp, furieuse.
- Tu peux parler, Vamp ! répliqua Doly, s’éloignant, prudemment de Vamp, il faudra que j’aille faire un tour à l’auberge vérifier si ce Dark est aussi doué qu’il le paraissait dans ton rêve !
- Quoi ?! s’exclamèrent Com, Tram et Hunter en cœur.
- Tu fais des rêves cochons avec Dark s’écria Tram. Mais c’est dégoûtant !
- Hum, tu ne disais pas cela dans ton rêve, lui dit Doly, qui comme toutes les Dolya adorait jeter de l’huile sur le feu...
- On arrête là ! Ce que nous faisons de nos rêves ne regarde que nous... en fait, cela ne nous regarde même plus pour une semaine, dit Vamp en regardant Doly d’un air mauvais. Il est l’heure de repartir si nous voulons arriver à Trillith avant fin Fraguit. Et toi, Doly, je ne veux plus t’entendre ! Je connais un ou deux enchanteurs qui se feraient un plaisir de te transformer en mouton tétraplégique, aveugle de naissance et couvert de gale !
Doly s’éloigna, vexée. La petite compagnie rangea les couvertures et le matériel de cuisine et repartit en direction de Trillith. Ils n’allaient pas très vite, la blessure de Tram et son inexpérience des chevaux les contraignaient à faire de nombreuses pauses.
Le crépuscule qui s’annonçait ne les arrêta pas, aucun d’entre eux n’avait envie de dormir. Ils avancèrent ainsi toute la nuit, en sommeillant parfois sur leurs selles. Seul Hunter, dont la forêt était l’environnement naturel, restait attentif aux bruits et aux ombres qui semblaient se déplacer dans les buissons sur les bas cotés de la route. Ce fut lui qui avertit ses camarades lorsqu’un Greloth vert (les pires Greloths qui puissent exister) bondit sur Tram.

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MessagePosté le : 17 Sep 2003 17:18
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Chapitre 10 :

Citation :
C’était une créature qui hantait les profondeurs de la forêt depuis des millénaires. Elle avait la hauteur d’un homme, de longs bras ornés à leur extrémité de longues griffes empoisonnées, et arborait une double rangée de dents très tranchantes. C’était une créature arboricole qui possédait une grande agilité et une grande force dans les bras. Bondissant d’une haute branche, elle avait atterrit sur Tram, le faisait tomber de Fructis. À l’appel de Hunter, Com saisit son arc et planta une flèche dans le dos du Greloth. Celui-ci se redressa, fou de colère et se dirigea vers Com. Hunter en profita pour relever Tram, choqué et tremblant, et le plaça à l’abri. Vamp s’était précipitée, l’épée haute, sur le Greloth et s’était interposée entre lui et Com. La créature lançait ses grands bras et obligeait Vamp à reculer. Celle-ci profita d’une faiblesse dans la défense du Greloth pour lui trancher une main d’un violent coup d’épée. La bête, rendue furieuse par la douleur, se jeta contre vamp et lui griffa le bras. La situation devenait critique : les mouvements et les réflexes de Vamp commençaient à ralentir sous l’effet du poison contenu dans les griffes, ses coups d’épée perdaient en force et en précision... quand Hunter, qui s’était glissé furtivement derrière l’horrible créature, lui trancha les tendons des chevilles. Le monstre vacilla et s’effondra enfin, transpercé par trois flèches tirées par Com.
Com et Hunter se précipitèrent vers Vamp qui s’était écroulée sur les genoux et tenait son bras blessé de sa main valide.
- Vamp, reste éveillée ! Ne t’endors pas, lui cria Hunter en la secouant violemment. Tu m’entends !
- Elle perd conscience ! Il nous faut de l’aide, ajouta Com, très inquiet. Doly ?
Hunter commença à hocher négativement la tête puis voyant Vamp qui s’enfonçait de plus en plus dans l’inconscience, respira un grand coup et répondit d’une voix grave :
- Nous n’avons plus le choix. DOLY !!!
- Oui, que puis-je faire pour vous aider ? répondit immédiatement Doly, toujours à l’affût.
Com regarda Hunter et lui dit :
- Green vit à une journée d’ici...
- Excellent idée, elle saura quoi faire. Doly ! Transporte-nous tous cher Green.
- Avec plaisir, mon tarif est de deux semaines... répondit la Dolya, profitant, comme toujours de la situation.
- Accordé, nous n’avons pas le temps de discuter...
Doly tourbillonna autour de la petite troupe et les transporta au cœur de la forêt, sur le seuil d’une ravissante demeure qui se fondait dans les arbres qui l'entouraient. Une belle jeune femme blonde, vêtue d’une longue tunique verte apparut sur le seuil.
- Par la déesse Will ! Que s’est-il passé ? demanda-t-elle à Hunter qui soutenait Vamp.
- Elle a été empoisonnée par les griffes d’un Greloth vert, répondit Hunter.
- Dépose là sur mon lit... J’ai le contre poison nécessaire, ne vous inquiétez pas, je m’occupe d’elle, dit Green en entrant dans sa maison à la suite d’Hunter.
Com et Tram la suivirent à l’intérieur et découvrirent une grande pièce remplie d’étagères où étaient disposés de nombreux pots contenant des herbes et des objets dont l’usage demeurait mystérieux.
Green se dirigea vivement vers une étagère et prit trois pots.
- Com, mets un peu d’eau sur le feu, s’il te plaît.
- Tout de suite, Green.
Green mélangea délicatement quelques herbes, les écrasa à l’aide d’un pilon et les plaça dans le pot d’eau qu’avait fait chauffer Com, diligemment. Elle remua avec un bâton et prononça quelques mots indistincts à voix très basse.
- Comment est-elle, Hunter ?
- Je la maintiens à demi éveillée, répondit Hunter, sa voix provenant d’une pièce située derrière un grand rideau.
- C’est parfait. J’arrive !
Green souleva le rideau et s’approcha du lit où reposait Vamp. Elle lui souleva la tête et lui fit avaler sa potion. Vamp grimaça et murmura d’une voix faible :
- Toujours pas bon goût, green...
- Tu ne vas pas si mal que ça, si tu critiques mes potions, sourit Green, soulagée.
Vamp ne répondit pas, endormie.
Green se tourna vers Hunter en souriant :
- Tu me dis bonjour maintenant ?

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MessagePosté le : 17 Sep 2003 17:42
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Chapitre 11 :

Citation :
Com faisait les cent pas de l’âtre à la table, fébrile. Tram se tenait le bras car sa blessure s’était rouverte suite à l’assaut du Greloth. Ils attendaient depuis vingt minutes environ lorsque Green et Hunter réapparurent. Green avait les yeux brillants et les vêtements d’Hunter paraissaient plus chiffonnés que d’habitude. À leur vue, Com se précipita vers eux :
- Comment va-t-elle ?
- Elle dort paisiblement. J’ai pu lui administrer le contre poison à temps, elle n’est plus en danger, lui répondit Green, souriante.
Elle s’approcha du coin où s’était réfugié Tram :
- Tiens, un nouveau glorieux compagnon de Vamp ! Je crois que nous n’avons pas eu le temps de nous présenter. Je suis Green, une vieille amie de Vamp, Com et surtout d’Hunter...
- Bonjour Madame. Vous êtes une fée ? répondit Tram, tout impressionné par la beauté diaphane de Green et par sa démarche légère si différente de celle plus... athlétique... de Vamp.
Hunter étouffa un rire. Green se tourna vers lui :
- Voici un jeune homme perspicace ! Tu ferais bien d’en prendre de la graine, Hunt, répliqua Green. Je ne suis pas une fée, en fait, les fées ne sont pas des créatures bien sympathiques...
Observant de plus près Tram, Green vit son bras bandé. Elle prit alors la direction des opérations et nettoya ses plaies.
- C’est une vilaine blessure, il faut impérativement la nettoyer tous les jours. Veux-tu une tisane calmante ?
- Merci madame, mais vos mains sont très douces et cela ne me fait presque plus mal, répondit Tram, essayant de paraître fort et stoïque.
- Brave garçon, répondit-elle en regardant d’un air entendu Hunter. Vous devez avoir faim. J’ai un ragoût qui mijote depuis ce matin avec du pain frais, proposa Green au petit groupe.
- C’est parfait ! répondit Com, s’installant immédiatement à la table.
Après un repas roboratif, Tram s’endormit près de l’âtre alors que Com et Hunter racontaient à Green leurs aventures, déjà nombreuses depuis leur départ.
- Je ne comprends pas pourquoi ce Greloth vous a attaqué. Ils sont féroces mais ils s’approchent rarement de la route, surtout en pleine nuit, se demanda Green, songeuse. À moins que...
Elle se dirigea vers des étagères remplies de vieux manuscrits et en retira quatre ouvrages :
- Voyons voir : le Bestiaire de Kroloch, bien sur... Guide exhaustif des créatures et monstres des sombres forêts herboréennes de Volhardt - il faut toujours qu’il fasse des titres à rallonge -, Monstres et compagnie de Pixar, une référence, et pour finir... ah, le voila : Annales du règne de Frolich le Grand... J’ai déjà lu quelque part une référence à une attaque semblable...
Green s’installa sur la grande table et commença à compulser ses gros ouvrages. Une heure s’écoula sans résultats quand soudain, elle s’écria :
- C’est ça ! J’ai lu ce passage quand je cherchais à comprendre les modes de reproduction des Greloths pour essayer de les élever en captivité. Écoutez :
« L’été de la quatrième année du règne de notre bien aimé souverain Frolich le Grand avait commencé depuis trois lunes quand un voyageur parvint au château, racontant une étrange histoire dont voici un résumé - le langage peu châtié de ce pauvre hère ne saurait rendre tous les détails de la scène -. Ce voyageur avait conclu un contrat avec une Dolya, nommée Dolyahhh et avait été attaqué par un Greloth vert, près du pont de Blauty, fait très rare. Après avoir été bouté dans l’herbe par l’immonde créature, il avait assisté à une étrange scène : le Greloth s’en prenait à la Dolya ! Il essayait de l’attraper, ne se souciant plus du tout du voyageur, qui était pourtant sans défense. »
- Le Greloth en avait après Doly ! s’exclama Com, stupéfait.
- Ça change tout ! Elle devait tourner autour de Tram, pour lui arracher un souhait. C’est pour cette raison qu’il a été attaqué ! dit Hunter.
- Cela signifie que le second contrat est non avenu !
Doly, qui n’était jamais bien loin, fusa dans la pièce.
- Ce contrat m’a été accordé légitimement ! protesta-t-elle.
- C’est ta présence qui est responsable de l’attaque du Greloth ! Nous n’aurions jamais eu besoin de ton aide si tu n’avais pas été là, répliqua Hunter.
- Veux-tu que je te relise le code des créatures magiques, article 12, alinéa 452.a ? lui demanda Green qui commençait à chercher dans ses nombreux ouvrages.
- C’est bon, je connais le code aussi bien que toi. Je suis une créature magique, ne l’oublie pas, répondit Doly, en colère.
- Dans ce cas, respecte-le ! lui lança Green, en croisant les bras. De plus, je te préviens que Vamp a besoin de trois à quatre jours de calme et il est hors de question que tu voles ses rêves. Elle en a besoin pour guérir.
- C’est injuste, ce n’est pas ma faute si elle a été incapable de se battre victorieusement contre un Greloth ! pleurnicha Doly.
- On va te plaindre, va ! Tu as encore les rêves de Com, Hunter et Tram durant six jours.
- Hufff, répondit Doly, acceptant finalement son sort. De toute façon, les rêves de Vamp ne sont pas intéressants. C’est toujours la même chose : des combats, du sang et des hommes !

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MessagePosté le : 18 Sep 2003 10:29
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Chapitre 12 :

Citation :

« Tram se retrouva sur la route qui menait à Miniun. C’était une journée très claire, presque éblouissante. Tram marchait seul en direction de la porte de la ville qui semblait s’approcher à la vitesse d’un cheval au galop. Il se retrouva devant la porte Nord qui étrangement, n’était pas gardée. En entrant dans la ville, il retrouva l’ambiance animée habituelle. Toute cette agitation lui avait manqué et il lui sembla qu'il était parti depuis des lustres. Il se dirigea vers l’auberge de Dark, troublé. Quelque chose n’allait pas mais quoi ? Parvenu à l’auberge, il poussa la porte et se dirigea vers le comptoir. La salle n’était qu’à moitié pleine et l’ambiance semblait morose. Il s’accouda au bar et demanda :
- Dark, une bière s’il te plaît.
Dark ne répondit pas et continua à discuter avec un vieil habitué, Bat.
- Je n’arrive pas à m’y faire.
- Moi non plus, répondit Bat, le dos voûté.
- Tous les matins, je me réveille et durant un court instant, j’ai l’impression que tout va bien et puis... je me souviens.
- Même ta bière ne me permet pas d’oublier. Elle a perdu tout son goût.
- Si seulement, ils n’avaient pas emmené le gamin avec eux, soupira Dark.
Tram se rapprocha :
- Salut Bat, que se passe-t-il ?
Bat continua à parler à Dark, ignorant totalement Tram.
- Je n’aurais jamais cru que le gamin serait responsable de leur mort.
- Je croyais que Vamp se sortirait toujours d’affaire et que devenu une vieille dame, elle aurait accepté de s’installer à l’auberge...
Tram ne comprenait plus rien, aucun des deux ne réagissait à sa présence. Il essaya de les toucher mais ses mains ne semblaient pas avoir de prise sur leurs vêtements.
- C’est la lâcheté de Tram et sa maladresse qui ont tué Vamp. Ah, si je le tenais entre mes mains ! dit Dark, en serrant très forts les poings.
- Il n’a même pas eu le courage d’essayer de les aider. Il les a laissé mourir à sa place ! C’était un lâche ! Voilà ce qu’il était.
Tram les écoutait mais n’arrivait à réaliser : Il avait tué Vamp ! Ce n’était pas possible !
Il cria le plus fort possible :
- Je n’ai rien fait ! Je n’ai pas tué Vamp !
Personne ne réagissait, comme s'il n’existait pas. Tram regarda ses mains et se rendit compte tout d’un coup qu’il s’agissait des mains en décomposition d’un cadavre. Il s’écroula au sol :
- Je suis mort... Je suis mort et j’ai tué Vamp. Je suis mort et je suis un assassin.
Il commençait à s’arracher du visage des lambeaux de peau putréfiée quand il entendit... »

- Tram ! Tram ! Réveille-toi !
Il ouvrit les yeux et vit Com qui le secouait vigoureusement :
- Réveille-toi !
- Je suis là... répondit-il en émergeant lentement.
- Tu vas bien ? lui demanda Com, inquiet. Tu t’agitais et tu criais dans ton sommeil.
- Ce n’est rien, un Doly-rêve, répondit Tram en se redressant et en regardant autour de lui.
Le jour était levé et la lumière envahissait la pièce de sa douce chaleur.
- Comment va Vamp ?
- Elle est sauvée mais elle a besoin de beaucoup de repos. Nous allons rester ici quelques jours. Il y a une rivière à une centaine de mètres derrière la maison si tu veux te laver.
- Merci, répondit Tram en se mettant debout.
Il se sentait comme extérieur au monde et à ses contingences, comme dans son cauchemar. Il quitta la pièce et se dirigea vers la rivière.
- Il se sent bien ? demanda Green ayant remarqué l’air préoccupé de Com.
- Je ne sais vraiment pas, ces deux jours ont été difficiles pour lui et les cauchemars de Doly n’arrangent rien.
- Je lui parlerai, lui dit Green. En cas de besoin, j’ai quelques potions calmantes qui pourraient l’aider.
- Merci, Green, lui sourit Com.

Le jour avançait et en aidant Hunter à construire un enclos autour du potager de Green pour le protéger, Tram sentit qu’il commençait à refaire partie du monde. Son sentiment profond d’isolement et de solitude s’éloignait pour ne devenir qu’un mauvais souvenir. Il finissait de planter le dernier piquet quand il sentit une présence à côté de lui. Il se retourna et vit Green qui le regardait un sourire aux lèvres et un verre à la main.
- Je t’ai apporté une de mes décoctions rafraîchissantes. Tu l’as bien mérité, c’est du beau travail.
- Merci madame, répondit Tram, rougissant. Je n’ai fait qu’obéir aux ordres de Hunter, vous savez.
- Pas de manière, voyons ! Appelle-moi Green. Tiens, bois.
Tram saisit le verre dont s’échappaient des arômes de fleurs et de mousse des bois. Il s’assit par terre et le but avidement.
- Humm, c’est délicieux !
- Tu as bien mérité une pause. Je peux m’asseoir à tes cotés ? lui demanda gentiment Green.
- Je vous en prie... euh... je t’en prie, se reprit Tram devant le froncement de sourcil désapprobateur de Green.
- Tu viens de Miniun, n’est-ce pas ?
- Oui. J’y ai toujours vécu, répondit Tram, pensif.
- C’est une ville agréable. C’est là que tu as rencontré Vamp et compagnie ?
Tram hocha la tête.
- Ah, Vamp... soupira Green. Il y aurait beaucoup à dire sur elle. Comme tu dois déjà le savoir, c’est presque une légende.
- J'ai entendu plein d'histoires à son sujet depuis que je l'ai rencontrée, répondit Tram, songeur. Elle gagne toujours.
- Ah, ça, c’est une partie de la légende ! En réalité, elle aussi a essuyé des défaites, mais elle préfère les oublier.
- Vraiment ?! s'exclama Tram, incrédule.
- Tu ne me crois pas ? Je vais te raconter une de ses aventures qui s’est mal terminée.

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Chapitre 13 :

Citation :

« C’était il y a une dizaine d’années environ. Vamp faisait partie d’une petite compagnie de mercenaires, les Loups Gris. Ils devaient protéger un convoi de marchandises de Trillith à Pausanias. Ce n’était pas une mission difficile et la paye était modeste mais ce n’était pas non plus une compagnie très renommée. Le trajet n’était pas très dangereux mis à part la traversée du col de Lanchevant. Comme tu dois le savoir, c’est un défilé très étroit et encaissé qu’une bande de voleurs avait choisi comme lieu d’attaques régulières. Vamp et Bergue avaient été désignés comme éclaireurs. Ils avançaient prudemment sur un étroit sentier qui surplombait le défilé quand ils virent en contrebas une grotte et les cendres d’un foyer qui semblait récent.
- Tu vois ce foyer ? chuchota Vamp.
- Oui. Il faut aller prévenir les autres, lui répondit Bergue.
- Ça va nous faire perdre du temps. Nous ne sommes pas certains qu’il y ait quelqu’un. Allons y tous les deux.
- Non, Vamp. Virgile nous a ordonné de revenir faire un rapport au moindre signe suspect, répondit Bergue en retenant Vamp par le bras.
- Bon sang, nous n’arriverons jamais à rien si on passe notre temps à faire des rapports. Fais ce que tu veux, j’y vais s’exclama Vamp, en se dégageant de l’emprise de Bergue.
Elle descendit avec prudence le long de la falaise, sourde aux appels répétés de Bergue. Elle s’arrêta à l’aplomb de la grotte et écouta soigneusement. Tout semblait silencieux. Elle s’approcha à l’ombre des rochers qui longeaient l’ouverture et guetta des signes de vie. Comme elle ne voyait ni n’entendait rien de suspect, elle se mit à découvert et s’avança vers les cendres du foyer. À ce moment précis, une flèche vint la frapper à l’épaule, tirée par un des voleurs en embuscade. Elle cria de douleur et s’effondra. L’archer lança un signal à ses camarades, puis la voyant inerte, quitta sa cachette et s’approcha d’elle. Vamp avait tiré son poignard et lorsqu’il voulut la basculer sur le dos, elle lui planta dans le ventre. Il s’effondra, mortellement blessé. »
Green marqua une pause dans son récit. Tram la regardait intensément, pris par l’histoire et impatient d’en connaître la suite.
« Vamp se leva avec difficulté, sa blessure lui faisant un mal de chien. Elle n’avait pas la force de remonter la falaise. Elle parvint à ôter la flèche, fit un bandage grossier et alluma un feu pour signaler sa position.
Quelques heures plus tard, apparurent Virgile et deux de ses hommes. L’air sombre, il demanda à Vamp :
- Pourquoi vous êtes vous séparés, Bergue et toi ?
- Je voulais voir de plus près si cette grotte n’était pas occupée, répondit-elle, gênée. Bergue n’a pas voulu me suivre. J’ai été surprise par un de leurs guetteurs
- Je vois... On te ramène au camp, on soigne ta blessure et puis tu feras tes paquets et tu nous quitteras à la prochaine étape, dit d’un ton définitif Virgile, qui serait les lèvres.
- Pourquoi ? Je sais que j’ai désobéi mais... commença à se justifier Vamp.
- Juste avant d’arriver ici, on a dû enterrer le cadavre de Bergue. Il a livré combat contre deux ou trois hommes et a été tué. Si tu ne l’avais pas laissé, tout ceci ne serait jamais arrivé. »

Green se tut et regarda attentivement la réaction de Tram.
- Ce n’est pas possible. Il est vraiment mort ? lui demanda-t-il, stupéfait.
- Oui. Le signal d’alarme lancé par l’archer avait été vu par les voleurs et ceux-ci avaient attaqué Bergue, qui seul n’a pas pu se défendre.
- C’est horrible...
- Oui. Certaines de nos erreurs peuvent se révéler lourdes de conséquences. Tout le monde en commet, même Vamp. Il faut savoir les reconnaître comme telles.
- Qu’a-t-elle fait après ?
- Elle a rejoint une autre bande de mercenaires mais elle était plus prudente, moins impulsive.
Tram était pensif.
- Pour l’instant, j’ai l’impression d’avoir fait le contraire de ce qu’il fallait.
- Ton erreur avec Doly n’est pas si grave. Tu n’as pas été suffisamment attentif. Échouer ou réussir repose souvent sur les détails, crois-en ma longue expérience.
- Je vais essayer de faire plus attention à partir de maintenant. Et puis, je devrais peut-être relire avec soin le bestiaire de Kroloch... d’ici que je rencontre d’autres créatures magiques.
- Très bonne idée. N’hésite pas à utiliser mes livres, répondit Green en souriant. Le savoir est une chose précieuse et est souvent aussi utile qu’une bonne épée.
Soudain, ils entendirent un cri en provenance de la maison :
- Greeeennnnnn !!!!!!

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MessagePosté le : 18 Sep 2003 10:32
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Chapitre 14 :

Citation :
Green et Tram se précipitèrent dans la pièce principale. Com et Hunter étaient là et riaient aux éclats.
- Que se passe-t-il ? demanda Green.
- Greeeeeennnnnnnn ! cria à nouveau Vamp.
Hunter se retint de rire :
- Va la voir, Green.
Green se dirigea vers la chambre, suivie par Tram, curieux de connaître l’origine de l’hilarité de ses deux compagnons. Green souleva le rideau et entra dans la chambre où reposait Vamp. Celle-ci la regarda d’un air courroucé :
- Qu’est-ce que tu m’as fait !
Green la regarda stupéfaite. Un sourire grandit sur ses lèvres.
- J’avais complètement oublié un des effets secondaires du contre poison, avoua Green, contrite.
Tram s’approcha et regarda Vamp qui furieuse était assise dans le lit.
- Mais tu es devenue orange ! s’exclama-t-il, surpris.
- Je dirais plutôt d’un joli ocre rouge, corrigea Green.
- Orange ou ocre, peu m’importe ! Je suis hideuse ! se lamenta Vamp.
- Mais non, cette couleur te va très bien. Et puis, cela va disparaître en quelques jours. Quand tu arriveras à Trillith, tu auras un beau teint doré.
- Bien sûr ! Y’a-t-il d’autres effets secondaires dont tu aurais oublié de me parler ? ironisa Vamp.
- Non, je ne crois pas. Mais si quelque chose me revient, je t’en ferais part immédiatement répondit Green, en reculant vers le rideau. Repose-toi maintenant...
Green et Tram rejoignirent Com et Hunter dont la crise de rire était calmée, tout du moins pour un moment.
- Que s’est-il passé ? demanda Com.
- Ce n’est rien, c’est juste un effet du contre poison, les rassura Green.
- Elle va rester comme ça longtemps ? Je ne vous dis pas les commentaires et les rires quand nous parviendrons à Trillith.
Une voix se fit entendre de l’autre coté du rideau :
- Je t’entends Com ! Attends que je sois debout et tu regretteras ce que tu viens de dire ! grommela Vamp.
- Cela va bientôt disparaître, Vamp sera magnifique à Trillith, répondit Green en haussant la voix afin que Vamp l’entende.
- Y’a intérêt ! Sinon, je demanderai à BonneMi de te lancer un sort qui te couvrira de pustules ! On verra alors si tu ris autant.
Green secoua la tête en souriant :
- Ah, cette Vamp ! puis reprenant son sérieux : Je vais vous installer des couches plus confortables pour la nuit.


Trois jours plus tard, Green déclara Vamp prête pour reprendre la route. Hunter, Com et Tram s’affairèrent, refirent provision de viande fumée, de racines et de plantes diverses. Les chevaux étaient impatients de reprendre la route, tout comme Vamp, qui s’était révélée être une patiente exécrable. Doly virevoltait autour de Vamp, lui faisant des remarques ironiques sur la beauté de son teint de lait et frôla de peu la mort.
L’heure des adieux avait sonné.
- N’attends pas d’être blessée pour venir me voir, dit Green à Vamp en la serrant dans ses bras.
- C’est certain, je préfère aller chez BonneMi quand je suis malade, lui répondit Vamp, moqueuse.
- Et toi, Tram, sois prudent : écoute bien les conseils de Com et Hunter et ne suis jamais ceux de Vamp, dit Green en l’embrassant sur les deux joues.

Ils montèrent en selle et s’éloignèrent sauf Hunter qui demeura en arrière.
- Et Hunter ? demanda Tram, surpris à Com.
- Il va nous rejoindre, lui répondit Com, un peu gêné. Il a certaines affaires... euh... à régler en privé avec Green.
- Ah... je vois.
- Tu veux plus de détails ? lui demanda Doly. Je peux te faire partager ses rêves, si tu veux.
- Le garçon est encore un peu jeune pour ça, Doly, répliqua Com.
- Bah, cela lui aurait permis de faire des songes plus réalistes... susurra, Doly, moqueuse.
- J’ai compris, ce n’est pas la peine d’insister... dit en s’éloignant Tram qui rejoignit Vamp.
Tram n’osait pas l’interroger sur son état de santé. Elle a l’air en forme, pensa -t-il en la scrutant des pieds à la tête.
- Arrête de me regarder comme ça. Je vais parfaitement bien, le moucheron, lui dit Vamp en regardant loin devant elle. Dans quelques jours, nous arriverons à Trillith et nous en aurons fini avec Doly, ajouta-t-elle en souriant.

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MessagePosté le : 18 Sep 2003 10:33
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Chapitre 15 :

Citation :
Le teint de vamp était passé du orange carotte au sable doré (Dior n°54) lorsque sa petite troupe arriva en vue de Trillith. Depuis qu’ils avaient quitté Green, tout s’était bien passé mis à part leurs nuits hantées par les cauchemars envoyés par Doly. Elle avait dû les quitter le matin même, la semaine imposée par le contrat étant écoulée. Elle leur avait fait ses adieux et avait redit à Tram de penser à elle si il avait besoin d’aide ce qui avait provoqué la colère de Vamp et le départ précipité consécutif de la dolya. Tout semblait aller pour le mieux. Le soleil brillait, Vamp était de bonne humeur et la cité de Trillith leur apparaissait dans toute sa splendeur. Ils restèrent quelques instants en haut d’une colline à contempler ses murailles soigneusement entrenues du coté nord et délabrées au sud, la fumée qui s’échappait des nombreuses cheminées et les larges avenues de la ville haute qui contrastait avec les ruelles labyrinthiques de la ville basse.
- On dirait qu’il y a deux villes en une, remarqua Tram avec justesse.
- Tout à fait. Il y a Trillith la haute, lieu de résidence de nobles personnages où je m’aventure rarement et Trillith la basse, la ville des voleurs, des mercenaires, du petit peuple, c’est là qu’on s’amuse vraiment, lui répondit Vamp. Bien, allons y avant que les portes ne ferment.
Ils repartirent en direction de la porte des Paysans ainsi nommée car c’était l’entrée la plus utilisée par les métayers qui apportaient leurs récoltes au marché de Lamar. Une fois la porte franchie, Tram eut l’impression de pénétrer dans un autre monde. Il n’avait jamais vu autant d’animation ni de saleté à Miniun. Où qu’il regarda, il y avait des marchands ambulants, des échoppes variées, des matrones faisant leurs courses ou potinant, des auberges bruyantes d’où s’échappaient des rires gras et des hommes titubants. Vamp semblait parfaitement à son aise et inconsciente des réactions que leur arrivée suscitaient. Certains s’éloignaient prudemment en la reconnaissant, d’autres bombaient le torse espérant être remarqué par une femme aussi fameuse. Les femmes la suivaient d’un œil, jalouses de son indépendance et de la belle mine de ses compagnons. En particulier, deux hommes armés qui tentaient de se dissimuler sous la devanture d’un marchand de tissus la regardaient avec beaucoup d’attention.
- Tu crois que c’est elle ? Murmura le premier homme, un grand dégingandé.
- Je ne suis pas sûr. Le patron a dit une brune aux yeux verts avec un teint de lait... Le sien approche plutôt le pain d’épice brûlé, lui répondit son compagnon, un petit homme mince et nerveux aux yeux divergents. Suivons-les, nous en saurons davantage.
Vamp et ses compagnons avançaient dans la ville sans se douter de la présence des deux fileurs. Arrivés près d’une auberge possédant une large écurie, Vamp descendit de son cheval et se tourna vers ses compagnons :
- Laissons nos chevaux en garde à Eikichi. Il en prendra soin.
Ils descellèrent leurs chevaux et prirent dans leurs sacoches tout ce qui leur était nécessaire.
Pendant ce temps, les deux lascars, toujours à l’affût, se disputaient :
- Tu as entendu comment Eikichi l’a appelé : Vamp ! C’est elle, je te dis.
- Peut être, mais elle a l’air de savoir manier une épée et le patron ne nous avait pas dit qu’elle serait accompagnée. Ce n’est pas le gamin qui me fait peur mais les deux autres ont l’air d’avoir l’habitude des combats.
- Peut-être mais tu sais ce que le patron nous fera si il apprend qu’elle est arrivée en ville et que nous n’avons rien fait, se lamenta le grand mince.
Son acolyte soupira.
- Je ne voudrais pas finir comme Falfar. Il a beaucoup de mal à jouer aux cartes depuis que le patron lui a coupé tous les doigts de la main droite. Bon, ils ont l’air de se diriger vers la rue des Anges, on va tenter une attaque au coin de l’impasse des Vers Luisants.

Vamp et sa petite troupe se frayaient difficilement dans le lacis de ruelles qui caractérisait le quartier où habitait BonneMi. Vamp était en tête leur ouvrant un chemin parmi la foule qui encombrait les rues. Elle leur cria :
- Passons par la rue des Lucioles, il y aura moins de monde !
Elle tourna à droite entre deux murs, échappant un instant à la vue de ses compagnons. Ce fut le moment que choisirent les deux lascars pour l’attaquer. Le grand mince se plaça à l’entrée afin d’empêcher Com ou Hunter de l’atteindre et il lança un sort de désorientation afin de se dissimuler à leur attention. Le petit sortit une sarbacane et souffla un dard empoisonné qui toucha Vamp au cou alors qu’elle brandissait son épée. Elle se jeta en vociférant sur l’homme à la sarbacane et parvint à le toucher avant de s’écrouler inconsciente sous l’effet de la drogue.
- Par les couilles de Truhoot, elle m’a blessée, la s*****.
- En tout cas, on l’a eu ! Elle n’est pas si dangereuse que ça finalement, ce n’est qu’une bonne femme comme... arghhhh !

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MessagePosté le : 18 Sep 2003 10:34
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Chapitre 16 :

Citation :

Des gargouillis s’échappaient de sa gorge, transpercée par la dague d’Hunter. L'agresseur blessé par Vamp se tourna vers Hunter qui avait surgi à l’entrée de la ruelle, insensible au sort de désorientation de par son état de rôdeur.
- Tu ne m’auras pas vivant, ricana-t-il en reculant vers le mur.
- Ça tombe bien, je n’y comptais pas, lui répondit Hunter en lui transperçant le ventre de son épée.
L’homme s’effondra tandis que Hunter se précipitait vers Vamp. Il fut rejoint par Com et Tram.
- Que s’est-il passé ? Vous avez disparu pendant une minute, lui demanda Com.
- Une attaque surprise, suivie, je présume, d’un sort de désorientation, répondit Hunter qui reniflait le dard qu’il avait retiré du cou de Vamp.
- Hummm... Il a été trempé dans du jus de Trafeuille. C’est un somnifère puissant mais de courte durée ajouta-t-il en voyant le regard perplexe de Tram. Je crois avoir aperçu un seau d’eau au fond de la ruelle. Apporte-le moi, s’il te plaît, Tram.
Tram revint très rapidement avec un lourd seau d’eau. Hunter le saisit et le vida sur la tête de Vamp. Celle-ci s’éveilla et s’ébroua.
- Bon sang mais que se passe-t-il ?! S’exclama-t-elle en se remettant debout avec l’aide de Com. Je peux savoir pourquoi tu m’as balancé un seau d’eau sale sur la tête !
- Je te sauve la vie et tu me cries dessus !!! répliqua Hunter en hochant la tête. Tu as été endormie par un dard empoisonné lancé par un de ces deux cadavres. Tu aurais préférée être réveillée par un baiser langoureux de Tram, peut-être ?
- Mruuffff, grommela Vamp en s’approchant de ses deux agresseurs. Je ne les ai jamais vu, dit-elle en les examinant.
- Ce sont peut être des sous-fifres. Ils n’étaient pas très doués. Voyons qui as-tu énervé lors de ta dernière visite ici ?
- Bah, presque personne. Voyons, j’ai tué le demi-frère du Margrave, mais c’était en duel. J’ai cambriolé deux ou trois demeures mais discrètement. C’est tout... Ah non, j’ai du me battre un peu violemment contre quelques imbéciles qui croyaient pouvoir me voler, répondit Vamp en comptant sur ces doigts.
- Pas grand-chose, en effet. Tu ne serais pas en train de te ramollir ? lui demanda Com en souriant.
Vamp lui jeta un regard noir :
- Je commence à en avoir assez de ce voyage ! En plus d’être orange, voila que je suis trempée ! Je vous préviens, je vais prendre des mesures draconiennes. Ca ne va pas continuer comme ça, maugréa Vamp tout en s’approchant de la sortie de la ruelle.
Elle leva la tête et marcha fièrement, les cheveux dégoulinants d’eau brunâtre, laissant des petites flaques d’eau, suivies par ses trois compagnons hilares.
Ils arrivèrent enfin devant une auberge qui se trouvait à proximité de la demeure de BonneMi.
- Je ne vais pas me présenter à BonneMi dans cet état, précisa Vamp. Nous irons la voir demain matin.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:24
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Chapitre 17 :

Citation :

Loin de l’auberge où Vamp prenait un bain nécessaire, dans une demeure somptueuse de la ville haute, un individu à l’allure peu recommandable était introduit dans une petite pièce qui n’était éclairée que par un feu mourant dans l’âtre. Assis dans un fauteuil confortable, un homme mur, d’apparence anodine, lisait attentivement une liasse de papiers qu’il tenait à la main. À l’entrée de son visiteur, il releva la tête et les posa sur une belle table marquetée.
- Où est-elle? demanda-t-il d’un ton sec.
- Eh bien, Sire Tomalias, j’avais mis deux de mes meilleurs hommes sur le coup mais on a découvert leurs cadavres dans une ruelle il y a une heure, répondit l’homme, qui cachait mal son angoisse.
De son fauteuil, Tomalias lui lança un regard glacial.
- Vous connaissez ma façon de travailler. Je suis très généreux, mais en contrepartie, j’exige que le travail soit exécuté.
- J’ai immédiatement mis tous mes hommes à la recherche de Vamp. Nous sommes certains de sa présence en ville. Je pourrais vous dire où elle se trouve et avec qui demain matin, je vous le promets, répondit vivement l’homme, en essayant de paraître assuré.
Tomalias le regarda froidement durant un long moment. La sueur commençait à mouiller le visage de l’homme qui tentait de rester impassible sous le regard acéré de son employeur. Il ne put s’empêcher de sursauter lorsque Tomalias se leva et se dirigea vers lui.
- Compte tenu de la qualité habituelle de votre travail, je vous accorde jusqu’à l’aube. Je n’ai pas besoin de vous préciser le sort qui vous attend en cas d’échec. Vous pouvez vous retirer, ajouta-t-il avec un geste négligent de la main.
- Merci, Messire, répondit l’homme, soulagé, en se retirant rapidement.
Après son départ, Tomalias se dirigea vers une des bibliothèques qui tapissaient un mur de sa pièce de travail et appuya sur un des motifs en forme d’oiseau qui ornait un des montants. Un déclic se fit entendre et une des bibliothèques bascula, révélant une pièce secrète. Il y pénétra, un chandelier à la main. Les murs de la pièce étaient recouverts de portraits et de statues qui représentaient tous la même superbe femme brune. Tomalias s’approcha d’une satue grandeur nature et la caressa tendrement...
- Elle est en ville, Jen.
À ces mots, la statue parut s’animer et une ombre de sourire naquit sur ses lèvres.

L’aube était levée depuis quelques heures et la petite troupe de Vamp était prête à envahir le magasin de potions et d’herbes de BonneMi, qui était situé deux rues plus loin. Au moment de pousser la porte, Vamp se retourna vers ses compagnons :
- Ne dites rien en entrant, leur dit-elle en souriant.
Ils pénétrèrent dans la boutique, éclairée par une fenêtre qui donnait sur la rue. La pièce était occupée par des multitudes d’étagères et de tables qui semblaient envahies de fioles, de pots, de récipients d’argile. Ils étaient tous ornés de cachets de couleurs diverses : rouge, vert, noir... Une silhouette était visible au fond de la boutique, en train de ranger des petites bouteilles. Vamp mit un doigt sur ses lèvres pour leur intimer le silence.
- On m’a dit qu’on pouvait trouver ici des bébés juteux, nourris au lait, et à la chair tendre, dit-elle en contrefaisant sa voix.
La silhouette s’immobilisa et mit les poings sur les hanches.
- Encore loupé, Vamp. Je t’attendais, dit-elle en se retournant vers eux.
Tram découvrit une petite femme d’âge moyen, au visage rond et bienveillant. Elle s’approcha de Vamp qui souriait à pleines dents.
- Laisse-moi te regarder. Hummm, tu n’as pas pris soin de toi... lui dit-elle affectueusement.
Vamp la prit dans ses bras et l’embrassa trois fois sur les joues.
- Tu m’as manqué, BonneMi, lui dit-elle, doucement.
- Eh, Vamp, laisse-nous lui dire bonjour, s’exclamèrent Com et Hunter en s’approchant des deux femmes.
- Venez là mes poyons ! leur dit-elle en les embrassant. Que faites-vous avec Vamp ? C’est une source de danger ambulante.
- On le sait bien, mais il faut que quelqu’un la surveille, répliqua Com. Elle a déjà réussi à se faire blesser par un Greloth vert et attaquer hier soir dans une ruelle...
- D’après la rumeur, tu aurais tué quatre voleurs qui essayaient de t’attaquer et tu les aurais tués en levant une tornade... Mais si tu veux, je peux rétablir la réalité, dit BonneMi, souriante.
- Surtout pas, répondit Vamp, horrifiée. Et ma réputation de créature sanguinaire ?! J’y tiens !
Tram se tenait en retrait, surpris par l’attitude si détendue de Vamp. BonneMi s’avisa de sa présence et s’approcha.
- Je suppose que tu es Tram, le voleur ? lui demanda-t-elle.
- Oui... Mais comment le savez-vous ?
- J’ai mes sources d’informations, répondit-elle, mystérieuse. Allez, approche-toi que je t’embrasse.
Une fois toutes ces longues embrassades finies, BonneMi les entraîna dans l’arrière boutique.
- Je vais demander à Nénette de garder la boutique, dit-elle en s’éloignant.
Tram s’approcha de Com.
- Com ? demanda-t-il à basse voix. Je peux te poser une question ?
- Bien sûr !
- Pourquoi êtes-vous si joyeux ?
- Ne l’es tu pas également ? lui répondit Com.
- ... C’est juste, je me sens bien.
- Ça, c’est l’effet des bisous de BonneMi. Ils sont magiques, surtout par trois. Je ne rigole pas, ajouta-t-il en voyant l’air dubitatif de Tram. Tout le monde est capable de magie. Pour BonneMi, ce sont ses bisous.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:25
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Chapitre 18 :

Citation :
Au même moment, Tomalias recevait des nouvelles de Vamp.
- Nous l’avons localisée à l’auberge de Braegar. Elle est accompagnée d’un rôdeur, d’un archer et d’un voleur. Ils sont entrés dans la boutique de potions de BonneMi il y a quelques instants, lui raconta son homme de main.
- Chez BonneMi ? Intéressant... Continuez à la suivre, je veux savoir qui elle rencontre et quand. Revenez ce soir me faire un rapport, répondit Tomalias. Laissez également quelques hommes près de la boutique de potions, prêts à intervenir.
- Ce sera fait, Messire.

Chez BonneMi, Vamp et compagnie étaient attablés en train de déguster des brioches chaudes et des infusions de coquelicots et de chèvrefeuille.
- Voilà, tu sais tout de nos dernières aventures, dit Vamp en s’adressant à BonneMi.
- Vous ne vous êtes pas ennuyés, dites-moi ! J’ai moi aussi des nouvelles pour vous. Bat est passé il y a deux jours et il m’a laissé une lettre pour toi, Vamp, lui répondit-elle en sortant de son tablier un vélin soigneusement plié en trois et scellé.
- Il ne t’a pas confier d’argent avec ? demanda Vamp anxieuse. Non ?... Bon, donne-moi cette lettre, ajouta-t-elle boudeuse.
Au fur et à mesure de sa lecture, ses sourcils se froncèrent et ses lèvres se pincèrent. Elle la reposa sur la table et se tourna vers ses compagnons.
- Notre cher employeur nous a confié une nouvelle mission qui ne m’enchante guère. Et puis, il ne parle pas de nous payer, grommela-t-elle.
- Que devons-nous faire ? lui demanda Com.
- Il faut lui trouver un objet magique, le sachet de... Vamp reprit la lettre... MMs bleus. Elle fit la moue. Je ne sais même pas de quoi il s’agit et où on peut le trouver, soupira-t-elle.
- Le sachet de MMs bleus... J’en ai entendu parler il y a peu de temps, dit BonneMi en se concentrant. Voyons, je crois que j’étais dans la boutique et que c’étaient deux clients qui en parlaient... Ça y est ! Je m’en souviens ! C’est un objet qui a été rapporté à Sire Glorad des Monts Pierreux. Il a été trouvé dans une grotte avec d’autres objets magiques si je me souviens bien.
- Qui est Sire Glorad ? demanda Tram, qui était un peu perdu.
- C’est un des nobles qui vivent dans la ville haute, de ceux qui donnent des fêtes somptueuses et qui se piquent de connaître la magie, lui expliqua BonneMi. Je le connais un peu car il achète beaucoup de potions très rares. Je me souviens lui avoir vendu une petite fortune une potion qui transforme un Greloth vert en Greloth jaune. Ça n’a aucun intérêt, ajouta-t-elle en secouant la tête, mais il avait lu dans un livre quelconque que c’était LA potion à posséder...
- C’est un noble typique. Bon, ça ne devrait pas être trop difficile de récuperer ce sachet. Après tout, nous avons un voleur dans la troupe, dit Vamp en se tournant vers Tram. C’est le moment de montrer que tu sers à quelque chose, moucheron.
Tram hocha la tête de droite à gauche.
- Ça ne se fait pas comme ça, Vamp, sur un claquement de doigts. Je ne peux pas cambrioler ce Glorad sans repérages préliminaires et puis il me manque le plus important...
- Quoi ? lui demanda Vamp.
- Je dois demander la permission...
- Hein ?! Depuis quand les voleurs demandent l’autorisation de cambrioler, lui demanda Vamp. Tu as peur, c’est ça ?
- Pas du tout, s’exclama Tram, vexé. Tu ne fais pas partie de la guilde des voleurs, tu ne peux pas comprendre. Je dois me présenter à la guilde de cette ville et je dois les avertir de mon projet. Et puis il va y avoir des taxes à payer, soupira-t-il.
- Quoi, des taxes ?! Je rêve, là ?! On parle bien d’entrer en effraction dans une demeure et de repartir les mains pleines. On ne va pas acheter ce paquet de machins bleus, on va le voler ! lui répondit Vamp qui commençait à s’énerver.
- Je suis désolée, Vamp. Mais il y a des règles que je dois respecter. On ne pourra rien faire avant que j’ai pris contact avec la guilde. BonneMi, sais-tu où elle se trouve ? demanda Tram.
- Je n’en ai aucune idée, avoua BonneMi. Je n’ai pas vraiment l’habitude de discuter boulot avec des voleurs, sans vouloir t’offenser, Tram. Mais je peux essayer de me renseigner.
Aucun d’entre eux ne s’était avisé de la présence de Lornette, dissimulée derrière la porte qui menait à la boutique et qui écoutait avidement leur conversation.

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:27
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Chapitre 19 :

Citation :

Elle se recula vivement lorsqu’elle entendit Vamp déclarer :
- BonneMi, Nico est en haut ? J’ai une soudaine envie de m’occuper de bébés.
BonneMi sourit largement.
- Il doit être réveillé, et il sera content de te voir, Tata Vamp, répliqua-t-elle moqueuse.
Vamp haussa les épaules et ouvrit la porte. Elle se dirigeait vers un escalier sur la droite du magasin lorsque que Lornette l’appella :
- Vamp !
Vamp se retourna.
- Mais voilà Nénette ! Approche-toi ! lui dit-elle, un large sourire au lèvres. Mais tu as grandi ! Et tes bras aussi ! Ils ne te gênent pas trop ? Sinon, je peux te rendre service et te les raccourcir gratuitement.
- Merci Vamp, mais pour le moment ils me conviennent parfaitement, mais je te réserverais l’exclusivité en cas de besoin, lui répondit Nénette en souriant. Je peux te parler en privé, ajouta-t-elle, plus sérieuse.
- Bien sûr, répondit Vamp. Allons dans la cour.
Elle sortirent par la porte arrière et s’installèrent sur un banc en pierre, près d’un vieil orme.
- Vamp, tu sais garder un secret ? demanda Nénette.
- Je suis une tombe ! Enfin, façon de parler, lui répondit Vamp.
- Tu ne répèteras rien à Mimine ?
Vamp la regarda attentivement et hocha la tête.
- Je te le promets.
- Merci, répondit Nénette, soulagée. Voilà, euh... depuis quelques semaines, je vois euh... un garçon.
- Ahah, intéressant ! Dis-moi tout.
- Le problème, c’est qu’il s’agit d’un garçon plus âgé qui fait partie de la guilde des voleurs. Mimine n’en sait rien, ajouta Nénette, gênée.
- Je vois...
- J’ai un petit peu entendu votre conversation, totalement par hasard, bien sûr, dit Nénette en rougissant.
- Bien sûr... BonneMi ne t’a pas élevée à écouter aux portes, répondit Vamp, l’air innocente.
- Oui, tout à fait, c’était un hasard malencontreux. Enfin, mon ami pourrait t’indiquer où se trouve la guilde.
- C’est une bonne idée. En plus, je pourrais rencontrer ce jeune homme et en savoir un peu plus sur lui. Juste pour ma culture personnelle, ajouta-t-elle en voyant l’air contrarié de Nénette. J’ai promis de ne rien dire à Mimine mais ce n’est pas une raison pour que je te laisse faire n’importe quoi. Et ce n’est pas la peine de protester. Je serais très polie avec ce jeune homme. Quel est son nom ?
- David, avoua Nénette.
- Joli ! répondit Vamp, appréciative. Quand est-ce que je peux le rencontrer ?
- Et bien, en fait, j’ai rendez-vous avec lui dans une demi-heure vers le temple de Will.
- Comme le hasard est bien fait, ironisa Vamp. Allons y ! J’ai hâte de voir l’élu de ton cœur...
- Ne te moques pas de moi, ou je ne te laisserai plus m’arracher de bras ! Compris ?! répliqua Nénette en se levant.
- Ne t’énerve pas ! Bon, je vais prévenir Mimine que je t’emmène en courses acheter... voyons... une dague ! Pour t’apprendre à te défendre ! Ça, c’est une excuse parfaite. Parfois, mon génie inventif me dépasse... dit Vamp.

Quelques instants plus tard, Vamp et Nénette se frayaient un chemin dans la rue qui menait au temple de Will.
- Où as-tu rendez vous exactement ? demanda Vamp.
- Derrière la fontaine, répondit Nénette, rougissante.
- Je vois, dit Vamp d’un air entendu. La dernière fois que je suis venue à Trillith, c’était le rendez-vous préféré des amoureux, ajouta-t-elle d’un air dégagé.
Nénette ne répondit pas mais pressa le pas.
Elles arrivèrent enfin dans la petite place placée derrière le temple. Un garçon brun, athlétique, attendait près d’une statue.
- Nénette, te voilà enfin, dit-il en se précipitant sur elle. Il s’arrêta net en découvrant Vamp. Qui est-ce ? demanda-t-il, sur la défensive.
- Une amie, Vamp. Tu as sûrement entendu parler d’elle, lui répondit Nénette, toute fière.
- Pour ça, oui, répondit David, l’air peu rassuré et sur ses gardes.
- Ne soit pas inquiet, je viens pacifiquement. Enfin, pour cette fois, lui dit Vamp avec un sourire moqueur. J’ai besoin d’une information.
- Je ne suis pas marchand d’informations, moi. Vous vous êtes trompé de type, lui répondit-il, crânement.
- Fais pas ta mauvaise tête, lui dit Nénette. On veut juste savoir où se trouve ta guilde.
- Oulahhh, mais c’est une information super secrète, ça ! Je ne peux pas la donner à des personnes extérieures.
- Mais c’est très important ! S’il te plaît ! demanda Nénette, suppliante.
- Laisse-moi faire, Nénette. Je ne te l’abîmerai pas, promis, lui dit-elle.
Vamp saisit le voleur par le bras et l’entraîna vers un recoin sombre.
- Nénette n’étant plus là, je vais être franche. Si tu ne me réponds pas, je vais planter la jolie dague que je porte dans ton bras et je la tournerai très lentement. Ensuite, je placerai des larves de Gnolllllut dans ta blessure pour qu’elles puissent t’attaquer de l’intérieur et te dévorer vivant. Ai-je besoin de continuer ? lui dit Vamp d’une voix très douce.
- Euh... non... Je peux bien faire ça pour Nénette. Techniquement, vous êtes presque de sa famille et elle est presque de la mienne, donc je suppose que vous faites presque partie de la guilde, lui répondit David, dont le teint avait viré au blanc puis au vert en entendant le petit discours de Vamp.
- Tu as presque de l’avenir, mon garçon.
- J’espère. Bon, tu veux l’adresse de quel service ? lui demanda david.
- Quoi, y’a plusieurs adresses ? lui répondit Vamp, stupéfaite.
- Bien sûr, lui dit David, l’air arrogant. Nous sommes une des plus grandes ligues de Trillith et une des plus actives et...
- C’est bon, pas besoin de me faire de la pub, je n’ai pas l’intention de m’inscrire. C’est pour déclarer une intention de vol, je pense, dit Vamp.
- Ah, c’est le bâtiment : Déclaration et Taxes. Il est situé derrière l’auberge d’Eikichi. Dans une maison qui possède une porte verte.
- C’est noté. Je te remercie pour ta coopération, David, dit Vamp.
David allait rejoindre Nénette quand Vamp l’arrêta :
- Une dernière chose. Nénette est comme ma nièce et j’ai tendance à être très protectrice envers les membres de ma famille. Ainsi, si tu lui fais le moindre mal, tu feras connaissance avec les larves de Gnolllllut. Compris ?!
- Euh, oui... répondit David, tout penaud.
- Bien, amusez-vous mais gentiment, hein ! ajouta Vamp. Je vous laisse, j’ai une dague à acheter. Pour Nénette...

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MessagePosté le : 26 Sep 2003 19:28
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Chapitre 20 :

Citation :
Vamp réunit ses compagnons dès le retour de son escapade avec Nénette.
- Grâce à un de mes informateurs, j’ai obtenu l’adresse du la guilde, plus précisément du bâtiment « Déclarations et Taxes », leur dit-elle.
- Parfait, c’est exactement le département que je dois voir, répondit Tram. Par contre, si quelqu’un comptait m’accompagner pour cambrioler la demeure de Trucmuche, il faut que je le déclare comme « intermittent », répondit Tram, très sérieux.
Ils le regardèrent tous, accablés.
- Je rêve ! Il ne faut pas fournir un curriculum vitae, non plus ? s’exclama Com. Com, Archer depuis 10 ans, a participé aux campagnes de blablabbla, a tué 1548 hommes d’une flèche en plein cœur, peut toucher une pomme à 70 pas, recommandé par Robin... déclama-t-il, une main sur le cœur.
- Je n’ai pas fait les règles. Tu veux m’accompagner, Com ? lui demanda Tram.
- Oui, ce serait plus prudent. Il faut quelqu’un pour t’aider et je suis plutôt discret, répondit-il.
- Bien, c’est décidé. Tram, tu vas à la guilde avec Com et tu organises ce cambriolage le plus rapidement possible. En attendant, je vais voir l’invocatrice dont tu m’avais parlé, Com. BonneMi m’a dit qu’elle la connaissait, elle m’indiquera où je peux la trouver. Hunter, j’aimerais que tu humes l’atmosphère et que tu me rapportes les derniers ragots, spécialement sur l’attaque d’hier soir, dit Vamp, d’un ton décidé.
- Bien cheffesse ! répondirent-ils tous en cœur avant de s’éloigner rapidement, après une remarque de ce type, il fallait mieux s’éloigner rapidement de Vamp.
BonneMi retint un sourire et s’approcha de Vamp.
- Merci pour la dague que tu as offerte à Nénette, Vamp.
- Ce n’est rien. Passé un certain âge, une jeune fille devrait toujours avoir une dague bien effilée sur elle. C’est étrange, mais j’ai remarqué que les gens étaient toujours beaucoup plus attentifs à mes paroles lorsque je joue avec ma jolie dague, répondit Vamp, pensive.
- En effet, on se demande pourquoi... Pour te remercier, Nénette a accepté de tenir la boutique le temps que nous allions chez Ma’non, ajouta BonneMi en se dirigeant vers la porte.

Les deux femmes quittèrent la boutique et se rendirent dans le quartier Est où demeuraient les mages, sorciers et invocateurs de tout poils. On y trouvait également des potions magiques, des drogues dangereuses, de celles que BonneMi se refusait à vendre, qui pouvaient vous permettre d’échapper à votre corps ou qui pouvaient vous rendre beau, séduisant et endurant pendant une nuit en échange de 15 ans de votre vie. On y découvrait tous les matins des corps qui n’étaient plus que des coquilles, vidées de leur esprit ou bien des êtres portant d’atroces mutilations qu’ils s’étaient auto infligé durant leur délire. Vamp n’était pas rassurée. Elle ne craignait personne dans un combat habituel mais elle ne savait pas comment affronter la magie. BonneMi s’arrêta devant une maison de bois bien entretenue. Elle frappa doucement à la porte à l’aide du heurtoir en forme de salamandre. Vamp sursauta lorsque celui-ci se mit à frémir. Sa bouche de bronze s’ouvrit et il leur demanda :
- Que désirez-vous ?
- Nous avons une mission pour laquelle nous avons besoin de l’aide de la plus renommée des invocatrices, lui répondit BonneMi.
La salamandre leur jeta un regard froid.
- Vous pouvez entrer.
La porte s’ouvrit doucement. Vamp et BonneMi pénétrèrent dans une petite pièce accueillante. Une jeune femme brune, était étendue langoureusement sur une banquette et disposait des cartes sur le sol. Son corps était entièrement tatoué de longeus lignes sinueuses qui encadrait son visage mutin. À leur arrivée, elle se redressa et Vamp découvrit un étrange animal niché contre elle.
- Tiens, BonneMi ! Cela fait longtemps que je n’ai pas eu le plaisir de ta visite. Ta compagne ne serait-elle pas la célèbre Vamp ?
Vamp répondit par un hochement de tête.
- Que me voulez-vous ? leur demanda Ma’non.
- Je monte une équipe pour une mission délicate et j’aurais besoin d’une bonne invocatrice, lui répondit Vamp.
- Je crois correspondre à ce profil, dit en souriant Ma’non. Maintenant, rien ne dit que ta mission et son paiement me conviendront.
- Il s’agit d’aller récupérer certains objets chez un mage, nommé Dar’a’thor. Sa tour est...
- Je sais où est sa tour, l’interrompit Ma’non. J’ai déjà eu l’occasion de m’y rendre. Hum, c’est un endroit dangereux et très bien protégé.
- C’est pour cette raison que j’ai besoin de ton aide, répliqua Vamp.
- Parlons un peu du prix que lui accorde, dit Ma’non en souriant.
Vamp soupira. Pourquoi fallait-il toujours que les gens discutent le prix de leur service...
- Quelle est ta classe ?
- Invocatrice de démons du plan secondaire, niveau quatre. J’ajoute que j’ai un démon familier qui peut se révéler très utile. Voici Samaël, leur dit-elle fièrement en leur présentant l’animal qui était juché sur son épaule.
- Niveau quatre, niveau quatre... Bon, ça devrait aller, lui dit Vamp. Nous sommes à l’auberge de Braegar. Si tu y passes ce soir, je pourrais te présenter au reste de la troupe.
- Bien, je viendrais. Voudras-tu que j’invoque un petit démon comme preuve de mes talents ? lui demanda Ma’non, mutine.
- Connaissant ta méthode d’invocation, je crois qu’il faut mieux éviter de faire ça dans une auberge. Sinon, je vais passer ma soirée à défendre ta vertu, répliqua Vamp.
- Qui te dit qu’elle ait besoin de protection ? répondit Ma’non moqueuse.
- Je vois... Nous en reparlerons ce soir.

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