Socialisme
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Le socialisme est une idéologie politique prônant le collectivisme économique, désirant « l'abolition du gouvernement politique des hommes par d'autres hommes, à une administration des choses par les 'hommes' eux mêmes » (soit l'abolition de l'État, et la gestion commune de l'économique), et par là même, en conséquence, prônant la défense des intérêts des travailleurs dans une ontologie d'affrontement social, la lutte des classes.
Le mouvement socialiste sera divisé dès son apparition, d'une part, par les partisans de la prise de pouvoir de l'État par une dictature ou bien démocratiquement, et d'autre part, par les partisans de l'autonomie ouvrière, et de l'abolition de l'État. Les premiers divisés entre ceux pensant un changement par les réformes parlementaires, ou par ceux pensant le changement possible par un processus révolutionnaire. Les seconds, refusant l'utilisation de moyens qui ne sont pas déterminants dans le projet d'autonomie, et cherchant le fédéralisme au sein de la population ouvrière plutôt que la division politique. Le syndicalisme sera un des moyens pratiqué comme moyen d'union, avant que les syndicats soient mis à la botte du politique. Le conseillisme est une autre forme actuelle et determinante dans cette perspective d'autonomie.
Le terme de socialisme est couramment utilisé pour désigner aussi bien la social-démocratie que les régimes ayant existé dans les pays de l'est au XXe siècle (qualifiés aussi de « pays communistes »). Pour les marxistes, le socialisme est en effet un régime politique de transition devant mener à la société communiste. Les dirigeants de l'URSS, de la République Populaire de Chine, de la Yougoslavie, de Cuba, de la République Démocratique d'Allemagne, de l'Albanie, ou de la Corée du Nord ont ainsi présentés les États qu'ils dirigeaient comme des pays socialistes. Pour les bordiguistes, les luxembourgistes, ou les anarchistes, ces pays n'étaient que des capitalismes d'État.
Pourtant, le terme désigne à la base un objectif politique précis : « Le socialisme signifie la propriété commune de la terre et du capital sous une forme démocratique de gouvernement. Il implique la production dirigée en vue de l'usage et non du profit, et la distribution des produits, sinon également à tous, tout au moins avec les seules inégalités justifiées par l'intérêt public » (Bertrand Russell).
Les courants politiques se revendiquant aujourd'hui du socialisme sont : le marxisme, le communisme libertaire (anarchisme), le réformisme et le trotskysme. Certains de ces courants s'éloignent pourtant de l'objectif socialiste, soit qu'ils sous-estiment le fait qu'il ne peut advenir que par une extension du niveau démocratique, soit qu'ils renoncent à combattre le capitalisme.
Sommaire [affichermasquer]
1 Le socialisme libertaire en france
2 le socialisme réformiste en France
3 Bibliographie
4 Voir aussi
5 Liens internes
6 Liens externes
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Le socialisme libertaire en france
Voir : Histoire_du_mouvement_libertaire_en_France
Voir : Socialisme libertaire (ou Anarchisme)
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le socialisme réformiste en France
Apparenté à l'Internationale Ouvrière, ou IIe Internationale, (et non l'Internationale Communiste, ou IIIe Internationale), le socialisme de type social-démocrate est représenté en France par la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) du congrès de Tours en 1920 (qui enterinera la scission des communistes) jusqu'au Congrès d'Épinay en 1971, qui fondera le Parti socialiste (PS).
Aujourd'hui de centre-gauche, le Parti socialiste combine un certain libéralisme social (mariage homosexuel, libéralisation de l'IVG et de la contraception pour les femmes, la dépénalisation de la consommation de « drogues douces » fait débat, etc.) et une forte intervention économique de l'État (droit du travail, 35 heures, subventions, etc.). La constatation que la France est devenu trop petite pour se permettre une telle ingérence sans perdre de richesse a conduit le PS à reporter sur l'Europe ses ambitions : il est donc très pro-Européen, même si le fonctionnement actuel de l'U.E. est un sujet de débat. Depuis les années 80, précisément depuis la « rigueur » imposée en 1983 face à l'échec de la politique économique engagée en 1981, le Parti socialiste est accusé par une partie de la gauche de s'être rallié au libéralisme en acceptant explicitement que l'économie de marché est la base, et que les interventions de l'État ne doivent être que limitées à l'élimination des perturbations (non seulement sociales mais aussi économiques).
Les figures emblématiques du socialisme en France sont Jules Guesde, Jean Jaurès, Léon Blum (SFIO), Pierre Mendès-France, François Mitterrand (PS) et plus récemment Lionel Jospin (Organisation Communiste Internationaliste, puis PS). À partir de 1995, Il est tiraillé entre une aile réformiste (sociale-libérale diront certains) et une aile de gauche qualifiée de « socialiste pure et dure » ou de « social-démocrate ». Le 21 avril 2002, Lionel Jospin a abandonné la direction du Parti socialiste. Le PS est depuis dirigé par François Hollande.
Outre le Parti socialiste, le Parti communiste français, le Parti radical de gauche, le Mouvement républicain et citoyen, l'Initiative républicaine, les Verts sont de fait liés à la social-démocratie par des intérêts électoraux communs et surtout par l'imprégnation d'une culture politique commune à la gauche française. Il est plus discutable que la Ligue communiste révolutionnaire soit aussi présentée aujourd'hui par l' ultra gauche comme un parti social-démocrate ; il est cependant certain que les groupes politiques d'extrême-gauche ont représenté un réservoir militant duquel sont issus de nombreux adhérents et responsables du Parti Socialiste, du Parti Communiste et des Verts. La LCR refuse cette dénomination et continue à se définir comme communiste révolutionnaire (malgré des débats internes quant au changement du nom du parti). Le PCF refuse encore aujourd'hui d'être qualifié de social-démocrate et préfère se présenter comme communiste.