loarwenn a écrit :
Je voulais juste rappeler que oui Chirac a été élu avec très peu de voix au premier tour. Qu'il ne fait jamais référence à ce fameux premier tour, que les votes de gauche étaient importants mais éparpillés vers l'extrème et dans l'abstention en vue d'un deuxième tour Chirac-Jospin.
C'est très juste. Il n'avait pas bézef Chirac au premier tour lui aussi. Donc pas de raison de se vanter pour lui, et la droite.
loarwenn a écrit :Après si ça pète tous les 6 mois y'a peut-être des choses à revoir, et bien.
Patience... encore un an.
Bohort a écrit :Tout le monde s'aime et tout le monde s'entraide c'est une belle idée, mais ça marche que dans les films.
ça n'engage que toi...
Le libéralisme à donf, c'est pas le paradis non plus...
Je reviens sur ces notions de manifs et de grèves et sur leur utilité et leur pertinence.
Je constate que selon les groupes qui lancent des grèves, il y a inégalité de traitement des politiques, des syndicalistes, des médias et des Français.
Je m'explique.
Les "nombreuses" grèves qui secouent régulièrement ma maison, l'Education Nationale, ne sont pas très populaires et médiatiques. C'est vrai que de se battre pour avoir plus de moyens humains (pas d'histoire d'augmentation de salaire comme c'est traditionnellement critiqué dans l'idée de grève), c'est pas très populaire. Pas de quoi soulever un mouvement général. On est tous fainéants et on râle tout le temps nous à l'Education nationale. C'est bien connu...
Mais les étudiants, les jeunes... dès qu'on y touche, hop c'est la révolution nationale.
Ces proportions énormes qu'ont prises ces grèves et manifs sont conjoncturelles pour moi. Tout ce qui attrait aux jeunes est politiquement manipulable et "détournable". Pour avoir fait les grèves étudiantes de 1986, et pour avoir participé aux débats au coeur même du grand syndicat étudiant de l'époque l'UNEF-ID, je peux vous dire que les vrais motifs de la grève "Non à la privatisation des facs, non à l'inégalité des chances...", on s'en était éloigné depuis un moment pour d'autres idées du genre "faut changer le gouvernement, faut faire sauter Chirac...".
En gros, je déteste les grèves et les manifs qui s'éloignent de leurs idées originelles. Je suis basique.
Donc, de me parler de malaise général des jeunes, de manque de considération pour cette tranche d'age m'énerve passablement.
Quand j'analyse l'évolution des réformes au sein de l'éducation nationale (loi 1989, loi 1995 et loi 2002), je peux vous dire que toutes ces lois ont été promulguées dans le but ultime de faire sortir "le jeune" du système scolaire avec plus de qualification. Est-ce qu'avec plus de qualification aujourd'hui, on a plus de chance sur le marché du travail ? Je ne suis pas une fine économiste pour y répondre.
Maintenant, il est où le foutage de gueule envers la jeunesse d'aujourd'hui. Tous les gouvernements essayent de trouver des solutions au chômage, en particulier au chômage des jeunes. Les contrats que nous ont proposés les socialistes n'étaient pas moins irrespectueux que le CPE (bosser 5 ans dans une boite en sachant qu'à la fin, rebelote, il fallait trouver autre chose... ce n'était pas une des plus grandes trouvailles en matière d'emploi des jeunes que je connaisse).
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